1 : Un petit poisson, un petit oiseau…


Auteur : J.-M. Rivière - Compositeur : G. Bourgeois

Interprète: Juliette Gréco (1966)


Un petit poisson, un petit oiseau

S'aimaient d'amour tendre

Mais comment s'y prendre

Quand on est dans l'eau

Un petit poisson, un petit oiseau

S'aimaient d'amour tendre

Mais comment s'y prendre

Quand on est là-haut


Quand on est là-haut

Perdu aux creux des nuages

On regarde en bas pour voir

Son amour qui nage

Et l'on voudrait bien changer

Au cours du voyage

Ses ailes en nageoires

Les arbres en plongeoir

Le ciel en baignoire


Un petit poisson, un petit oiseau

S'aimaient d'amour tendre

Mais comment s'y prendre

Quand on est là-haut

Un petit poisson, un petit oiseau

S'aimaient d'amour tendre

Mais comment s'y prendre

Quand on est dans l'eau


Quand on est dans l'eau

On veut que vienne l'orage

Qui apporterait du ciel

Bien plus qu'un message

Qui pourrait d'un coup

Changer au cours du voyage

Des plumes en écailles

Des ailes en chandail

Et des algues en paille.


{Au refrain}


2 : La java bleue


Auteurs : G.Koger, N. Renard – Compositeur : V. Scotto

Interprète: Fréhel (1939)


Il est au bal musette

Un air rempli de douceur

Qui fait tourner les têtes

Qui fait chavirer les cœurs

Tandis qu'on glisse à petits pas

Serrant celle qu'on aime dans ses bras

Tout bas l'on dit dans un frisson

En écoutant jouer l'accordéon.


{Refrain:}

C'est la java bleue

La java la plus belle

Celle qui ensorcelle

Et que l'on danse les yeux dans les yeux

Au rythme joyeux

Quand les corps se confondent

Comme elle au monde

Il n'y en a pas deux

C'est la java bleue


Chérie sous mon étreinte

Je veux te serrer plus fort

Pour mieux garder l'empreinte

Et la chaleur de ton corps

Que de promesses, que de serments

On se fait dans la folie d'un moment

Mais ces serments rempli s d'amour

On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.


{Refrain}



3 : Nini peau de chien


Auteur-compositeur-interprète : A. Bruant (1910)


Quand elle était petite

Le soir elle allait

A Saint'-Marguerite

Où qu'a s'dessalait :

Maint'nant qu'elle est grande,

Ell' marche le soir

Avec ceux d'la bande

Du Richard-Lenoir


{Refrain:}

A la Bastille

On aime bien

Nini-Peau-d'chien :

Elle est si bonne et si gentille !

On aime bien

Nini-Peau-d'chien,

A la bastille


Elle a la peau douce,

Aux taches de son,

A l'odeur de rousse

Qui donne un frisson,

Et de sa prunelle,

Aux tons vert-de-gris,

L'amour étincelle

Dans ses yeux d'souris.


{Refrain}


Quand le soleil brille

Dans ses cheveux roux,

L'génie d'la Bastille

Lui fait les yeux doux,

Et quand a s'promène,

Du bout d'l'Arsenal

Tout l'quartier s'amène

Au coin du Canal.


{Refrain}



4 : Ah! Le petit vin blanc


Auteur : J. Drejac – Compositeur : Ch. Borel Clerc

Interprète: Lina Margy (1943)


Voici le printemps

La douceur du temps

Nous fait des avances

Partez mes enfants

Vous avez vingt ans

Partez en vacances

Vous verrez agiles

Sur l'onde tranquille

Les barques dociles

Au bras des amants

De fraîches guinguettes

Des filles bien faites

Les frites sont prêtes

Et y a du vin blanc


{Refrain:}

Ah ! le petit vin blanc

Qu'on boit sous les tonnelles

Quand les filles sont belles

Du coté de Nogent

Et puis de temps de temps

Un air de vieille romance

Semble donner la cadence

Pour fauter, pour fauter

Dans les bois, dans les prés

Du côté, du côté de Nogent


Suivant ce conseil

Monsieur le Soleil

Connaît son affaire

Cueillons en chemin

Ce minois mutin

Cette robe claire

Venez belle fille

Soyez bien gentille

Là, sous la charmille

L'amour nous attend

Les tables sont prêtes

L'aubergiste honnête

Y a des chansonnettes

Et y a du vin blanc


{Refrain:}


A ces jeux charmants

La taille souvent

Prend de l'avantage

Ça n'est pas méchant

Ça finit tout le temps

Par un mariage

Le gros de l'affaire

C'est lorsque la mère

Demande, sévère

A la jeune enfant

Ma fille raconte

Comment, triste honte

As-tu fait ton compte?

Réponds, je t'attends...


{Final:}

Car c'est toujours pareil

Tant qu' y aura du soleil

On verra les amants au printemps

S'en aller pour fauter

Dans les bois, dans les prés

Du côté, du côté de Nogent.



5 : Sous les ponts de Paris


Auteur : J. Rudor - Compositeur : V. Scotto Interprète: Lucienne Delyle (1913)


Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton

Tout le long de la Seine on passe sous les ponts

Pendant le jour, suivant son cours

Tout Paris en bateau défile,

L'cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,

Mais l'soir lorsque tout dort tranquille.......


{Refrain:}

Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,

Tout' sort' de gueux se faufilent en cachette

Et sont heureux de trouver une couchette,

Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher,

L'parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis

Sous les ponts de Paris.


A la sortie d' l'usine, Julot rencontre Nini

Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui.

Prends ce bouquet, quelqu' brins d’muguet

C'est peu mais c'est tout' ma fortune,

Viens avec moi, J’connais l'endroit

Où l'on n’craint même pas l'clair de lune.


{Refrain :}

Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit

Comme il n'a pas de quoi s' payer une chambrette,

Un couple heureux vient s'aimer en

cachette,

Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus,

Julot partage les baisers de Nini

Sous les ponts de Paris.


Rongée par la misère, chassée de son logis,

L'on voit une pauvre mère avec ses trois petits.

Sur leur chemin, sans feu ni pain

Ils subiront leur sort atroce.

Bientôt la nuit la maman dit

Enfin ils vont dormir mes gosses.


{Refrain :}

Sous les ponts de Paris, une mère et ses petits

Viennent dormir là tout près de la Seine

Dans leur sommeil ils oublieront leur peine

Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux

Plus de suicides ni de crimes dans la nuit

Sous les ponts de Paris.



6 : Quand on s'promène au bord de l'eau


Auteurs : J. Duvivier, L. Poterat – Compositeurs : M. Yvain, J. Sautreuil

Interprète: Jean Gabin (1936)


Du lundi jusqu'au sam'di,

Pour gagner des radis,

Quand on a fait sans entrain

Son p'tit truc quotidien,

Subi le propriétaire,

L'percepteur, la boulangère,

Et trimballé sa vie d'chien,

Le dimanche viv'ment

On file à Nogent,

Alors brusquement

Tout paraît charmant !


{Refrain :}

Quand on s'promène au bord de l'eau,

Comm' tout est beau...

Quel renouveau...

Paris au loin nous semble une prison,

On a le cœur plein de chansons.

L'odeur des fleurs

Nous met tout à l'envers

Et le bonheur

Nous saoule pour pas cher.

Chagrins et peines

De la semaine,

Tout est noyé dans le bleu, dans le vert...

Un seul dimanche au bord de l'eau,

Aux trémolos

Des p'tits oiseaux,

Suffit pour que tous les jours semblent beaux

Quand on s'promène au bord de l'eau.

J'connais des gens cafardeux

Qui tout l'temps s'font des ch'veux

Et rêvent de filer ailleurs

Dans un monde meilleur.

Ils dépensent des tas d'oseille

Pour découvrir des merveilles.

Ben moi, ça m'fait mal au cœur...

Car y a pas besoin

Pour trouver un coin

Où l'on se trouve bien,

De chercher si loin...


{Refrain}



7 : Sous le ciel de Paris


Auteur : J. Drejac - Compositeur : H. Giraud Interprète: Edith Piaf (1951)


Sous le ciel de Paris

S'envole une chanson

Hmmm Hmmm

Elle est née d'aujourd'hui

Dans le cœur d'un garçon

Sous le ciel de Paris

Marchent des amoureux

Hmmm Hmmm

Leur bonheur se construit

Sur un air fait pour eux


Sous le pont de Bercy

Un philosophe assis

Deux musiciens quelques badauds

Puis des gens par milliers

Sous le ciel de Paris

Jusqu'au soir vont chanter

Hmmm Hmmm

L'hymne d'un peuple épris

De sa vieille cité


Près de Notre Dame

Parfois couve un drame

Oui mais à Paname

Tout peut s'arranger

Quelques rayons

Du ciel d'été

L'accordéon

D'un marinier

L'espoir fleurit

Au ciel de Paris


Sous le ciel de Paris

Coule un fleuve joyeux

Hmmm Hmmm

Il endort dans la nuit

Les clochards et les gueux

Sous le ciel de Paris

Les oiseaux du Bon Dieu

Hmmm Hmmm

Viennent du monde entier

Pour bavarder entre eux

Et le ciel de Paris

A son secret pour lui

Depuis vingt siècles il est épris

De notre Ile Saint Louis

Quand elle lui sourit

Il met son habit bleu

Hmmm Hmmm

Quand il pleut sur Paris

C'est qu'il est malheureux

Quand il est trop jaloux

De ses millions d'amants

Hmmm Hmmm

Il fait gronder sur nous

Son tonnerre éclatant

Mais le ciel de Paris

N'est pas longtemps cruel

Hmmm Hmmm

Pour se faire pardonner

Il offre un arc en ciel



8 : Emmenez-moi


Auteur–compositeur-interprète : Ch. Aznavour (1967)


Vers les docks où le poids et l'ennui

Me courbent le dos

Ils arrivent le ventre alourdi

De fruits les bateaux


Ils viennent du bout du monde

Apportant avec eux

Des idées vagabondes

Aux reflets de ciels bleus

De mirages


Traînant un parfum poivré

De pays inconnus

Et d'éternels étés

Où l'on vit presque nus

Sur les plages


Moi qui n'ai connu toute ma vie

Que le ciel du nord

J'aimerais débarbouiller ce gris

En virant de bord


Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil


Dans les bars à la tombée du jour

Avec les marins

Quand on parle de filles et d'amour

Un verre à la main


Je perds la notion des choses

Et soudain ma pensée

M'enlève et me dépose

Un merveilleux été

Sur la grève


Où je vois tendant les bras

L'amour qui comme un fou

Court au devant de moi

Et je me pends au cou

De mon rêve


Quand les bars ferment, que les marins

Rejoignent leur bord

Moi je rêve encore jusqu'au matin

Debout sur le port


Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil


Un beau jour sur un rafiot craquant

De la coque au pont

Pour partir je travaillerais dans

La soute à charbon


Prenant la route qui mène

A mes rêves d'enfant

Sur des îles lointaines

Où rien n'est important

Que de vivre


Où les filles alanguies

Vous ravissent le cœur

En tressant m'a t'on dit

De ces colliers de fleurs

Qui enivrent


Je fuirais laissant là mon passé

Sans aucun remords

Sans bagage et le cœur libéré

En chantant très fort


Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil...



9 : Les Champs-Élysées


Auteur : P. Delanoë – Compositeur : Wilsh-Deighan

Interprète: Joe Dassin (1969)


Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu

J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui

N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi

Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser


Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées

Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit

Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées


Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous

Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"

Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé

Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser


Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées

Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit

Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées


Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue

Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit

Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes

Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour

Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées

Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit

Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées.


Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées

Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit

Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées.



10 : Riquita


Auteur : E. Dumont - Compositeur : F. Benech Interprète: Georgette Plana (1926)


A Java il était né

Une poupée,

Une poupée si jolie

Qu'on eu dit

Un bijou ou un joujou

Qu'on adore et qui rend fou.

Un étranger en passant,

La voyant,

Lui dit : Viens donc à Paris

Ma jolie !

Les plaisirs et les désirs

Te feront reine ou démon !


{Refrain:}

Riquita,

Jolie fleur de Java,

Viens danser,

Viens donner des baisers.

Tes grands yeux langoureux ensorcellent,

Ton doux chant émouvant nous appelle

Riquita joli rêve d'amour

On voudrait te garder pour toujours !


Et tout Paris acclama

Riquita !

Elle vit dans la folie

De l'orgie.

Un regard de ses beaux yeux

Fait d'un homme un malheureux !

A tout l'monde, elle se promet

Et jamais

Son cœur n'a pu se donner

Ni aimer

Elle rit, quand vous pleurez,

Elle pleure quand vous chantez!


{Refrain}

Etranger, toi qui m'as dit

Qu'à Paris

Je trouverais le bonheur,

Moi, j'en meurs !

J'ai gardé la nostalgie,

Du ciel bleu de mon pays

Ah! ce qu'ils m'ont fait souffrir,

Vos plaisirs !

Laissez moi, je veux partir

Ou mourir

Cette nuit, un ange blond

M'a chanté votre chanson


{Refrain :}



11 : L’hymne à l’amour


Auteur-interprète : E. Piaf

Compositeur : M. Monnot (1949)


Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer

Et la terre peut bien s'écrouler

Peu m'importe si tu m'aimes

Je me fous du monde entier

Tant qu'l'amour inondera mes matins

Tant qu’ mon corps frémira sous tes mains

Peu m'importent les problèmes

Mon amour puisque tu m'aimes


J'irais jusqu'au bout du monde

Je me ferais teindre en blonde

Si tu me le demandais

J'irais décrocher la lune

J'irais voler la fortune

Si tu me le demandais


Je renierais ma patrie

Je renierais mes amis

Si tu me le demandais

On peut bien rire de moi

Je ferais n'importe quoi

Si tu me le demandais


Si un jour la vie t'arrache à moi

Si tu meurs que tu sois loin de moi

Peu m'importe si tu m'aimes

Car moi je mourrais aussi

Nous aurons pour nous l'éternité

Dans le bleu de toute l'immensité

Dans le ciel plus de problèmes

Dieu réunit ceux qui s'aiment

Mon amour crois-tu qu'on s'aime


12 : Le chant des Wallons


Auteur : T. Bovy – Compositeur : L. Hillier (1900)


Nous sommes fiers de notre Wallonie,

Le monde entier admire ses enfants.

Au premier rang brille son industrie

Et dans les arts on l'apprécie autant.

Bien que petit, notre pays surpasse

Par ses savants de plus grandes nations.

Et nous voulons des libertés en masse :

Voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !

Et nous voulons des libertés en masse :

Voilà pourquoi, voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons



Entre Wallons, toujours on fraternise.

Dans le malheur, on aime s'entraider :

On fait le bien sans jamais qu'on le dise,

En s'efforçant de le tenir caché.

La charité visitant la chaumière

S'y prend le soir avec cent précautions :

On donne peu, mais c'est d'un cœur sincère :

Voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !

On donne peu, mais c'est d'un cœur sincère :

Voilà pourquoi, voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !



13 : Li tchant des Wallons


Auteur : T. Bovy – Compositeur : L. Hillier (1900)


Nos-èstans fîrs di nosse pitite patrèye,

Ca lådje èt long, on djåse di sès-èfants.

Å prumi rang on l' mèt' po l' industrèye

Et d'vins lès-årts èle riglatih ostant.

Nosse tére èst p'tite, mins nos-avans l' ritchèsse

Dès-omes sincieûs qu'anôblihèt leû nom.

Et nos-avans dès libèrtés timpèsse:

Vola poqwè qu'on-z-èst fîr d' èsse Walon!

Et nos-avans dès libèrtés timpèsse:

Vola poqwè! Vola poqwè qu'on-z-èst fîr d' èsse Walon!


Di nosse passé, qwand c'èst qu'on lét l'istwère,

On s'rècrèstêye vormint à chaque foyou,

Et nosse coûr crèh' qwand c'èst qu'on tûse al glwère

Di nos vis péres qui n'avit måy pawou.

C'est gråce a zèls qui n'djouwihans dèl påy,

Il ont språtchî l'inn'mi d'zos leû talon;

On l'z-a r'clamé lès pus vaillants qu'i-n-åye

Vola porqwè qu'on-z-èst fîr d'èsse Walon!

On l'z-a r'clamé lès pus vaillants qu'i-n-åye

Vola porqwè! Vola porqwè qu'on-z-èst fîr d'èsse Walon!



14 : Bon anniversaire


Traditionnel


Bon anniversaire, nos vœux les plus sincères

Que ces quelques fleurs vous apportent le bonheur

Que l'année entière vous soit douce et légère

Et que l'an fini, nous soyons tous réunis

Pour chanter en chœur : « Bon Anniversaire ! »



15 : La bohème


Auteur-interprète : Ch. Aznavour

Compositeur : J. Plante (1965)


Je vous parle d'un temps

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître

Montmartre en ce temps-là

Accrochait ses lilas

Jusque sous nos fenêtres

Et si l'humble garni

Qui nous servait de nid

Ne payait pas de mine

C'est là qu'on s'est connu

Moi qui criais famine

Et toi qui posais nue


La bohème, la bohème

Ça voulait dire, on est heureux

La bohème, la bohème

Nous ne mangions qu'un jour sur deux


Dans les cafés voisins

Nous étions quelques-uns

Qui attendions la gloire

Et bien que miséreux

Avec le ventre creux

Nous ne cessions d'y croire

Et quand quelque bistro

Contre un bon repas chaud

Nous prenait une toile

Nous récitions des vers

Groupés autour du poêle

En oubliant l'hiver


La bohème, la bohème

Ça voulait dire, tu es jolie

La bohème, la bohème

Et nous avions tous du génie


Souvent il m'arrivait

Devant mon chevalet

De passer des nuits blanches

Retouchant le dessin

De la ligne d'un sein

Du galbe d'une hanche

Et ce n'est qu'au matin

Qu'on s'asseyait enfin

Devant un café-crème

Epuisés mais ravis

Fallait-il que l'on s'aime

Et qu'on aime la vie


La bohème, la bohème

Ça voulait dire on a vingt ans

La bohème, la bohème

Et nous vivions de l'air du temps


Quand au hasard des jours

Je m'en vais faire un tour

A mon ancienne adresse

Je ne reconnais plus

Ni les murs, ni les rues

Qui ont vu ma jeunesse

En haut d'un escalier

Je cherche l'atelier

Dont plus rien ne subsiste

Dans son nouveau décor

Montmartre semble triste

Et les lilas sont morts


La bohème, la bohème

On était jeune, on était fous

La bohème, la bohème

Ça ne veut plus rien dire du tout.



16 : La goualante du pauvre Jean


Auteur : R. Rouzaud – Compositeur : M. Monnot

Interprète: Edith Piaf (1953)


Esgourdez rien qu'un instant

La goualante du pauvre Jean

Que les femmes n'aimaient pas

Mais n'oubliez pas

Dans la vie y a qu'une morale

Qu'on soit riche ou sans un sou

Sans amour on n'est rien du tout


Il vivait au jour le jour

Dans la soie et le velours

Il pionçait dans de beaux draps

Mais n'oubliez pas

Dans la vie on est peau d'balle

Quand notre cœur est au clou

Sans amour on n'est rien du tout


Il bectait chez les barons

Il guinchait dans les salons

Et lichait tous les tafias

Mais n'oubliez pas

Rien ne vaut une belle fille

Qui partage votre ragoût

Sans amour on n'est rien du tout


Pour gagner des picaillons

Il fut un méchant larron

On le saluait bien bas

Mais n'oubliez pas

Un jour on fait la pirouette

Et derrière les verrous

Sans amour on n'est rien du tout


Esgourdez bien jeunes gens

Profitez de vos vingt ans

On ne les a qu'une fois

Et n'oubliez pas

Plutôt qu'une cordelette

Mieux vaut une femme à son cou

Sans amour on n'est rien du tout

Et voilà mes braves gens

La goualante du pauvre Jean

Qui vous dit en vous quittant

Aimez-vous....



17 : Mon amant de Saint – Jean


Auteur : L. Angel - Compositeur : E. Carrara Interprète: Lucienne Delyle (1942)


Je ne sais pourquoi j'allais danser

A Saint-Jean au musette,

Mais quand ce gars m'a pris un baiser,

J'ai frissonné, j'étais chipée

Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,

Je restais grisée

Sans volonté

Sous ses baisers.


Sans plus réfléchir, je lui donnais

Le meilleur de mon être

Beau parleur chaque fois qu'il mentait,

Je le savais, mais je l'aimais.

Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,

Je restais grisée

Sans volonté

Sous ses baisers.


Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleurs

Un serment n'est qu'un leurre

J'étais folle de croire au bonheur,

Et de vouloir garder son cœur.


Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,

Il ne m'aime plus

C'est du passé

N'en parlons plus.



18 : La ballade irlandaise


Auteur : E. Marnay – Compositeur : E. Stern Interprète: Bourvil (1958)


Un oranger sur le sol irlandais,

On ne le verra jamais.

Un jour de neige embaumé de lilas,

Jamais on ne le verra.

Qu'est ce que ça peut faire ?

Qu'est ce que ça peut faire ?

Tu dors auprès de moi,

Près de la rivière,

Où notre chaumière

Bat comme un coeur plein de joie.


Un oranger sur le sol irlandais,

On ne le verra jamais.

Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi,

Jamais on ne le verra.

Qu'est ce que ça peut faire ?

Qu'est ce que ça peut faire ?

Tu dors auprès de moi.

L'eau de la rivière,

Fleure la bruyère,

Et ton sommeil est à moi.


Un oranger sur le sol irlandais,

On ne le verra jamais.

Un jour de neige embaumé de lilas,

Jamais on ne le verra.

Qu'est ce que ça peut faire ?

Qu'est ce que ça peut faire ?

Toi, mon enfant, tu es là



19 : Les amants d’un jour


Auteurs : C. Delécuse, M. Senlis – Compositeur : M. Monnot

Interprète: Edith Piaf (1956)


Moi j'essuie les verres

Au fond du café

J'ai bien trop à faire

Pour pouvoir rêver

Mais dans ce décor

Banal à pleurer

Il me semble encore

Les voir arriver...


Ils sont arrivés

Se tenant par la main

L'air émerveillé

De deux chérubins

Portant le soleil

Ils ont demandé

D'une voix tranquille

Un toit pour s'aimer

Au cœur de la ville

Et je me rappelle

Qu'ils ont regardé

D'un air attendri

La chambre d'hôtel

Au papier jauni

Et quand j'ai fermé

La porte sur eux

Y avait tant de soleil

Au fond de leurs yeux

Que ça m'a fait mal,

Que ça m'a fait mal...


Moi, j'essuie les verres

Au fond du café

J'ai bien trop à faire

Pour pouvoir rêver

Mais dans ce décor

Banal à pleurer

C'est corps contre corps

Qu'on les a trouvés...


On les a trouvés

Se tenant par la main

Les yeux fermés

Vers d'autres matins

Remplis de soleil

On les a couchés

Unis et tranquilles

Dans un lit creusé

Au cœur de la ville

Et je me rappelle

Avoir refermé

Dans le petit jour

La chambre d'hôtel

Des amants d'un jour

Mais ils m'ont planté

Tout au fond du cœur

Un goût de leur soleil

Et tant de couleurs

Que ça m'a fait mal,

Que ça m'a fait mal...


Moi j'essuie les verres

Au fond du café

J'ai bien trop à faire

Pour pouvoir rêver

Mais dans ce décor

Banal à pleurer

Y a toujours dehors...

... La chambre à louer...



20 : Padam…Padam


Auteur : H. Contet – Compositeur : N. Glanzberg

Interprète: Edith Piaf (1951)


Cet air qui m'obsède jour et nuit

Cet air n'est pas né d'aujourd'hui

Il vient d'aussi loin que je viens

Traîné par cent mille musiciens

Un jour cet air me rendra folle

Cent fois j'ai voulu dire pourquoi

Mais il m'a coupé la parole

Il parle toujours avant moi

Et sa voix couvre ma voix


Padam...padam...padam...

Il arrive en courant derrière moi

Padam...padam...padam...

Il me fait le coup du souviens-toi

Padam...padam...padam...

C'est un air qui me montre du doigt

Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur

Cet air qui sait tout par cœur


Il dit: « Rappelle-toi tes amours

Rappelle-toi puisque c'est ton tour

Y’a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas

Avec tes souvenirs sur les bras... »

Et moi je revois ceux qui restent

Mes vingt ans font battre tambour

Je vois s'entrebattre des gestes

Toute la comédie des amours

Sur cet air qui va toujours


Padam...padam...padam...

Des « je t'aime » de quatorze juillet

Padam...padam...padam...

Des « toujours » qu'on achète au rabais

Padam...padam...padam...

Des « veux-tu » en voilà par paquets

Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue

Sur l'air qui m'a reconnue

...

Écoutez le chahut qu'il me fait

...

Comme si tout mon passé défilait

...

Faut garder du chagrin pour après

J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...

Qui bat comme un cœur de bois...



21 : Parlez-moi d’amour


Auteur - compositeur : J. Lenoir

Interprète: Lucienne Boyer (1930)


{Refrain:}

Parlez-moi d’amour

Redites-moi des choses tendres

Votre beau discours

Mon cœur n’est pas las de l’entendre

Pourvu que toujours

Vous répétiez ces mots suprêmes

Je vous aime…


Vous savez bien

Que dans le fond je n’en crois rien

Mais cependant je veux encore

Écouter ce mot que j’adore

Votre voix aux sons caressants

Qui le murmure en frémissant

Me berce de sa belle histoire

Et malgré moi je veux y croire


{Refrain}


Il est si doux

Mon cher trésor, d' être un peu fou

La vie est parfois trop amère

Si l'on ne croit pas aux chimères

Le chagrin est vite apaisé

Et se console d' un baiser

Du cœur on guérit la blessure

Par un serment qui le rassure



22 : La foule


Auteur : M. Rivgauche – Compositeur : A. Cabral

Interprète: Edith Piaf (1957)


Je revois la ville en fête et en délire

Suffoquant sous le soleil et sous la joie

Et j'entends dans la musique les cris, les rires

Qui éclatent et rebondissent autour de moi

Et perdue parmi ces gens qui me bousculent

Étourdie, désemparée, je reste là

Quand soudain, je me retourne, il se recule,

Et la foule vient me jeter entre ses bras...


Emportés par la foule qui nous traîne

Nous entraîne

Écrasés l'un contre l'autre

Nous ne formons qu'un seul corps

Et le flot sans effort

Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre

Et nous laisse tous deux

Épanouis, enivrés et heureux.


Entraînés par la foule qui s'élance

Et qui danse

Une folle farandole

Nos deux mains restent soudées

Et parfois soulevés

Nos deux corps enlacés s'envolent

Et retombent tous deux

Épanouis, enivrés et heureux...


Et la joie éclaboussée par son sourire

Me transperce et rejaillit au fond de moi

Mais soudain je pousse un cri parmi les rires

Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...


Emportés par la foule qui nous traîne

Nous entraîne

Nous éloigne l'un de l'autre

Je lutte et je me débats

Mais le son de sa voix

S'étouffe dans les rires des autres

Et je crie de douleur, de fureur et de rage

Et je pleure...


Entraînée par la foule qui s'élance

Et qui danse

Une folle farandole

Je suis emportée au loin

Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole

L'homme qu'elle m'avait donné

Et que je n'ai jamais retrouvé...



23 : La tactique du gendarme


Auteurs : Bourvil, G. Lionel - Compositeur : E. Lorin

Interprète: Bourvil (1949)


Un gendarme doit avoir de très bons pieds,

Mais c'est pas tout,

Mais c'est pas tout.

Il lui faut aussi de la sagacité,

Mais c'est pas tout,

Mais c'est pas tout.

Car ce qu'il doit avoir, et surtout,

C'est d'la tactique,

De la tactique, dans la pratique.

Comme la montre a son tic tac,

Le gendarme a sa tactique.

Attendez un peu que j'vous explique :


La taca taca tac tac tique

Du gendarme,

C'est de bien observer

Sans se faire remarquer.

La taca taca tac tac tique

Du gendarme,

C'est d'avoir avant tout

Les yeux en face des trous.

Contravention !

Allez, allez,

Pas d'discussion !

Allez, allez,

Exécution !

Allez, allez,

J'connais l'métier.

La taca taca tac tac tique

Du gendarme,

C'est de verbaliser

Avec autorité.


Il y a ceux qui n'ont pas d'plaque à leur vélo,

Mais c'est pas tout,

Mais c'est pas tout.

Faut courir après tous les voleurs d'autos,

Mais c'est pas tout,

Mais c'est pas tout.

Les gens disent : "Oh, les gendarmes quand on a

Besoin d'eux, ils ne sont jamais là."

Je réponds du tac au tac,

Car, pensez, j'ai ma tactique,

Attendez un peu que j'vous explique :


La taca taca tac tac tique,

Du gendarme,

C'est d'être toujours là

Quand on ne l'attend pas.

La taca taca tac tac tique,

Du gendarme,

C'est d'être perspicace

Sous un p'tit air bonasse.

Contravention !

Allez, allez,

Pas d'discussion !

Allez, allez,

Exécution !

Allez, allez,

J'connais l'métier.

La taca taca tac tac tique,

Du gendarme,

C'est d'être constamment

A ch'val sur l'règlement.

{ 2X }



24 : Je m’voyais déjà


Auteur-compositeur-interprète : Ch. Aznavour (1972)


A dix-huit ans j'ai quitté ma province

Bien décidé à empoigner la vie

Le cœur léger et le bagage mince

J'étais certain de conquérir Paris


Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire

Ce complet bleu qu'était du dernier cri

Les photos, les chansons et les orchestrations

Ont eu raison de mes économies


Je m'voyais déjà en haut de l'affiche

En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait

Je m'voyais déjà adulé et riche

Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient


J'étais le plus grand des grands fantaisistes

Faisant un succès si fort que les gens m'acclamaient debout

Je m'voyais déjà cherchant dans ma liste

Celle qui le soir pourrait par faveur se pendre à mon cou


Mes traits ont vieilli, bien sûr, sous mon maquillage

Mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressort

Mon cœur s'est aigri un peu en prenant de l'âge

Mais j'ai des idées, j'connais mon métier et j'y crois encore


Rien que sous mes pieds de sentir la scène

De voir devant moi le public assis, j'ai le cœur battant

On m'a pas aidé, je n'ai pas eu d'veine

Mais au fond de moi, je suis sur au moins d'avoir du talent


Ce complet bleu, y a trente ans que j'le porte

Et mes chansons ne font rire que moi

J'cours le cachet, je fais du porte à porte

Pour subsister je fais n'importe quoi


Je n'ai connu que des succès faciles

Des trains de nuit et des filles à soldats

Les minables cachets, les valises à porter

Les p'tits meublés et les maigres repas


Je m'voyais déjà en photographie

Au bras d'une star l'hiver dans la neige, l'été au soleil

Je m'voyais déjà racontant ma vie

L'air désabusé à des débutants friands de conseils


J'ouvrais calmement les soirs de première

Mille télégrammes de ce Tout-Paris qui nous fait si peur

Et mourant de trac devant ce parterre

Entré sur la scène sous les ovations et les projecteurs


J'ai tout essayé pourtant pour sortir de l'ombre

J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie

Si tout a raté pour moi, si je suis dans l'ombre

Ce n'est pas ma faute mais celle du public qui n'a rien compris


On ne m'a jamais accordé ma chance

D'autres ont réussi avec peu de voix mais beaucoup d'argent

Moi j'étais trop pur ou trop en avance

Mais un jour viendra je leur montrerai que j'ai du talent.



25 : Boire un petit coup


Auteur : Valbonne - Compositeur : F. Boyer


Boire un petit coup c'est agréable

Boire un petit coup c'est doux

Mais il ne faut pas rouler dessous la table

Boire un petit coup c'est agréable

Boire un petit coup c'est doux


Allons dans les bois ma mignonette

Allons dans les bois du roi!

Nous y cueillerons la fraîche violette

Allons dans les bois ma mignonette

Allons dans les bois du roi!


J'aime le jambon et la saucisse

J'aime le jambon c'est bon!

Mais j'aime encore mieux le lait de ma nourrice

J'aime le jambon et le saucisse

J'aime le jambon c'est bon!



26 : Le petit bonhomme en mousse


Auteur : P. Boutot – Compositeur : B. Jordi Interprète:

Patrick Sébastien (1999)


{Refrain}

Le petit bonhomme en mousse

Qui s'élance et rate le plongeoir

C'est comme la chanson douce

Que chantait ta maman le soir

La petite, petite marionnette

Qui s'étale et qui s'entête

C'est l'enfance qui revient

Le soir où tu as du chagrin


Quand ta vie se traîne

Quand t'as de la peine

Quand personne t'aime

Que t'as des problèmes

Quand la vie est dure

Plus d'une aventure

Rien que des blessures

Vilaine figure

Ne pleure pas

Ne t'en fais pas

Regarde-moi

Et n'oublie pas


{Refrain}

La la la la .........



