1 : Un petit poisson, un petit oiseau…
Auteur : J.-M. Rivière - Compositeur : G. Bourgeois
Interprète: Juliette Gréco (1966)
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Au cours du voyage
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Quand on est dans l'eau
On veut que vienne l'orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu'un message
Qui pourrait d'un coup
Changer au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Et des algues en paille.
{Au refrain}
2 : La java bleue
Auteurs : G.Koger, N. Renard – Compositeur : V. Scotto
Interprète: Fréhel (1939)
Il est au bal musette
Un air rempli de douceur
Qui fait tourner les têtes
Qui fait chavirer les cœurs
Tandis qu'on glisse à petits pas
Serrant celle qu'on aime dans ses bras
Tout bas l'on dit dans un frisson
En écoutant jouer l'accordéon.
{Refrain:}
C'est la java bleue
La java la plus belle
Celle qui ensorcelle
Et que l'on danse les yeux dans les yeux
Au rythme joyeux
Quand les corps se confondent
Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux
C'est la java bleue
Chérie sous mon étreinte
Je veux te serrer plus fort
Pour mieux garder l'empreinte
Et la chaleur de ton corps
Que de promesses, que de serments
On se fait dans la folie d'un moment
Mais ces serments rempli s d'amour
On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.
{Refrain}
3 : Nini peau de chien
Auteur-compositeur-interprète : A. Bruant (1910)
Quand elle était petite
Le soir elle allait
A Saint'-Marguerite
Où qu'a s'dessalait :
Maint'nant qu'elle est grande,
Ell' marche le soir
Avec ceux d'la bande
Du Richard-Lenoir
{Refrain:}
A la Bastille
On aime bien
Nini-Peau-d'chien :
Elle est si bonne et si gentille !
On aime bien
Nini-Peau-d'chien,
A la bastille
Elle a la peau douce,
Aux taches de son,
A l'odeur de rousse
Qui donne un frisson,
Et de sa prunelle,
Aux tons vert-de-gris,
L'amour étincelle
Dans ses yeux d'souris.
{Refrain}
Quand le soleil brille
Dans ses cheveux roux,
L'génie d'la Bastille
Lui fait les yeux doux,
Et quand a s'promène,
Du bout d'l'Arsenal
Tout l'quartier s'amène
Au coin du Canal.
{Refrain}
4 : Ah! Le petit vin blanc
Auteur : J. Drejac – Compositeur : Ch. Borel Clerc
Interprète: Lina Margy (1943)
Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l'onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Les frites sont prêtes
Et y a du vin blanc
{Refrain:}
Ah ! le petit vin blanc
Qu'on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du coté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent
Suivant ce conseil
Monsieur le Soleil
Connaît son affaire
Cueillons en chemin
Ce minois mutin
Cette robe claire
Venez belle fille
Soyez bien gentille
Là, sous la charmille
L'amour nous attend
Les tables sont prêtes
L'aubergiste honnête
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc
{Refrain:}
A ces jeux charmants
La taille souvent
Prend de l'avantage
Ça n'est pas méchant
Ça finit tout le temps
Par un mariage
Le gros de l'affaire
C'est lorsque la mère
Demande, sévère
A la jeune enfant
Ma fille raconte
Comment, triste honte
As-tu fait ton compte?
Réponds, je t'attends...
{Final:}
Car c'est toujours pareil
Tant qu' y aura du soleil
On verra les amants au printemps
S'en aller pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent.
5 : Sous les ponts de Paris
Auteur : J. Rudor - Compositeur : V. Scotto Interprète: Lucienne Delyle (1913)
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendant le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
L'cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l'soir lorsque tout dort tranquille.......
{Refrain:}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Tout' sort' de gueux se faufilent en cachette
Et sont heureux de trouver une couchette,
Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher,
L'parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis
Sous les ponts de Paris.
A la sortie d' l'usine, Julot rencontre Nini
Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui.
Prends ce bouquet, quelqu' brins d’muguet
C'est peu mais c'est tout' ma fortune,
Viens avec moi, J’connais l'endroit
Où l'on n’craint même pas l'clair de lune.
{Refrain :}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n'a pas de quoi s' payer une chambrette,
Un couple heureux vient s'aimer en
cachette,
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus,
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris.