27 : Frida oum papa


Auteur : C. Level – Compositeur : J. Vejvoda Interprète: Annie Cordy (1975)


En Bavière

Mon grand-père

Etait un brasseur de bière

Car je suis née en Bavière

J'suis baptisée à la bière

Ma nourrice

Sans malice

Me gavait de grosses saucisses

Elle voulait que je grandisse

J'ai grandi et me voilà


Avec ma p’tit’ plume et mon chapeau

Mes grandes nattes et ma culotte de peau

Dans les tavernes de Munich

Dès que j'arrive, c'est la panique.

On me fait grimper sur un tonneau

Et je chante comme un petit oiseau

Un grand pichet dans chaque main

On chante, on danse jusqu'au matin


Ein, zwei, prosit , ein , zwei , prosit

Lala lalala. Je suis Frida oum Papa

Lala lalala. La petite gretchen aux gros bras

Lala lalala. C'est moi fraülein oum Papa

Venez donc trinquer avec moi

Frida oum Papa


Lala lalala. Ich bin fraülein oum Papa

Lala lalala. La petite gretchen aux gros bras

Lala lalala. C'est moi fraülein oum Papa

Venez donc trinquer avec moi

Frida oum Papa

En Bavière

Mon grand-père

Etait un brasseur de bière

Car je suis née en Bavière

J'suis baptisée à la bière

Ma nourrice

Sans malice

Me gavait de grosses saucisses

Elle voulait que je grandisse

J'ai grandi et me voilà


Avec ma p’tit’ plume et mon chapeau

Mes grandes nattes et ma culotte de peau

Dans les tavernes de Munich

Dès que j'arrive, c'est la panique.

On me fait grimper sur un tonneau

Et je chante comme un petit oiseau

Un grand pichet dans chaque main

On chante, on danse jusqu 'au matin.



28 : Li bia bouquèt


Auteur – Compositeur : N. Bosret (1856)


C’èst dmwin li djoû di m’ mâriâdje,

Aprèstez, aprèstez tos vos bouquèts

Voz lès mètroz au cwârsâdje

Dès bauchèles di vosse banquèt.

Mins c’èst l’mène li pus djolîye

Ossi vraîmint dji m’ rafiye

Di lî doner li bouquèt !

Èlle aurait li – i – bia bouquèt !


Ç’a stî one saqwè d’ drole

L’ôte fiye, dj’aveûve one crole,

Tot-aspouyî

Dj’alè sokî

L’amoûr m’a rèwèyî.


C’esteûve mi p’tite Marîye ;

Come èle èsteuve djolîye !

Quén’ embaras

Ç’a sti ç’ djoû-là

Qui dj’a signé l’ contrat !


Adiè totes mès folîyes,

Dj’intère dins l’ confrérîye

C’è-st-à l’autè

Qui dj’ va djurer

Amoûr, fidélité.


C’èst d’mwin qu’ dji m’ boute à

pièce

Adiè tote li djon.nèsse

Po comincî,

Dji m’ va satchî

À l’ cwade à tot spiyî



29 : Les filles du bord de mer


Auteur-compositeur-interprète : Adamo (1964)


Je me souviens du bord de mer avec ses filles au teint si clair

Elles avaient l'âme hospitalière c'était pas fait pour me déplaire

Naïves autant qu'elles étaient belles on pouvait lire dans leurs prunelles

Qu'elles voulaient pratiquer le sport pour garder une belle ligne de corps

Et encore, et encore, z'auraient pu danser la java


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer

Z'étaient faites pour qui savait y faire


Y'en avait une qui s'appelait Eve c'était vraiment la fille d'mes rêves

Elle n'avait qu'un seul défaut elle se baignait plus qu'il ne faut

Plutôt qu'd'aller chez le masseur elle invitait le premier baigneur

A tâter du côté de son cœur, en douceur, en douceur

En douceur et profondeur


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer

Z'étaient faites pour qui savait y faire


Lui pardonnant cette manie j'lui propose de partager ma vie

Mais dès que revint l'été je commençai à m'inquiéter

Car sur les bords d'la Mer du Nord elle se remit à faire du sport

Je tolérais ce violon d'Ingres sinon elle devenait malingre

Puis un beau jour j'en ai eu marre c'était pis que la mer à boire

J'l’ai r’filée à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux

En douceur, en douceur

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer

Z'étaient faites pour qui savait leur plaire


La la la la la la La la la la la la ..............



30 : Siffler sur la colline


Auteur : J.M. Rivat - Compositeur : F. Thomas Interprète: Joe Dassin (1968)


Je l'ai vu près d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis

Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche elle m'a dit

C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies

Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi


Elle m'a dit ...

Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines

J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu

J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,


A la foire du village un jour je lui ai soupiré

Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier

Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans

Mais elle est passée tout en me montrant ses jolies dents


Elle m'a dit ...

Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines

J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu

J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue


Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,


Elle m'a dit ...

Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines

J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu

J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue


Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,

Zaï, zaï, zaï, zaï,



31 : J’ai la mémoire qui flanche


Auteur - compositeur : S. Rezvani

Interprète: Jeanne Moreau (1966)


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Comme il était très musicien

Il jouait beaucoup des mains

Tout entre nous a commencé

Par un très long baiser

Sur la veine bleutée du poignet

Un long baiser sans fin


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Quel pouvait être son prénom

Et quel était son nom

Il s'appelait, Je l'appelais

Comment l'appelait-t-on ?

Pourtant c'est fou ce que j'aimais

L'appeler par son nom


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

De quelle couleur étaient ses yeux ?

J'crois pas qu'ils étaient bleus

Etaient-ils verts, étaient-ils gris ?

Etaient-ils vert-de-gris ?

Ou changeaient-ils tout le temps d'couleur

Pour un non pour un oui ?


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Habitait-il ce vieil hôtel

Bourré de musiciens ?

Pendant qu'il me, pendant que je

Pendant qu'on f’sait la fête

Tous ces saxos, ces clarinettes

Qui me tournaient la tête


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Lequel de nous deux s'est lassé

De l'autre le premier ?

Etait-ce moi ? Etait-ce lui ?

Etait-ce donc moi ou lui ?

Tout ce que je sais c'est que depuis

Je n'sais plus qui je suis


J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Voilà qu'après toutes ces nuits blanches

Il ne reste plus rien

Rien qu'un p'tit air qu'il sifflotait

Chaque jour en se rasant

Pa dou di dou da di dou di

Pa dou di dou da di dou


Pa dou di dou da di dou

Pa dou da di dou di

Pa dou di dou da di dou da

Pa dou da dou da di dou



32 : Le plus beau tango du monde


Auteur – compositeur : V. Scotto

Interprète: Tino Rossi (1956)


Près de la grève, souvenez-vous

Des voix de rêve chantaient pour nous

Minute brève du cher passé

Pas encore effacé

Le plus beau

De tous les tangos du monde

C'est celui

Que j'ai dansé dans vos bras

J'ai connu

D'autres tangos à la ronde

Mais mon cœur

N'oubliera pas celui-là

Son souvenir me poursuit jour et nuit

Et partout je ne pense qu'à lui

Car il m'a fait connaître l'amour

Pour toujours.

Le plus beau

De tous les tangos du monde

C'est celui

Que j'ai dansé dans vos bras


Il est si tendre que nos deux corps

Rien qu'à l'entendre, tremblent encore

Et sans attendre, pour nous griser

Venez....venez danser

Le plus beau

De tous les tangos du monde

C'est celui

Que j'ai dansé dans vos bras

J'ai connu

D'autres tangos à la ronde

Mais mon cœur

N'oubliera pas celui-là

Son souvenir me poursuit jour et nuit

Et partout je ne pense qu'à lui

Car il m'a fait connaître l'amour

Pour toujours.

Le plus beau

De tous les tangos du monde

C'est celui

Que j'ai dansé dans vos bras



33 : C’est un mauvais garçon


Auteur – compositeur : J. Boyer

Interprète: Henry Garat (1936)


Nous les paumés

Nous ne sommes pas aimés

Des grands bourgeois

Qui nagent dans la joie

Il faut avoir

Pour être à leur goût

Un grand faux col

Et un chapeau mou

Ça n'fait pas chic une casquette

Ça donne un genre malhonnête

Et c'est pourquoi

Quand un bourgeois nous voit

Il dit en nous montrant du doigt


{Refrain}

C'est un mauvais garçon

Il a des façons

Pas très catholiques

On a peur de lui

Quand on le rencontre la nuit

C'est un méchant p'tit gars

Qui fait du dégât

Si tôt qu'y s'explique

Ça joue du poing

D'la tête et du chausson

Un mauvais garçon


Toutes les belles dames

Pleines de perles et de diam's

En nous croisant ont des airs méprisants

Oui mais demain

Peut-être ce soir

Dans nos musettes

Elles viendront nous voir

Elles guincheront comme des filles

En s'enroulant dans nos quilles

Et nous lirons dans leurs yeux chavirés

L'aveu qu'elles n'osent murmurer

{Refrain}

C'est un mauvais garçon

Il a des façons

Pas très catholiques

On a peur de lui

Quand on le rencontre la nuit

C'est un méchant p'tit gars

Qui fait du dégât

Si tôt qu'y s'explique

Mais y a pas mieux

Pour t'donner l'grand frisson

Qu'un mauvais garçon



34 : Le dénicheur


Auteur : L. Angel, G. Emile - Compositeur : L. Daniderff

Interprète: Georgette Plana (1912)


On l'appelait le dénicheur,

Il était rusé comme une fouine

C'était un gars qu'avait du cœur

Et qui dénichait des combines,

Il vivait comme un grand seigneur

Et quand on rencontrait sa dame

On répétait sur toutes les gammes

Voilà la femme à dénicheur.


Elle avait fait sa connaissance

Dans un bar, un soir, simplement

Ce fut le hasard d'une danse

Qui le fit devenir son amant.

Il avait de jolies manières

Du tact et beaucoup d'instruction,

Sachant faire de bonnes affaires

C'était là toute sa profession.

Comme elle avait un peu d'argent

Ils se mirent en ménage tranquillement.


On l'appelait le dénicheur,

Il était rusé comme une fouine

C'était un gars qu'avait du cœur

Et qui dénichait des combines,

Il vivait comme un grand seigneur

Et quand on rencontrait sa dame

On répétait sur toutes les gammes

Voilà la femme à dénicheur.


Les combines ça dure c’que ça dure

La chance tourne et puis s'en va

On perd le goût des aventures

Quand le noir vous suit pas à pas.

N'ayant plus confiance en lui-même

Un soir qu'il était sans un sou

Afin de résoudre le problème

Le dénicheur fit un sale coup.

Mais comme il rentrait au logis,

En pleurant son amie lui dit :

On t'appelait le dénicheur

Toi qu'étais rusé comme une fouine

Je croyais trouver le bonheur

Près de toi, avec tes combines.

Adieu, c'est fini, pars sans peur,

Je saurai souffrir et me taire.

Malgré mon chagrin, je préfère

Abandonner le dénicheur.



35 : Accordéon


Auteur-compositeur-interprète : S. Gainsbourg (1962)


Dieu que la vie est cruelle

Au musicien des ruelles

Son copain son compagnon

C'est l'accordéon

Qui c'est-y qui l'aide à vivre

A s'asseoir quand il s'enivre

C'est-y vous, c'est moi, mais non

C'est l'accordéon


Accordez accordez accordez donc

L'aumône à l'accordé l'accordéon.


Ils sont comme cul et chemise

Et quand on les verbalise

Il accompagne au violon

Son accordéon

Il passe une nuit tranquille

Puis au matin il refile

Un peu d'air dans les poumons

De l'accordéon


Accordez accordez accordez donc

L'aumône à l'accordé l'accordéon.


Quand parfois il lui massacre

Ses petits boutons de nacre

Il en fauche à son veston

Pour l'accordéon

Lui emprunte ses bretelles

Pour secourir la ficelle

Qui retient ses pantalons

En accordéon


Accordez accordez accordez donc

L'aumône à l'accordé l'accordéon.


Mais un jour par lassitude

Il laissera la solitude

Se pointer à l'horizon

De l'accordéon

Il en tirera cinquante

Centimes à la brocante

Et on ne fera plus attention

A l'accordéon


Accordez accordez accordez donc

L'aumône à l'accordé l'accordéon.



36 : Un petit cabanon


Auteur : R. Sarvil – Compositeur : V. Scotto (1935)


Je connais un tas de gens qui dans la vie voient grand

Cela n'est pas un défaut, car il faut ce qu'il faut.

Pour mon compte voyez-vous, il m'en faut pas beaucoup.

Moi mon rêve le plus fou se borne à cela et c'est tout.


{Refrain}

Un petit cabanon pas plus grand qu'un mouchoir de poche,

Un petit cabanon au bord de la mer sur des roches

Pour vivre qu'il fait bon quand la blague à son toit accroche

Son pavillon joyeux qui claque dans notre ciel bleu

A l'intérieur, une table, c'est tout

Oui mais sur cette table il y faudra surtout

un aïoli odorant et cordial

Dont se régalera le gourmand provençal

C'est pourquoi, sans façon, je me dis là dans ma caboche

Le bonheur Té! mon bon, c'est un tout petit cabanon


C’est bien beau ton cabanon m’a soufflé Cupidon.

Mais il serait plus joyeux, lorsque vous serez deux.

Cela est mon vif désir, si vous vouliez venir.

Il deviendra un château, si nous chantons en duo


{Refrain}

Un petit cabanon pas plus grand qu'un mouchoir de poche,

Un petit cabanon au bord de la mer sur des roches

Pour vivre il fera bon si l’amour sur le toit accroche

Son pavillon léger ou l’on voit deux cœurs enlacés.

A l’intérieur, une chambre et c’est tout

Dans cette chambre là il faut un lit surtout

Et dans ce lit un oreiller moelleux

Mais sur cet oreiller il faut deux amoureux

C’est pourquoi, sans façon, je me dis la dans ma caboche

Le bonheur Té ! mon bon, c’est un tout petit cabanon



37 : Fleur de Paris


Auteur : M. Vandaire - Compositeur : H. Bourtayre

Interprète: Maurice Chevalier (1944)


Mon épicier l'avait gardée dans son comptoir

Le percepteur la conservait dans son tiroir

La fleur si belle de notre espoir

Le pharmacien la dorlotait dans un bocal

L'ex-caporal en parlait à l'ex-général

Car c'était elle, notre idéal.


{Refrain :}

C'est une fleur de Paris

Du vieux Paris qui sourit

Car c'est la fleur du retour

Du retour des beaux jours

Pendant quatre ans dans nos cœurs

Elle a gardé ses couleurs

Bleu, blanc, rouge, avec l'espoir elle a fleuri,

Fleur de Paris


Le paysan la voyait fleurir dans ses champs

Le vieux curé l'adorait dans un ciel tout blanc

Fleur d'espérance, fleur de bonheur

Tout ceux qui se sont battus pour nos libertés

Au petit jour devant leurs yeux l'ont vu briller

La fleur de France, aux trois couleurs.


{Refrain :}

C'est une fleur de chez nous

Elle a fleuri de partout

Car c'est la fleur du retour

Du retour des beaux jours

Pendant quatre ans dans nos cœurs

Elle a gardé ses couleurs

Bleu, blanc, rouge, elle était vraiment avant tout

Fleur de chez nous.



38 : Vive le vent


Auteur : F. Blanche – Compositeur : R. Marbot (1948)


Sur le long chemin

Tout blanc de neige blanche

Un vieux monsieur s'avance

Avec sa canne dans la main

Et tout là-haut le vent

Qui siffle dans les branches

Lui souffle la romance

Qu'il chantait petit enfant :


{Refrain :}

Vive le vent, vive le vent

Vive le vent d'hiver

Qui s'en va sifflant, soufflant

Dans les grands sapins verts...

Oh ! Vive le temps, vive le temps

Vive le temps d'hiver

Boule de neige et jour de l'an

Et bonne année grand-mère...

Joyeux, joyeux Noël

Aux mille bougies

Quand chantent vers le ciel

Les cloches de la nuit,

Oh ! Vive le vent, vive le vent

Vive le vent d'hiver

Qui rapporte aux vieux enfants

Leurs souvenirs d'hier...


Et le vieux monsieur

Descend vers le village,

C'est l'heure où tout est sage

Et l'ombre danse au coin du feu

Mais dans chaque maison

Il flotte un air de fête

Partout la table est prête

Et l'on entend la même chanson :


{Refrain :}

Vive le vent, vive le vent

Vive le vent d'hiver

Qui s'en va sifflant, soufflant

Dans les grands sapins verts...

Oh ! Vive le temps, vive le temps

Vive le temps d'hiver

Boule de neige et jour de l'an

Et bonne année grand-mère...

Joyeux, joyeux Noël

Aux mille bougies

Quand chantent vers le ciel

Les cloches de la nuit,

Oh ! Vive le vent, vive le vent

Vive le vent d'hiver

Boule de neige et jour de l'an

Et bonne année grand-mère !

Et Vive le vent d'hiver !



39 : Le petit renne au nez rouge


Auteur : J. Larue – Compositeur : J. Marks


Quand la neige recouvre la verte Finlande

Et que les rennes traversent la lande

Le vent dans la nuit

Au troupeau, parle encore de lui


{Refrain :}

On l'appelait nez rouge

Ah ! comme il était mignon

Le petit renne au nez rouge

Rouge comme un lumignon

Son petit nez faisait rire

Chacun s'en moquait beaucoup

On allait jusqu'à dire

Qu'il aimait boire un petit coup

Une fée qui l'entendit

Pleurer dans le noir

Pour le consoler lui dit :

Viens au paradis ce soir

Comme un ange, nez rouge

Tu conduiras dans le ciel

Avec ton petit nez rouge

Le chariot du Père Noël


Quand ses frères le virent

D'allure si leste

Suivre très digne les routes célestes

Devant ses ébats

Plus d'un renne resta baba


{Refrain :}

On l'appelait nez rouge

Ah ! comme il était mignon

Le petit renne au nez rouge

Rouge comme un lumignon

Maintenant qu'il entraîne

Son char à travers les cieux

C'est lui le roi des rennes

Et son nez fait des envieux

Vous fillettes et garçons

Pour la grande nuit

Si vous savez vos leçons

Dès que sonnera minuit

Ce petit point qui bouge

Ainsi qu'une étoile au le ciel

C'est le nez de nez rouge

Annonçant le Père Noël


40 : Mon beau sapin


Traditionnel


Mon beau sapin, roi des forêts

Que j'aime ta verdure !

Quand par l'hiver, bois et guérets

Sont dépouillés de leurs attraits

Mon beau sapin, roi des forêts

Tu gardes ta parure.


Toi que Noël planta chez nous

Au saint anniversaire,

Joli sapin, comme il sont doux

et tes bonbons et tes joujoux

Toi que Noël planta chez nous

Par les mains de ma mère


Mon beau sapin tes verts sommets

Et leur fidèle ombrage

De la foi qui ne ment jamais

De la constance et de la paix.

Mon beau sapin tes verts sommets

M'offrent la douce image.



41 : Mon beau sapin


Traditionnel


Mon beau sapin, roi des forêts

Que j'aime ta verdure !

Quand par l'hiver, bois et guérets

Sont dépouillés de leurs attraits

Mon beau sapin, roi des forêts

Tu gardes ta parure.


Toi que mon beau sapin, tu as quitté,

Le grand froid de décembre

Pour venir là sous notre toit

Chanter Noël sous notre ciel.

Joli sapin qui fut planté

Joyeux dans notre chambre


Mon beau sapin, Roi des forêts,

Tu gardes dans tes branches

Tous les noëls qu’on a chantés,

Tous les noëls qu’on chantera

Mon beau sapin, tu garderas

Les joies de notre enfance



42 : Petit papa Noël


Auteur : R. Vincy – Compositeur : H. Martinet Interprète: Tino Rossi (1946)


C'est la belle nuit de Noël

La neige étend son manteau blanc

Et les yeux tournés vers le ciel,

A genoux, les petits enfants,

Avant de fermer les paupières,

Font une dernière prière.


{Refrain:}

Petit Papa Noël

Quand tu descendras du ciel

Avec des jouets par milliers

N'oublie pas mon petit soulier

Mais avant de partir,

Il faudra bien te couvrir

Dehors tu vas avoir si froid

C'est un peu à cause de moi


Il me tarde tant que le jour se lève

Pour voir si tu m'as apporté

Tous les beaux joujoux que je vois en rêve

Et que je t'ai commandés

Petit Papa Noël

Quand tu descendras du ciel

Avec des jouets par milliers

N'oublie pas mon petit soulier


Le marchand de sable est passé

Les enfants vont faire dodo

Et tu vas pouvoir commencer

Avec ta hotte sur le dos

Au son des cloches des églises

Ta distribution de surprises


Petit Papa Noël

Quand tu descendras du ciel

Avec des jouets par milliers

N'oublie pas mon petit soulier

Si tu dois t’arrêter

Sur les toits du monde entier

Tout ça avant demain matin

Mets toi vite, vite en chemin

Et quand tu seras sur ton beau nuage

Viens d'abord sur notre maison

Je n'ai pas été tous les jours très sage

Mais j'en demande pardon

Petit Papa Noël

Quand tu descendras du ciel

Avec des jouets par milliers

N'oublie pas mon petit soulier

Petit Papa Noël...



43 : La manivelle


Auteur-compositeur : Jean-Francois Chalaffre

Interprète: Matmatah (1999)


{Refrain :}X2

Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle

Et moi pendant c'temps là je chantais dans les bois

La la la la la la


Si nous pouvions revivre 52 avant Jésus-Christ

Dans ces heures héroïques sur le plateau de Gergovie

Quand César au beau fixe prit la raclée de sa vie

Vercingétorix lança ce chant magique


{Refrain :}

Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle

Et moi pendant c'temps là je chantais dans les bois

La la la la la la


L'esprit gaulois est toujours là, poursuivons le combat

A toi le guerrier auvergnat cette chanson est pour toi

Les jaunes et bleus sont tous armés pour conquérir le bouclier

Au Gabriel Montpied les Parisiens mangent la potée


{Refrain}


Nous festoyons de nos conquêtes au pied de nos volcans

Où le druide à roulette sur ses patins nous attend

Nous abreuvant de sa potion qui nous rend la passion

Puis nous partons au p'tit matin en chantant ce refrain

{au Refrain, ad lib}



44 : Etoile des neiges


Auteur : F. Winkler – Compositeur : J. Plante

Interprète: Line Renaud (1950)


Dans un coin perdu de montagne

Un tout petit savoyard

Chantait son amour dans le calme du soir

Près de sa bergère au doux regard


Etoile des neiges, mon cœur amoureux

S'est pris au piège, de tes grands yeux

Je te donne en gage, cette croix d'argent

Et de t'aimer toute la vie, j'en fais serment


Hélas, soupirait la bergère

Que répondront nos parents

Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent

Pour nous marier dès le printemps


Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux

Le ciel protège les amoureux

Je pars en voyage, pour qu'à mon retour

A tout jamais, plus rien n'empêche notre amour


Alors il partit vers la ville

Et ramoneur il se fit

Sur les cheminées dans le vent et la pluie

Comme un petit diable noir de suie


Etoile des neige, sèche tes beaux yeux

Le ciel protège les amoureux

Ne perds pas courage, il te reviendra

Et tu seras bientôt encore entre ses bras


Et quand les beaux jours refleurirent

Il s'en revint au hameau

Et sa fiancée l'attendait tout là-haut

Parmi les clochettes du troupeau


Etoile des neiges, Les garçons d'honneur

Vont en cortège portant des fleurs

Par un mariage finit mon histoire

De la bergère et de son petit Savoyard



45 : Que sera sera


Auteurs - compositeurs : J. Livingston , R. Evans Interprète: Line Renaud (1956)


Dans le berceau d'un vieux château

Une promesse vient d'arriver

Une princesse toute étonnée

A qui l'on aime chanter


{Refrain :}

Que sera, sera

Demain n'est jamais certain

Laissons l'avenir venir

Que sera, sera

What will be, will be


On vit grandir et puis rêver

La jeune fille qui demandait

Dis-moi ma mie si j'aimerai

Et sa maman disait


{Refrain}


Quant à l'amant de ses amours

La demoiselle lui demanda

M'es-tu fidèle jusqu'à toujours

Et le garçon chantait


{Refrain}


Quand elle chanta à son enfant

Dans un sourire, cet air charmant

C'est pour lui dire que dans la vie

Rien n'est jamais fini


{Refrain}



46 : Le petit pain au chocolat


Auteurs – compositeurs : Del Turco, Bigazzi, Delanoë

Interprète: Joe Dassin (1969)


Tous les matins il achetait

Son p'tit pain au chocolat

Aie aie aie aie

La boulangère lui souriait

Il ne la regardait pas

Aie aie aie aie


Et pourtant elle était belle

Les clients ne voyaient qu'elle

Il faut dire qu'elle était

Vraiment très croustillante

Autant que ses croissants

Et elle rêvait mélancolique

Le soir dans sa boutique

A ce jeune homme distant


Il était myope voilà tout

Mais elle ne le savait pas

Aie aie aie aie

Il vivait dans un monde flou

Où les nuages volaient bas

Aie aie aie aie


Il ne voyait pas qu'elle était belle

Ne savait pas qu'elle était celle

Que le destin lui

Envoyait à l'aveuglette

Pour faire son bonheur

Et la fille qui n'était pas bête

Acheta des lunettes

A l'élu de son cœur


Dans l'odeur chaude des galettes

Des baguettes et des babas

Aie aie aie aie

Dans la boulangerie en fête

Un soir on les maria

Aie aie aie aie


Tout en blanc qu'elle était belle

Les clients ne voyaient qu'elle

Et de leur union sont nés

Des tas des petits gosses

Myopes comme leur papa

Gambadant parmi les brioches

Se remplissant les poches

De p'tits pains au chocolat


Dou dou dou… aie aie aie aie

Et pourtant elle était belle

Les clients ne voyaient qu'elle

Et quand on y pense

La vie est très bien faite

Il suffit de si peu

D'une simple paire de lunettes

Pour rapprocher deux êtres

Et pour qu'ils soient heureux.


Dou dou dou… aie aie aie aie

Dou dou dou… aie aie aie aie

Et pourtant elle était belle

Les clients ne voyaient qu'elle

Et quand on y pense

La vie est très bien faite

Il suffit de si peu

D'une simple paire de lunettes

Pour rapprocher deux êtres

Et pour qu'ils soient heureux.



47 : Made in Normandie


Auteurs – compositeurs : E. Charden, F. Thomas, J.M. Rivat

Interprètes: Stone et Charden (1973)


Lui :

Je suis américain et je vis en Pennsylvanie

En 1944 j'étais sergent dans l'infanterie

Jeannette et moi on s'est mariés

C'était le mois de mai

Et l'on m'a parachuté sur un village Français

La guerre, Jeannette, je te l'ai racontée

Et dans mon cœur j'ai toujours gardé


Ensemble :

Refrain

Les vaches rousses, blanches et noires

Sur lesquelles tombe la pluie

Et les cerisiers blancs made in Normandie

Une mare avec des canards

Des pommiers dans la prairie

Et le bon cidre doux made in Normandie

Les œufs made in Normandie

Les bœufs made in Normandie

Un p'tit village plein d'amis

Et puis les filles aux joues rouges

Qui donnent aux hommes de là-bas

Qui donnent aux hommes de l'amour

L'amour made in Normandie

Oh ! oui les filles aux joues rouges

Qui donnent aux hommes de là-bas

Qui donnent aux hommes de l'amour

L'amour made in Normandie


Elle :

Je suis américaine et je suis née à Philadelphie

En 1944 tu es parti loin de ma vie

J'ai mis dans ton blouson un peu de terre de notre pays

J'ai tremblé en écoutant la radio toutes les nuits

La guerre tu sais tu me l'as racontée

Mais dis encore qu'as-tu rapporté ?


Ensemble :

Refrain


Lui :

La guerre, Jeannette, je te l'ai racontée

Et dans mon cœur j'ai toujours gardé


Ensemble :

Refrain



48 : Les bêtises


Auteur : Sylvain Lebel – Compositeur : Dominique Pankratoff

Interprète : Sabine Paturel (1985)


J'ai tout mangé le chocolat

J'ai tout fumé les Craven A

Et comme t'étais toujours pas là, j'ai tout vidé le rhum coca

J'ai tout démonté tes tableaux

J'ai tout découpé tes rideaux

Tout déchiré tes belles photos que tu cachais dans ton bureau


Fallait pas m'quitter, tu vois

Il est beau le résultat

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là


J'ai tout démonté le bahut

J'ai tout bien étalé la glue

Comme t'étais toujours pas revenu, j'ai tout haché menu menu

J'ai tout brûlé le beau tapis

J'ai tout scié les pieds du lit

Tout décousu tes beaux habits, et mis le feu à la penderie


Fallait pas m'quitter, tu vois

Il est beau le résultat

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là

Fallait pas casser mon cœur

M'laisser sans baby-sitter

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand mes yeux pleurent


J'ai tout renversé les poubelles

J'ai tout pilé la belle vaisselle

Attends c'est pas tout à fait tout, aussi dépensé tous tes sous


Fallait pas m'quitter, tu vois

Il est beau le résultat

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là


Fallait pas m'quitter, tu vois

Il est beau le résultat

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas



49 : La valse brune


Auteur : G. Villard – Compositeur : G. Krier

Interprète: Georgette Plana (1909)


Ils ne sont pas des gens à valse lente

Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit

Ils lui préfèrent la valse entraînante

Souple, rapide, où l'on tourne sans bruit

Silencieux, ils enlacent leurs belles

Mêlant la cotte avec le cotillon

Légers, légers, ils partent avec elles

Dans un gai tourbillon.


{Refrain:}

C'est la valse brune

Des chevaliers de la lune

Que la lumière importune

Et qui recherchent un coin noir

C'est la valse brune

Des chevaliers de la lune

Chacun avec sa chacune

La danse le soir.


Ils ne sont pas tendres pour leurs épouses

Et, quand il faut, savent les corriger

Un seul soupçon de leur âme jalouse

Et les rôdeurs sont prêts à se venger

Tandis qu'ils font, à Berthe, à Léonore

Un madrigal en vers de leur façon

Un brave agent, de son talent sonore

Souligne la chanson.


{Refrain}


Quand le rôdeur, dans la nuit, part en chasse

Et qu'à la gorge il saisit un passant

Les bons amis, pour que tout bruit s'efface

Non loin de lui chantent en s'enlaçant

Tandis qu'il pille un logis magnifique

Où d'un combat il sait sortir vainqueur

Les bons bourgeois, grisés par la musique

Murmurent tous en chœur


{Refrain}



50 : Telle qu’elle est


J’avais rêvé de prendre une femme.

Qui soit au moins un prix de beauté.

Mais je suis chipé, oui madame,

Pour une furie mal balancée.

Mon ange de douceur c’est une marâtre.

Trois fois par jour elle me bat comme plâtre,

C’est pas la Vénus de Milo,

Mais je l’ai bien dans la peau


Telle qu’elle est elle me plait,

Elle me fait de l’effet,

Et je l’aime.

C’est un vrai gringalet ;

Aussi laid qu’un basset,

Mais je l’aime

Elle est bancale,

Du côté cérébral,

Un tantinet fatale,

Mais ça m’est bien égal.

Son corps est maigrelet,

Ses quinquets sont en biais,

Mais je sais,

Qu’elle me plait,

Telle qu’elle est.


Y’a beaucoup d’monde à la boutique,

C’est pas marrant c’est du carton,

Ça m’glace comme un frigorifique,

Quand elle les pose su’ l’guéridon,

Elle à l’œil droit qui cueille les olives

L’autre regarde si l’ garde champêtre arrive

Allez donc lui faire un aveu,

En la r’gardant dans les yeux.


Telle qu’elle est elle me plait,

Elle me fait de l’effet,

Et je l’aime.

Ses mollets sont mal faits,

Ses quinquets sont en biais,

Mais je l’aime

Su’ l’canapé,

Elle mit son râtelier,

Et s’en avoir l’air,

Elle s’est mordu l’derrière !

C’est complet elle bégaie,

Quê quê quê qu’est c’ que c’est,

Mais je sais,

Qu’elle me plaît,

Telle qu’elle est


C’est une compétence en cuisine

Sans mett’ pour ça les pieds au mur.

Elle sait bien faire cuire, la mâtine,

De l’eau bouillie et des œufs durs.

Et c’est pour cela qu’elle porte culotte,

Qu’elle est belle avec ses papillotes.

Avec son lorgnon sur son nez,

Je ne peux pas lui résister.


Telle qu’elle est elle me plaît,

Elle me fait de l’effet,

Et je l’aime.

Ses mollets sont mal faits,

Ses quinquets sont en biais,

Mais je l’aime.

Et son hoquet,

Qui ne la quitte jamais,

Ca fait tourner son lait,

Et craquer son corset.

C’est complet elle bégaie,

Quê quê quê, qu’est c’que c’est,

Mais je sais,

Qu’elle me plaît,

Telle qu’elle est.



51 : Telle qu’il est


Auteur : Maurice Vandair, Charlys,

Compositeur : Alexander

Interprète: Fréhel (1936)


J’avais rêvé de prendre un homme.

Un garçon chic et distingué.

Mais je suis chipée, pour ma pomme,

D’un vrai tordu mal balancé.

Ce n’est pas un apollon mon Jules,

Il n’est pas taillé comm’ un Hercule,

Malgré qu’il ait bien des défauts,

C’est lui que j’ai dans la peau.


{Refrain}

Tel qu’il est il me plait,

Il me fait de l’effet,

Et je l’aime.

C’est un vrai gringalet,

Aussi laid qu’un basset,

Mais je l’aime

Il est bancal,

Du côté cérébral,

Mais ça m’est bien égal,

S’il a l’air anormal.

C’est complet,

Il est muet,

Ses quinquets sont en biais,

Mais je sais,

Qu’il me plait,

Tel qu’il est.


Il est carré mais ses épaules,

Par du carton sont rembourrées.

Quand il est tout nu ça fait drôle,

On n’en voit plus que la moitié.

Il n’a pas un seul poil sur la tête,

Mais il en a plein sur ses gambettes,

Et celui qu’il a dans la main,

C’est pas du poil c’est du crin.


{Refrain}


Le boulot pour lui c’est la chose,

La plus sacrée, il n’y touche pas.

Pour tenir le coup il se dose,

De quintonine à tous les repas.

Ce qui n’est pas marrant c’est qu’il ronfle,

On dirait un pneu qui se dégonfle.

Et quand il faut se bagarrer,

Il est encore dégonflé.


{Refrain}



52 : La grande Zoa


Auteur - compositeur : F. Botton

Interprète: Régine (1966)


Quand vient l'mardi, la grande Zoa

Met ses bijoux, ses chinchillas

Et puis à minuit, la grande Zoa

Autour du cou s'met un boa


2X

Y en a qui marmonnent

Que la grande Zoa

Ce serait un homme

On dit ça !


Dans sa Rolls blanche

Elle s'en va Place Blanche

Dans des Night Club

Ou dans des Pub


Aussitôt qu'elle entre

Elle devient le centre

Des conversations

Entre garçons


2X

Comme elle est bizarre !

Quelle allure elle a !

Et ce grand cou là, OH !

Mais c'est un boa !


Si de toute la semaine on n'la voit plus

Elle n'a tout de même pas disparu

On peut la retrouver rue des saint pères


Décorateur et antiquaire

En complet veston

Plein d'décorations

Elle vend du Louis XVI

Avec des yeux d'braise

Mais quand vient l'mardi,la grande Zoa

Met ses bijoux, ses chinchillas

Et puis à minuit, la grande Zoa

Autour du cou remet son boa


2X

Y en a qui racontent

Que dans sa famille

On a parfois honte

Quand elle se maquille


Elle va chez Henry

Pour boire un coca

Et demande un whisky

Pour son boa


Quand il est très tard

On la voit rentrer

Fumant un cigare

A grosse bouffées


2X

On a jamais su

Qui était Zoa

Elle fût mangée crue

Par son boa

Elle fût mangée crue

Par son boa



53 : La romance de Paris


Auteur-compositeur-interprète : Ch. Trenet (1941)


Ils s'aimaient depuis deux jours à peine

Y a parfois du bonheur dans la peine

Mais depuis qu'ils étaient amoureux

Leur destin n'était plus malheureux,

Ils vivaient avec un rêve étrange

Et ce rêve était bleu comme les anges

Leur amour était un vrai printemps, oui

Aussi pur que leurs tendres vingt ans


{Refrain:}

C'est la romance de Paris

Au coin des rues, elle fleurit

Ça met au coeur des amoureux

Un peu de rêve et de ciel bleu

Ce doux refrain de nos faubourgs

Parle si gentiment d'amour

Que tout le monde en est épris

C'est la romance de Paris


La banlieue était leur vrai domaine

Ils partaient à la fin de la semaine

Dans les bois pour cueillir le muguet

Ou sur un bateau pour naviguer

Ils buvaient aussi dans les guinguettes

Du vin blanc qui fait tourner la tête

Et quand ils se donnaient un baiser, oui

Tous les couples en dansant se disaient


{Refrain}


C'est ici que s'arrête mon histoire

Aurez-vous de la peine à me croire?

Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour

Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour

Qu'ils fondèrent une famille admirable

Et qu'ils eurent des enfants adorables

Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui

En partant comme ils étaient venus


{Refrain}



54 : Bohémienne aux grands yeux noirs


Auteurs : Charlys, L. Morey – Compositeur : H. Himmel

Interprète: Tino Rossi (1936)


J'étais blasé de cueillir en vain,

Des baisers profanes

Quand j'ai croisé sur le grand chemin

Ma belle gitane

J'ai voulu la suivre un jour

Dans sa caravane

Comme une tzigane

Eperdu d'amour

Je chante à mon tour


{Refrain:}

Bohémienne aux grands yeux noirs

Tes cheveux couleur du soir

Et l'éclat de ta peau brune

Sont plus beaux qu'un clair de lune

Bohémienne aux grands yeux noirs

J'ai vibré d'un tendre espoir

Je voudrais que tu sois mienne

Bohémienne.


Ne vois-tu pas que mon cœur ardent

Est sous ton empire

Que sous tes pas j'implore et j'attends

Ton plus doux sourire

Les tarots de ton grand jeu

N'ont pu te le dire

Mais tu peux lire

Au fond de mes yeux

Ce plus tendre aveu


{Refrain}



55 : La complainte de la butte


Auteur : J. Renoir – Compositeur : G. Van Parys Interprète: Cora Vaucaire (1954)


En haut de la rue St-Vincent

Un poète et une inconnue

S'aimèrent l'espace d'un instant

Mais il ne l'a jamais revue


Cette chanson il composa

Espérant que son inconnue

Un matin d'printemps l'entendra

Quelque part au coin d'une rue


La lune trop blême

Pose un diadème

Sur tes cheveux roux

La lune trop rousse

De gloire éclabousse

Ton jupon plein d'trous


La lune trop pâle

Caresse l'opale

De tes yeux blasés

Princesse de la rue

Soit la bienvenue

Dans mon cœur blessé


Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux

Les ailes des moulins protègent les amoureux


Petite mandigote

Je sens ta menotte

Qui cherche ma main

Je sens ta poitrine

Et ta taille fine

J'oublie mon chagrin


Je sens sur tes lèvres

Une odeur de fièvre

De gosse mal nourri

Et sous ta caresse

Je sens une ivresse

Qui m'anéantit

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux

Les ailes des moulins protègent les amoureux


Mais voilà qu'il flotte

La lune se trotte

La princesse aussi

Sous le ciel sans lune

Je pleure à la brune

Mon rêve évanoui



56 : Azzuro


Auteur – compositeur : P. Conte

Interprète: Adriano Celentano (1968)


Cerco l'estate tutto l'anno

E all'improvviso eccola qua

Lei e' partita per le spiagge

E sono solo quaggiu' in citta'

Sento fischiare sopra i tetti

Un aereoplano che se ne va


Azzurro

Il pomeriggio e' sempre azzurro

E lungo per me

Mi accorgo

Di non avere

Piu' risorse senza di te

E allora

Io quasi quasi prendo il treno

E vengo vengo da te

Il treno dei desideri

Dei miei pensieri

All'incontrario va...


Sembra quando ero all'oratorio

Con tanto sole tanti anni fa

Quella domenica ero solo

In un cortile a passeggiar

Ora mi annoio piu' di allora

Neanche un prete

Per chiaccherar...


Azzurro

Il pomeriggio e' sempre azzurro

E lungo per me

Mi accorgo

Di non avere

Piu' risorse senza di te

E allora

Io quasi quasi prendo il treno

E vengo vengo da te

Il treno dei desideri

Dei miei pensieri

All'incontrario va...

Cerco un po' d'Africa in giardino

Tra l'oleandro e il Baobab

Come facevo da bambino

Ma qui c'e' gente non si puo' piu'

Stanno innaffiando le tue rose

Non c'e' il leone

Chissa' dov'e'...


Azzurro

Il pomeriggio e' sempre azzurro

E lungo per me

Mi accorgo

Di non avere

Piu' risorse senza di te

E allora

Io quasi quasi prendo il treno

E vengo vengo da te

Il treno dei desideri

Dei miei pensieri

All'incontrario va...


Azzurro

Il pomeriggio e' sempre azzurro

E lungo per me

Mi accorgo

Di non avere

Piu' risorse senza di te

E allora

Io quasi quasi prendo il treno

E vengo vengo da te

Il treno dei desideri

Dei miei pensieri

All'incontrario va...



57 : Azzuro


Compositeur : P. Conte (1968)

Auteur-interprète: Régine (1969)


Nous sommes un couple bizarre

Moi je travaille toi tu n'fais rien

Toi tu te dores sur une plage

Pendant que j'reste seule à Pantin

Si je ne déchire pas tes cartes

C'est que les timbres sont italiens


{Refrain:}

Azzurro

Le ciel est bleu comme l'azzurro

En Italie

Azzurro

Mais à Paris il pleut des cordes

Et je m'ennuie

Allora

Je me fabrique un train de rêve

Qui va, qui va vers toi

Mais le train

Me laisse en route

Et chaque soir je rentre à pied chez moi


Tous les voisins sont en vacances

Et les boutiques sont au repos

Le facteur manque d'éloquence

Y m'donne ses cartes sans dire un mot

Pour fêter ma cure de silence

Monsieur se paye du bel canto


{Refrain}


Dans le jardin quand je brouette

Des oliviers des baobabs

Me passent devant les mirettes

Je t'imagine comme un nabab

Sans trouver la moindre fleurette

Car cette année tout a gelé


{Refrain, 2x}



58 : Petite fleur


Auteur : F. Bonifay (1959) – Compositeur : S. Bechet (1952)


J'ai caché mieux que partout ailleurs

Au jardin de mon cœur une petite fleur

Cette fleur plus jolie qu'un bouquet

Elle garde en secret tous mes rêves d'enfant

L'amour de mes parents et tous ces clairs matins

Faits d'heureux souvenirs lointains

Quand la vie par moments me trahit

Tu restes mon bonheur, petite fleur.


Sur mes vingt ans

Je m'arrête un moment

Pour respirer

Ce parfum que j'ai tant aimé

Dans mon cœur, tu fleuriras toujours

Au grand jardin d'amour, petite fleur.



59 : Cielito lindo (Ay ay ma mère)


Auteur : Larue Jacques

Compositeur : Domaine public


Un soir de fiesta la belle Rita,

Rentre toute émue chez elle,

Les yeux brillants, le cœur tremblant

Sous son blanc fichu de dentelle…

Maman dites-moi, d’où vient mon émoi,

Je n’ai fait rien qu’une danse,

Mais j’ai bien peur pour mon honneur

Que mon cœur paye une imprudence…


{Refrain :}

Ay ay ay ay, que faut-il faire

Lorsqu’un jeune homme

Vous prend par la taille

Ay ay ay ay, ma mère ?

Ay ay ay ay, s’il sait vous plaire,

Faut il s’enfuir quand déjà l’on défaille,

Ay ay ay ay ma mère ?


Sa jeune maman

Lui dit gentiment,

Fais bien attention, petite,

Tu as vingt ans,

Prends du bon temps,

Mais pourtant ne va pas trop vite…

Si ton petit cœur

Aspire au bonheur,

Le mien jadis fut volage,

Et comme toi,

Combien de fois

J’ai pensé quand j’avais ton age..


{Refrain :}

Ay ay ay ay, que faut-il faire

Si l’on m’invite

Faut il que j’y aille,

Ay ay ay ay, ma mère ?

Ay ay ay ay, mais si ton père,

Un soir pourtant n’avait pas pris ma taille

Je ne serais pas ta mère.



60 : L’accordéoniste


Auteur – compositeur : M. Emer

Interprète: Edith Piaf (1940)


La fille de joie est belle

Au coin de la rue là-bas

Elle a une clientèle

Qui lui remplit son bas

Quand son boulot s'achève

Elle s'en va à son tour

Chercher un peu de rêve

Dans un bal du faubourg

Son homme est un artiste

C'est un drôle de petit gars

Un accordéoniste

Qui sait jouer la java


Elle écoute la java

Mais elle ne la danse pas

Elle ne regarde même pas la piste

Et ses yeux amoureux

Suivent le jeu nerveux

Et les doigts secs et longs de l'artiste

Ça lui rentre dans la peau

Par le bas, par le haut

Elle a envie de chanter

C'est physique

Tout son être est tendu

Son souffle est suspendu

C'est une vraie tordue de la musique


La fille de joie est triste

Au coin de la rue là-bas

Son accordéoniste

Il est parti soldat

Quand y reviendra de la guerre

Ils prendront une maison

Elle sera la caissière

Et lui, sera le patron

Que la vie sera belle

Ils seront de vrais pachas

Et tous les soirs pour elle

Il jouera la java

Elle écoute la java

Qu'elle fredonne tout bas

Elle revoit son accordéoniste

Et ses yeux amoureux

Suivent le jeu nerveux

Et les doigts secs et longs de l'artiste

Ça lui rentre dans la peau

Par le bas, par le haut

Elle a envie de pleurer

C'est physique

Tout son être est tendu

Son souffle est suspendu

C'est une vraie tordue de la musique


La fille de joie est seule

Au coin de la rue là-bas

Les filles qui font la gueule

Les hommes n'en veulent pas

Et tant pis si elle crève

Son homme ne reviendra plus

Adieu tous les beaux rêves

Sa vie, elle est foutue

Pourtant ses jambes tristes

L'emmènent au boui-boui

Où y a un autre artiste

Qui joue toute la nuit


Elle écoute la java...

... elle entend la java

... elle a fermé les yeux

... et les doigts secs et nerveux ...

Ça lui rentre dans la peau

Par le bas, par le haut

Elle a envie d'crier

C'est physique

Alors pour oublier

Elle s'est mise à danser, à tourner

Au son de la musique...



61 : Si tous les cocus


Auteur : L. Lelièvre, H. Varna – Compositeur : J. Boyer (1930)


Si tous les canons du monde

S'mettaient à tirer,

“BOUM“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Si tous les volcans qui grondent

Venaient à s'réveiller

“BROUUUM“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Mais il est encore

Un bruit beaucoup plus fort


{Refrain:}

Si tous les cocus

Avaient des clochettes

Des clochettes au dessus

Au dessus d'la tête

Ça f'rait tant d'chahut

Qu'on n's'entendrait plus.


Si tous les bavards du monde

Parlaient en même temps

“blablablabla“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Si toutes les femmes furibondes

Tuaient leurs amants

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

“pan“

Mais il est encore

Un bruit beaucoup plus fort.


{Refrain}


Si les brunes et les blondes,

Vibraient en même temps !

“mmmm“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Que les rousses à la même seconde

En fassent autant

“mmmm“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Mais il est encore

Un bruit beaucoup plus fort.

{Refrain :}


Si tous les peintres du monde

Sifflaient en même temps,

“tiittiiiiitiiiiiit“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Si les poivrots à la ronde

En faisaient autant

“hic tiittiiiiitiiiiiit“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Mais il est encore

Un bruit beaucoup plus fort.


{Refrain :}


Si toutes les chasses d'eau du monde

Chassaient en même temps

“floucchhhhh“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Que les gendarmes à la ronde

Ronflant au même moment,

“Rzzzrzzzrzzz“

Ça f'rait beaucoup d'bruit !

Mais il est encore

Un bruit beaucoup plus fort.


{Refrain 2x}



62 : Un p’tit chapeau tyrolien


Auteur : Ch. Jollet – Compositeur : Ch. Niessen


Je m’souviens qu’étant enfant,

Un beau matin mes parents

M’apprirent en croyant me plaire

Nous allons pour te distraire

T’offrir un petit frère

J’ leur répondis, oui mais.


{Refrain :}

Moi j’aim’rais mieux un p’tit chapeau tyrolien,

Pour faire moi itou,

Hi ! la ! la ! itou

Moi j’aim’rais mieux un p’tit chapeau tyrolien,

Pour chanter ce p’tit refrain.

La la la la……


Quand je devins militaire,

J’ai trouvé la vie amere,

Mais un jour mon Général

Me dit : bougre d’animal,

T’es nommé Caporal,

J’répondis : vous êtes sûr ?


{Refrain :}


Quand après vingt cinq années,

D’mariage et d’fidélité,

Vers Saint Pierre je pris mon vol

Il s’écria : Ma parole

T’as droit à l’auréole

J’lui répondis : Oui mais


{Refrain :}



63 : Amsterdam


Auteur-compositeur-interprète : J. Brel (1964)


Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent

Au large d'Amsterdam.

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes

Le long des berges mornes


Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames

Aux premières lueurs

Mais dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse

Des langueurs océans


Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches

Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents

A croquer la fortune

A décroiser la lune

A bouffer des haubans


Et ça sent la morue

Jusque dans le coeur des frites

Que leurs grosses mains invitent

A revenir en plus

Puis se lèvent en riant

Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette

Et sortent en rotant


Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse

Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent

Comme des soleils crachés

Dans le son déchiré

D'un accordéon rance


Ils se tordent le cou

Pour mieux s'entendre rire

Jusqu'à ce que tout à coup

L'accordéon expire

Alors le geste grave

Alors le regard fier

Ils ramènent leur batave

Jusqu'en pleine lumière


Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et re boivent

Et qui re boivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains d'Amsterdam

De Hambourg ou d'ailleurs

Enfin ils boivent aux dames


Qui leur donnent leur joli corps

Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or

Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel

Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure

Sur les femmes infidèles


Dans le port d'Amsterdam

Dans le port d'Amsterdam....



64 : Au suivant


Auteur-compositeur-interprète : J. Brel (1963)


Tout nu dans ma serviette qui me servait de pagne

J'avais le rouge au front et le savon à la main

Au suivant au suivant

J'avais juste vingt ans et nous étions cent vingt

A être le suivant de celui qu'on suivait

Au suivant au suivant

J'avais juste vingt ans et je me déniaisais

Au bordel ambulant d'une armée en campagne

Au suivant au suivant


Moi j'aurais bien aimé un peu plus de tendresse

Ou alors un sourire ou bien avoir le temps

Mais au suivant au suivant

Ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole

Ce fut l'heure où l'on regrette d'avoir manqué l'école

Au suivant au suivant

Mais je jure que d'entendre cet adjudant de mes fesses

C'est des coups à vous faire des armées d'impuissants

Au suivant au suivant


Je jure sur la tête de ma première vérole

Que cette voix depuis je l'entends tout le temps

Au suivant au suivant

Cette voix qui sentait l'ail et le mauvais alcool

C'est la voix des nations et c'est la voix du sang

Au suivant au suivant

Et depuis chaque femme à l'heure de succomber

Entre mes bras trop maigres semble me murmurer

Au suivant au suivant


Tous les suivants du monde devraient se donner la main

Voilà ce que la nuit je crie dans mon délire

Au suivant au suivant

Et quand je ne délire pas j'en arrive à me dire

Qu'il est plus humiliant d'être suivi que suivant

Au suivant au suivant

Un jour je me ferai cul-de-jatte ou bonne sœur ou pendu

Enfin un de ces machins où je ne serai jamais plus

Le suivant le suivant



65 : Fais-moi du couscous chéri


Auteurs – compositeurs : A. Canfora, Bongler Interprète: Bob Azzam (1960)


Refrain: x2}

Fais-moi du couscous chéri

Fais-moi du couscous


J'ai une jolie femme

Dont je suis épris

Mais voilà le drame

Elle se lève la nuit

Sortant de sa chambre

A peine vêtue

Elle se frotte le ventre

Et me dit d'une voix menue :


{Refrain :}


Et moi qui m'endormais

Rêvant à ses baisers

A ses lèvres vermeilles

Voilà mon réveil

{Refrain :}


J'ai trouvé la recette

Pour décourager

Sa passion secrète

Qui tient éveillé

J'remplace les pois chiches

Par des haricots

Et comme je m'en fiche

Je jette la semoule aux moineaux


C'est plus du couscous, chéri

C'est plus du couscous

{2x}


Voilà comment un soir

Rongé de désespoir

Pour une femme affamée

J'ai trouvé un nouveau met


C'est plus du couscous, chéri

C'est plus du couscous

C'est plus du couscous, chéri

C'est plus du couscous

Fini le couscous, chéri

Fini le couscous

Et désormais mon poulet

J'veux du cassoulet !



66 : J’veux du soleil


Auteur – Compositeur : Jamel Laroussi

Interprète: Au P'tit Bonheur (1991)


Je suis resté qu'un enfant

Qu'aurait grandi trop vite

Dans un monde en super plastique

Moi j'veux retrouver... Maman !

Qu'elle me raconte des histoires

De Jane et de Tarzan

De princesses et de cerfs-volants

J'veux du soleil dans ma mémoire.


{Refrain:}

J'veux du soleil

J'veux du soleil

J'veux du soleil

J'veux du soleil


J'veux traverser des océans

Et devenir Monte-Christo

Au clair de lune

M'échapper de la citadelle

J'veux devenir roi des marécages

Me sortir de ma cage

Un Père Noël pour Cendrillon

Sans escarpin...


{Refrain:}


J'veux faire danser Maman

Au son clair des grillons

J'veux retrouver mon sourire d'enfant

Perdu dans le tourbillon

Dans le tourbillon de la vie

Qui fait que l'on oublie

Que l'on est resté des mômes

Bien au fond de nos abris.


{Refrain:}



67 : Mathilde


Auteur-interprète : Jacques Brel – Compositeur : Gérard Jouannest (1964)


Ma mère voici le temps venu

D'aller prier pour mon salut

Mathilde est revenue

Bougnat tu peux garder ton vin

Ce soir je boirai mon chagrin

Mathilde est revenue

Toi la servante toi la Maria

Vaudrait peut-être mieux changer nos draps

Mathilde est revenue

Mes amis ne me laissez pas

Ce soir je repars au combat

Maudite Mathilde puisque te v'là


Mon cœur mon cœur ne t'emballe pas

Fais comme si tu ne savais pas

Que la Mathilde est revenue

Mon cœur arrête de répéter

Qu'elle est plus belle qu'avant l'été

La Mathilde qui est revenue

Mon cœur arrête de bringuebaler

Souviens-toi qu'elle t'a déchiré

La Mathilde qui est revenue

Mes amis ne me laissez pas

Dites-moi dites-moi qu'il ne faut pas

Maudite Mathilde puisque te v'là


Et vous mes mains restez tranquilles

C'est un chien qui nous revient de la ville

Mathilde est revenue

Et vous mes mains ne frappez pas

Tout ça ne vous regarde pas

Mathilde est revenue

Et vous mes mains ne tremblez plus

Souvenez-vous quand je vous pleurais dessus

Mathilde est revenue

Vous mes mains ne vous ouvrez pas

Vous mes bras ne vous tendez pas

Sacrée Mathilde puisque te v'là


Ma mère arrête tes prières

Ton Jacques retourne en enfer

Mathilde m'est revenue

Bougnat apporte-nous du vin

Celui des noces et des festins

Mathilde m'est revenue

Toi la servante toi la Maria

Va tendre mon grand lit de draps

Mathilde m'est revenue

Amis ne comptez plus sur moi

Je crache au ciel encore une fois

Ma belle Mathilde puisque te v'là te v'là



68 : Mexico


Auteur : Raymond Vincy – Compositeur: Francis Lopez

Interprète: Luis Mariano (1951)


On a chanté les Parisiennes,

Leurs petits nez et leurs chapeaux

On a chanté les Madrilènes

Qui vont aux arènes

Pour le torero.

On prétend que les Norvégiennes,

Fille du Nord, ont le sang chaud

Et bien que les Américaines

Soient les souveraines

Du Monde Nouveau,

On oublie tout.

Sous le beau ciel de Mexico

On devient fou,

Au son des rythmes tropicaux...

Le seul désir qui vous entraîne

Dès qu'on a quitté le bateau,

C'est de goûter une semaine

L'aventure mexicaine

Au soleil de Mexico...


{Refrain:}

Mexico, Mexico...

Sous ton soleil qui chante,

Le temps paraît trop court

Pour goûter au bonheur de chaque jour

Mexico, Mexico...

Tes femmes sont ardentes

Et tu seras toujours

Le Paradis des cœurs

Et de l'Amour.


Une aventure mexicaine

Sous le soleil de Mexico,

Ça dure à peine une semaine,

Mais quelle semaine

Et quel crescendo...

Le premier soir on se promène,

On danse un tendre boléro,

Puis le deuxième on se déchaîne,

Plus rien ne vous freine,

On part au galop...

On oublie tout.

Sous le beau ciel de Mexico,

On devient fou,

Au son des rythmes tropicaux...

Si vous avez un jour la veine

De pouvoir prendre le bateau,

Allez goûter une semaine

A l'aventure mexicaine

Au soleil de Mexico...


{Refrain:}



69 : Le barbier de Belleville


Auteur : Claude Lemesle

Compositeur : Alice Dona

Interprète: Serge Reggiani


Je suis le roi du ciseau

De la barbiche en biseau

Je suis le barbier de Belleville

Des petits poils jusqu'aux cheveux

Je fais vraiment ce que je veux

J'ai toujours été hanté

Par le désir de chanter

Manon, Carmen ou Corneville

Alors, avouez que c'est râlant

D'avoir la vocation sans le talent


Je n'ai pas de voix

J'essaye quelquefois

Mais ça ne vient pas

Je n'suis pas doué pour l'opéra


Les clients me comparent au

Fameux raseur Figaro

Je ne suis qu'le barbier de Belleville

Je peux vous passer un shampoing

Mais vous faire un cours de chant, point

Je suis, je prends les paris

Le meilleur de tout Paris

Pour tous les goûts, dans tous les styles

Je fais un métier que j'adore

Mais je voudrais chanter toréador


Je n'ai pas de voix

J'essaye quelquefois

Mais ça ne vient pas

Je n'suis pas doué pour l'opéra


C'est comme ça, je ne suis ni

Caruso ni Rossini

Je suis le barbier de Belleville

Je ne serai jamais, hélas

Le partenaire de la Callas

Alors, de mon bistouri

Je taille les favoris

Des bonnes gens de la grand'ville

En rêvant que je suis à la

Salle Garnier ou bien à la Scala


Je n'ai pas de voix

J'essaye quelquefois

Mais ça ne vient pas

Je n'suis pas doué pour l'opéra



70 : La valse à mille temps


Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel

(1959)


Au premier temps de la valse

Toute seule tu souris déjà

Au premier temps de la valse

Je suis seul mais je t'aperçois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Me murmure murmure tout bas


{Refrain:}

Une valse à trois temps

Qui s'offre encore le temps

Qui s'offre encore le temps

De s'offrir des détours

Du côté de l'amour

Comme c'est charmant

Une valse à quatre temps

C'est beaucoup moins dansant

C'est beaucoup moins dansant

Mais tout aussi charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à quatre temps

Une valse à vingt ans

C'est beaucoup plus troublant

C'est beaucoup plus troublant

Mais beaucoup plus charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à vingt ans

Une valse à cent temps

Une valse à cent ans

Une valse ça s'entend

A chaque carrefour

Dans Paris que l'amour

Rafraîchit au printemps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse a mis le temps

De patienter vingt ans

Pour que tu aies vingt ans

Et pour que j'aie vingt ans

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Offre seule aux amants

Trois cent trente-trois fois le temps

De bâtir un roman


Au deuxième temps de la valse

On est deux tu es dans mes bras

Au deuxième temps de la valse

Nous comptons tous les deux une deux trois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Nous fredonne fredonne déjà


{Refrain :}


Au troisième temps de la valse

Nous valsons enfin tous les trois

Au troisième temps de la valse

Il y a toi y a l'amour et y a moi

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Laisse enfin éclater sa joie


{Refrain :}



71 : Vesoul


Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel

(1968)


T'as voulu voir Vierzon

Et on a vu Vierzon

T'as voulu voir Vesoul

Et on on a vu Vesoul

T'as voulu voir Honfleur

Et on a vu Honfleur

T'as voulu voir Hambourg

Et on a vu Hambourg

J'ai voulu voir Anvers

Et on a revu Hambourg

J'ai voulu voir ta sœur

Et on a vu ta mère

Comme toujours


T'as plus aimé Vierzon

Et on a quitté Vierzon

T'as plus aimé Vesoul

Et on a quitté Vesoul

T'as plus aimé Honfleur

Et on a quitté Honfleur

T'as plus aimé Hambourg

Et on a quitté Hambourg

T'as voulu voir Anvers

Et on n'a vu qu'ses faubourgs

Tu n'as plus aimé ta mère

Et on a quitté ta sœur

Comme toujours


Et je te le dis

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens

J'irai pas à Paris

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéon

T'as voulu voir Paris

Et on a vu Paris

T'as voulu voir Dutronc

Et on a vu Dutronc

J'ai voulu voir ta sœur

J'ai vu le mont Valérien

T'as voulu voir Hortense

Elle était dans l'Cantal

J'ai voulu voir Byzance

Et on a vu Pigalle

À la gare Saint-Lazare

J'ai vu les Fleurs du Mal

Par hasard


T'as plus aimé Paris

Et on a quitté Paris

T'as plus aimé Dutronc

Et on a quitté Dutronc

Maintenant je confonds ta sœur

Et le mont Valérien

De ce que je sais d'Hortense

J'irai plus dans l'Cantal

Et tant pis pour Byzance

Puisque j'ai vu Pigalle

Et la gare Saint-Lazare

C'est cher et ça fait mal

Au hasard


Et je te le redis chauffe Marcel

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens kaï kaï

Le voyage est fini

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéon


T'as voulu voir Vierzon

Et on a vu Vierzon

T'as voulu voir Vesoul

Et on a vu Vesoul

T'as voulu voir Honfleur

Et on a vu Honfleur

T'as voulu voir Hambourg

Et on a vu Hambourg

J'ai voulu voir Anvers

Et on a revu Hambourg

J'ai voulu voir ta sœur

Et on a vu ta mère

Comme toujours

T'as plus aimé Vierzon

Et on a quitté Vierzon... chauffe... chauffe

T'as plus aimé Vesoul

Et on a quitté Vesoul

T'as plus aimé Honfleur

Et on a quitté Honfleur

T'as plus aimé Hambourg

Et on a quitté Hambourg

T'as voulu voir Anvers

Et on n'a vu qu'ses faubourgs

Tu n'as plus aimé ta mère

Et on a quitté sa sœur

Comme toujours ... Chauffez les gars


Mais je te le reredis ... Kaï

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens

J'irai pas à Paris

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéon

T'as voulu voir Paris

Et on a vu Paris

T'as voulu voir Dutronc

Et on a vu Dutronc

J'ai voulu voir ta sœur

J'ai vu le mont Valérien

T'as voulu voir Hortense

Elle était dans l'Cantal

J'ai voulu voir Byzance

Et on a vu Pigalle

À la gare Saint-Lazare

J'ai vu les Fleurs du Mal

Par hasard


72 : La complainte du phoque en Alaska


Auteur - compositeur : Michel Rivard

(1974)


Cré-moé, cré-moé pas, quéqu' part en Alaska

Y a un phoque qui s'ennuie en maudit

Sa blonde est partie gagner sa vie

Dans un cirque aux Etats-Unis


Le phoque est tout seul, il r'garde le soleil

Qui descend doucement sur le glacier

Il pense aux Etats en pleurant tout bas

C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché


Ça vaut pas la peine

De laisser ceux qu'on aime

Pour aller faire tourner

Des ballons sur son nez

Ça fait rire les enfants

Ça dure jamais longtemps

Ça fait plus rire personne

Quand les enfants sont grands

Ouh, ouh, ouh....

Quand le phoque s'ennuie, il r'garde son poil qui brille

Comme les rues de New York après la pluie

Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe

Il voudrait voir sa blonde faire un show

C'est rien qu'une histoire mais j'peux pas m'en faire accroire

Mais des fois j'ai l'impression qu'c'est moi

Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face

Mon amour est partie puis j'm'ennuie


Ça vaut pas la peine

De laisser ceux qu'on aime

Pour aller faire tourner

Des ballons sur son nez

Ça fait rire les enfants

Ça dure jamais longtemps

Ça fait plus rire personne

Quand les enfants sont grands

Ouh, ouh, ouh...