Rongée par la misère, chassée de son logis,
L'on voit une pauvre mère avec ses trois petits.
Sur leur chemin, sans feu ni pain
Ils subiront leur sort atroce.
Bientôt la nuit la maman dit
Enfin ils vont dormir mes gosses.
{Refrain :}
Sous les ponts de Paris, une mère et ses petits
Viennent dormir là tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicides ni de crimes dans la nuit
Sous les ponts de Paris.
6 : Quand on s'promène au bord de l'eau
Auteurs : J. Duvivier, L. Poterat – Compositeurs : M. Yvain, J. Sautreuil
Interprète: Jean Gabin (1936)
Du lundi jusqu'au sam'di,
Pour gagner des radis,
Quand on a fait sans entrain
Son p'tit truc quotidien,
Subi le propriétaire,
L'percepteur, la boulangère,
Et trimballé sa vie d'chien,
Le dimanche viv'ment
On file à Nogent,
Alors brusquement
Tout paraît charmant !
{Refrain :}
Quand on s'promène au bord de l'eau,
Comm' tout est beau...
Quel renouveau...
Paris au loin nous semble une prison,
On a le cœur plein de chansons.
L'odeur des fleurs
Nous met tout à l'envers
Et le bonheur
Nous saoule pour pas cher.
Chagrins et peines
De la semaine,
Tout est noyé dans le bleu, dans le vert...
Un seul dimanche au bord de l'eau,
Aux trémolos
Des p'tits oiseaux,
Suffit pour que tous les jours semblent beaux
Quand on s'promène au bord de l'eau.
J'connais des gens cafardeux
Qui tout l'temps s'font des ch'veux
Et rêvent de filer ailleurs
Dans un monde meilleur.
Ils dépensent des tas d'oseille
Pour découvrir des merveilles.
Ben moi, ça m'fait mal au cœur...
Car y a pas besoin
Pour trouver un coin
Où l'on se trouve bien,
De chercher si loin...
{Refrain}
7 : Sous le ciel de Paris
Auteur : J. Drejac - Compositeur : H. Giraud Interprète: Edith Piaf (1951)
Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hmmm Hmmm
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hmmm Hmmm
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis des gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hmmm Hmmm
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hmmm Hmmm
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hmmm Hmmm
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hmmm Hmmm
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hmmm Hmmm
Il fait gronder sur nous
Son tonnerre éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hmmm Hmmm
Pour se faire pardonner
Il offre un arc en ciel
8 : Emmenez-moi
Auteur–compositeur-interprète : Ch. Aznavour (1967)
Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus
Et d'éternels étés
Où l'on vit presque nus
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
9 : Les Champs-Élysées
Auteur : P. Delanoë – Compositeur : Wilsh-Deighan
Interprète: Joe Dassin (1969)
Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées
Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour
Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées.
Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées.
10 : Riquita
Auteur : E. Dumont - Compositeur : F. Benech Interprète: Georgette Plana (1926)
A Java il était né
Une poupée,
Une poupée si jolie
Qu'on eu dit
Un bijou ou un joujou
Qu'on adore et qui rend fou.
Un étranger en passant,
La voyant,
Lui dit : Viens donc à Paris
Ma jolie !
Les plaisirs et les désirs
Te feront reine ou démon !
{Refrain:}
Riquita,
Jolie fleur de Java,
Viens danser,
Viens donner des baisers.
Tes grands yeux langoureux ensorcellent,
Ton doux chant émouvant nous appelle
Riquita joli rêve d'amour
On voudrait te garder pour toujours !
Et tout Paris acclama
Riquita !
Elle vit dans la folie
De l'orgie.
Un regard de ses beaux yeux
Fait d'un homme un malheureux !
A tout l'monde, elle se promet
Et jamais
Son cœur n'a pu se donner
Ni aimer
Elle rit, quand vous pleurez,
Elle pleure quand vous chantez!
{Refrain}
Etranger, toi qui m'as dit
Qu'à Paris
Je trouverais le bonheur,
Moi, j'en meurs !
J'ai gardé la nostalgie,
Du ciel bleu de mon pays
Ah! ce qu'ils m'ont fait souffrir,
Vos plaisirs !