73 : Le Tord-Boyaux


Auteur-interprète : Pierre Perret

Compositeurs : Pierre Perret et François Charpin (1963)


Il s'agit d'un boui-boui bien crado

Où les mecs par dessus l'calendo

Se rincent la cloison au Kroutchev maison

Un Bordeaux pas piqué des hannetons

D'temps en temps y a un vieux pue-la-sueur

Qui s'offre un vieux jambon au vieux beurre

Et puis une nana, une jolie drôlesse,

Qui lui vante son magasin à fesses


Au Tord-Boyaux

Le patron s'appelle Bruno

Il a d'la graisse plein les tifs

Des gros points noirs sur le pif


Quand Bruno fait l'menu et le sert

T'as les premières douleurs au dessert

L'estomac à genoux qui demande pardon

Les boyaux qui tricotent des napperons

Les rotules de grand-mère c'est du beurre

A côté du bifteck pommes vapeur

Si avant d'entrer y te reste une molaire

Un conseil : tu la laisses au vestiaire


Au Tord-Boyaux

Le patron s'appelle Bruno

Sa femme est morte y a trois mois

D'un ulcère à l'estomac


Dans le quartier même le mois le plus doux

Tu n'risques pas d'entendre miaou

Des greffiers mignons y en a plus bezef

Ils sont tous devenus terrine du chef

Je m'souviendrai longtemps d'un gazier

Qui voulait à tout prix du gibier

Il chuta avant de sucer les os

Les moustaches en croix sur le carreau


Au Tord-Boyaux

Le patron s'appelle Bruno

Il envoie des postillons

Ça fait des yeux dans l' bouillon


Le service est une drôle de trouvaille, à propos du suprême de volaille

Y prend même pas le temps d’t’envoyer l’fair’part, que t’en as déjà plein ton costard

Sois prudent, prends bien garde au fromage

Son camembert a eu le retour d'âge

Avant d'l'approcher j'te jure que t'hésites

Ou alors c'est que t'as d’la sinusite


Au Tord-Boyaux

Le patron s'appelle Bruno

Rien qu'à humer l'mironton

T'as la gueule pleine de boutons


Il s'agit d'un boui-boui bien crado

Où les mecs par-dessus l'calendo

Se rincent la cloison au Kroutchev maison

Un Bordeaux pas piqué des hannetons

Cet endroit est tellement sympathique

Qu'y a déjà l'tout Paris qui rapplique

Un p'tit peu déçu d'pas être invité

Ni filmé par les actualités


Au Tord-Boyaux

Le patron s'appelle Bruno

Allez vite le voir avant

Qu'il s'achète la Tour d'Argent



74 : Les p’tites femmes de Pigalle


Auteur-interprète : Serge Lama – Compositeur : Jacques Datin (1973)


Un voyou m'a volé la femme de ma vie

Il m'a déshonoré, me disent mes amis

Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui

Mais j'm'en fous pas mal car depuis

Chaque nuit


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

Toutes les nuits j'effeuille les fleurs du mal

Je mets mes mains partout, je suis comme un bambin

J'm'aperçois qu'en amour je n'y connaissais rien


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

J'étais fourmi et je deviens cigale

Et j'suis content, j'suis content, j'suis content

J'suis content, j'suis cocu mais content


Un voyou s'est vautré dans mon lit conjugal

Il m'a couvert de boue, d'opprobre et de scandale

Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui

Mais j'm'en fous pas mal car depuis

Grâce à lui


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

Tous les maquereaux du coin me rincent la dalle

J'm'aperçois qu'en amour je n'valais pas un sou

Mais grâce à leurs p'tits cours je vais apprendre tout


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

Tous les marins m'appellent "l'amiral"

Et j'suis content, j'suis content, j'suis content

J'suis content, j'suis cocu mais content


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

Dans toutes les gares j'attends les filles de salle

Je fais tous les endroits que l'Eglise condamne

Même qu'un soir par hasard j'y ai r'trouvé ma femme


Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle

C'est mon péché, ma drogue, mon gardénal

Et j'suis content, j'suis content, j'suis content

J'suis content, j'suis cocu mais content


{Chœurs}

Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle

Dans toutes les gares il guette les filles de salle

Il fait tous les endroits que l'Eglise condamne

Même qu'un soir par hasard il y a r'trouvé sa femme


Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle

C'est son péché, sa drogue, son gardénal

Il est content, il est content, il est content

Il est content, il est cocu mais content



75 : Mistral gagnant


Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1985)


Ah m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi

Et regarder les gens tant qu'y en a

Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra

En serrant dans ma main tes p'tits doigts

Pis donner à bouffer à des pigeons idiots

Leur filer des coups d' pieds pour de faux

Et entendre ton rire qui lézarde les murs

Qui sait surtout guérir mes blessures

Te raconter un peu comment j'étais mino

Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand

Car-en-sac et Mintho, caramel à un franc

Et les mistral gagnants


Ah marcher sous la pluie cinq minutes avec toi

Et regarder la vie tant qu'y en a

Te raconter la Terre en te bouffant des yeux

Te parler de ta mère un p'tit peu

Et sauter dans les flaques pour la faire râler

Bousiller nos godasses et s' marrer

Et entendre ton rire comme on entend la mer

S'arrêter, repartir en arrière

Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohèrs

Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres

Et nous niquaient les dents

Et les mistrals gagnants


Ah m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi

Et regarder le soleil qui s'en va

Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous

Te dire que les méchants c'est pas nous

Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux

Car ils ont l'avantage d'être deux

Et entendre ton rire s'envoler aussi haut

Que s'envolent les cris des oiseaux

Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie

Et l'aimer même si le temps est assassin

Et emporte avec lui les rires des enfants

Et les mistrals gagnants

Et les mistrals gagnants



76 : Le galérien


Auteur : Maurice Druon – Compositeur : Traditionnel russe, Argt : Léo Poll (1942)

Interprète: Yves Montand


Je m'souviens, ma mère m'aimait

Et je suis aux galères,

Je m'souviens ma mère disait

Mais je n'ai pas cru ma mère

Ne traîne pas dans les ruisseaux

T'bats pas comme un sauvage

T'amuses pas comme les oiseaux

Elle me disait d'être sage


J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais courir ma chance

J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche

Je m'souviens ma mère pleurait

Dès qu'je passais la porte

Je m'souviens comme elle pleurait

Elle voulait pas que je sorte


Toujours, toujours elle disait

T'en vas pas chez les filles

Fais donc pas toujours c'qui t'plait

Dans les prisons y a des grilles


J'ai pas tué, j'ai pas volé

Mais j'ai cru Madeleine

J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais pas lui faire de peine


Je m'souviens ma mère disait

Suis pas les bohémiennes

Je m'souviens comme elle disait

On ramasse les gens qui traînent


Un jour les soldats du roi

T'emmen’ront aux galères

Tu t'en iras trois par trois

Comme ils ont emmn'né ton père


Tu auras la tête rasée

On te mettra des chaînes

T'en auras les reins brisés

Et moi j'en mourrai de peine


Toujours, toujours tu ram'ras

Quand tu s'ras aux galères

Toujours toujours tu ram'ras

Tu pens'ras p't'ètre à ta mère


J'ai pas tué, j'ai pas volé

Mais j'ai pas cru ma mère

Et je m'souviens qu'ell' m'aimait

Pendant qu'je rame aux galères.


Mmm mmm mmm mmm mmm

Mmm mmm mmm mmm...



77 : Marinette


Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1956)


Quand j'ai couru chanter ma p'tit' chanson pour Marinette

La belle, la traîtresse était allée à l'opéra

Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru porter mon pot d'moutarde à Marinette

La belle, la traîtresse avait déjà fini d'dîner

Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con


Quand j'offris pour étrenne un'bicyclette à Marinette

La belle, la traîtresse avait acheté une auto

Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette

La bell' disait: "J't'adore" à un sal' typ' qui l'embrassait

Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru brûler la p'tit' cervelle à Marinette

La belle était déjà morte d'un rhume mal placé

Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru lugubre à l'enterr'ment de Marinette

La belle, la traîtresse était déjà ressuscitée

Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con, ma mère

Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con



78 : Le tourbillon


Auteur : Cyrus Bassiak – Compositeur : Georges Delerue

Interprète: Jeanne Moreau (1961)


Elle avait des bagues à chaque doigt,

Des tas de bracelets autour des poignets,

Et puis elle chantait avec une voix

Qui sitôt m'enjôla


Elle avait des yeux, des yeux d'opale

Qui m'fascinaient, qui m'fascinaient,

Y avait l'ovale d'son visage pâle

De femme fatale qui m'fut fatal {x2}


On s'est connus, on s'est reconnus,

On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue

On s'est retrouvés, on s'est réchauffés

Puis on s'est séparés


Chacun pour soi est reparti

Dans l'tourbillon de la vie

Je l'ai revue un soir, aïe, aïe, aïe !

Ça fait déjà un fameux bail {x2}


Au son des banjos, je l'ai reconnu

Ce curieux sourire qui m'avait tant plu

Sa voix si fatale, son beau visage pâle

M'émurent plus que jamais


Je me suis soûlé en l'écoutant

L'alcool fait oublier le temps

Je me suis réveillé en sentant

Des baisers sur mon front brûlant {x2}


On s'est connus, on s'est reconnus,

On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue,

On s'est retrouvés, on s'est séparés

Puis on s'est réchauffés


Chacun pour soi est reparti

Dans l'tourbillon de la vie

Je l'ai revue un soir ah la la

Elle est retombée dans mes bras {x2}


Quand on s'est connus,

Quand on s'est reconnus,

Pourquoi s'perdre de vue,

Se reperdre de vue ?

Quand on s'est retrouvés,

Quand on s'est réchauffés,

Pourquoi se séparer ?


Alors tous deux, on est repartis

Dans l'tourbillon de la vie

On a continué à tourner

Tous les deux enlacés {x3}



79 : Voulez-vous danser grand-mère


Auteur : Jean Lenoir – Compositeur : JR Baltel, Alex Padou

Interprète: Lina Margy (1947) – Chantal Goya


O quelle cérémonie

Pour grand-père et grand-maman,

La famille est réunie

Pour leurs noces de diamant

Le champagne qui pétille

Fait pétiller tous les yeux

Quand une petite fille

Dit en riant aux bons vieux :


{Refrain:}

Voulez-vous danser, grand-mère

Voulez-vous valser, grand-père

Tout comme au bon vieux temps

Quand vous aviez vingt ans

Sur un air qui vous rappelle

Combien la vie était belle

Pour votre anniversaire

Voulez-vous danser, grand-mère ?


Comme la joie est immense

On fait jouer au phono

Le disque d'une romance

Aux accents doux et vieillots

Alors oubliant leurs rides

En souvenir du passé

Les deux aïeux se décident

Et s'enlacent pour danser


{Refrain :}



80 : Non je ne regrette rien


Auteur : Michel Vaucaire – Compositeur : Charles Dumont

Interprète: Edith Piaf (1961)


Non ! Rien de rien

Non ! Je ne regrette rien

Ni le bien qu'on m'a fait

Ni le mal tout ça m'est bien égal !


Non ! Rien de rien

Non ! Je ne regrette rien

C'est payé, balayé, oublié

Je me fous du passé !


Avec mes souvenirs

J'ai allumé le feu

Mes chagrins, mes plaisirs

Je n'ai plus besoin d'eux !


Balayées les amours

Et tous leurs trémolos

Balayées pour toujours

Je repars à zéro


Non ! Rien de rien

Non ! Je ne regrette rien

Ni le bien, qu'on m'a fait

Ni le mal, tout ça m'est bien égal !


Non ! Rien de rien

Non ! Je ne regrette rien

Car ma vie, car mes joies

Aujourd'hui, ça commence avec toi


81 : Et maintenant


Auteur : Pierre Delanoë

Compositeur-interprète : Gilbert Bécaud (1961)


Et maintenant que vais-je faire

De tout ce temps que sera ma vie

De tous ces gens qui m'indiffèrent

Maintenant que tu es partie


Toutes ces nuits, pourquoi pour qui

Et ce matin qui revient pour rien

Ce cœur qui bat, pour qui, pourquoi

Qui bat trop fort, trop fort


Et maintenant que vais-je faire

Vers quel néant glissera ma vie

Tu m'as laissé la terre entière

Mais la terre sans toi c'est petit


Vous, mes amis, soyez gentils

Vous savez bien que l'on n'y peut rien

Même Paris crève d'ennui

Toutes ses rues me tuent


Et maintenant que vais-je faire

Je vais en rire pour ne plus pleurer

Je vais brûler des nuits entières

Au matin je te haïrai


Et puis un soir dans mon miroir

Je verrai bien la fin du chemin

Pas une fleur et pas de pleurs

Au moment de l'adieu


Je n'ai vraiment plus rien à faire

Je n'ai vraiment plus rien ...


82 : Les petits papiers


Auteur-Compositeur : Serge Gainsbourg

Interprète: Régine


Laissez parler

Les p'tits papiers

A l'occasion

Papier chiffon

Puissent-ils un soir

Papier buvard

Vous consoler


Laisser brûler

Les p'tits papiers

Papier de riz

Ou d'Arménie

Qu'un soir ils puissent

Papier maïs

Vous réchauffer


Un peu d'amour

Papier velours

Et d'esthétique

Papier musique

C'est du chagrin

Papier dessin

Avant longtemps


Laissez glisser

Papier glacé

Les sentiments

Papier collant

Ça impressionne

Papier carbone

Mais c'est du vent


Machin Machine

Papier machine

Faut pas s'leurrer

Papier doré

Celui qui y touche

Papier tue-mouches

Est moitié fou


C'est pas brillant

Papier d'argent

C'est pas donné

Papier-monnaie

Ou l'on en meurt

Papier à fleurs

Ou l'on s'en fout


Laissez parler

Les p'tits papiers

A l'occasion

Papier chiffon

Puissent-ils un soir

Papier buvard

Vous consoler


Laisser brûler

Les p'tits papiers

Papier de riz

Ou d'Arménie

Qu'un soir ils puissent

Papier maïs

Vous réchauffer



83 : Les comédiens


Auteur : Jacques Plante

Compositeur-interprète : Charles Aznavour (1962)


{Refrain:}

Viens voir les comédiens

Voir les musiciens

Voir les magiciens

Qui arrivent


Viens voir les comédiens

Voir les musiciens

Voir les magiciens

Qui arrivent


Les comédiens ont installé leurs tréteaux

Ils ont dressé leur estrade

Et tendu des calicots

Les comédiens ont parcouru les faubourgs

Ils ont donné la parade

A grand renfort de tambour

Devant l'église une roulotte peinte en vert

Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert

Et derrière eux comme un cortège en folie

Ils drainent tout le pays, les comédiens


{Refrain:}


Si vous voulez voir confondus les coquins

Dans une histoire un peu triste

Où tout s'arrange à la fin

Si vous aimez voir trembler les amoureux

Vous lamenter sur Baptiste

Ou rire avec les heureux

Poussez la toile et entrez donc vous installer

Sous les étoiles le rideau va se lever

Quand les trois coups retentiront dans la nuit

Ils vont renaître à la vie, les comédiens


{Refrain:}


Les comédiens ont démonté leurs tréteaux

Ils ont ôté leur estrade

Et plié les calicots

Ils laisseront au fond du cœur de chacun

Un peu de la sérénade

Et du bonheur d'Arlequin

Demain matin quand le soleil va se lever

Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé

Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit

D'autres villages endormis, les comédiens


{Refrain: X2}



84 : Li p’tite gayole


Auteur-compositeur: Oscar Sabeau

Interprète : Julos Beaucarne


Ell' me l'avait todis promis

En' bell' petit' gayolle (bis)

Ell' me l'avait toudis promis

En' bell' petit' gayolle

Pour met' 'm canari


Quand l' canari saura t'chanter

Il ira vir les filles (bis)

Quand l' canari saura t'chanter

Il ira vir les filles

Pour apprindr' à danser.


Quand l' canari saura danser

Il ira vir les filles (bis)

Quand l' canari saura danser

Il ira vir les filles

Pour apprindr' à b......


On dit qu' les Namurwés sont lents

Mais quand ils sont dedans (bis)

On dit qu' les Namurwés sont lents

Mais quand ils sont dedans

Ils y sont pour longtemps



85 : Tout va très bien

Madame la Marquise


Auteur – Compositeur : Paul Misraki – Ray Ventura (1935)


Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Absente depuis quinze jours,

Au bout du fil

Je vous appelle ;

Que trouverai-je à mon retour ?


Tout va très bien, Madame la Marquise,

Tout va très bien, tout va très bien.

Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Un incident, une bêtise,

La mort de votre jument grise,

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.


Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Ma jument gris' morte aujourd'hui !

Expliquez-moi

Valet fidèle,

Comment cela s'est-il produit ,


Cela n'est rien, Madame la Marquise,

Cela n'est rien, tout va très bien.

Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Elle a péri

Dans l'incendie

Qui détruisit vos écuries.

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Mes écuries ont donc brûlé ?

Expliquez-moi

Valet modèle,

Comment cela s'est-il passé ?


Cela n'est rien, Madame la Marquise,

Cela n'est rien, tout va très bien.

Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Si l'écurie brûla, Madame,

C'est qu'le château était en flammes.

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.


Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Notre château est donc détruit !

Expliquez-moi

Car je chancelle

Comment cela s'est-il produit ?


Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,

Apprenant qu'il était ruiné,

A pein' fut-il rev'nu de sa surprise

Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,

Et c'est en ramassant la pell'

Qu'il renversa tout's les chandelles,

Mettant le feu à tout l'château

Qui s'consuma de bas en haut ;

Le vent soufflant sur l'incendie,

Le propagea sur l'écurie,

Et c'est ainsi qu'en un moment

On vit périr votre jument !

Mais, à part ça, Madame la Marquise,

Tout va très bien, tout va très bien.



86 : L’eau vive


Auteur-compositeur-interprète: Guy Béart (1958)


Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive

Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent

Courez, courez vite si vous le pouvez

Jamais, jamais vous ne la rattraperez


Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive

Elle mène les troupeaux, au pays des olives

Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets

Dans le laurier, le thym et le serpolet


Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive

Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive

Fermez, fermez votre cage à double clé

Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera


Comme les petits bateaux, emportés par l'eau vive

Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive

Voguez, voguez demain vous accosterez

L'eau vive n'est pas encore à marier


Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive

Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive

Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé

Le ruisselet, au large, s'en est allé.



87 : Félicie


Auteur : Albert Willemetz et C.L.Pothier, Compositeur : C.Oberfeld

Interprète: Fernandel (1939)


C'est dans un coin du bois d'Boulogne

Que j'ai rencontré Félicie

Elle arrivait de la Bourgogne

Et moi j'arrivai en Taxi

Je trouvai vite une occasion

D'engager la conversation


Il faisait un temps superbe

Je me suis assis sur l'herbe

Félicie aussi

J'pensais les arbres bourgeonnent

Et les gueules de loup boutonnent

Félicie aussi

Près de nous sifflait un merle

La rosée faisait des perles

Félicie aussi

Un clocher sonnait tout proche

Il avait une drôle de cloche

Félicie aussi


Afin d'séduire la petite chatte

Je l'emmenai dîner chez Chartier

Comme elle est fine et délicate

Elle prit un pied d'cochon grillé

Et pendant qu'elle mangeait le sien

J'lui fit du pied avec le mien


J'pris un homard sauce tomates

Il avait du poil au pattes

Félicie aussi

Puis une sorte de plat aux nouilles

On aurait dit une andouille

Félicie aussi

Je m'offris une gibelotte

Elle embaumait l'échalote

Félicie aussi

Puis une poire et des gaufrettes

Seulement la poire était blette

Félicie aussi

L'Aramon lui tournant la tête

Elle murmura " quand tu voudras "

Alors j'emmenai ma conquête

Dans un hôtel tout près de là

C'était l'hôtel d'Abyssinie

Et du Calvados réuni


J'trouvai la chambre ordinaire

Elle était pleine de poussière

Félicie aussi

Je m'lavai les mains bien vite

Le lavabo avait une fuite

Félicie aussi

Sous l'armoire y avait une cale

Car elle était toute bancale

Félice aussi

Y avait un fauteuil en plus

Mais il était rempli d'puces

Félicie aussi

Et des draps de toiles molles

Me chatouillaient les guiboles

Félicie aussi



88 : Quand la mer monte


Auteur – Compositeur : Jean-Claude Darnal

Interprète: Raoul De Godewarsvelde (1968)


Tout près du cap Gris-Nez

Quand j'ai fini d’pêcher

On se retrouve chez Léonce

On est onze

On mesure les poissons

En vidant des canons

Et on passe vite le cap

Car ça tape

Bientôt plus de cap Gris-Nez

Encore moins de cap Blanc-Nez

Ceux qu'on voit c'est nos nez

Tout rouges et

Quand les verres que je lève

Ôtent le sel sur mes lèvres

Moi je pense à Marie

Qui est partie.


Quand la mer monte

J'ai honte, j'ai honte

Quand elle descend

Je l'attends

A marée basse

Elle est partie hélas

A marée haute

Avec un autre.


Lors le nez dégrisé

Je quitte l'estaminet

Et je regarde en rêvant

Le rident

De l'autre côté de la mer

Les collines d'Angleterre

Montrent que le monde par ici

Est tout petit

Et à gorge déployée

Sur le flot déchaîné

Je l'appelle à grands cris

Reviens Marie

Peut-être qu'à la molliment

Pour pêcher que c'est le bon temps

Mon filet me la rendra

Dans mes bras.

Quand la mer monte

J'ai honte, j'ai honte

Quand elle descend

Je l'attends

A marée basse

Elle est partie hélas

A marée haute

Avec un autre

A marée haute

Avec un autre.



89 : Moulin rouge


Auteur : Georges Auric – Compositeur : J. Larue

Interprète: Juliette Gréco (1953)


Moulin des amours

Tu tournes tes ailes

Au ciel des beaux jours

Moulin des amours


Mon cœur a dansé

Sur tes ritournelles

Sans même y penser

Mon cœur a dansé


Ah, mon Dieu, qu'ils étaient jolis

Ces yeux qui valsaient dans les miens

On s' aimait presque à la folie

Et cet amour te plaisait bien


Moulin des amours

Tu tournes tes ailes

Au ciel des beaux jours

Moulin des amours


Des mots de bonheur

Chantaient sur tes ailes

Des mots de bonheur

Simples comme nos cœurs


Dis moi chéri, dis-moi que tu m' aimes

Dis-moi chéri que c'est pour la vie


Comme on a dansé

Sur tes ritournelles

Tous deux enlacés

Comme on a dansé !


Que de fois l'on a répété

Ces mots qui chantaient dans nos cœurs

Et pourtant que m'est-il resté

De tant de rêves de bonheur ?

Un simple moulin

Qui tourne ses ailes

Un simple moulin

Rouge comme mon cœur !



90 : Frou-frou


Auteurs - Compositeurs : H. Chateau - Monreal – Blondeau

Interprète: Juliette Méaly (1897)


La femme porte quelquefois

La culotte dans son ménage

Le fait est constaté je crois

Dans les liens du mariage

Mais quand elle va pédalant

En culotte comme un zouave

La chose me semble plus grave

Et je me dis en la voyant


{Refrain:}

Frou frou, frou frou par son jupon la femme

Frou frou, frou frou de l'homme trouble l'âme

Frou frou, frou frou certainement la femme

Séduit surtout par son gentil frou frou


La femme ayant l'air d'un garçon

Ne fut jamais très attrayante

C'est le frou frou de son jupon

Qui la rend surtout excitante

Lorsque l'homme entend ce frou frou

C'est étonnant tout ce qu'il ose

Soudain il voit la vie en rose

Il s'électrise, il devient fou


{Refrain:}


En culotte me direz-vous

On est bien mieux à bicyclette

Mais moi je dis que sans frou frou

Une femme n'est pas complète

Lorsqu'on la voit retrousser

Son cotillon vous ensorcelle

Son frou frou

C'est comme un bruit d'aile

Qui passe et vient vous caresser


{Refrain}



91 : Trois petites notes de musique


Auteur : Henri Colpi - Compositeur : Georges Delerue

Interprète: Yves Montant (1961)


Trois petites notes de musique

Ont plié boutique

Au creux du souvenir

C'en est fini de leur tapage

Elles tournent la page

Et vont s'endormir


Mais un jour sans crier gare

Elles vous reviennent en mémoire


Toi, tu voulais oublier

Un p'tit air galvaudé

Dans les rues de l'été

Toi, tu n'oublieras jamais

Une rue, un été

Une fille qui fredonnait


La, la, la, la, je vous aime

Chantait la rengaine

La, la, mon amour

Des paroles sans rien de sublime

Pourvu que la rime

Amène toujours


Une romance de vacances

Qui lancinante vous relance


Vrai, elle était si jolie

Si fraîche épanouie

Et tu ne l'as pas cueillie

Vrai, pour son premier frisson

Elle t'offrait une chanson

A prendre à l'unisson


La, la, la, la, tout rêve

Rime avec s'achève

Le tien n'rime à rien

Fini avant qu'il commence

Le temps d'une danse

L'espace d'un refrain

La..la..la..la………..

Trois petites notes de musique

Qui vous font la nique

Du fond des souvenirs

Lèvent un cruel rideau de scène

Sur mille et une peines

Qui n'veulent pas mourir



92 : L’aventura


Auteurs - Compositeurs : Éric Charden - Frank Thomas - Jean-Michel Rivat

Interprètes: Stone et Charden (1971)


Elle :

C'est la musique

Qui nous fait vivre tous les deux

Et l'on est libre de partir demain

où tu veux


Lui :

C'est ça que j'aime, chanter partout

avec toi

Le jour se lève, on prend l'avion et

l'on s'en va


Ensemble :

L'aventura

C'est la vie que je mène avec toi

L'aventura

C'est dormir chaque nuit dans tes

bras


Elle :

L'aventura

C'est tes mains qui se posent sur

moi


Ensemble :

Et chaque jour que Dieu fait mon

amour avec toi

C'est l'aventura


Lui :

Quand tu m'embrasses tout est

nouveau sous le soleil

Les jours qui passent ne sont

jamais, jamais pareils


Elle :

Prends ta guitare, de quoi d'autre

avons-nous besoin ?

Que notre histoire ne tienne plus

qu'en un refrain


Final :

L'aventura

C'est dormir chaque nuit dans tes

bras


Elle :

L'aventura

C'est tes mains qui se posent sur

moi (Bis)


Ensemble :

Et chaque jour que Dieu fait mon

amour avec toi

C'est l'aventura



93 : Madeleine


Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel

(1962)


Ce soir j'attends Madeleine

J'ai apporté du lilas

J'en apporte toutes les semaines

Madeleine elle aime bien ça

Ce soir j'attends Madeleine

On prendra le tram trente-trois

Pour manger des frites chez Eugène

Madeleine elle aime tant ça

Madeleine c'est mon Noël

C'est mon Amérique à moi

Même qu'elle est trop bien pour moi

Comme dit son cousin Joël

Mais ce soir j'attends Madeleine

On ira au cinéma

Je lui dirai des "je t'aime"

Madeleine elle aime tant ça


Elle est tellement jolie

Elle est tellement tout ça

Elle est toute ma vie

Madeleine que j'attends là


Ce soir j'attends Madeleine

Mais il pleut sur mes lilas

Il pleut comme toutes les semaines

Et Madeleine n'arrive pas

Ce soir j'attends Madeleine

C'est trop tard pour le tram trente-trois

Trop tard pour les frites d'Eugène

Et Madeleine n'arrive pas

Madeleine c'est mon horizon

C'est mon Amérique à moi

Même qu'elle est trop bien pour moi

Comme dit son cousin Gaston

Mais ce soir j'attends Madeleine

Il me reste le cinéma

Je lui dirai des "je t'aime"

Madeleine elle aime tant ça


Elle est tellement jolie

Elle est tellement tout ça

Elle est toute ma vie

Madeleine qui n'arrive pas


Ce soir j'attendais Madeleine

Mais j'ai jeté mes lilas

Je les ai jetés comme toutes les semaines

Madeleine ne viendra pas

Ce soir j'attendais Madeleine

C'est fichu pour le cinéma

Je reste avec mes "je t'aime"

Madeleine ne viendra pas

Madeleine c'est mon espoir

C'est mon Amérique à moi

Sûr qu'elle est trop bien pour moi

Comme dit son cousin Gaspard

Ce soir j'attendais Madeleine

Tiens le dernier tram s'en va

On doit fermer chez Eugène

Madeleine ne viendra pas


Elle est,elle est pourtant tellement jolie

Elle est pourtant tellement tout ça

Elle est pourtant toute ma vie

Madeleine qui ne viendra pas


Mais demain j'attendrai Madeleine

Je rapporterai du lilas

J'en rapporterai toute la semaine

Madeleine elle aimera ça

Demain j'attendrai Madeleine

On prendra le tram trente-trois

Pour manger des frites chez Eugène

Madeleine elle aimera ça

Madeleine c'est mon espoir

C'est mon Amérique à moi

Tant pis si elle est trop bien pour moi

Comme dit son cousin Gaspard

Demain j'attendrai Madeleine

On ira au cinéma

Je lui dirai des "je t'aime"

Et Madeleine elle aimera ça



94 : Le gamin de Paris


Auteur – Compositeur : Mick Micheyl

Interprète: Yves Montant (1955)


Un gamin d'Paris

C'est tout un poème

Dans aucun pays

Il n'y a le même

Car c'est un Titi

Petit gars dégourdi

Que l'on aime


Un gamin d'Paris

C'est le doux mélange

D'un ciel affranchi

Du diable et d'un ange

Et son œil hardi

S'attendrit devant une oran-an-ge

Pas plus haut que trois pommes

Il lance un défi

A l'aimable bonhomme

Qui l'appelait "mon petit"


Un gamin d'Paris

C'est une cocarde,

Bouton qui fleurit

Dans un pot d'moutarde

Il est tout l'esprit

L'esprit de Paris qui musarde

Pantalons trop longs pour lui

Toujours les mains dans les poches

On le voit qui déguerpit

Aussitôt qu'il voit un képi.

Un gamin d'Paris

C'est tout un poème

Dans aucun pays

Il n'y a le même

Car c'est un titi

Petit gars dégourdi

Que l'on aime


Il est héritier

Lors de sa naissance

De tout un passé

Lourd de conséquences

Et ça, il le sait

Bien qu'il ignore l'Histoire de France

Sachant que sur les places

Pour un idéal

Des p'tits gars pleins d'audace

A leur façon fir'nt un bal

Un gamin d'Paris

Rempli d'insouciance

Gouailleur et ravi

De la vie qui chante

S'il faut, peut aussi

Comme Gavroch' entrer dans la danse


Un gamin d'Paris

M'a dit à l'oreille

Si je pars d'ici

Sachez que la veille

J'aurai réussi

A mettre Paris en bouteille.



95 : Chanson pour l’Auvergnat


Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1954)


Elle est à toi cette chanson

Toi l'Auvergnat qui sans façon

M'as donné quatre bouts de bois

Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donné du feu quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manière d'un feu de joie


Toi l'Auvergnat quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel


Elle est à toi cette chanson

Toi l'hôtesse qui sans façon

M'as donné quatre bouts de pain

Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvris ta huche quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

S'amusaient à me voir jeûner

Ce n'était rien qu'un peu de pain

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manière d'un grand festin


Toi l'hôtesse quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel


Elle est à toi cette chanson

Toi l'étranger qui sans façon

D'un air malheureux m'as souri

Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'as pas applaudi quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

Riaient de me voir emmener

Ce n'était rien qu'un peu de miel

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manière d'un grand soleil

Toi l'étranger quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel



96 : Le temps des cerises


Auteur : Antoine Renard – Compositeur : Jean-Baptise Clément (1868)


Quand nous chanterons le temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête

Les belles auront la folie en tête

Et les amoureux du soleil au cœur

Quand nous chanterons le temps des cerises

Sifflera bien mieux le merle moqueur


Mais il est bien court le temps des cerises

Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant

Des pendants d'oreilles

Cerises d'amour aux robes pareilles

Tombant sous la feuille en gouttes de sang

Mais il est bien court le temps des cerises

Pendants de corail qu'on cueille en rêvant


Quand vous en serez au temps des cerises

Si vous avez peur des chagrins d'amour

Evitez les belles

Moi qui ne crains pas les peines cruelles

Je ne vivrai point sans souffrir un jour

Quand vous en serez au temps des cerises

Vous aurez aussi des peines d'amour


J'aimerai toujours le temps des cerises

C'est de ce temps-là que je garde au cœur

Une plaie ouverte

Et Dame Fortune, en m'étant offerte

Ne pourra jamais calmer ma douleur

J'aimerai toujours le temps des cerises

Et le souvenir que je garde au cœur




Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles furent écrites en 1866 par Jean-Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1861. Cette chanson est fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante. Le Temps des cerises fut dédiée par l'auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante, longtemps après la rédaction de la chanson.



97 : Lily Marlène


Auteurs - compositeurs : Hans Leip et N. Schultze - paroles Française Henry Lemarchand (1942)

Interprète: Marlene Dietrich


Devant la caserne quand le jour s'enfuit

La vieille lanterne soudain s'allume et luit.

C'est dans ce coin là que le soir on s'attendait, remplis d'espoir

Tous deux Lily Marlène, tous deux Lily Marlène.


Et dans la nuit sombre nos corps enlacés

Ne faisaient qu'une ombre lorsque je t'embrassais

Nous échangions ingénument, joue contre joue, bien des serments

Tous deux, Lily Marlène, tous deux, Lily Marlène.


Le temps passe vite lorsque l'on est deux !

Hélas ! on se quitte voici le couvre-feu

Te souviens-tu de nos regrets lorsqu'il fallait nous séparer ?

Dis-moi Lily Marlène ? Dis-moi Lily Marlène ?


La vieille lanterne s'allume toujours

Devant la caserne lorsque finit le jour

Mais tout me parait étranger, aurais-je donc beaucoup changé ?

Dis-moi Lily Marlène, dis-moi Lily Marlène ?


Cette tendre histoire de nos chers vingt ans

Chante en ma mémoire malgré les jours, les ans

Il me semble entendre ton pas et je te serre entre mes bras

Lily… Lily Marlène, Lily… Lily Marlène… Lily Marlène.



98 : Sombrero et mantilles


Auteur : Jean Vaissade - Compositeur: Chanty

Interprète: Rina Ketty (1938)


{Refrain:}

Je revois les grands sombreros

Et les mantilles,

J'entends les airs de fandangos

Et séguedilles,

Que chantent les señoritas

Si brunes,

Quand luit, sur la plazza,

La lune

Je revois, dans un boléro,

Sous la charmille,

Des "Carmen" et des "Figaro"

Dont les yeux brillent,

Je sens revivre dans mon cœur

En dépit des montagnes,

Un souvenir charmeur,

Ardent comme une fleur d'Espagne.


J'ai vu toute l'Andalousie

Berceau de poésie

Et d'amour.

J'ai vu à Séville, à Grenade,

Donner la sérénade

Sous les tours.

J'ai quitté le pays de la guitare,

Mais son doux souvenir, en mon âme s'égare ;

Dans un songe, souvent, tandis que mon cœur bat,

Il me semble entendre tout bas,

Une chanson qui vient de là-bas.


{Refrain:}

Je revois les grands sombreros

Et les mantilles,

J'entends les airs de fandangos

Et séguedilles,

Que chantent les señoritas

Si brunes,

Quand luit, sur la plaza,

La lune

Je revois, dans un boléro,

Sous la charmille,

Des "Carmen" et des "Figaro"

Dont les yeux brillent,

Je sens revivre dans mon cœur

En dépit des montagnes,

Un souvenir charmeur,

Ardent comme une fleur d'Espagne.


Je revois les grands sombreros

Et les mantilles,

J'entends les airs de fandangos

Et séguedilles,

Que chantent les señoritas

Si brunes,

Quand luit, sur la plazza,

La lune



99 : Santiano


Auteur-compositeur-interprète : Hugues Aufray

(1961)


C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.

Hisse et ho, Santiano !

Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :

Je suis fier d'y être matelot.


{Refrain:}

Tiens bon la vague tiens bon le vent.

Hisse et ho, Santiano !

Si Dieu veut toujours droit devant,

Nous irons jusqu'à San Francisco.


Je pars pour de longs mois en laissant Margot.

Hisse et ho, Santiano !

D'y penser j'avais le cœur gros

En doublant les feux de Saint-Malo.


{Refrain}


On prétend que là-bas l'argent coule à flots.

Hisse et ho, Santiano !

On trouve l'or au fond des ruisseaux.

J'en ramènerai plusieurs lingots.


{Refrain}


Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.

Hisse et ho, Santiano !

Au pays, j'irai voir Margot.

A son doigt, je passerai l'anneau.


Tiens bon la vague tiens bon le vent.

{Tiens bon le cap tiens bon le flot.}

Hisse et ho, Santiano !

Sur la mer qui fait le gros dos,

Nous irons jusqu'à San Francisco



100 : Le petit âne gris


Auteur-compositeur-interprète : Hugues Aufray

(1968)


Ecoutez cette histoire

Que l'on m'a racontée.

Du fond de ma mémoire,

Je vais vous la chanter.

Elle se passe en Provence,

Au milieu des moutons,

Dans le sud de la France,

Au pays des santons.


Quand il vint au domaine,

Y avait un beau troupeau.

Les étables étaient pleines

De brebis et d'agneaux.

Marchant toujours en tête

Aux premières lueurs,

Pour tirer sa charrette,

Il mettait tout son cœur.


Au temps des transhumances,

Il s'en allait heureux,

Remontant la Durance,

Honnête et courageux

Mais un jour, de Marseille,

Des messieurs sont venus.

La ferme était bien vieille,

Alors on l'a vendue.


Il resta au village.

Tout l'monde l'aimait bien,

Vaillant, malgré son âge

Et malgré son chagrin.

Image d'évangile,

Vivant d'humilité,

Il se rendait utile

Auprès du cantonnier.


Cette vie honorable,

Un soir, s'est terminée.

Dans le fond d'une étable,

Tout seul il s'est couché.

Pauvre bête de somme,

Il a fermé les yeux.

Abandonné des hommes,

Il est mort sans adieux.


Mm mm mmm mm...

Cette chanson sans gloire

Vous racontait la vie,

Vous racontait l'histoire

D'un petit âne gris...



101 : Comme de bien entendu


Auteur : Jean Boyer – Compositeur : Georges-Eugene Van Parys

Interprète: Arletty (1939)


Voici, contée sur une valse musette,

L'histoire en quelques mots

Du beau roman d'une jeune midinette

Et d'un petit Parigot

Tous les refrains d'amour sont un peu bêtes,

Celui là l'est aussi

Mais si vous reprenez en chœur ma chansonnette,

Je vous dirai: Merci!


Elle était jeune et belle,

Comme de bien entendu !

Il eut le béguin pour elle

Comme de bien entendu !

Elle était demoiselle,

Comme de bien entendu !

Il se débrouilla pour qu'elle ne le soit plus!

Comme de bien entendu !


Ils se mirent en ménage

Comme de bien entendu !

Elle avait du courage

Comme de bien entendu !

Il était au chômage,

Comme de bien entendu !

Ça lui faisait déjà un gentil petit revenu...

Comme de bien entendu !


Voulant faire une folie,

Comme de bien entendu !

Il offrit à sa mie,

Comme de bien entendu !

Un billet de la loterie,

Comme de bien entendu !

Ça ne lui fit jamais que cent balles de perdues...

Comme de bien entendu !


Mais il se mit à boire

Comme de bien entendu !

Elle ne fit pas d'histoires,

Comme de bien entendu !

Mais pour ne pas être une poire,

Comme de bien entendu !

Elle se consola en le faisant cocu

Comme de bien entendu !


Il la trouva mauvaise

Comme de bien entendu !

Mais elle ramenait du pèze,

Comme de bien entendu !

Au lieu de ramener sa fraise,

Comme de bien entendu !

Il se contenta de lui foutre son pied au cul,

Comme de bien entendu !


Et, depuis, l'on raconte

Comme de bien entendu !

Qu'il y trouve son compte,

Comme de bien entendu !

Et, quand chez lui, on monte,

Comme de bien entendu !

Il s'en va faire un petit tour au P.M.U.

Comme de bien entendu !


102 : Lily


Auteur-compositeur-interprète : Pierre Perret

(1977)


On la trouvait plutôt jolie, Lily

Elle arrivait des Somalies, Lily

Dans un bateau plein d'émigrés

Qui venaient tous de leur plein gré

Vider les poubelles à Paris.


Elle croyait qu'on était égaux, Lily

Au pays d'Voltaire et d'Hugo, Lily

Mais pour Debussy en revanche

Il faut deux noires pour une blanche

Ça fait un sacré distinguo


Elle aimait tant la liberté, Lily

Elle rêvait de fraternité, Lily

Un hôtelier rue Secrétan

Lui a précisé en arrivant

Qu'on ne recevait que des Blancs.


Elle a déchargé des cageots, Lily

Elle s'est tapé les sales boulots, Lily

Elle crie pour vendre des choux-fleurs

Dans la rue, ses frères de couleur

L'accompagnent au marteau piqueur


Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily

Elle se laissait plus prendre au piège, Lily

Elle trouvait ça très amusant

Même s'il fallait serrer les dents

Ils auraient été trop contents.


Elle aima un beau blond frisé, Lily

Qui était tout prêt à l'épouser, Lily

Mais la belle famille lui dit : "Nous

Ne sommes pas racistes pour deux sous

Mais l'on n'veut pas de ça chez nous."


Elle a essayé l'Amérique, Lily

Ce grand pays démocratique, Lily

Elle aurait pas cru sans le voir

Que la couleur du désespoir

Là-bas aussi ce fut le noir.


Mais dans un meeting à Memphis, Lily

Elle a vu Angela Davis, Lily

Qui lui dit : "Viens ma petite soeur,

En s'unissant on a moins peur

Des loups qui guettent le trappeur."


Et c'est pour conjurer sa peur, Lily

Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily

Au milieu de tous ces gugus

Qui foutent le feu aux autobus

Interdits aux gens de couleur.


Mais dans ton combat quotidien, Lily

Tu connaîtras un type bien, Lily

Et l'enfant qui naîtra un jour

Aura la couleur de l'amour

Contre laquelle on ne peut rien.


On la trouvait plutôt jolie, Lily

Elle arrivait des Somalies, Lily

Dans un bateau plein d'émigrés

Qui venaient tous de leur plein gré

Vider les poubelles à Paris.



103 : La Tendresse


Auteur-interprète : Bourvil - Compositeurs : Noël Roux et Hubert Giraud

(1963)


On peut vivre sans richesse

Presque sans le sou

Des seigneurs et des princesses

Y'en a plus beaucoup

Mais vivre sans tendresse

On ne le pourrait pas

Non, non, non, non

On ne le pourrait pas


On peut vivre sans la gloire

Qui ne prouve rien

Etre inconnu dans l'histoire

Et s'en trouver bien

Mais vivre sans tendresse

Il n'en est pas question

Non, non, non, non

Il n'en est pas question


Quelle douce faiblesse

Quel joli sentiment

Ce besoin de tendresse

Qui nous vient en naissant

Vraiment, vraiment, vraiment


Le travail est nécessaire

Mais s'il faut rester

Des semaines sans rien faire

Eh bien... on s'y fait

Mais vivre sans tendresse

Le temps vous paraît long

Long, long, long, long

Le temps vous parait long


Dans le feu de la jeunesse

Naissent les plaisirs

Et l'amour fait des prouesses

Pour nous éblouir

Oui mais sans la tendresse

L'amour ne serait rien

Non, non, non, non

L'amour ne serait rien


Quand la vie impitoyable

Vous tombe dessus

On n'est plus qu'un pauvre diable

Broyé et déçu

Alors sans la tendresse

D'un cœur qui nous soutient

Non, non, non, non

On n'irait pas plus loin


Un enfant vous embrasse

Parce qu'on le rend heureux

Tous nos chagrins s'effacent

On a les larmes aux yeux

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...

Dans votre immense sagesse

Immense ferveur

Faites donc pleuvoir sans cesse

Au fond de nos cœurs

Des torrents de tendresse

Pour que règne l'amour

Règne l'amour

Jusqu'à la fin des jours



104 : Les bourgeois


Auteur-interprète : J. Brel

Compositeurs : J. Brel et J. Corti (1962)


Le cœur bien au chaud

Les yeux dans la bière

Chez la grosse Adrienne de Montalant

Avec l'ami Jojo

Et avec l'ami Pierre

On allait boire nos vingt ans

Jojo se prenait pour Voltaire

Et Pierre pour Casanova

Et moi, moi qui étais le plus fier

Moi, moi, je me prenais pour moi

Et quand vers minuit passaient les notaires

Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"

On leur montrait notre cul et nos bonnes manières

En leur chantant :


Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient bête

Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient...


Le cœur bien au chaud

Les yeux dans la bière

Chez la grosse Adrienne de Montalant

Avec l'ami Jojo

Et avec l'ami Pierre

On allait brûler nos vingt ans

Voltaire dansait comme un vicaire

Et Casanova n'osait pas

Et moi, moi qui restais le plus fier

Moi j'étais presque aussi saoul que moi

Et quand vers minuit passaient les notaires

Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"

On leur montrait notre cul et nos bonnes manières

En leur chantant :


Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient bête

Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient...


Le cœur au repos

Les yeux bien sur Terre

Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans"

Avec maître Jojo

Et avec maître Pierre

Entre notaires on passe le temps

Jojo parle de Voltaire

Et Pierre de Casanova

Et moi, moi qui suis resté le plus fier

Moi, moi je parle encore de moi

Et c'est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire

Que tous les soirs, de chez la Montalant

De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière

En nous chantant :


Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient bête

Les bourgeois, c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux, plus ça devient...



105 : Brave Margot


Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1952)


Margonton la jeune bergère

Trouvant dans l'herbe un petit chat

Qui venait de perdre sa mère

L'adopta

Elle entrouvre sa collerette

Et le couche contre son sein

C'était tout c'qu'elle avait pauvrette

Comme coussin

Le chat la prenant pour sa mère

Se mit à téter tout de go

Emue, Margot le laissa faire

Brave Margot

Un croquant passant à la ronde

Trouvant le tableau peu commun

S'en alla le dire à tout l'monde

Et le lendemain


[Refrain]


Quand Margot dégrafait son corsage

Pour donner la gougoutte à son chat

Tous les gars, tous les gars du village

Etaient là, la la la la la la

Etaient là, la la la la la

Et Margot qu'était simple et très sage

Présumait qu'c'était pour voir son chat

Qu'tous les gars, tous les gars du village

Etaient là, la la la la la la

Etaient là, la la la la la


L'maître d'école et ses potaches

Le maire, le bedeau, le bougnat

Négligeaient carrément leur tâche

Pour voir ça

Le facteur d'ordinaire si preste

Pour voir ça, n'distribuait plus

Les lettres que personne au reste

N'aurait lues

Pour voir ça, Dieu le leur pardonne

Les enfants de cœur au milieu

Du Saint Sacrifice abandonnent

Le saint lieu

Les gendarmes, même les gendarmes

Qui sont par nature si ballots

Se laissaient toucher par les charmes

Du joli tableau


[Refrain]


Mais les autres femmes de la commune

Privées d'leurs époux, d'leurs galants

Accumulèrent la rancune

Patiemment

Puis un jour ivres de colère

Elles s'armèrent de bâtons

Et farouches elles immolèrent

Le chaton

La bergère après bien des larmes

Pour s'consoler prit un mari

Et ne dévoila plus ses charmes

Que pour lui

Le temps passa sur les mémoires

On oublia l'évènement

Seul des vieux racontent encore

A leurs p'tits enfants


[Refrain]



106 : La petite fugue


Auteurs : Maxime et Catherine Le Forestier – Compositeur : Nachum Heiman

Interprète: Maxime Le Forestier (1969)


{Refrain}

C'était toujours la même

Mais on l'aimait quand même

La fugue d'autrefois

Qu'on jouait tous les trois

On était malhabiles

Elle était difficile

La fugue d'autrefois

Qu'on jouait tous les trois


Eléonore attaquait le thème au piano

On trouvait ça tellement beau

Qu'on en oubliait de jouer pour l'écouter

Elle s'arrêtait brusquement et nous regardait

Du haut de son tabouret

Et disait : "Reprenez : mi fa mi fa mi ré"


{Au refrain}


Souviens-toi qu'un violon fut jeté sur le sol

Car c'était toujours le sol

Qui gênait Nicolas quand il était bémol

Quand les voisins commençaient à manifester

C'était l'heure du goûter

Salut Jean-Sébastien et à jeudi prochain


{Au refrain}


Eléonore un jour a quitté la maison

Emportant le diapason

Depuis ce jour nous n'accordons plus nos violons

L'un après l'autre nous nous sommes dispersés

La fugue seule est restée

Et chaque fois que je l'entends c'est le printemps


{Au refrain}



107 : Ma p’tite chanson


Auteur : Robert Nyel - Compositeur : Gaby Verlor

Interprète: Bourvil (1960)


{Refrain:}

Qu'est ce qu'elle a,

Mais qu'est ce qu'elle a donc

Ma p'tite chanson ?

Qu'est ce qu'elle n'a,

Mais qu'est ce qu'elle n'a plus

Ma p'tite chanson

Qui ne te plaît plus ?


Elle avait toutes les qualités

Elle ne ressemblait

A aucune autre chanson

Elle mettait au fond de ton cœur

Autant de couleurs

Que de fleurs au balcon

Elle parlait d'amour et de joie

Et lorsque parfois

Elle changeait de ton

Elle prenait un air attendri

Comme un enfant qui

Demanderait pardon


{au Refrain}


Tu n'as plus rien à lui offrir

Pas même un sourire

Un instant d'attention

Elle a dû sans doute vieillir

Comme un souvenir

Un pauvre air d'occasion

Elle avait vécu avec nous

On partageait tout

Sans faire de façons

Mais c'était y a quelques années

Le temps a passé

Et l'eau court sous les ponts


Qu'est ce qu'elle a

Mais qu'est ce qu'elle a donc

Ma p'tite chanson ?

Qu'est ce qu'elle a

Qui ne te plaît plus,

Ma p'tite chanson ?

Sans toi... elle est fichue



108 : Tchi tchi


Auteur : Géo Kogé - Compositeur : Vincent Scotto

Interprète: Tino Rossi (1936)


Tu n'as que seize ans et faut voir comme

Tu affoles déjà tous les hommes !

Est-ce ton œil si doux

Qui les mine ?

Ou bien les rondeurs de ta poitrine

Qui les rend fous ?


{Refrain:}

O Catarinetta bella ! Tchi-tchi

Ecoute l'amour t'appelle Tchi-tchi

Pourquoi dire non maintenant ? Ah... ah...

Faut profiter quand il est temps : Ah... ah...

Plus tard quand tu seras vieille, Tchi-tchi

Tu diras, baissant l'oreille, Tchi-tchi

Si j'avais su dans ce temps-là... Ah... ah...

O ma belle Catarinetta


Malgré les jolis mots, les invites,

Tu remets à demain, tu hésites...

Ça c'est, en vérité,

Ridicule !

Dis-toi bien, au fond, que tu recules

Pour mieux sauter !


{Refrain}



109 : Quand on a que l’amour


Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel (1956)


Quand on n'a que l'amour

A s'offrir en partage

Au jour du grand voyage

Qu'est notre grand amour

Quand on n'a que l'amour

Mon amour toi et moi

Pour qu'éclatent de joie

Chaque heure et chaque jour


Quand on n'a que l'amour

Pour vivre nos promesses

Sans nulle autre richesse

Que d'y croire toujours

Quand on n'a que l'amour

Pour meubler de merveilles

Et couvrir de soleil

La laideur des faubourgs


Quand on n'a que l'amour

Pour unique raison

Pour unique chanson

Et unique secours


Quand on n'a que l'amour

Pour habiller matin

Pauvres et malandrins

De manteaux de velours

Quand on n'a que l'amour

A offrir en prière

Pour les maux de la terre

En simple troubadour


Quand on n'a que l'amour

A offrir à ceux-là

Dont l'unique combat

Est de chercher le jour

Quand on n'a que l'amour

Pour tracer un chemin

Et forcer le destin

A chaque carrefour

Quand on n'a que l'amour

Pour parler aux canons

Et rien qu'une chanson

Pour convaincre un tambour


Alors sans avoir rien

Que la force d'aimer

Nous aurons dans nos mains,

Amis le monde entier



110 : Bella Ciao


Traditionnel


Una mattina mi son svegliato

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao

Una mattina mi son svegliato

E ho trovato l'invasor


O partigiano portami via

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao

O partigiano porta mi via

Ché mi sento di morir


E se io muoio da partigiano

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao

E se io muoio da partigiano

Tu mi devi seppellir


E seppellire lassù in montagna

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao

E seppellire lassù in montagna

Sotto l'ombra di un bel fior


E le genti che passeranno

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao

E le genti che passeranno

Mi diranno: che bel fior


È questo il fiore del partigiano

O bella ciao, o bella ciao, o bella ciao ciao ciao

È questo il fiore del partigiano

Morto per la libertà



111 : Angelina


Interprète: Le Grand Jojo


Elle faisait des macaroni dans une fabrique de spaghetti, Angelina

Angelina, c'était la reine de la pizzeria


Elle avait de beaux cheveux longs

Et des yeux noirs comme du charbon, Angelina

Angelina, et elle jouait bien de la mandolina


Ti voglio bene, ti voglio bene

Angelina, c'est la plus belle

Amore mio, amore mio

Y'a des ptites fleurs sur ses jarrtelles

Ma qu'elle est belle, dans sa chemisette en flanelle

Oh mamma mia, Oh mamma mia

Angelina baciami


Elle m'a présenté son papa

Ses frères, ses soeurs et sa mamma, Angelina

Angelina, c'était la reine de la pizzeria

Oui mais ce que je n'savais pas

C'est qu'ils étaient de la Mafia, Angelina

Et le lend'main, j'ai pris le train pour l'Italie voir le parrain


Oh mamma, zuma zuma j'étais là

Oh mamma, qu'elle était chouette Angelina

Oh mamma, en Italie ça va comme ça

Allez tout le monde en choeur et en avant la musica


Et le parrain était d'accord, on s'est mariés, c'était du sport

Entourés de nos deux témoins, des moustachus, des siciliens

En voyant sa robe de dentelle, ils ont crié « Ma qu'elle est belle! »

Pendant que moi j'tenais sa main, elle m'a dit « Ouais » en italien

Oh mamma, zuma zuma j'étais là

Oh mamma, j'aurais jamais du faire ça

Oh mamma, en Italie ça va comme ça

Allez tout le monde en choeur et en avant la musica

(x 2)



112 : Jules César


Auteurs-compositeurs : Werner Bohm-Thorn

Michael Jud-Vannick

Interprète: Le Grand Jojo (1982)


Ave César !


Je vais vous raconter l'histoire banale

De Jules César qui était empereur

Il avait un long nez comme une banane

Et ses oreilles c'était comme des … Choux-fleurs!


Le soir doucement sur ses chaussettes

En pyjama en-dessous de son peignoir

Il retrouvait Cléopâtre en cachette

Mais ça personne ne pouvait le ... savoir!


Refrain

Jules César, on l'appelait Jules César

Il mettait pas de falzar pour qu'on voie ses belles jambes

Ses jolies jambes, ses jambes de super star

(x 2)


Quand Jules César revenait de la guerre

Tout fier et victorieux sur son grand char

Il ordonnait qu'on distribue de la bière

Qu'on buvait à la santé de … César!


Les gladiateurs dans l'arène

Passaient avec des sandwichs boudin noir

La fiesta durait parfois six semaines

Il fallait l'avoir vu pour le … le croire!


Refrain x 2


Cléopâtre un jour lui a dit « Peut-être,

J'vivrai chez toi, j'quittrai mon rez-d'chaussée »

Fou de joie, il cria par la fenêtre « Ya lala Youpie »

Tous les romains ont dit « Il est ... cinglé! »


Refrain x 2



113 : Gina Stromboli


Auteurs - Compositeurs : Vannick - Verros –

Armath

Interprète: Le Grand Jojo (1976)


Refrain :

Gina, Gina, Gina Stromboli

Gina, Gina, Gina Stromboli

Elle chantait Do, elle chantait Ré

Elle chantait Mi Fa Sol La Si

Gina Stromboli, le rossignol de Napoli


Elle était née dans un petit village en Italie, en Italie

Elle travaillait comme femme d’ouvrage dans une boucherie

Dans une boucherie

Toute, la journée entre les saucisses

Elle nettoyait, elle nettoyait

En se prenant pour une cantatrice elle chantait, elle chantait


Au refrain


Un jour le directeur de la Scala qui passait par là, passait par là

Lui dit ta voix me plait tu seras vedette à l’opéra, à l'opéra

Je vais te faire chanter Rigoletto et la Traviata, tu seras la prima donna, la soprano, la Diva


Au refrain


Le premier soir qu’elle chanta sur la scène de la Scala.

Elle interpréta la Bohème et la Tosca, et la Tosca

Mais tous les Italiens de son village lui on crié, lui on crié

Chante nous une canzonetta napolitana pour terminer


Au refrain



114 : Il suffirait de presque rien


Auteur : J.M. Rivière – Compositeur : G. Bourgeois

Interprète: Serge Reggiani (1968)


Il suffirait de presque rien

Peut-être dix années de moins

Pour que je te dise "Je t'aime"

Que je te prenne par la main

Pour t'emmener à Saint-Germain

T'offrir un autre café-crème


Mais pourquoi faire du cinéma

Fillette allons regarde-moi

Et vois les rides qui nous séparent

A quoi bon jouer la comédie

Du vieil amant qui rajeunit

Toi même ferais semblant d'y croire


Vraiment de quoi aurions-nous l'air

J'entends déjà les commentaires

"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire

Elle au printemps, lui en hiver"


Il suffirait de presque rien

Pourtant personne tu le sais bien

Ne repasse par sa jeunesse

Ne sois pas stupide et comprends

Si j'avais comme toi vingt ans

Je te couvrirais de promesses


Allons bon voilà ton sourire

Qui tourne à l'eau et qui chavire

Je ne veux pas que tu sois triste

Imagine ta vie demain

Tout à côté d'un clown en train

De faire son dernier tour de piste


Vraiment de quoi aurais-tu l'air

J'entends déjà les commentaires

"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire

Elle au printemps, lui en hiver"


C'est un autre que moi demain

Qui t'emmènera à St-Germain

Prendre le premier café crème

Il suffisait de presque rien

Peut-être dix années de moins

Pour que je te dise "Je t'aime"



115 : Aimer à perdre la raison


Auteur : L. Aragon

Compositeur-interprète : J. Ferrat (1971)


Aimer à perdre la raison

Aimer à n'en savoir que dire

A n'avoir que toi d'horizon

Et ne connaître de saisons

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison


Ah c'est toujours toi que l'on blesse

C'est toujours ton miroir brisé

Mon pauvre bonheur, ma faiblesse

Toi qu'on insulte et qu'on délaisse

Dans toute chair martyrisée


Aimer à perdre la raison

Aimer à n'en savoir que dire

A n'avoir que toi d'horizon

Et ne connaître de saisons

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison


La faim, la fatigue et le froid

Toutes les misères du monde

C'est par mon amour que j'y crois

En elle je porte ma croix

Et de leurs nuits ma nuit se fonde


Aimer à perdre la raison

Aimer à n'en savoir que dire

A n'avoir que toi d'horizon

Et ne connaître de saisons

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison



116 : La montagne


Auteur-compositeur-interprète : J. Ferrat (1964)


Ils quittent un à un le pays

Pour s'en aller gagner leur vie

Loin de la terre où ils sont nés

Depuis longtemps ils en rêvaient

De la ville et de ses secrets

Du formica et du ciné

Les vieux ça n'était pas original

Quand ils s'essuyaient machinal

D'un revers de manche les lèvres

Mais ils savaient tous à propos

Tuer la caille ou le perdreau

Et manger la tomme de chèvre


Pourtant que la montagne est belle

Comment peut-on s'imaginer

En voyant un vol d'hirondelles

Que l'automne vient d'arriver ?


Avec leurs mains dessus leurs têtes

Ils avaient monté des murettes

Jusqu'au sommet de la colline

Qu'importent les jours les années

Ils avaient tous l'âme bien née

Noueuse comme un pied de vigne

Les vignes elles courent dans la forêt

Le vin ne sera plus tiré

C'était une horrible piquette

Mais il faisait des centenaires

A ne plus que savoir en faire

S'il ne vous tournait pas la tête


Pourtant que la montagne est belle

Comment peut-on s'imaginer

En voyant un vol d'hirondelles

Que l'automne vient d'arriver ?


Deux chèvres et puis quelques moutons

Une année bonne et l'autre non

Et sans vacances et sans sorties

Les filles veulent aller au bal

Il n'y a rien de plus normal

Que de vouloir vivre sa vie

Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires

De quoi attendre sans s'en faire

Que l'heure de la retraite sonne

Il faut savoir ce que l'on aime

Et rentrer dans son H.L.M.

Manger du poulet aux hormones


Pourtant que la montagne est belle

Comment peut-on s'imaginer

En voyant un vol d'hirondelles

Que l'automne vient d'arriver ?



117 : Dans les rues de Rome


Auteur-compositeur-interprète : D. Brillant (2001)


Quand j'ai de la peine, je sais où aller

Près d'une fontaine, je vais retrouver

La ville de bohèmes, que j'ai tant aimée

Elle est italienne, elle m'a envoûté

Elle est triste et belle, c'est la grande cité


Dans les rues de Rome, j'aime me promener

Je vais du forum, jusqu'au Colisée

Le long des ruelles, rouges et orangées

Je vois les églises et les vieux palais

Les sept collines, semées d'oliviers...


Mes amis ne soyez pas trop tristes

Si j'ai trouvé le pays où l'on aime

La douceur de vivre, l'amour et la poésie

A Florence, à Venise, à Rome, à Napoli!


Sur une terrasse, on boit des cafés

Des marchands de glaces, se mettent à crier

La Piazza Navona, est toute agitée

Et sur leurs piaggo, les garçons sont beaux

Les filles sont jolies, sur la Via Condotti!


La la la la…..


Lorsque la nuit tombe, on va s'habiller

On sort, on se montre, on aime se parler

Des joueurs de guitare, viennent nous bercer

De belles histoires, qui nous font rêver

Et sur les trottoirs, on se met à danser...


Mes amis ne soyez pas trop tristes

Si j'ai trouvé le pays où l'on aime

La douceur de vivre, l'amour et la poésie

A Florence, à Venise, à Rome, à Napoli!


Pour une romaine, qui m'a rendu fou

J'ai perdu la tête, pour ses yeux si doux

Et sous sa fenêtre, je viens lui donner

Une sérénade que j'ai composée

Une Tarentelle, que je viens vous chanter...


Dans les rues de Rome, j'aime me promener

Je vais du forum, jusqu'au Colisée

Le long des ruelles, rouges et orangées

Je vois les églises et les vieux palais

Les sept collines, semées d'oliviers...



118 : Chez Laurette


Auteur-interprète : Michel Delpesch Compositeur : Roland Vincent (1964)


À sa façon de nous appeler ses gosses

On voyait bien qu'elle nous aimait beaucoup

C'était chez elle que notre argent de poche

Disparaissait dans les machines à sous


Après les cours on allait boire un verre

Quand on entrait Laurette souriait

Et d'un seul coup nos leçons nos problèmes

Disparaissaient quand elle nous embrassait


C'était bien, chez Laurette

Quand on faisait la fête

Elle venait vers nous, Laurette


C'était bien, c'était chouette

Quand on était fauché

Elle payait pour nous, Laurette


Et plus encore afin qu'on soit tranquille

Dans son café y avait un coin pour nous

On s'y mettait pour voir passer les filles

Et j'en connais qui nous plaisaient beaucoup


Si par hasard on avait l'âme en peine

Laurette seule savait nous consoler

Elle nous parlait et l'on riait quand même

En un clin d'oeil elle pouvait tout changer


C'était bien chez Laurette

On y retournera

Pour ne pas l'oublier, Laurette


Ce s'ra bien ce s'ra chouette

Et l'on reparlera,

Des histoires du passé

Chez Laurette


Ce s'ra bien ce s'ra chouette

Et l'on reparlera,

Des histoires du passé

Chez Laurette



119 : L'italien


Auteur : Jean-Loup Dabadie – Compositeur : Jacques Datin

Interprète: Serge Reggiani (1972)


C´est moi, c´est l´Italien

Est-ce qu´il y a quelqu´un

Est-ce qu´il y a quelqu´une

D´ici j´entends le chien

Et si tu n´es pas morte

Ouvre-moi sans rancune

Je rentre un peu tard je sais

Dix huit ans de retard c´est vrai

Mais j´ai trouvé mes allumettes

Dans une rue du Massachussetts

Il est fatiguant le voyage

Pour un enfant de mon âge


Ouvre-moi, ouvre-moi la porte

Io non ne posso proprio più

Se ci sei, aprimi la porta

Non sai come è stato laggiù


Je reviens au logis

J´ai fait tous les métiers

Voleur, équilibriste

Maréchal des logis

Comédien, braconnier

Empereur et pianiste

J´ai connu des femmes, oui mais

Je joue bien mal aux dames, tu sais

Du temps que j´étais chercheur d´or

Elles m´ont tout pris, j´en pleure encore

Là-dessus le temps est passé

Quand j´avais le dos tourné


Ouvre-moi, ouvre-moi la porte

Io non ne posso proprio più

Se ci sei, aprimi la porta

Diro come è stato laggiù


C´est moi, c´est l´Italien

Je reviens de si loin

La route était mauvaise

Et tant d´années après

Tant de chagrins après

Je rêve d´une chaise

Ouvre, tu es là, je sais

Je suis tellement las, tu sais

Il ne me reste qu'une chance

C´est que tu n´aies pas eu ta chance

Mais ce n´est plus le même chien

Et la lumière s´éteint


Ouvrez-moi, ouvrez une porte

Io non ne posso proprio più

Se ci siete, aprite una porta

Diro come è stato laggiù (Bis)



120 : Salut les amoureux


Auteur - Compositeur : Steve Goodman

Interprète: Joe Dassin (1973)


Les matins se suivent et se ressemblent

Quand l'amour fait place au quotidien

On n'était pas fait pour vivre ensemble

Ça n'suffit pas toujours de s'aimer bien


C'est drôle, hier, on s'ennuyait

Et c'est à peine si l'on trouvait

Des mots pour se parler du mauvais temps

Et maintenant qu'il faut partir

On a cent mille choses à dire

Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps


On s'est aimé comme on se quitte

Tout simplement, sans penser à demain

A demain qui vient toujours un peu trop vite

Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien


On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles

On se regarde, on rit, on crâne un peu

On a toujours oublié quelque chose

C'est pas facile de se dire adieu


Et l'on sait trop bien que tôt ou tard

Demain peut-être, ou même ce soir

On va se dire que tout n'est pas perdu

De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées

Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus


On s'est aimé comme on se quitte

Tout simplement, sans penser à demain

A demain qui vient toujours un peu trop vite

Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien


Roméo, Juliette, et tous les autres

Au fond de vos bouquins, dormez en paix

Une simple histoire comme la nôtre

Est de celles qu'on écrira jamais


Allons petite il faut partir

Laisser ici nos souvenirs

On va descendre ensemble si tu veux

Et quand elle va nous voir passer

La patronne du café

Va encore nous dire " Salut les amoureux "


On s'est aimé comme on se quitte

Tout simplement, sans penser à demain

A demain qui vient toujours un peu trop vite

Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien ...