Laissez moi, je veux partir
Ou mourir
Cette nuit, un ange blond
M'a chanté votre chanson
{Refrain :}
11 : L’hymne à l’amour
Auteur-interprète : E. Piaf
Compositeur : M. Monnot (1949)
Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant qu'l'amour inondera mes matins
Tant qu’ mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importent les problèmes
Mon amour puisque tu m'aimes
J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais
Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Dieu réunit ceux qui s'aiment
Mon amour crois-tu qu'on s'aime
12 : Le chant des Wallons
Auteur : T. Bovy – Compositeur : L. Hillier (1900)
Nous sommes fiers de notre Wallonie,
Le monde entier admire ses enfants.
Au premier rang brille son industrie
Et dans les arts on l'apprécie autant.
Bien que petit, notre pays surpasse
Par ses savants de plus grandes nations.
Et nous voulons des libertés en masse :
Voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !
Et nous voulons des libertés en masse :
Voilà pourquoi, voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons
Entre Wallons, toujours on fraternise.
Dans le malheur, on aime s'entraider :
On fait le bien sans jamais qu'on le dise,
En s'efforçant de le tenir caché.
La charité visitant la chaumière
S'y prend le soir avec cent précautions :
On donne peu, mais c'est d'un cœur sincère :
Voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !
On donne peu, mais c'est d'un cœur sincère :
Voilà pourquoi, voilà pourquoi l'on est fier d'être Wallons !
13 : Li tchant des Wallons
Auteur : T. Bovy – Compositeur : L. Hillier (1900)
Nos-èstans fîrs di nosse pitite patrèye,
Ca lådje èt long, on djåse di sès-èfants.
Å prumi rang on l' mèt' po l' industrèye
Et d'vins lès-årts èle riglatih ostant.
Nosse tére èst p'tite, mins nos-avans l' ritchèsse
Dès-omes sincieûs qu'anôblihèt leû nom.
Et nos-avans dès libèrtés timpèsse:
Vola poqwè qu'on-z-èst fîr d' èsse Walon!
Et nos-avans dès libèrtés timpèsse:
Vola poqwè! Vola poqwè qu'on-z-èst fîr d' èsse Walon!
Di nosse passé, qwand c'èst qu'on lét l'istwère,
On s'rècrèstêye vormint à chaque foyou,
Et nosse coûr crèh' qwand c'èst qu'on tûse al glwère
Di nos vis péres qui n'avit måy pawou.
C'est gråce a zèls qui n'djouwihans dèl påy,
Il ont språtchî l'inn'mi d'zos leû talon;
On l'z-a r'clamé lès pus vaillants qu'i-n-åye
Vola porqwè qu'on-z-èst fîr d'èsse Walon!
On l'z-a r'clamé lès pus vaillants qu'i-n-åye
Vola porqwè! Vola porqwè qu'on-z-èst fîr d'èsse Walon!
14 : Bon anniversaire
Traditionnel
Bon anniversaire, nos vœux les plus sincères
Que ces quelques fleurs vous apportent le bonheur
Que l'année entière vous soit douce et légère
Et que l'an fini, nous soyons tous réunis
Pour chanter en chœur : « Bon Anniversaire ! »
15 : La bohème
Auteur-interprète : Ch. Aznavour
Compositeur : J. Plante (1965)
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire, on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire, tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeune, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.
16 : La goualante du pauvre Jean
Auteur : R. Rouzaud – Compositeur : M. Monnot
Interprète: Edith Piaf (1953)
Esgourdez rien qu'un instant
La goualante du pauvre Jean
Que les femmes n'aimaient pas
Mais n'oubliez pas
Dans la vie y a qu'une morale
Qu'on soit riche ou sans un sou
Sans amour on n'est rien du tout
Il vivait au jour le jour
Dans la soie et le velours
Il pionçait dans de beaux draps
Mais n'oubliez pas
Dans la vie on est peau d'balle
Quand notre cœur est au clou
Sans amour on n'est rien du tout
Il bectait chez les barons
Il guinchait dans les salons
Et lichait tous les tafias
Mais n'oubliez pas
Rien ne vaut une belle fille
Qui partage votre ragoût
Sans amour on n'est rien du tout
Pour gagner des picaillons
Il fut un méchant larron
On le saluait bien bas
Mais n'oubliez pas
Un jour on fait la pirouette
Et derrière les verrous
Sans amour on n'est rien du tout
Esgourdez bien jeunes gens
Profitez de vos vingt ans
On ne les a qu'une fois
Et n'oubliez pas
Plutôt qu'une cordelette
Mieux vaut une femme à son cou
Sans amour on n'est rien du tout
Et voilà mes braves gens
La goualante du pauvre Jean
Qui vous dit en vous quittant
Aimez-vous....