121 : Rossignol de mes amours


Auteur : Raymond Vincy – Compositeur : Francis Lopez

Interprète: Luis Mariano (1952)


Il était une fois une fille de roi

Au cœur plein de tristesse

Enfermée nuit et jour

Au sommet d´une tour

Elle pleurait toujours

Un jour, prenant son vol,

Un gentil rossignol

Vint dire à la princesse

"Je t´apporte l´espoir"

Et c´est pour le revoir

Qu´elle chantait le soir


Rossignol, rossignol de mes amours,

Dès que minuit sonnera,

Quand la lune brillera,

Viens chanter sous ma fenêtre

Rossignol, rossignol de mes amours,

Quand ton chant s´élèvera,

Mon chagrin s´envolera

Et l´amour viendra peut-être

Ce soir, sous ma fenêtre

Reviens, gentil rossignol


Le rossignol revint, se posa

Sur la main de la belle princesse

Elle le caressa puis elle l´embrassa

Et il se transforma

En un prince charmant

Qui devint le galant

De sa jolie maîtresse

Et c´est pourquoi depuis

Les filles du pays

Chantent toutes les nuits


Rossignol, rossignol de mes amours,

Dès que minuit sonnera,

Quand la lune brillera,

Viens chanter sous ma fenêtre

Rossignol, rossignol de mes amours,

Quand ton chant s´élèvera,

Mon chagrin s´envolera

Et l´amour viendra peut-être

Ce soir, sous ma fenêtre

Reviens, gentil rossignol


Rossignol, rossignol, rossignol !



122 : Que serais-je sans toi


Auteur : Louis Aragon

Compositeur-interprète : Jean Ferrat (1964)


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement


J'ai tout appris de toi sur les choses humaines

Et j'ai vu désormais le monde à ta façon

J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines

Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines

Comme au passant qui chante on reprend sa chanson

J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement


J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne

Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu

Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne

Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne

Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux

Tu m'as pris par la main comme un amant heureux


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement


Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes

N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue

Une corde brisée aux doigts du guitariste

Et pourtant je vous dis que le bonheur existe

Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues

Terre terre voici ses rades inconnues


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement



123 : Marjolaine


Auteur-interprète : Francis Lemarque

Compositeur : R. Revil (1957)


Un inconnu sur sa guitare

Dans une rue pleine de brouillard

Chantait, chantait une chanson

Que répétaient deux autres compagnons


Marjolaine, toi si jolie

Marjolaine, le printemps fleurit

Marjolaine, j'étais soldat

Mais aujourd'hui

Je reviens près de toi


Tu m'avais dit : "Je t'attendrai"

Je t'avais dit: "Je reviendrai"

J'étais parti encore enfant

Suis revenu un homme maintenant


Marjolaine, toi si jolie

Marjolaine, je n'ai pas menti

Marjolaine, j'étais soldat

Mais aujourd'hui

Je reviens près de toi


J'étais parti pour dix années

Mais dix années ont tout changé

Rien n'est pareil et dans ta rue

A part le ciel, je n'ai rien reconnu


Marjolaine, toi si jolie

Marjolaine, le printemps s'enfuit

Marjolaine, je sais trop bien

Qu'amour perdu

Plus jamais ne revient


Un inconnu et sa guitare

Ont disparu dans le brouillard

Et avec lui ses compagnons

Sont repartis, emportant leur chanson


Marjolaine, toi si jolie

Marjolaine, le printemps fleurit

Marjolaine, j'étais soldat



124 : Je reviens chez nous


Auteur-compositeur-interprète : Jean-Pierre Ferland (1968)


Il a neigé à Port-au-Prince

Il pleut encore Chamonix

On traverse à gué la Garonne

Le ciel est plein bleu à Paris


Ma mie l'hiver est l'envers

Ne t'en retourne pas dehors

Le monde est en chamaille

On gèle au sud, on sue au nord


Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout


La Seine a repris ses vingt berges

Malgré les lourdes giboulées

Si j'ai du frimas sur les lèvres

C'est que je veille ses côtés


Ma mie j'ai le coeur à l'envers

Le temps ravive le cerfeuil

Je ne veux pas être tout seul

Quand l'hiver tournera de l'oeil


Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout


Je rapporte avec mes bagages

Un goût qui m'était étranger

Moitié dompté, moitié sauvage

C'est l'amour de mon potager


Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout


Fais du feu dans la cheminée

Je rentre chez moi

Et si l'hiver est trop buté

On hibernera



125 : La dernière séance


Auteur – Compositeur : P. Papadiamandis

Interprète: Eddy Mitchell (1977)


La lumière revient déjà

Et le film est terminé

Je réveille mon voisin

Il dort comme un nouveau né

Je relève mon strapontin

J'ai une envie de bailler

C'était la dernière séquence

C'était la dernière séance

Et le rideau sur l'écran est tombé


La photo sur le mot fin

Peut faire sourire ou pleurer

Mais je connais le destin

D'un cinéma de quartier

Il finira en garage

En building supermarché

Il n'a plus aucune chance

C'était sa dernière séance

Et le rideau sur l'écran est tombé


Bye bye les héros que j'aimais

L'entracte est terminée

Bye bye rendez-vous à jamais

Mes chocolats glacés, glacés


J' allais rue des solitaires

A l'école de mon quartier

A cinq heures j'étais sorti

Mon père venait me chercher

On voyait Gary Cooper

Qui défendait l'opprimé

C'était vraiment bien l'enfance

Mais c'est la dernière séquence

Et le rideau sur l'écran est tombé


Bye bye les filles qui tremblaient

Pour les jeunes premiers

Bye bye rendez-vous à jamais

Mes chocolats glacés, glacés


La lumière s'éteint déjà

La salle est vide à pleurer

Mon voisin détend ses bras

Il s'en va boire un café

Un vieux pleure dans un coin

Son cinéma est fermé

C'était sa dernière séquence

C'était sa dernière séance

Et le rideau sur l'écran est tombé



126 : Il faut que je m'en aille


Auteur-compositeur-interprète : Graeme Allwright


Le temps est loin de nos vingt ans

Des coups de poings, des coups de sang

Mais qu'à c'là n'tienne: c'est pas fini

On peut chanter quand le verre est bien rempli


Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille


Et souviens-toi de cet été

La première fois qu'on s'est saoulé

Tu m'as ramené à la maison

En chantant, on marchait à reculons


Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille


Je suis parti changer d'étoile

Sur un navire, j'ai mis la voile

Pour n'être plus qu'un étranger

Ne sachant plus très bien où il allait


Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Je m'ennuie pas, mais il faut que je m'en aille


J't'ai raconté mon mariage

A la mairie d'un p'tit village

Je rigolais dans mon plastron

Quand le maire essayait d'prononcer mon nom

Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille


J'n'ai pas écrit toutes ces années

Et toi aussi, t'es mariée

T'as trois enfants à faire manger

Moi j'en ai cinq, si ça peut te consoler


Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille



127 : La vie en rose


Auteur-interprète : Edith Piaf

Compositeur : Louiguy (1947)


Des yeux qui font baisser les miens

Un rire qui se perd sur sa bouche

Voilà le portrait sans retouche

De l´homme auquel j'appartiens


Quand il me prend dans ses bras,

Il me parle tout bas

Je vois la vie en rose,

Il me dit des mots d´amour

Des mots de tous les jours,

Et ça m´fait quelque chose

Il est entré dans mon cœur,

Une part de bonheur

Dont je connais la cause,

C´est lui pour moi,

Moi pour lui dans la vie

Il me l´a dit, l´a juré

Pour la vie

Et dès que je l´aperçois

Alors je sens en moi

Mon cœur qui bat


Des nuits d´amour à plus finir

Un grand bonheur qui prend sa place

Des ennuis, des chagrins s´effacent

Heureux, heureux à en mourir


Quand il me prend dans ses bras,

Il me parle tout bas

Je vois la vie en rose,

Il me dit des mots d´amour

Des mots de tous les jours,

Et ça m´fait quelque chose

Il est entré dans mon cœur,

Une part de bonheur

Dont je connais la cause,

C´est toi pour moi,

Moi pour toi dans la vie

Tu me l´as dit, l´as juré

Pour la vie

Et dès que je t´aperçois

Alors je sens en moi

Mon cœur qui bat



128 : O sole mio


Auteur : Giovanni Capurro – Compositeur : Eduardo Di Capua (1898)


Che bella cosa e' na jurnata 'e sole

n'aria serena doppo na tempesta !

Pe' ll'aria fresca pare già na festa

Che bella cosa e' na jurnata 'e sole

Ma n'atu sole,

cchiù bello, oje ne'

'O sole mio

sta 'nfronte a te !

'O sole, 'o sole mio

sta 'nfronte a te !

sta 'nfronte a te !


Quanno fa notte e 'o sole se ne scenne,

me vene quase 'na malincunia;

sotto 'a fenesta toia restarria

quanno fa notte e 'o sole se ne scenne.

Ma n'atu sole,

cchiù bello, oje ne'

'O sole mio

sta 'nfronte a te!

'O sole, 'o sole mio

sta 'nfronte a te !

sta 'nfronte a te !


Che bella cosa e' na jurnata 'e sole

n'aria serena doppo na tempesta !

Pe' ll'aria fresca pare già na festa

Che bella cosa e' na jurnata 'e sole

Ma n'atu sole,

cchiù bello, oje ne'

'O sole mio

sta 'nfronte a te !

'O sole, 'o sole mio

sta 'nfronte a te !

sta 'nfronte a te



129 : Mon vieux


Auteur : Michelle Senlis – Compositeur : Jean Ferrat

Interprète: Daniel Guichard (1962)


Dans son vieux pardessus râpé

Il s'en allait l'hiver, l'été

Dans le petit matin frileux

Mon vieux


Y'avait qu'un dimanche par semaine

Les autres jours, c'était la graine

Qu'il allait gagner comme on peut

Mon vieux


L'été, on allait voir la mer

Tu vois c'était pas la misère

C'était pas non plus l'paradis

Hé oui tant pis


Dans son vieux pardessus râpé

Il a pris pendant des années

Le même autobus de banlieue

Mon vieux


Le soir en rentrant du boulot

Il s'asseyait sans dire un mot

Il était du genre silencieux

Mon vieux


Les dimanches étaient monotones

On n'recevait jamais personne

Ça n'le rendait pas malheureux

Je crois, mon vieux.


Dans son vieux pardessus râpé

Les jours de paye quand il rentrait

On l'entendait gueuler un peu

Mon vieux


Nous, on connaissait la chanson

Tout y passait, bourgeois, patrons,

La gauche, la droite, même le bon Dieu

Avec mon vieux


Chez nous y avait pas la télé

C'est dehors que j'allais chercher

Pendant quelques heures l'évasion

Je sais, c'est con!


Dire que j'ai passé des années

A côté de lui sans le r'garder

On a à peine ouvert les yeux

Nous deux

J'aurais pu c'était pas malin

Faire avec lui un bout d'chemin

Ça l'aurait p't'-être rendu heureux

Mon vieux


Mais quand on a juste quinze ans

On n'a pas le cœur assez grand

Pour y loger toutes ces choses là

Tu vois


Maintenant qu'il est loin d'ici

En pensant à tout ça, j'me dis

"J'aimerais bien qu'il soit près de moi"

PAPA...


130 : La ballade Nord-Irlandaise


Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1991)


J'ai voulu planter un oranger

Là où la chanson n'en verra jamais

Là où les arbres n'ont jamais donné

Que des grenades dégoupillées


Jusqu'à Derry ma bien aimée

Sur mon bateau j'ai navigué

J'ai dit aux hommes qui se battaient

Je viens planter un oranger


Buvons un verre, allons pêcher

Pas une guerre ne pourra durer

Lorsque la bière et l'amitié

Et la musique nous ferons chanter


( Muser )


Tuez vos dieux à tout jamais

Sous aucune croix l'amour ne se plaît

Ce sont les hommes pas les curés

Qui font pousser les orangers


Je voulais planter un oranger

Là où la chanson n'en verra jamais

Il a fleuri et il a donné

Les fruits sucrés de la liberté



131 : Le café des trois colombes


Auteur : Claude Lemesle Compositeur : Pierre Kartner

Interprète: Joe Dassin (1976)


Nancy en hiver, une neige mouillée

Une fille entre dans un café

Moi, je bois mon verre, elle s'installe à côté

Je ne sais pas comment l'aborder

La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial

Mais c'est bien pour forcer son étoile

Puis vient le moment où l'on parle de soi

Et la neige a fondu sous nos pas


On s'est connus au café des trois colombes

Au rendez-vous des amours sans abri

On était bien, on se sentait seuls au monde

On n'avait rien, mais on avait toute la vie


Nancy au printemps, ça ressemble au Midi

Elle m'aime et je l'aime aussi

On marche en parlant, on refait la philo

Je la prends mille fois en photo

Les petits bistrots tout autour de la place

Au soleil ont sorti leurs terrasses

Mais il y avait trop de lumière et de bruit

On attendait qu'arrive la nuit


On se voyait au café des trois colombes

Au rendez-vous des amours sans abri

On était bien, on se sentait seuls au monde

On n'avait rien, mais on avait toute la vie


Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre

Ça s'éloigne à chaque anniversaire

Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent

Le bonheur passait par la Lorraine

Elle s'en est allée suivre d'autres chemins

Qui ne croisent pas souvent les miens

Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi

Il m'arrive de penser à toi


On se voyait au café des trois colombes

Au rendez-vous des amours sans abri

On était bien, on se sentait seuls au monde

On n'avait rien, mais on avait toute la vie


On se voyait au café des trois colombes

Au rendez-vous des amours sans abri

On était bien, on se sentait seuls au monde

On n'avait rien, mais on avait toute la vie



132 : Bambino


Auteur : J. Larue – Compositeur : Fanciulli

Interprète: Dalida (1956)


Bambino, Bambino ne pleure pas, Bambino


Les yeux battus la mine triste et les joues blêmes

Tu ne dors plus, tu n'es plus que l'ombre de toi-même

Seul dans la rue tu rôdes, comme une âme en peine

Et tous les soirs sous sa fenêtre, on peut te voir


Je sais bien que tu l'adores Bambino bambino

Et qu'elle a de jolis yeux Bambino Bambino

Mais tu es trop jeune encore Bambino Bambino

Pour jouer les amoureux


Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino

Ta musique est plus jolie

Que tout le ciel de l'Italie

Et canta, canta de ta voix câline mon petit Bambino

Tu peux chanter tant que tu veux

Elle ne te prend pas au sérieux


Avec tes cheveux si blonds Bambino Bambino

Tu as l'air d'un chérubin Bambino Bambino

Va plutôt jouer au ballon Bambino Bambino

Comme font tous les gamins


Tu peux fumer comme un Monsieur des cigarettes

Te déhancher sur le trottoir quand tu la guettes

Tu peux pencher sur ton oreille, ta casquette

Ce n'est pas ça, qui dans son cœur, te vieillira


L'amour et la jalousie Bambino Bambino

Ne sont pas des jeux d'enfant Bambino Bambino

Et tu as toute la vie Bambino Bambino

Pour souffrir comme les grands


Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino

Ta musique est plus jolie

Que tout le ciel de l'Italie

Et canta, canta de ta voix câline mon petit Bambino

Tu peux chanter tant que tu veux

Elle ne te prend pas au sérieux


Si tu as trop de tourments Bambino Bambino

Ne les garde pas pour toi Bambino Bambino

Va le dire à ta maman bambino bambino

Les mamans c'est fait pour ça


Et là, blotti dans l'ombre douce de ses bras

Pleure un bon coup et ton chagrin s'envolera



133 : San Francisco


Auteur-compositeur-interprète : Maxime Le Forestier (1972)


C'est une maison bleue

Adossée à la colline

On y vient à pied, on ne frappe pas

Ceux qui vivent là, ont jeté la clé

On se retrouve ensemble

Après des années de route

Et l'on vient s'asseoir autour du repas

Tout le monde est là, à cinq heures du soir


Quand San Francisco s'embrume

Quand San Francisco s'allume

San Francisco... Où êtes vous

Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi


Nageant dans le brouillard

Enlacés, roulant dans l'herbe

On écoutera Tom à la guitare

Phil à la quena, jusqu'à la nuit noire

Un autre arrivera

Pour nous dire des nouvelles

D'un qui reviendra dans un an ou deux

Puisqu'il est heureux, on s'endormira


Quand San Francisco se lève

Quand San Francisco se lève

San Francisco... Où êtes vous

Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi


C'est une maison bleue

Accrochée à ma mémoire

On y vient à pied, on ne frappe pas

Ceux qui vivent là, ont jeté la clef

Peuplée de cheveux longs

De grands lits et de musique

Peuplée de lumière, et peuplée de fous

Elle sera dernière à rester debout


Si San Francisco s'effondre

Si San Francisco s'effondre

San Francisco... Où êtes vous

Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi



134 : L'amour est cerise


Auteur-compositeur-interprète : Jean Ferrat (1980)


Rebelle et soumise

Paupières baissées

Quitte ta chemise

Belle fiancée

L'amour est cerise

Et le temps pressé

C'est partie remise

Pour aller danser

Lalalala.....


Autant qu'il nous semble

Raisonnable et fou

Nous irons ensemble

Au-delà de tout

Prête-moi ta bouche

Pour t'aimer un peu

Ouvre-moi ta couche

Pour l'amour de Dieu

Lalalala.....


Laisse-moi sans crainte

Venir à genoux

Goûter ton absinthe

Boire ton vin doux

O rires et plaintes

O mots insensés

La folle complainte

S'est vite élancée

Lalalala.....


Défions le monde

Et ses interdits

Ton plaisir inonde

Ma bouche ravie

Vertu ou licence

Par Dieu je m'en fous

Je perds ma semence

Dans ton sexe roux

Lalalala.....


O Pierrot de lune

O monts et merveilles

Voilà que ma plume

Tombe de sommeil

Et comme une louve

Aux enfants frileux

La nuit nous recouvre

De son manteau bleu

Lalalala.....


Rebelle et soumise

Paupières lassées

Remets ta chemise

Belle fiancée

L'amour est cerise

Et le temps passé

C'est partie remise

Pour aller danser

Lalalala.....



135 : Germaine


Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1977)


Elle habitait, Germaine

Une chambre de bonne,

Quelque part dans l'cinquième,

A côté d'la Sorbonne,

Les WC sur l'palier,

Une fenêtre sur la cour,

En haut d'un escalier

Qu'avait jamais vu l'jour.

Et sur les murs sans joie

De ce pauvre boui-boui,

Y'avait Che Guevara

Les Pink Floyd et Johnny.

Sur l'vieil électrophone

Trop souvent détraqué,

Elle écoutait les Stones

Et Maxime Le Forestier.


Germaine Germaine, une java ou un tango,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,

Qu'importe le tempo,

Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime

Et que j't'ai dans la peau.


Ça sentait bon chez elle

L'herbe et le patchouli

Le parfum des poubelles

Au petit matin gris.

On buvait de la bière

Et du thé au jasmin

Assis en rond par terre

Sur un tapis indien.

Les voisins du dessous

Étaient bien sympathiques,

Quand on f'sait trop les fous

Ils se plaignaient qu'aux flics.

Enfin bref chez Germaine

C'était vraiment Byzance,

Tous les jours de la s'maine

On était en vacances


Germaine Germaine, une java ou un tango,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,

Qu'importe le tempo-oo,

Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime

Et que j't'ai dans la peau... poil au dos.


Mais quand elle est partie

Un jour pour Katmandou,

Moi j'vous jure les amis,

Ça m'a fichu un coup

Sur la place Saint-Michel,

Où elle traînait parfois,

On parle encore d'elle,

Des sanglots dans la voix.

Moi j'ai repris sa piaule

Mais c'est plus comme avant

C'est même plus vraiment drôle,

Elle me manque souvent.

Mais son électrophone,

Elle me l'a laissée,

Comme ses disques des Stones

Et d'Maxime Le Forestier.


Germaine Germaine, une java ou un tango,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,

Et qu'j'aime la Kanterbräu-auau.

Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,

C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime

Et que j't'ai dans la peau.



136 : Sarah


Auteur – Compositeur : Georges Moustaki

Interprète: Serge Reggiani (1967)


« Si vous la rencontrez, bizarrement parée, traînant dans le ruisseau un talon déchaussé, et la tête et l'oeil bas, comme un pigeon blessé, ne crachez pas de juron ni d'ordure, au visage fardé de cette pauvre impure, que déesse famine a par un soir d'hiver contrainte à relever ses jupons en plein air. Cette bohème là c'est mon bien, ma richesse, ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse... » Baudelaire


La femme qui est dans mon lit

N'a plus vingt ans depuis longtemps

Les yeux cernés

Par les années

Par les amours

Au jour le jour

La bouche usée

Par les baisers

Trop souvent mais

Trop mal donnés

Le teint blafard

Malgré le fard

Plus pâle qu'une

Tache de lune


La femme qui est dans mon lit

N'a plus vingt ans depuis longtemps

Les seins si lourds

De trop d'amours

Ne portent pas

Le nom d'appâts

Le corps lassé

Trop caressé

Trop souvent mais

Trop mal aimé

Le dos voûté

Semble porter

Les souvenirs

Qu'elle a dû fuir


La femme qui est dans mon lit

N'a plus vingt ans depuis longtemps

Ne riez pas

N'y touchez pas

Gardez vos larmes

Et vos sarcasmes

Lorsque la nuit

Nous réunit

Son corps, ses mains

S'offrent aux miens

Et c'est son coeur

Couvert de pleurs

Et de blessures

Qui me rassure


137 : J'envoie valser


Auteur-interprète : Zazie

Compositeur : Phil Baron (1999)


J'en vois des qui s'donnent, donnent des bijoux

Dans le cou

C'est beau mais quand même

Ce n'sont que des cailloux


Des pierres qui vous roulent, roulent et qui vous coulent

Sur les joues

J'aime mieux que tu m'aimes

Sans dépenser des sous


Moi je m'en moque j'envoie valser

Les trucs en toc, les cages dorées

Toi quand tu m'serres très fort

C'est comme un trésor

Et ça

Et ça vaut de l'or


J'en vois des qui s'lancent des r'gards et des fleurs

Puis qui s'laissent

Quelqu' part ou ailleurs

Entre les roses et les choux


J'en connais des tas qui feraient mieux de s'aimer un peu

Un peu comme nous

Qui nous aimons beaucoup


Et d'envoyer ailleurs valser

Les bagues et les cœurs en collier

Car quand on s'aime très fort

C'est comme un trésor

Et ça

Ca vaut de l'or


Moi pour toujours j'envoie valser

Les preuves d'amour en or plaqué

Puisque tu m'serres très fort

C'est là mon trésor

C'est toi

Toi qui vaut de l'or



138 : Femmes, femmes, femmes


Auteur-interprète : Serge Lama

Compositeur : Alice Dona (1978)


Eh l'ami, mets ton habit de fête

Ton coeur de paillette

Et ton regard heureux

Ce soir je t'emmène

On va faire la fête

Tous les deux

La fête charnelle

Avec les plus belles

J'ai gagné le gros lot

Ce soir c'est la vie de château


Femme femme femme

Fais nous voir le ciel

Femme femme femme

Fais nous du soleil

Femme femme femme

Rends nous les ballons

Les ballons rouges et ronds

De notre enfance

Femme femme femme

Fais nous voir l'amour

Femme femme femme

Sous son meilleur jour

Femme femme femme

Fais nous in the room

Du Prosper youp là, youp là boum !


Eh l'ami, ce soir c'est la bourrasque

Je t'achète un masque

Et une chemise en soie

Ce soir je t'emmène

Sors tes grands « Je t'aime »

De gala

Paris s'illumine

Comme une vitrine

De Trenet, de Chevalier

Ce soir on est les héritiers


Femme femme femme

N'aie pas peur de nous

Femme femme femme

On est pas voyou

Femme femme femme

Choisis ton endroit

Nous on n's'y connait pas

On t'fait confiance

Femme femme femme

On est qu'deux amis

Femme femme femme


Qui s'paient un samedi

Femme femme femme

Fais nous in the room

Du Prosper youp là, youp là boum !


Femme femme femme

Fais nous robe du soir

Femme femme femme

Champagne et caviar

Femme femme femme

Ce soir c'est férié

On n' va pas regarder

A la dépense

Femme femme femme

Fais nous confettis

Alcazar et tutti quanti

Femme femme femme

Fais nous in the room

Du Prosper youp là, youp là boum !


Femme femme femme

Fais nous Marengo

Luna Park

Et Monte Carlo

Femme femme femme

Fais nous genre Zizi

Au Casino d'Paris

Quand elle danse

Femme femme femme

Fais nous langoureux

Du spécial et du larmes aux yeux

Femme femme femme

Fais nous in the room

Du Prosper youp là

Youp là, youp là, youp là... BOUM !



139 : Aline


Auteur – Compositeur : Daniel Bevilacqua Interprète: Christophe (1965)


J'avais dessiné sur le sable

Son doux visage qui me souriait

Puis il a plu sur cette plage

Dans cet orage, elle a disparu


Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne

Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine


Je me suis assis auprès de son âme

Mais la belle dame s'était enfuie

Je l'ai cherchée sans plus y croire

Et sans un espoir, pour me guider


Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne

Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine


Je n'ai gardé que ce doux visage

Comme une épave sur le sable mouillé


Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne

Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine


Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne



139 Bis : Aline (version wallonne)


Auteur (adaptation) : Christian Pastore - Compositeur : Daniel Bevilacqua

Interprète: Didier Boclinville (2001)


J'avais dessiné - Dj'aveû grabouyî

Sur le sable - A Ostende

Son doux visage - Si p'tite gueûye

Qui me souriait - Èle aveût l'êr bièsse

Puis il a plu - Il a-st-ataké a ploûre

Sur cette plage - I f'zéve tot placant

Et dans cet orage - Èt avou l'drache

Elle a disparu - On n'èl vèyéve pu


Et j'ai crié - Èt dj'a brê

Crié - Mins brê

Aline - Aline

Pour qu'elle revienne - Wice èsse don

Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé

Pleuré - Tchoûlé

Oh j'avais trop de peine - I-n-a l'mér qui r'montéve


Je me suis assis - Dji m'a tapé l'cou l'têre

Auprès de son âme - Auprès de son âne ?

Mais la belle dame - Mins li Claudia Shiffer

S'était enfuie - Aveût pèté èvôye

Je l'ai cherchée - Dj'a loukî tot-avå

Sans plus y croire - Mins por mi c'èsteût fêt

Et sans un espoir - Èle èsteût bizêye

Pour me guider - Avou Clinton ou qui sé-dj'


Et j'ai crié - Èt dj'a brê

Crié - Mins brê

Aline - Aline

Pour qu'elle revienne - On va magnî ou qwè?

Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé

Pleuré - Tchoûlé

Oh j'avais trop de peine - C'èst mi stoumac qui tchoûlév' di faim


Je n'ai gardé - Dji n'a wårdé

Que ce doux visage - Qui s'tièsse d'èwarèye

Comme une épave - Come l'Erika

Sur le sable mouillé - Divins lès flatch-flatch


Et j'ai crié - Èt dj'a brê

Crié - Mins brê

Aline - Aline

Pour qu'elle revienne - T'atakes a m'énèrver

Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé

Pleuré - Tchoûlé

Oh j'avais trop de peine - Èt pace qui dji pèléve lès-ognons



140 : Ma liberté


Auteur-compositeur-interprète : Georges Moustaki (1970)


Ma liberté

Longtemps je t'ai gardée

Comme une perle rare

Ma liberté

C'est toi qui m'a aidé

A larguer les amarres

Pour aller n'importe où

Pour aller jusqu'au bout

Des chemins de fortune

Pour cueillir en rêvant

Une rose des vents

Sur un rayon de lune


Ma liberté

Devant tes volontés

Mon âme était soumise

Ma liberté

Je t'avais tout donné

Ma dernière chemise

Et combien j'ai souffert

Pour pouvoir satisfaire

Toutes tes exigences

J'ai changé de pays

J'ai perdu mes amis

Pour gagner ta confiance


Ma liberté

Tu as su désarmer

Toutes mes habitudes

Ma liberté

Toi qui m'a fait aimer

Même la solitude

Toi qui m'as fait sourire

Quand je voyais finir

Une belle aventure

Toi qui m'as protégé

Quand j'allais me cacher

Pour soigner mes blessures


Ma liberté

Pourtant je t'ai quittée

Une nuit de décembre

J'ai déserté

Les chemins écartés

Que nous suivions ensemble

Lorsque sans me méfier

Les pieds et poings liés

Je me suis laissé faire

Et je t'ai trahi pour


Une prison d'amour

Et sa belle geôlière

Et je t'ai trahi pour

Une prison d'amour

Et sa belle geôlière



141 : Mon manège à moi


Auteur : Jean Constantin – Compositeur : Glanzberg Norbert

Interprète : Edith Piaf (1958)


Tu me fais tourner la tête,

Mon manège à moi c'est toi

Je suis toujours à la fête

Quand tu me tiens dans tes bras


Je ferais le tour du monde,

Ca ne tournerait pas plus qu'ça

La terre n'est pas assez ronde

Pour m'étourdir autant qu'toi


Ah ! Ce qu'on est bien tous les deux

Quand on est ensemble nous deux

Quelle vie on a tous les deux

Quand on s'aime comme nous deux


On pourrait changer d'planète

Tant que j'ai mon coeur près du tien

J'entends les flons-flons d'la fête

Et la terre n'y est pour rien


Ah oui ! Parlons-en d'la terre

Pour qui elle se prend la terre

Ma parole y'a qu'elle sur terre

Y'a qu'elle pour faire tant d'mystère


Mais pour nous y a pas d'problème

Car c'est pour la vie qu'on s'aime

Et s'y avait pas d'vie même

Nous on s'aimerait quand même


Car ...

Tu me fais tourner la tête,

Mon manège à moi c'est toi

Je suis toujours à la fête,

Quand tu me tiens dans tes bras


Je ferais le tour du monde,

Ca ne tournerait pas plus qu'ça

La terre n'est pas assez ronde

Pour m'étourdir autant que toi


(Instrumental)


Je ferais le tour du monde,

Ca ne tournerait pas plus qu'ça

La terre n'est pas assez ronde

Mon manège à moi c'est toi



142 : Je n'aurai pas le temps


Auteur : Pierre Delanoe

Compositeur - Interprète : Michel Fugain (1967)


Je n'aurai pas le temps, pas le temps

Même en courant

Plus vite que le vent

Plus vite que le temps

Même en volant

Je n'aurai pas le temps, pas le temps


De visiter

Toute l'immensité

D'un si grand univers

Même en cent ans

Je n'aurai pas le temps de tout faire


J'ouvre tout grand mon cœur

J'aime de tous mes yeux

C'est trop peu

Pour tant de cœurs et tant de fleurs

Des milliers de jours

C'est bien trop court

C'est bien trop court


Et pour aimer

Comme l'on doit aimer

Quand on aime vraiment

Même en cent ans

Je n'aurai pas le temps, pas le temps


(Instrumental)


Je n'aurai pas le temps, pas le temps


Je n'aurai pas le temps, pas le temps



143 : Rimes


Auteur – Interprète : Claude Nougaro

Compositeur : Aldo Romano (1981)


J'aime la vie quand elle rime à quelque chose

J´aime les épines quand elles riment avec la rose

J´aimerais même la mort si j´en sais la cause


Rimes ou prose


J´aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche

Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche

Et la perle des pleurs avec l'œil des biches


Rimes tristes


J´aime les manèges quand ils riment avec la neige

J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige

Rimons rimons tous les deux

Rimons rimons si tu veux

Même si c'est pas des rimes riches

Arrimons-nous on s´en fiche


J´aime les manèges quand ils riment avec la neige

J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige

Rimons rimons tous les deux

Rimons rimons si tu veux

Même si c´est pas des rimes riches

Arrimons-nous on s´en fiche


J´aime la vie quand elle rime à quelque chose

J´aime les épines quand elles riment avec la rose

J´aimerais même la mort si j´en sais la cause


Rimes ou prose


J´aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche

Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche

Et la perle des pleurs avec l´œil des biches


Rimes tristes


J´aime les manèges quand ils riment avec la neige

J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige

Rimons rimons tous les deux

Rimons rimons si tu veux

Même si c´est pas des rimes riches

Arrimons-nous on s´en fiche


J´aime la vie quand elle rime à quelque chose

J´aime les épines quand elles riment avec la rose

Rimons rimons belle dame



Rimons rimons jusqu´à l´âme

Et que ma poésie

Rime à ta peau aussi...