17 : Mon amant de Saint – Jean
Auteur : L. Angel - Compositeur : E. Carrara Interprète: Lucienne Delyle (1942)
Je ne sais pourquoi j'allais danser
A Saint-Jean au musette,
Mais quand ce gars m'a pris un baiser,
J'ai frissonné, j'étais chipée
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée
Sans volonté
Sous ses baisers.
Sans plus réfléchir, je lui donnais
Le meilleur de mon être
Beau parleur chaque fois qu'il mentait,
Je le savais, mais je l'aimais.
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée
Sans volonté
Sous ses baisers.
Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleurs
Un serment n'est qu'un leurre
J'étais folle de croire au bonheur,
Et de vouloir garder son cœur.
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,
Il ne m'aime plus
C'est du passé
N'en parlons plus.
18 : La ballade irlandaise
Auteur : E. Marnay – Compositeur : E. Stern Interprète: Bourvil (1958)
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaumé de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ça peut faire ?
Qu'est ce que ça peut faire ?
Tu dors auprès de moi,
Près de la rivière,
Où notre chaumière
Bat comme un coeur plein de joie.
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ça peut faire ?
Qu'est ce que ça peut faire ?
Tu dors auprès de moi.
L'eau de la rivière,
Fleure la bruyère,
Et ton sommeil est à moi.
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaumé de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ça peut faire ?
Qu'est ce que ça peut faire ?
Toi, mon enfant, tu es là
19 : Les amants d’un jour
Auteurs : C. Delécuse, M. Senlis – Compositeur : M. Monnot
Interprète: Edith Piaf (1956)
Moi j'essuie les verres
Au fond du café
J'ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor
Banal à pleurer
Il me semble encore
Les voir arriver...
Ils sont arrivés
Se tenant par la main
L'air émerveillé
De deux chérubins
Portant le soleil
Ils ont demandé
D'une voix tranquille
Un toit pour s'aimer
Au cœur de la ville
Et je me rappelle
Qu'ils ont regardé
D'un air attendri
La chambre d'hôtel
Au papier jauni
Et quand j'ai fermé
La porte sur eux
Y avait tant de soleil
Au fond de leurs yeux
Que ça m'a fait mal,
Que ça m'a fait mal...
Moi, j'essuie les verres
Au fond du café
J'ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor
Banal à pleurer
C'est corps contre corps
Qu'on les a trouvés...
On les a trouvés
Se tenant par la main
Les yeux fermés
Vers d'autres matins
Remplis de soleil
On les a couchés
Unis et tranquilles
Dans un lit creusé
Au cœur de la ville
Et je me rappelle
Avoir refermé
Dans le petit jour
La chambre d'hôtel
Des amants d'un jour
Mais ils m'ont planté
Tout au fond du cœur
Un goût de leur soleil
Et tant de couleurs
Que ça m'a fait mal,
Que ça m'a fait mal...
Moi j'essuie les verres
Au fond du café
J'ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor
Banal à pleurer
Y a toujours dehors...
... La chambre à louer...
20 : Padam…Padam
Auteur : H. Contet – Compositeur : N. Glanzberg
Interprète: Edith Piaf (1951)
Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix
Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam...padam...padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur
Il dit: « Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
Y’a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras... »
Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours
Padam...padam...padam...
Des « je t'aime » de quatorze juillet
Padam...padam...padam...
Des « toujours » qu'on achète au rabais
Padam...padam...padam...
Des « veux-tu » en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue
...
Écoutez le chahut qu'il me fait
...
Comme si tout mon passé défilait
...
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois...
21 : Parlez-moi d’amour
Auteur - compositeur : J. Lenoir
Interprète: Lucienne Boyer (1930)
{Refrain:}
Parlez-moi d’amour
Redites-moi des choses tendres
Votre beau discours
Mon cœur n’est pas las de l’entendre
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes
Je vous aime…
Vous savez bien
Que dans le fond je n’en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j’adore
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire
{Refrain}
Il est si doux
Mon cher trésor, d' être un peu fou
La vie est parfois trop amère
Si l'on ne croit pas aux chimères
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d' un baiser
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure
22 : La foule
Auteur : M. Rivgauche – Compositeur : A. Cabral
Interprète: Edith Piaf (1957)
Je revois la ville en fête et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là
Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Et la foule vient me jeter entre ses bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux.