144 : La plus bath des javas


Auteur – Interprète : Georgius

Compositeur : Tremolo (1925)


Je vais vous raconter

Une histoire arrivée

A Nana et Julot Gueule d'Acier

Pour vous raconter ça

Il fallait une java

J'en ai fait une bath écoutez-là

Mais j'vous préviens surtout

J'suis pas poète du tout

Mes couplets n'riment pas bien

Mais j'men fous !


L'grand Julot et Nana

Sur un air de java

S'connurent au bal musette

Sur un air de jav-ette

Elle lui dit : J'ai l'béguin

Sur un air de jav-in

Il répondit : Tant mieux

Sur un air déjà vieux


Refrain :

Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

Écoutez ça si c'est chouette !

Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

C'est la plus bath des javas


Ils partirent tous les deux

Comme des amoureux

A l'hôtel meublé du Pou nerveux

Le lendemain, Julot

Lui dit : J't'ai dans la peau

Et il lui botta le bas du dos

Elle lui dit : J'ai compris

Tu veux d'l'argent, chéri

J'en aurai à la sueur du nombril


Alors elle s'en alla

Sur un air de java

Boulevard de la Chapelle

Sur un air de jav-elle

Elle s'vendit pour de l'or

Sur un air de jav-or

A trois francs la séance

Sur un air de jouvence


Refrain


Son homme pendant ce temps

Ayant besoin d'argent

Mijotait un vol extravagant

Il chipa... lui, Julot

Une rame de métro

Qu'il dissimula sous son paletot

Le coup était bien fait

Mais juste quand il sortait

Une roue péta dans son gilet


Alors, on l'arrêta

Sur un air de java

Mais rouge de colère

Sur un air de jav-ère

Dans le ventre du flic

Sur un air de jav-ic

Il planta son eustache

Sur un air de jeune vache


Refrain


Nana, ne sachant rien

Continuait son turbin

Six mois se sont passés... Un matin

Elle rentre à la maison

Mais elle a des frissons

Elle s'arrête devant la prison

L'échafaud se dresse là

L'bourreau qui n's'en fait pas

Fait l'couperet à la pâte Oméga


Julot vient à p'tits pas

Sur un air de java

C'est lui qu'on guillotine

Sur un air de jav-ine

Sa tête roule dans l'panier

Sur un air de jav-ier

Et Nana s'évan-ouille

Sur air de jav-ouille

Refrain


145 : Education sentimentale


Auteur – Compositeur – Interprète : Maxime Le Forestier (1972)


Ce soir à la brume

Nous irons, ma brune

Cueillir des serments

Cette fleur sauvage

Qui fait des ravages

Dans les cœurs d'enfants

Pour toi, ma princesse

J'en ferai des tresses

Et dans tes cheveux

Ces serments, ma belle

Te rendront cruelle

Pour tes amoureux


Demain à l'aurore

Nous irons encore

Glaner dans les champs

Cueillir des promesses

Des fleurs de tendresse

Et de sentiment

Et sur la colline

Dans les sauvagines

Tu te coucheras

Dans mes bras, ma brune

Eclairée de lune

Tu te donneras


C'est au crépuscule

Quand la libellule

S'endort au marais

Qu'il faudra, voisine

Quitter la colline

Et vite rentrer

Ne dis rien, ma brune

Pas même à la lune

Et moi, dans mon coin

J'irai solitaire

Je saurai me taire

Je ne dirai rien


Ce soir à la brume

Nous irons, ma brune

Cueillir des serments

Cette fleur sauvage

Qui fait des ravages

Dans les cœurs d'enfants

Pour toi, ma princesse

J'en ferai des tresses

Et dans tes cheveux

Ces serments, ma belle

Te rendront cruelle

Pour tes amoureux.



146: Vois sur ton chemin


Auteurs – Compositeurs : Bruno Coulais et Christophe Barratier (2004)


Première voix


Vois sur ton chemin,

Gamins oubliés, égarés,

Donne leur la main pour les mener vers d'autres lendemains


Refrain:

Sens au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire



Bonheurs enfantins

Trop vite oubliés, effacés

Une lumière dorée brille sans fin

Tout au bout du chemin



Refrain:

Sens au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire



Hé lé hé, hi lé hé

Hé lé hi, hi lé lé

Hé lé hé, hi lé hé

Hi lé hé, hi hé


Hé lé hé, hi lé hé

Hé lé hi, hi lé lé

Hé lé hé, hi lé hé

Hi lé hé, hi hé lééé


Vois sur ton chemin,

Gamins oubliés, égarés,

Donne leur la main pour les mener vers d'autres lendemains


Refrain:

Sens au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Refrain:

Au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire








Deuxième voix






Donne leur la main pour les mener

vers d'autres lendemains


Au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie, de la vie.

Sentier de gloire, sentier de gloire






Vite oubliés, effacés.

Une lumière dorée brille sans fin


Au coeur de la nuit

L'onde d'espoir



Ardeur de la vie, de la vie.

Sentier de gloire, sentier de gloire

Hé lé hé, hi lé hé

Hé lé hi, hi lé lé

Hé lé hé, hi lé hé

Hi lé hé, hi hé


Hé lé hé, hi lé hé

Hé lé hi, hi lé lé

Hé lé hé, hi lé hé

Hi lé hé, hi hé lééé






Donne leur la main pour les mener

vers d'autres lendemains

Refrain:

Au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Refrain:

Au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire

147: Ma France


Auteur-compositeur-interprète : Jean Ferrat (1969)


De plaines en forêts, de vallons en collines

Du printemps qui va naître à tes mortes saisons

De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine

Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson

Ma France


Au grand soleil d'été qui courbe la Provence

Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche

Quelque chose dans l'air a cette transparence

Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche

Ma France


Cet air de liberté au-delà des frontières

Aux peuples étrangers qui donnait le vertige

Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige

Elle répond toujours du nom de Robespierre

Ma France


Celle du vieil Hugo tonnant de son exil

Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines

Celle qui construisit de ses mains vos usines

Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille

Ma France


Picasso tient le monde au bout de sa palette

Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes

Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes

De dire qu'il est temps que le malheur succombe

Ma France


Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une

Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs

En remplissant l'histoire et ses fosses communes

Que je chante à jamais celle des travailleurs

Ma France


Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches

Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien

Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche

A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain

Ma France


Qu'elle monte des mines descende des collines

Celle qui chante en moi la belle la rebelle

Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines

Celle de trente-six à soixante-huit chandelles

Ma France


148: Les corons


Auteur: Jean-Pierre Lang

Compositeur-interprète: Pierre Bachelet (1982)


Au nord, c'étaient les corons

La terre, c'était le charbon

Le ciel, c'était l'horizon

Les hommes, des mineurs de fond


Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables

Et la pluie mouillait mon cartable

Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus

Que je croyais voir le ciel bleu

J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras

Je crois qu'il était fier de moi

Il était généreux comme ceux du pays

Et je lui dois ce que je suis


Au nord, c'étaient les corons

La terre, c'était le charbon

Le ciel, c'était l'horizon

Les hommes, des mineurs de fond


Et c'était mon enfance, et elle était heureuse

Dans la buée des lessiveuses

Et j'avais des terrils à défaut de montagnes

D'en haut je voyais la campagne


Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents

Ma mère avait les cheveux blancs

Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays

Grâce à eux je sais qui je suis


Au nord, c'étaient les corons

La terre, c'était le charbon

Le ciel, c'était l'horizon

Les hommes, des mineurs de fond


Y'avait à la mairie le jour de la kermesse

Une photo de Jean Jaures

Et chaque verre de vin était un diamant rose

Posé sur fond de silicose

Ils parlaient de 36 et des coups de grisou

Des accidents du fond du trou

Ils aimaient leur métier comme on aime un pays

C'est avec eux que j'ai compris


Au nord, c'étaient les corons

La terre, c'était le charbon

Le ciel, c'était l'horizon

Les hommes, des mineurs de fond


Le ciel, c'était l'horizon

Les hommes, des mineurs de fond


149: Nathalie


Auteur: Pierre Delanoë

Compositeur-interprète: Gilbert Bécaud (1964)


La place Rouge était vide

Devant moi marchait Nathalie

Il avait un joli nom, mon guide

Nathalie


La place Rouge était blanche

La neige faisait un tapis

Et je suivais par ce froid dimanche

Nathalie


Elle parlait en phrases sobres

De la révolution d´octobre

Je pensais déjà

Qu´après le tombeau de Lénine

On irait au café Pouchkine

Boire un chocolat


La place Rouge était vide

J´ai pris son bras, elle a souri

Il avait des cheveux blonds, mon guide

Nathalie, Nathalie...


Instrumental


Dans sa chambre à l´université

Une bande d´étudiants

L´attendait impatiemment

On a ri, on a beaucoup parlé

Ils voulaient tout savoir

Nathalie traduisait


Moscou, les plaines d´Ukraine

Et les Champs-Élysées

On a tout mélangé

Et l´on a chanté


Et puis ils ont débouché

En riant à l´avance

Du champagne de France

Et l´on a dansé


Instrumental


Et quand la chambre fut vide

Tous les amis étaient partis

Je suis resté seul avec mon guide

Nathalie


Plus question de phrases sobres

Ni de révolution d´octobre

On n´en était plus là

Fini le tombeau de Lénine

Le chocolat de chez Pouchkine

C´est, c´était loin déjà


Que ma vie me semble vide

Mais je sais qu´un jour à Paris

C´est moi qui lui servirai de guide

Nathalie, Nathalie


149 Bis: Nathalie (version wallonne)


Auteurs (adaptation en wallon de Liège): Didier Boclinville et Christian Pastore – Compositeur: Gilbert Bécaud

Interprète: Didier Boclinville (2001)


La Place Rouge était vide

Li rodje plèce esteût vûde

Devant moi marchait Nathalie

Divant mi rotéve Natalîye

Il avait un joli nom mon guide Nathalie

Qué bê nom ti, Natalîye


La Place Rouge était blanche

Li rodje plèce èsteût blanke

La neige faisait un tapis

Li nîvaye fizéve ine carpète

Et je suivais par ce froid dimanche

I f'zéve freûd qu'po-z-arèdjî

Nathalie

Èt dj' sûvéve Natalîye


Elle parlait en phrases sobres

Èle djåzéve bin

De la révolution d'octobre

Dès margayes d'octôbe

Je pensais déjà

Dji sondjîve dèdja

Qu'après le tombeau de Lénine

Qu'après l'fôsse d'a Lènine

On irait au café Pouchkine

On-z-ireût å cafè Pouchkine

Boire

Beûre

Un chocolat

On tchôd Cécémel


La Place Rouge était vide

Li rodje plèce èsteût todi vûde

Je lui pris son bras elle a sourit

Dj'a apicî s'brès' èle riyéve divins s'båbe

Il avait des cheveux blonds mon guide

el esteu blonde'

Nathalie

Natalîye

Ie

Îye

Nathalie

Natal... Natalîye ti l'as d'dja dit, hin

Â, mins c'est l'tite, èl dit todi deûs' treûs côps l'tite c'èst po n'nin qu'on creûye qui c'èst Isabelle


Dans sa chambre

Divins s'tchambe

A l'université

È s'sicole

Une bande d'étudiants

Dès-ènocints

L'attendaient impatiemment

Avît håsse dèl riveûye


On a rit

Dja pihî d'rîre

On a beaucoup parlé

On-z-a fé lès tchafètes

Ils voulaient tout savoir

Curieûs potikèts

Nathalie traduisait

Natalîye èspliquéve çou qu'dji d'héve


Moscou

C'est d'dja è walon çoula "må s'cou"

Les plaines d'Ukraine

Les tchamps d'Ukrinne

Et les Champs Elysées

Èt lès tchamps d'Paris

On a tout mélangé

On-z-a tot mahî

Et l'on a chanté

On-z-a tchanté

Et puis

Et adon


Ils ont débouché

Is-ont drovou dès botèyes

En riant a l'avance

Tot riyant

Du champagne de France et l'on a dansé

Dè champagne dè payis dès grantès gueûyes


Instrumental


Ça rataque!


Et quand la chambre fut vide

Èt qwand l'tchambe fourit vûde

Tous les amis étaient partis

N'aveût pus nouk

Je suis resté seul avec mon guide

Dj'a d'moré tot seû avou m'crapôde

Nathalie

Natalîye


Plus question de phrases sobres

Èvoye li bê lingadje

Ni de révolution d'octobre

Èt lès margayes d'octôbe

On en n'était plus là

On-z-aveût ôte tchwè a fé


Fini le tombeau de Lénine

Èvôye li trô d'a Lènine

Le chocolat de chez Pouchkine

Èt l'tchôd Cécémel

C'est, c'était loin déjà

Dji lî a fê si-afêre qwès


Que ma vie me semble vide

Quéne trôye qui dj'a asteûre

Mais je sais qu'un jour à Paris

Mins on djoû, à Paris


C'est moi qui lui servirai de guide

C'èst lèy qui rot'rè padrî mi


Nathalie

Natalîye


Na

Na


Tha

Ta


Lie

Lîye



150: Pigalle


Auteur: Géo Kuger

Compositeur-interprète: Georges Ulmer (1946)


C'est une rue

C'est une place

C'est même tout un quartier

On en parle, on y passe

On y vient du monde entier

Perchée au flanc de Paname

De loin elle vous sourit

Car elle reflète l'âme

La douceur et l'esprit de Paris


Un p'tit jet d'eau

Une station de métro

Entourée de bistrots

Pigalle

Grands magasins

Ateliers de rapins

Restaurants pour rupins

Pigalle


Là, c'est l'chanteur des carrefours

Qui fredonne les succès du jour

Ici, l'athlète en maillot

Qui soulève des poids d'cent kilos


Hôtels meublés

Discrètement éclairés

Où l'on n'fait que passer

Pigalle

Et vers minuit

Un refrain qui s'enfuit

D'une boite de nuit

Pigalle


L'on y croise des visages

Communs ou sensationnels

On y parle des langages

Comme à la tour de Babel

Et quand vient le crépuscule

C'est le grand marché d'amour

C'est le coin où déambulent

Ceux qui prennent la nuit pour le jour


Girls et mannequins

Gitanes aux yeux malins

Qui lisent dans les mains

Pigalle

Clochards, camelots

Tenanciers de tripots

Trafiquants de coco

Pigalle


Petites femmes qui vous sourient

En vous disant : "Tu viens, chéri ?"

Et Prosper qui, dans un coin

Discrètement surveille son gagne-pain


Un p'tit jet d'eau

Une station de métro

Entourée de bistrots

Pigalle

Ça vit, ça gueule

Les gens diront c'qu'ils veulent

Mais au monde y'a qu'un seul

Pigalle.



151: Le Moribond


Auteur-compositeur-interprète: Jacques Brel (1961)


Adieu l'Emile je t'aimais bien

Adieu l'Emile je t'aimais bien tu sais

On a chanté les mêmes vins

On a chanté les même filles

On a chanté les même chagrins

Adieu l'Emile je vais mourir

C'est dur de mourir au printemps tu sais

Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme

Car vu que tu es bon comme du pain blanc

Je sais que tu prendras soin de ma femme


Refrain

Et je veux qu'on rie

Je veux qu'on danse

Je veux qu'on s'amuse comme des fous

Je veux qu'on rie

Je veux qu'on danse

Quand c'est qu'on me mettra dans le trou


Adieu Curé je t'aimais bien

Adieu Curé je t'aimais bien tu sais

On n'était pas du même bord

On n'était pas du même chemin

Mais on cherchait le même port

Adieu Curé je vais mourir

C'est dur de mourir au printemps tu sais

Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme

Car vu que tu étais son confident

Je sais que tu prendras soin de ma femme

Refrain


Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien

Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien tu sais

J'en crève de crever aujourd'hui

Alors que toi tu es bien vivant

Et même plus solide que l'ennui

Adieu l'Antoine je vais mourir

C'est dur de mourir au printemps tu sais

Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme

Car vu que tu étais son amant

Je sais que tu prendras soin de ma femme


Refrain


Adieu ma femme je t'aimais bien

Adieu ma femme je t'aimais bien tu sais

Mais je prends le train pour le Bon Dieu

Je prends le train qui est avant le tien

Mais on prend tous le train qu'on peut

Adieu ma femme je vais mourir

C'est dur de mourir au printemps tu sais

Mais je pars aux fleurs les yeux fermés ma femme

Car vu que je les ai fermés souvent

Je sais que tu prendras soin mon âme


Refrain (2x)



152: Ce n'est rien


Auteur: Etienne Roda Gil

Compositeur-interprète: Julien Clerc (1971)


Ce n'est rien

Tu le sais bien

Le temps passe

Ce n'est rien


Tu sais bien

Elles s'en vont comme les bateaux

Et soudain

Ça revient


Pour un bateau qui s'en va

Et revient

II y a mille coquilles de noix

Sur ton chemin

Qui coulent et c'est très bien


Et c'est comme une tourterelle

Qui s'éloigne à tire d'aile

En emportant le duvet

Qu'était ton lit

Un beau matin...


Et ce n'est qu'une fleur nouvelle

Et qui s'en va vers la grêle

Comme un petit radeau frêle

Sur l'Océan...


Ce n'est rien

Tu le sais bien

Le temps passe

Ce n'est rien

Tu sais bien

Elles s'en vont comme les bateaux

Et soudain

Ça prévient

Comme un bateau qui revient

Et soudain

Il y a mille sirènes de joie

Sur ton chemin

Qui résonnent et c'est très bien


Et ce n'est qu'une tourterelle

Qui revient à tire d'aile

En rapportant le duvet

Qu'était ton lit

Un beau matin...


Et ce n'est qu'une fleur nouvelle

Et qui s'en va vers la grêle

Comme un petit radeau frêle

Sur l'Océan...


Ce n'est rien

Tu le sais bien

Le temps passe

Ce n'est rien

Tu sais bien

Elles s'en vont comme les bateaux

Et soudain

Ça prévient

Comme un bateau qui revient

Et soudain

Il y a mille sirènes de joie

Sur ton chemin

Qui résonnent et c'est très bien


Et ce n'est qu'une tourterelle

Qui revient à tire d'aile

En rapportant le duvet

Qu'était son nid

Un beau matin


Et ce n'est qu'une fleur nouvelle

Et qui s'en va vers la grêle

Comme un petit radeau frêle

Sur l'Océan...


153: Ma môme


Auteur: Pierre Frachet

Compositeur-interprète: Jean Ferrat (1960)


Ma môme, elle joue pas les starlettes

Elle met pas des lunettes

De soleil

Elle pose pas pour les magazines

Elle travaille en usine

A Créteil


Dans une banlieue surpeuplée

On habite un meublé

Elle et moi

La fenêtre n'a qu'un carreau

Qui donne sur l'entrepôt

Et les toits


On va pas à Saint-Paul-de-Vence

On passe toutes nos vacances

A Saint-Ouen

Comme famille on n'a qu'une marraine

Quelque part en Lorraine

Et c'est loin


Mais ma môme elle a vingt-cinq berges

Et j'crois bien qu'la Sainte Vierge

Des églises

N'a pas plus d'amour dans les yeux

Et ne sourit pas mieux

Quoi qu'on dise


L'été, quand la ville s'ensommeille

Chez nous y a du soleil

Qui s'attarde

Je pose ma tête sur ses reins

Je prends doucement sa main

Et j'la garde


On s'dit toutes les choses qui nous viennent

C'est beau comme du Verlaine

On dirait

On regarde tomber le jour

Et puis on fait l'amour

En secret


Ma môme, elle joue pas les starlettes

Elle met pas des lunettes

De soleil

Elle pose pas pour les magazines

Elle travaille en usine

A Créteil



154: Je veux


Auteur : Kerredine Soltani -

Compositeurs: Tristan Solanilla et Kerredine Soltani

Interprète: Zaz (2010)


Donnez moi une suite au Ritz, je n'en veux pas !

Des bijoux de chez Chanel, je n'en veux pas !

Donnez moi une limousine, j'en ferais quoi ?

Offrez moi du personnel, j'en ferais quoi ?

Un manoir a Neuchâtel, ce n'est pas pour moi.

Offrez moi la Tour Eiffel, j'en ferais quoi ?


Refrain

Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur

Allons ensemble, découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité


J'en ai marre de vos bonnes manières, c'est trop pour moi !

Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça !

J'parle fort et je suis franche, excusez-moi !

Fini l'hypocrisie moi j'me casse

de là !

J'en ai marre des langues de bois !

Regardez-moi, toute manière j'vous en veux pas et j'suis comme ça


Refrain (x2)

Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur

Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité !


Instrumental


Refrain (x2)

Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur

Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité !



155: Milord


Auteur : Georges Moustaki – Compositeur: Marguerite Monnot

Interprète: Edith Piaf (1959)


Allez venez! Milord

Vous asseoir à ma table

Il fait si froid dehors

Ici, c'est confortable

Laissez-vous faire, Milord

Et prenez bien vos aises

Vos peines sur mon coeur

Et vos pieds sur une chaise

Je vous connais, Milord

Vous ne m'avez jamais vue

Je ne suis qu'une fille du port

Une ombre de la rue...


Pourtant, je vous ai frôlé

Quand vous passiez hier

Vous n'étiez pas peu fier

Dame! Le ciel vous comblait

Votre foulard de soie

Flottant sur vos épaules

Vous aviez le beau rôle

On aurait dit le roi

Vous marchiez en vainqueur

Au bras d'une demoiselle

Mon Dieu! Qu'elle était belle

J'en ai froid dans le coeur...


Allez venez! Milord

Vous asseoir à ma table

Il fait si froid dehors

Ici, c'est confortable

Laissez-vous faire, Milord

Et prenez bien vos aises

Vos peines sur mon coeur

Et vos pieds sur une chaise

Je vous connais, Milord

Vous ne m'avez jamais vue

Je ne suis qu'une fille du port

Une ombre de la rue...


Dire qu'il suffit parfois

Qu'il y ait un navire

Pour que tout se déchire

Quand le navire s'en va

Il emmenait avec lui

La douce aux yeux si tendres

Qui n'a pas su comprendre

Qu'elle brisait votre vie

L'amour, ça fait pleurer

Comme quoi l'existence

Ça vous donne toutes les chances

Pour les reprendre après...


Allez venez! Milord

Vous avez l'air d'un môme

Laissez-vous faire, Milord

Venez dans mon royaume

Je soigne les remords

Je chante la romance

Je chante les milords

Qui n'ont pas eu de chance

Regardez-moi, Milord

Vous ne m'avez jamais vue...

Mais vous pleurez, Milord

Ça, j' l'aurais jamais cru.


Parlé:


Eh! bien voyons, Milord

Souriez-moi, Milord

Mieux que ça, un p'tit effort...

Voilà, c'est ça!

Allez riez! Milord

Allez chantez! Milord

Ta da da da...

Mais oui, dansez, Milord

Ta da da da...

Bravo! Milord...

Ta da da da...

Encore, Milord...

Ta da da da...


156: Histoire d'un amour


Auteur : Almaran Carlos – Compositeur : Almaran Carlos

Interprète: Dalida (1958)


Mon histoire c'est l'histoire d'un amour

Ma complainte c'est la plainte de deux coeurs

Un roman comme tant d'autres

qui pourrait être le votre

gens d'ici ou bien d'ailleurs


C'est la flamme qui enflamme sans brûler

C'est le rêve que l'on rêve sans dormir

Un grand arbre qui se dresse

Plein de force et de tendresse

Vers le jour qui va venir


C'est l'histoire d'un amour, éternel et banal

Qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal

Avec l'heure ou l'on s'enlace, celle ou l'on se dit adieu

Avec les soirées d'angoisse et les matins merveilleux


Mon histoire c'est l'histoire qu'on connaît

Ceux qui s'aiment jouent la même je

le sais

Mais naïve ou bien profonde

C'est la seule chanson du monde

Qui ne finira jamais


C'est l'histoire d'un amour, éternel et banal

Qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal

Avec l'heure ou l'on s'enlace, celle ou l'on se dit adieu

Avec les soirées d'angoisse et les matins merveilleux


Mon histoire c'est l'histoire qu'on connaît

Ceux qui s'aiment jouent la même je le sais

Mais naïve ou bien profonde

C'est la seule chanson du monde

Qui ne finira jamais


C'est l'histoire d'un amour...


157: Le tango Corse


Auteur – compositeur: Pirault et Vastano

Interprète: Fernandel (1940)


Au bal du petit Ajaccio

On ne danse pas le mambo

Ni le bee-bop, ni la biguine

Mais un vrai tango d’origine


Le tango Corse, c’est un tango conditionné

Le tango Corse, c’est de la sieste organisée

On se déplace pour être sur qu’on ne dort pas

On se prélasse, le tango Corse c’est comme ça!


Quand Dominique est fatigué

De voir les autres travailler

Il s’accorde un peu de repos

Juste le temps d’un petit tango.


Le tango Corse, c’est un tango conditionné

Le tango Corse, c’est l’avant goût de l’oreiller

Le Dominique se croit déjà en pyjama

C’est magnifique, le tango Corse c’est comme ça.


Un jour des musiciens du nord

On joué trop vite et trop fort

Un vrai tango de salarié!

On ne les a jamais retrouvés!


Le tango Corse, c’est un tango sélectionné

Le tango Corse, pour les courageux fatigués

Chacun s’étire en même temps que l’accordéon

Et l’on soupire, le tango Corse que c’est bon!


Quand à bout de forces

On va s’étendre une heure ou deux

Le tango Corse, c’est encore là

Qu’on le danse le mieux!


158: Le vent nous portera


Auteur: Bertrand Cantat

Compositeurs: Serge Teyssot Gay,Bertrand Cantat,Jean-Paul Roy,Denis Barthe

Interprète: Noir désir (2001)


Je n'ai pas peur de la route

Faudrait voir, faut qu'on y goûte

Des méandres au creux des reins

Et tout ira bien là


Le vent nous portera


Ton message à la Grande Ourse

Et la trajectoire de la course

Un instantané de velours

Même s'il ne sert à rien va


Le vent l'emportera


Tout disparaîtra mais

Le vent nous portera


La caresse et la mitraille

Et cette plaie qui nous tiraille

Le palais des autres jours

D'hier et demain


Le vent les portera


Génétique en bandoulière

Des chromosomes dans l'atmosphère

Des taxis pour les galaxies

Et mon tapis volant lui


Le vent l'emportera


Tout disparaîtra mais

Le vent nous portera


Instrumental


Ce parfum de nos années mortes

Ce qui peut frapper à ta porte

Infinité de destins

On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?


Le vent l'emportera


Pendant que la marée monte

Et que chacun refait ses comptes

J'emmène au creux de mon ombre

Des poussières de toi


Le vent les portera


Tout disparaîtra mais

Le vent nous portera.



159: Armstrong


Auteur-interprète: Claude Nougaro

Compositeur: Maurice Vander (1965)


Armstrong, je ne suis pas noir

Je suis blanc de peau

Quand on veut chanter l'espoir

Quel manque de pot

Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau

Rien rien rien ne luit là-haut

Les anges... zéro

Je suis blanc de peau


Armstrong, tu te fends la poire

On voit toutes tes dents

Moi, je broie plutôt du noir

Du noir en dedans

Chante pour moi, Louis, oh oui

Chante chante chante, ça tient chaud

J'ai froid, oh moi

Qui suis blanc de peau


Armstrong, la vie, quelle histoire?

C'est pas très marrant

Qu'on l'écrive blanc sur noir

Ou bien noir sur blanc

On voit surtout du rouge, du rouge

Sang, sang, sans trêve ni repos

Qu'on soit, ma foi

Noir ou blanc de peau


Armstrong, un jour, tôt ou tard

On n'est que des os

Est-ce que les tiens seront noirs?

Ce serait rigolo

Allez Louis, allé-luia

Au-delà de nos oripeaux

Noir et blanc sont ressemblants

Comme deux gouttes d'eau

Oh yeay !


160: Le pornographe


Auteur-compositeur-interprète: Georges Brassens (1958)


Autrefois, quand j'étais marmot

J'avais la phobie des gros mots

Et si j'pensais " merde " tout bas

Je ne le disais pas

Mais

Aujourd'hui que mon gagne-pain

C'est d'parler comme un turlupin

Je n'pense plus " merde ", pardi

Mais je le dis


Refrain

J'suis l'pornographe

Du phonographe

Le polisson

De la chanson


Afin d'amuser la gal'rie

Je crache des gauloiseries

Des pleines bouches de mots crus

Tout à fait incongrus

Mais

En m'retrouvant seul sous mon toit

Dans ma psyché j'me montre au doigt

Et m'crie: " Va t'faire, homme incorrect

Voir par les Grecs "


Refrain


Tous les sam'dis j'vais à confesse

M'accuser d'avoir parlé d'fesses

Et j'promets ferme au marabout

De les mettre tabou

Mais

Craignant, si je n'en parle plus

D'finir à l'Armée du Salut

Je r'mets bientôt sur le tapis

Les fesses impies


Refrain


Ma femme est, soit dit en passant

D'un naturel concupiscent

Qui l'incite à se coucher nue

Sous le premier venu

Mais

M'est-il permis, soyons sincères

D'en parler au café-concert

Sans dire qu'elle a, suraigu

Le feu au cul ?


Refrain


J'aurais sans doute du bonheur

Et peut-être la Croix d'Honneur

A chanter avec décorum

L'amour qui mène à Rome

Mais

Mon ange m'a dit : " Turlututu

Chanter l'amour t'est défendu

S'il n'éclôt pas sur le destin

D'une putain "


Refrain


Et quand j'entonne, guilleret

A un patron de cabaret

Une adorable bucolique

Il est mélancolique

Et

Me dit, la voix noyée de pleurs

" S'il vous plaît de chanter les fleurs

Qu'elles poussent au moins rue Blondel

Dans un bordel "


Refrain


Chaque soir avant le dîner

A mon balcon mettant le nez

Je contemple les bonnes gens

Dans le soleil couchant

Mais

N'me d'mandez pas d'chanter ça, si

Vous redoutez d'entendre ici

Que j'aime à voir, de mon balcon

Passer les cons


Refrain


Les bonnes âmes d'ici bas

Comptent ferme qu'à mon trépas

Satan va venir embrocher

Ce mort mal embouché

Mais

Mais veuille le grand manitou

Pour qui le mot n'est rien du tout

Admettre en sa Jérusalem

A l'heure blême


Le pornographe

Du phonographe

Le polisson

De la chanson



161: Votre fille a vingt ans


Auteur-compositeur-interprète: Georges Moustaki (1970)

Autre interprète: Serge Reggiani


Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite

Madame, hier encore elle était si petite

Et ses premiers tourments sont vos premières rides

Madame, et vos premiers soucis


Chacun de ses vingt ans pour vous a compté double

Vous connaissiez déjà tout ce qu'elle découvre

Vous avez oublié les choses qui la troublent

Madame, et vous troublaient aussi


On la trouvait jolie et voici qu'elle est belle

Pour un individu presque aussi jeune qu'elle

Un garçon qui ressemble à celui pour lequel

Madame, vous aviez embelli


Ils se font un jardin d'un coin de mauvaise herbe

Nouant la fleur de l'âge en un bouquet superbe

Il y a bien longtemps qu'on vous a mise en gerbes

Madame, le printemps vous oublie


Chaque nuit qui vous semble à chaque nuit semblable

Pendant que vous rêvez vos rêves raisonnables

De plaisir et d'amour ils se rendent coupables

Madame, au creux du même lit


Mais coupables jamais n'ont eu tant d'innocence

Aussi peu de regrets et tant d'insouciance

Qu'ils ne demandent même pas votre indulgence

Madame, pour leurs tendres délits


Jusqu'au jour où peut-être à la première larme

A la première peine d'amour et de femme

Il ne tiendra qu'à vous de sourire Madame

Madame, pour qu'elle vous sourie...



162: Céline


Auteur: Hugues Aufray et Vline Buggy

Compositeur: Mort Shuman

Interprète: Hugues Aufray (1961)


Dis-moi, Céline, les années ont passé

Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?

De toutes mes soeurs qui vivaient ici

Tu es la seule sans mari


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu as, tu as toujours de beaux yeux

Ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu aurais pu rendre un homme heureux


Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée

Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée

N'as-tu vécu pour nous autrefois

Que sans jamais penser à toi ?


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu as, tu as toujours de beaux yeux

Ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu aurais pu rendre un homme heureux


Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu

Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ?

Est-ce pour ne pas nous abandonner

Que tu l'as laissé s'en aller ?


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu as, tu as toujours de beaux yeux

Ne rougis pas, non, ne rougis pas

Tu aurais pu rendre un homme heureux


Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue

Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eu

Il y a longtemps que je le savais

Et je ne l'oublierai jamais


Non, non, non, ne pleure pas, non, ne pleure pas

Tu as toujours les yeux d'autrefois

Ne pleure pas, non, ne pleure pas

Nous resterons toujours près de toi

Nous resterons toujours près de toi



163: Il est cinq heures, Paris s'éveille


Auteur: Jacques Lanzmann et Anne Segalen

Compositeur-interprète: Jacques Dutronc (1968)


Je suis le dauphin de la place Dauphine

Et la place Blanche a mauvaise mine

Les camions sont pleins de lait

Les balayeurs sont pleins de balais


Il est cinq heures

Paris s'éveille

Paris s'éveille


Les travestis vont se raser

Les stripteaseuses sont rhabillées

Les traversins sont écrasés

Les amoureux sont fatigués


Il est cinq heures

Paris s'éveille

Paris s'éveille


Le café est dans les tasses

Les cafés nettoient leurs glaces

Et sur le boulevard Montparnasse

La gare n'est plus qu'une carcasse


Il est cinq heures

Paris s'éveille

Paris s'éveille


Les banlieusards sont dans les gares

A la Villette on tranche le lard

Paris by night, regagne les cars

Les boulangers font des bâtards


Il est cinq heures

Paris s'éveille

Paris s'éveille


La tour Eiffel a froid aux pieds

L'Arc de Triomphe est ranimé

Et l'Obélisque est bien dressé

Entre la nuit et la journée


Il est cinq heures

Paris s'éveille

Paris s'éveille


Les journaux sont imprimés

Les ouvriers sont déprimés

Les gens se lèvent, ils sont brimés

C'est l'heure où je vais me coucher


Il est cinq heures

Paris se lève

Il est cinq heures

Je n'ai pas sommeil



164: Le chant des Partisans


Auteur: Maurice Druon et Joseph Kessel

Compositeur-interprète: Anna Marly (1942)


Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?

Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.

Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.


Montez de la mine, descendez des collines, camarades !

Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.

Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !

Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...


C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.

Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.

Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...


Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.

Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.

Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.

Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...


Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?


Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh



165: Ah! Les fraises et les framboises


Folklore Québécois interprété par Les Charlots (1972)


Sur la route de Montmartre

De Montmartre à Paris

J’ai rencontré trois filles

Trois filles de mon pays


Refrain

Ah, les fraises et les framboises !

Les vins qu’nous avons bus

Et les belles villageoises

Nous ne les verrons plus

[ Whou ! ]


J’ai rencontré trois filles

Trois filles de mon pays

J’embrassai la plus jeune

Et la plus belle aussi


Refrain


L’emmenai dans ma chambrette

Pour parler du pays

Elle me dit soyez sage

Et près de moi s’assit


Refrain


Elle me dit soyez sage

Et près de moi s’assit

Comme il n’y avait pas d’chaise

Elle s’assit sur mon lit


Refrain


Comme il n’y avait pas d’chaise

Elle s’assit sur mon lit

J’entrouvris sa ch’misette

Et vis un joli nid

Refrain


J’entrouvris sa ch’misette

Et vis un joli nid

Puis je lui dis: regarde

Mon joli canari


Refrain


Puis je lui dis : regarde

Mon joli canari

Elle caressa l’oisille

Et voilà qu’il grandit


Refrain


Elle caressa l’oisille

Et voilà qu’il grandit

Et puis battant des ailes

Il entra dans le nid


Refrain


Et puis battant des ailes

Il entra dans le nid

Il y entra si fort

Que le cou s’y rompit


Refrain


Il y entra si fort

Que le cou s’y rompit

Pleurez, pleurez mesdames

La mort du canari


Refrain


Ne pleurez plus mesdames

La mort du canari

Car la fillette adroite

Le rendit à la vie


Refrain (3x)


166: La jeune fille du métro


Auteur-compositeur: L.Hennevé et G.Gabaroche (1933)

Adaptation de Renaud (1975)


C'était une jeune fille simple et bonne

Qui demandait rien à personne

Un soir dans l'métro, y'avait presse

Un jeune homme osa, je l'confesse

Lui passer la main sur les ch'veux

Comme elle était gentille, elle s'approcha un peu


Mais comme elle craignait pour ses robes

A ces attaques elle se dérobe

Sentant quelque chose qui la chatouille

Derrière son dos elle tripatouille

Et tombe sur une belle paire de gants

Que l'jeune homme, à la main, tenait négligemment


En voyant l'émoi d'la d'moiselle

Il s'approcha un p'tit peu d'elle

Et comme en chaque homme, tout de suite

S'éveille le démon qui l'habite

Le jeune lui sortit sa carte

Et lui dit « J'm'appelle Jules, et j'habite rue Descartes »


L'métro continue son voyage

Elle se dit « c'jeune homme n'est pas sage

Je sens quelque chose de pointu

Qui d'un air ferme et convaincu

Cherche à pénétrer dans mon cœur

Ah qu'il est doux d'aimer, quel frisson de bonheur »


Ainsi à Paris, quand on s'aime

On peut se le dire sans problème

Peu importe le véhicule

N'ayons pas peur du ridicule

Dites lui simplement : « Je t'en prie

Viens donc à la maison manger des spaghettis »


167: Le petit bal perdu


Auteur: R. Nyel

Compositeur: G. Verlor

Interprète: Bourvil (1956)


C'était tout juste après la guerre,

Dans un petit bal qu'avait souffert.

Sur une piste de misère,

Y'en avait deux, à découvert.

Parmi les gravats ils dansaient

Dans ce petit bal qui s'appelait...

Qui s'appelait...

qui s'appelait...

qui s'appelait...


Refrain

Non je ne me souviens plus

du nom du bal perdu.

Ce dont je me souviens

ce sont ces amoureux

Qui ne regardaient rien autour d'eux.

Y'avait tant d'insouciance

Dans leurs gestes émus,

Alors quelle importance

Le nom du bal perdu ?

Non je ne me souviens plus

du nom du bal perdu.

Ce dont je me souviens

c'est qu'ils étaient heureux

Les yeux au fond des yeux.

Et c'était bien...

Et c'était bien...


Ils buvaient dans le même verre,

Toujours sans se quitter des yeux.

Ils faisaient la même prière,

D'être toujours, toujours heureux.

Parmi les gravats ils souriaient

Dans ce petit bal qui s'appelait...

Qui s'appelait...

qui s'appelait...

qui s'appelait...


Refrain


Et puis quand l'accordéoniste

S'est arrêté, ils sont partis.

Le soir tombait dessus la piste,

Sur les gravats et sur ma vie.

Il était redevenu tout triste

Ce petit bal qui s'appelait,

Qui s'appelait...

qui s'appelait...

qui s'appelait...


Non je ne me souviens plus

du nom du bal perdu.

Ce dont je me souviens

ce sont ces amoureux

Qui ne regardaient rien autour d'eux.

Y'avait tant de lumière,

Avec eux dans la rue,

Alors la belle affaire

Le nom du bal perdu.

Non je ne me souviens plus

du nom du bal perdu.

Ce dont je me souviens

c'est qu'on était heureux

Les yeux au fond des yeux.

Et c'était bien...

Et c'était bien



168: Le petit bal du samedi soir


Auteur – Compositeur: Delettre et Borel-Clerc

Interprète : Georges Guétary (1947)

Adaptation de Renaud (1975)


Dans le vieux faubourg

Tout chargé d'amour

Près du Pont de La Vilette

Un soir je flânais

Un refrain traînait

Un air de valse musette

Comme un vieux copain

Me prenant la main

Il m'a dit : Viens

Pourquoi le cacher

Ma foi j'ai marché

Et j'ai trouvé...


Le p'tit bal du samedi soir

Où le coeur plein d'espoir

Dansent les midinettes

Pas de frais pour la toilette

Pour ça vous avez le bonsoir

Mais du bonheur dans les yeux

De tous les amoureux

Ça m'a touché c'est bête

Je suis entré dans la fête

L'air digne et le coeur joyeux


D'ailleurs il ne manquait rien

Y'avait tout c' qui convient

Des moules et du vin rouge

Au troisième flacon ça bouge

Au quatrième on est bien...


Alors il vaut mieux s'asseoir

Le patron vient vous voir

Et vous dit : C'est la mienne

Et c'est comme ça toutes les s'maines

Au petit bal du samedi soir.

Vous l'avez d'viné

J'y suis retourné

Maintenant je connais tout l' monde

Victor et Titi

Fernand le tout-p'tit

Nenesse et Mimi la blonde

D'ailleurs de beaux yeux

Y'en a tant qu'on veut

Ils vont par deux

Et v'là qu' dans les coins

On est aussi bien

Qu'au Tabarin.


Au p'tit bal du samedi soir

Où le coeur plein d'espoir

Dansent les midinettes

Pas de frais pour la toilette

Pour ça vous avez l' bonsoir

Mais du bonheur, des aveux

Car tous les amoureux

Se montent un peu la tête

Quand l'accordéon s'arrête

Ils vont s'asseoir deux par deux.


De temps en temps un garçon

Pousse une petite chanson

Ça fait rêver les filles

Dans l' noir y'a des yeux qui brillent

On croirait des p'tit lampions.

Oui des lampions merveilleux

Du carnaval joyeux

D'une fête éternelle

On serre un peu plus sa belle

Au p'tit bal du samedi soir.


Un dimanche matin

Avec Baptistin

C'est l' patron de la guinguette

On s'est attablés,

Et nous avons joué

Au ch'min d' fer en tête a tête


Comme il perdait trop

Il a joué l' bistrot

J'ai dit Banco!


J'ai gagné, ma foi

Et depuis trois mois

Il est à moi...


Le p'tit bal du samedi soir

Où le coeur plein d'espoir

Dansent les midinettes

Pas de frais pour la toilette

Pour ça vous avez le bonsoir

Mais du bonheur, des aveux

Car tous les amoureux

Se montent un peu la tête

Et c'est comme ça toutes les s'maines

Au p'tit bal du samedi soir



169: Adieu pour un artiste


Auteur: Bernard Dimey

Compositeur: Maurice Blanchot

Interprète: Raoul de Godewarsvelde (1974)


On est parti te porter tous en terre

Y’avait Michel et Robert et puis moi

Après bien sûr, on est v’nu boire un verre

Et comme de juste on a tous parlé de toi

On a dit tout c’qu’on savait sur ton compte

On a payé tes ardoises en retard

Passé minuit avec chacun son compte

On s’est r’trouvés tout con sur le boulevard


Refrain

Si vous saviez comme ils sont les artistes

Si vous l’saviez, nous n’en serions pas là

Si vous saviez comme ils sont les artistes

On n’aurait pas enterré celui-là


Toi qu’es parti comme un grand malhonnête

T’as laissé Pierre et Robert et puis moi

On n’a plus rien que l’bourdon dans la tête

Ca fait beaucoup d’orphelins à la fois

Y’a pas idée de filer à l’anglaise

Comme tu l’as fait sans rien dire aux copains

Y fait pas chaud, tu sais, dans la terre glaise

Tu s’ras tout seul et pis tu auras l’air fin


Refrain


Moi, pour une fois, j’ai fermé ma grande gueule

Tout comme Robert et Michel et puis moi

La joie de vivre, elle est r’partie tout’ seule

Et d’un seul coup avec nos gueules de bois

On a chanté nos chansons tous ensemble

On a fini par boire à ta santé

A la santé de ceux qui te ressemblent

En espérant qu’il nous en est resté.


Refrain (2x)



170: Chanson pour Pierrot


Auteur-compositeur-interprète: Renaud Séchan (1979)


T'es pas né dans la rue

T'es pas né dans l' ruisseau

T'es pas un enfant perdu

Pas un enfant d' salaud,

Vu qu' t'es né dans ma tête

Et qu' tu vis dans ma peau

J'ai construit ta planète

Au fond de mon cerveau.


Refrain

Pierrot, mon gosse, mon frangin, mon poteau,

Mon copain tu m' tiens chaud.

Pierrot.


Depuis l' temps que j' te rêve,

Depuis l' temps que j' t'invente,

De pas te voir j'en crève

Et j' te sens dans mon ventre.

Le jour où tu ramène,

J'arrête de boire : promis,

Au moins toute une semaine,

Ce s'ra dur, mais tant pis.


Refrain


Qu' tu sois fils de princesse,

Ou qu' tu sois fils de rien,

Tu s'ras fils de tendresse,

Tu s'ras pas pas orphelin.

Mais j' connais pas ta mère :

Je la cherche en vain.

Je connais qu' la misère

D'être tout seul sur le ch'min.


Refrain


Dans un coin de ma tête

Y'a déjà ton trousseau :

Un jean, une mobylette

Une paire de Santiago.

T'iras pas à l'école,

J' t'apprendrai les gros mots.

On jouera au football,

On ira au bistrot.


Refrain


Tu t' lav'ras pas les pognes

Avant d' venir à table.

Et tu m' trait'ras d'ivrogne

Quand j' piquerai ton cartable.

J' t'apprendrai mes chansons

Tu les trouveras débiles.

T'auras p't' être bien raison

Mais j' s'rai vexé quand même.


Refrain


Allez viens mon Pierrot,

Tu s'ras l' chef de ma bande.

J' te r'filerai mon couteau,

J' t'apprendrai la truande.

Allez viens mon copain,

J' t'ai trouvé une maman :

Tous les trois ça s'ra bien

Allez viens, je t'attends.


171: Le poinçonneur des lilas


Auteur-compositeur-interprète: Serge Gainsbourg (1958)


J´suis l´poinçonneur des Lilas

Le gars qu´on croise et qu´on n´ regarde pas

Y a pas d´soleil sous la terre

Drôle de croisière

Pour tuer l´ennui j´ai dans ma veste

Les extraits du Reader Digest

Et dans c´bouquin y a écrit

Que des gars s´la coulent douce à Miami

Pendant c´temps que je fais

l´zouave

Au fond d´la cave

Paraît qu´y a pas d´sot métier

Moi j´fais des trous dans des billets


J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous

Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Des trous d´seconde classe

Des trous d´première classe

J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous

Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Des petits trous, des petits trous

Des petits trous, des petits trous


J´suis l´poinçonneur des Lilas

Pour Invalides changer à Opéra

Je vis au cœur d´la planète

J´ai dans la tête

Un carnaval de confettis

J´en amène jusque dans mon lit

Et sous mon ciel de faïence

Je n´vois briller que les correspondances

Parfois je rêve, je divague

Je vois des vagues

Et dans la brume au bout du quai

J´vois un bateau qui vient

m´chercher

Pour m´sortir de ce trou où je fais des trous


Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Mais l´bateau se taille

Et j´vois qu´je déraille

Et je reste dans mon trou à faire des petits trous

Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Des petits trous, des petits trous,

Des petits trous, des petits trous


J´suis l´poinçonneur des Lilas

Arts-et-Métiers direct par Levallois

J´en ai marre j´en ai ma claque

De ce cloaque

Je voudrais jouer la fille de l´air

Laisser ma casquette au vestiaire

Un jour viendra j´en suis sûr

Où j´pourrais m´évader dans la nature

J´partirai sur la grand´route

Et coûte que coûte

Et si pour moi il n´est plus temps

Je partirai les pieds devant


J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous

Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Y a d´quoi d´venir dingue

De quoi prendre un flingue

S´faire un trou, un petit trou, un dernier petit trou

Un petit trou, un petit trou, un dernier petit trou

Et on m´mettra dans un grand trou

Où j´n´entendrai plus parler d´trous plus jamais d´trous

De petits trous de petits trous de petits trous



172: L'envie


Auteur – compositeur : Jean-Jacques Goldman

Interprète: Johnny Hallyday (1986)


Qu'on me donne l'obscurité puis la lumière

Qu'on me donne la faim la soif puis un festin

Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire

Que je retrouve le prix de la vie... enfin !


Qu'on me donne la peine pour que j'aime dormir

Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme

Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil

Et qu'on m'enferme un an pour rêver à... des femmes !


On m'a trop donné bien avant l'envie

J'ai oublié les rêves et les mercis

Toutes ces choses qui avaient un prix

Qui font l'envie de vivre et le désir

Et le plaisir aussi.

Qu'on me donne l'envie

L'envie d'avoir envie...

Qu'on rallume ma vie !


Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'Amour

La solitude aussi pour que j'aime les gens

Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours

Et toucher la misère pour respecter... l'argent !


Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie

Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour

Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit

Pour que j'aime aujourd'hui oublier les... toujours !


On m'a trop donné bien avant l'envie

J'ai oublié les rêves et les mercis

Toutes ces choses qui avaient un prix

Qui font l'envie de vivre et le désir

Et le plaisir aussi...

Qu'on me donne l'envie

L'envie d'avoir envie...

Qu'on rallume ma vie !


On m'a trop donné bien avant l'envie

J'ai oublié les rêves et les merci

Toutes ces choses qui avaient un prix

Qui font l'envie de vivre et le désir

Et le plaisir aussi.

qu'on me donne l'envie

L'envie d'avoir envie...

Qu'on rallume ma vie !


Qu'on me donne l'envie

L'envie d'avoir envie...

Qu'on rallume ma vie !


173: J'ai demandé à la lune


Auteur: Nicolas Sirkis

Compositeur : Mickaël Furnon

Interprète: Indochine (2002)


J'ai demandé à la lune

Et le soleil ne le sait pas

Je lui ai montré mes brûlures

Et la lune s'est moquée de moi

Et comme le ciel n'avait pas fière allure

Et que je ne guérissais pas

Je me suis dit quelle infortune

Et la lune s'est moquée de moi


J'ai demandé à la lune

Si tu voulais encore de moi

Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude

De m'occuper des cas comme ça"

Et toi et moi

On était tellement sûrs

Et on se disait quelquefois

Que c'était juste une aventure

Et que ça ne durerait pas


Je n'ai pas grand chose à te dire

Et pas grand chose pour te faire rire

Car j'imagine toujours le pire

Et le meilleur me fait souffrir


J'ai demandé à la lune

Si tu voulais encore de moi

Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude

De m'occuper des cas comme ça"

Et toi et moi

On était tellement sûrs

Et on se disait quelquefois

Que c'était juste une aventure

Et que ça ne durerait pas


174: Le sud


Auteur-compositeur-interprète: Nino Ferrer (1975)


C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane

À l'Italie

Il y a du linge étendu sur la terrasse

Et c'est joli


On dirait le Sud

Le temps dure longtemps

Et la vie sûrement

Plus d'un million d'années

Et toujours en été


Il y a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse

Il y a plein de chiens

Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges

Il ne manque rien


On dirait le Sud

Le temps dure longtemps

Et la vie sûrement

Plus d'un million d'années

Et toujours en été


Instrumental


Di-di, di-di, di-di, di-di

Di-di, di-di, di-di, di-di

Di-di, di-di, di-di, di-di


Muser


Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre

On le sait bien

On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire

On dit c'est le destin


Tant pis pour le Sud

C'était pourtant bien

On aurait pu vivre

Plus d'un million d'années

Et toujours en été



175: La salsa du démon


Auteurs: Jacques Delaporte et Xavier Thibault – Compositeur - interprète: Le grand orchestre du Splendid (1980)


(Horreur)

(Malheur)

(Aaaah)


Oui, je suis Belzébuth

(Horreur)

Je suis un bouc, je suis en rut

(Horreur, malheur)

Oui, oui, oui, je vis dans l'ordure

(Horreur)

Je pue la sueur et la luxure


Je fume je bois, j'ai tous les vices

Et j'ai du poil partout sur les cuisses

Je vous déteste, je vous maudis

J'suis complèt'ment pourri


Quand j'vois un gosse, j'lui fous une claque

Quand j'vois une vieille j'lui pique son sac

Je crache, je rote, rien ne m'arrête

Car aujourd'hui c'est la fête...


Refrain

C'est la, c'est la, c'est la

Salsa du démon (x4)


(Horreur, malheur)

(Aaaah)

Oui, c'est moi Vampirella

(Horreur)

Malheur à ceux qui ne m'aiment pas

(Horreur, malheur)

Oui, oui, oui, mon cœur est en fer

(Horreur)

Je fais l'amour comme une panthère


Mes amants, je les écorche vifs

Et je les fouette, je leur coupe le pif

J'fais des trucs cochons avec des chaînes

Aux minets du 16ème


Pourchassant les puceaux en fuite

Le démon du sexe m'habite

Venez là mes petits amis

Car c'est la fête aujourd'hui...


Refrain


(Horreur, malheur)

(Aaaah)

Oui, je suis la sorcière

(Horreur)

J'suis vieille, j'suis moche, j'suis une mégère

(Horreur, malheur)

Oui, oui, oui, sur mon balai maudit

(Horreur)

J'aime bien faire mal aux tous petits


Je fais bouillir des mains de pendus

J'mange des crapauds, des rats tout poilus

J'fais des potions pour séduire les hommes

Puis j'les mords quand ils dorment


Dans ma marmite c'est l'épouvante

Y'a des bestioles dégoulinantes

Ce soir j'fais du bœuf au pipi

Car c'est la fête aujourd'hui...


Refrainx 2



176: La fourmi m'a piqué la main


Auteur – compositeur - interprète: Marion Billet (2015)


La fourmi m'a piqué la main

La coquine, la coquine

La fourmi m'a piqué la main

La coquine, elle avait faim


L'araignée m'a piqué le nez

La coquine, la coquine

L'araignée m'a piqué le nez

La coquine, elle était fâchée


Et l'abeille m'a piqué l'oreille

La coquine, la coquine

Et l'abeille m'a piqué l'oreille

La coquine n'avait pas sommeil


Le bourdon m'a piqué le menton

Le coquin, le coquin

Le bourdon m'a piqué le menton

Le coquin voulait un bonbon


Et l'oiseau m'a piqué le dos

Le coquin, le coquin

Et l'oiseau m'a piqué le dos

Le coquin était un moineau



177: Les vieux amants


Auteurs – compositeurs: Gérard Jouannest et Jacques Brel

Interprète: Jacques Brel (1967)


Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête

Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de piège en piège
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Mais finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime



178: Le Paradis blanc


Auteur-compositeur-interprète: Michel Berger (1990)


Il y a tant de vagues et de fumée
Qu'on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l'énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n'y aura plus d'abonné
Et plus d'idée
Que le silence pour respirer
Recommencer
Là où le monde a commencé

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Je m'en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d'argent
Comme, comme, comme avant

Y a tant de vagues et tant d'idées
Qu'on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j'aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D'avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer
Là où le monde a commencé

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c'est d'être vivant
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où l'air reste si pur qu'on se baigne dedans
À jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme, comme, comme avant

Parler aux poissons d'argent
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme avant



179: La caissière du Grand Café


Auteur: Louis Bousquet, compositeur:Louis Izoird

Interprètes: Polin (1914), Fernandel (1947), Marcel Amont (1961)


V’là longtemps qu’après la soupe du soir
De d’ssus l’banc ous'que je vais m’asseoir
Je vois une femme, une merveille
Qu’elle est brune et qu’elle a les yeux noirs
En fait d’femmes j’m’y connais pas des tas
Mais je m’dis en voyant ses appas :
Sûrement que des beautés pareilles
Je crois bien qu’y en a pas

Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
De dedans la rue on peut la voir
Qu’elle est assise dans son comptoir
Elle a toujours le sourire
On dirait une femme en cire
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé
C’est la caissière du Grand Café.

Entourée d’un tas de verres à pied
Bien tranquille devant son encrier
Elle est dans la caisse, la caissière
Ça fait qu’on n’en voit que la moitié
Et moi que déjà je l’aime tant
J’dis : "Tant mieux, qu’on cache le restant
Car, si je la voyais toute entière
Je d’viendrais fou complètement"

Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Et quand j’ai des sous pour mieux la voir
Je rentre prendre un café noir
En faisant fondre mon suc'
Pendant deux, trois heures j'la r’luque
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café

C’est curieux comme les amoureux
On s’comprend rien qu’avec-que les yeux
Quand jela regarde, elle me regarde
Et nous nous r'gardons tous les deux
Quand elle rit, c’est moi que je souris
Quand j’souris, c’est elle qu’elle rit
Maintenant je crois pas que ça tarde
Je vais voir le paradis

Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Pour lui parler d’puis longtemps j’attends
Qu’dans son café y ait plus d’clients
Mais j’t’en moque, c’est d’pire en pire
On dirait qu’elle les attire
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé
La belle caissière du Grand Café

N’y tenant plus, j’ai fait un mot d’écrit
J’ai voulu lui donner aujourd’hui
Mais je suis resté la bouche coite
Et je sais pas qu’est c’qu’elle a compris
En r’gardant mon papier dans ma main
Elle m’a dit, avec un air malin :
"Au bout du couloir, la porte à droite
Tout au fond vous trouv’rez bien."

Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Mais les femmes, ça n’a pas d’raison
Quand ça dit oui, ça veut dire non
Maint’nant elle veut plus que j’l’aime,
Mais j’m’en moque, j’l’aim’rai quand même
Et j’n’oublierai jamais le chignon bien coiffé
D’la belle caissière du Grand Café


180: Pas eu le temps


Auteur et compositeur : Felix Gray

Interprète: Patrick Bruel (2019)


Pas eu le temps de regarder passer ma vie

Ni de bien comprendre où mes vingt ans sont partis

Pas eu le temps de dire au revoir à un ami

Pas eu le temps


Pas eu le temps de bien préparer mes bagages

Pour être prêt à regarder sur mon visage

Toutes les marques que le temps laisse à son passage

Pas eu le temps


Refrain

Il est trop lâche il va trop vite

Le temps passe et me précipite

Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà

Il est trop lâche il va trop vite

Le temps passe et me précipite

Vers un homme dont je ne veux pas dire que lui c’est peut-être moi


Pas eu le temps d’avoir su apprendre à aimer

Me souvenir de toutes les peaux que j’ai touchées

Ni de savoir s’il y a des cœurs que j’ai brisés

Pas eu le temps


Pas eu le temps de faire le tour de mon quartier

C’était toujours plus loin que je voulais aller

Pas eu le temps de voir ce que j’ai pu rater

Pas eu le temps


Refrain


Avec le temps on n’revient jamais en arrière

On n’peut que regretter ce qu’on aurait dû faire

Moi je referais tout si c’était à refaire

Oui tout, si c’était à refaire


Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps

Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant

Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps

Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant

Mais le temps passe


Mais plus il passe et plus je l’aime Ce temps qui joue et qui m’emmène Jour après jour dans une danse

Où chaque pas est une chance

Mais plus il passe et plus je l’aime Ce temps qui joue et qui m’entraîne Vers celui que je voulais être

Avec ces rêves plein la tête


Il est trop lâche il va trop vite

Le temps passe et me précipite

Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà

Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps

Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant


181: A la santé des gens que j'aime


Auteurs - Compositeurs : Gérard Presgurvic et Félix Gray

Interprète: Patrick Bruel (2021)


C’est l’odeur du pain chaud

C’est mon père à côté

C'est mon premier vélo, quand il me l’a donné

C’est ma mère attendrie qui joue son plus beau rôle

À 4h et demie à la porte de l’école

C’est Fredo qui m’appelle pour jouer au ballon

Traîner dans les ruelles ou piquer des bonbons

Quand tous ces souvenirs se ramènent dans ma tête

Ils font battre mon cœur de douceur et de fête


Refrain

À la santé des gens que j’aime

À leur bonheur, à leur plaisir

Que jamais la peur ou la peine

Ne les empêchent de sourire

Que les parfums du Sud s’envolent

Du côté de leur avenir

Qu’il n’y ait que l’amour qui les frôle

Que des mots doux dans leurs soupirs


C’est l’amour en cadeau quand elle est dans mes bras

Et ça me rend plus beau puisqu’elle croit en moi

C’est cette petite main qui se perd dans la mienne

Et change mon destin en une minute à peine

C’est des musiciens fous

qui jouent et qui m’entourent

C’est tous ces gens debout

qui me crient leur amour

Quand tous ces souvenirs

se ramènent dans ma tête

Ils font battre mon cœur

de douceur et de fête


Refrain


À la santé des gens que j’aime

C’est grâce à eux que moi je tiens

Ils sont mon eau, mon oxygène

Toute la lumière sur mon chemin

Et à tous ceux qui sont partis

Un peu trop tôt, un peu trop loin

Dans mon cœur vous êtes tous ici

On se retrouvera demain

Demain


(Instrumental x2)


Refrain


A la santé

Des gens que j’aime



182: Bruxelles


Compositeurs: Jacques Brel et Gérard Jouannest

Auteur et Interprète : Jacques Brel (1962)


C'était au temps où Bruxelles rêvait

C'était au temps du cinéma muet

C'était au temps où Bruxelles chantait

C'était au temps où Bruxelles bruxellait


Place de Broukère on voyait des vitrines

Avec des hommes des femmes en crinoline

Place de Broukère on voyait l'omnibus

Avec des femmes des messieurs en gibus


Et sur l'impériale

Le cœur dans les étoiles

Il y avait mon grand-père

Il y avait ma grand-mère

Il était militaire

Elle était fonctionnaire

Il pensait pas elle pensait rien

Et on voudrait que je sois malin


C'était au temps où Bruxelles chantait

C'était au temps du cinéma muet

C'était au temps où Bruxelles rêvait

C'était au temps où Bruxelles bruxellait


Sur les pavés de la place Sainte-Catherine

Dansaient les hommes les femmes en crinoline

Sur les pavés dansaient les omnibus

Avec des femmes des messieurs en gibus


Et sur l'impériale

Le cœur dans les étoiles

Il y avait mon grand-père

Il y avait ma grand-mère

Il avait su y faire

Elle l'avait laissé faire

Ils l'avaient donc fait tous les deux

Et on voudrait que je sois sérieux


C'était au temps où Bruxelles rêvait

C'était au temps du cinéma muet

C'était au temps où Bruxelles dansait

C'était au temps où Bruxelles bruxellait


Sous les lampions de la place Sainte-Justine

Chantaient les hommes les femmes en crinoline

Sous les lampions dansaient les omnibus

Avec des femmes des messieurs en gibus


Et sur l'impériale

Le cœur dans les étoiles

Il y avait mon grand-père

Il y avait ma grand-mère

Il attendait la guerre

Elle attendait mon père

Ils étaient gais comme le canal

Et on voudrait que j'aie le moral


C'était au temps où Bruxelles rêvait

C'était au temps du cinéma muet

C'était au temps où Bruxelles chantait

C'était au temps où Bruxelles bruxellait

183: Pas de boogie woogie


Compositeur: Layng Martine Jr

Auteur et Interprète : Eddy Mitchell (1976)


Le pape a dit que l'acte d'amour

Sans être marié, est un péché

Cette nouvelle il me faut l'annoncer

À ma paroisse, je suis curé

J' aipris une dose de whisky

Afin de préparer mon sermon

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit

Je me posais bien trop de questions

Au petit matin, Dieu m'est apparu

Et il m'a donné la solution

Aussi tôt,vers l'église, j'ai couru

Parler à mes fidèles sur ce ton


Refrain:

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs

Reprenez avec moi tous en cœur :

Pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir

(boogie woogie, pas de boogie woogie)

Ne faites pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir

(boogie woogie, pas de boogie woogie)

Maintenant l'amour est devenu péché mortel

Ne provoquez pas votre Père Éternel

Pas de boogie woogie avant vos prières du soir


Puis j'ai réclamé le silence

Afin d'observer les réactions

Sur certains visages de l'assistance

Se reflétait surtout l'indignation

Quant aux autres, visiblement obtus

Sachant qu'ils n'avaient rien compris

Ils me demandèrent de faire à nouveau le sermon du boogie woogie


Refrain



Maintenant, tout est fait, tout est dit mais nos fidèles sont partis

Dieu, je reste seul dans ta maison

J’ enai l'air, mais le dire, à quoi bon?

Si ton pape m’a fait perdre l'affaire

J’irai tout droit, tout droit en l'enfer

Mais j’essayerai encore à la messe de midi le sermon du boogie woogie


Refrain x2

184: Pour un flirt


Auteurs, Compositeurs : Michel Delpech et Roland Vincent

Interprète: Michel Delpech (1971)


Pour un flirt avec toi

Je ferais n'importe quoi

Pour un flirt avec toi

Je serais prêt à tout

Pour un simple rendez-vous

Pour un flirt avec toi


Pour un petit tour, un petit jour

Entre tes bras

Pour un petit tour, au petit jour

Entre tes draps


La, la, la, la ...


Je pourrais tout quitter

Quitte à faire démodé

Pour un flirt avec toi

Je pourrais me damner

Pour un seul baiser volé

Pour un flirt avec toi


Pour un petit tour, un petit jour

Entre tes bras

Pour un petit tour, au petit jour

Entre tes draps


La, la, la, la ...


Je ferais l'amoureux

Pour te câliner un peu

Pour un flirt avec toi

Je ferais des folies

Pour arriver dans ton lit

Pour un flirt avec toi


Pour un petit tour, un petit jour

Entre tes bras

Pour un petit tour, au petit jour

Entre tes draps


La, la, la, la ...