Entraînés par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s'envolent
Et retombent tous deux
Épanouis, enivrés et heureux...
Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Nous éloigne l'un de l'autre
Je lutte et je me débats
Mais le son de sa voix
S'étouffe dans les rires des autres
Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Et je pleure...
Entraînée par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
L'homme qu'elle m'avait donné
Et que je n'ai jamais retrouvé...
23 : La tactique du gendarme
Auteurs : Bourvil, G. Lionel - Compositeur : E. Lorin
Interprète: Bourvil (1949)
Un gendarme doit avoir de très bons pieds,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Il lui faut aussi de la sagacité,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Car ce qu'il doit avoir, et surtout,
C'est d'la tactique,
De la tactique, dans la pratique.
Comme la montre a son tic tac,
Le gendarme a sa tactique.
Attendez un peu que j'vous explique :
La taca taca tac tac tique
Du gendarme,
C'est de bien observer
Sans se faire remarquer.
La taca taca tac tac tique
Du gendarme,
C'est d'avoir avant tout
Les yeux en face des trous.
Contravention !
Allez, allez,
Pas d'discussion !
Allez, allez,
Exécution !
Allez, allez,
J'connais l'métier.
La taca taca tac tac tique
Du gendarme,
C'est de verbaliser
Avec autorité.
Il y a ceux qui n'ont pas d'plaque à leur vélo,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Faut courir après tous les voleurs d'autos,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Les gens disent : "Oh, les gendarmes quand on a
Besoin d'eux, ils ne sont jamais là."
Je réponds du tac au tac,
Car, pensez, j'ai ma tactique,
Attendez un peu que j'vous explique :
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'être toujours là
Quand on ne l'attend pas.
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'être perspicace
Sous un p'tit air bonasse.
Contravention !
Allez, allez,
Pas d'discussion !
Allez, allez,
Exécution !
Allez, allez,
J'connais l'métier.
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'être constamment
A ch'val sur l'règlement.
{ 2X }
24 : Je m’voyais déjà
Auteur-compositeur-interprète : Ch. Aznavour (1972)
A dix-huit ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le cœur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Ce complet bleu qu'était du dernier cri
Les photos, les chansons et les orchestrations
Ont eu raison de mes économies
Je m'voyais déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait
Je m'voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient
J'étais le plus grand des grands fantaisistes
Faisant un succès si fort que les gens m'acclamaient debout
Je m'voyais déjà cherchant dans ma liste
Celle qui le soir pourrait par faveur se pendre à mon cou
Mes traits ont vieilli, bien sûr, sous mon maquillage
Mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressort
Mon cœur s'est aigri un peu en prenant de l'âge
Mais j'ai des idées, j'connais mon métier et j'y crois encore
Rien que sous mes pieds de sentir la scène
De voir devant moi le public assis, j'ai le cœur battant
On m'a pas aidé, je n'ai pas eu d'veine
Mais au fond de moi, je suis sur au moins d'avoir du talent
Ce complet bleu, y a trente ans que j'le porte
Et mes chansons ne font rire que moi
J'cours le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister je fais n'importe quoi
Je n'ai connu que des succès faciles
Des trains de nuit et des filles à soldats
Les minables cachets, les valises à porter
Les p'tits meublés et les maigres repas
Je m'voyais déjà en photographie
Au bras d'une star l'hiver dans la neige, l'été au soleil
Je m'voyais déjà racontant ma vie
L'air désabusé à des débutants friands de conseils
J'ouvrais calmement les soirs de première
Mille télégrammes de ce Tout-Paris qui nous fait si peur
Et mourant de trac devant ce parterre
Entré sur la scène sous les ovations et les projecteurs
J'ai tout essayé pourtant pour sortir de l'ombre
J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie
Si tout a raté pour moi, si je suis dans l'ombre
Ce n'est pas ma faute mais celle du public qui n'a rien compris
On ne m'a jamais accordé ma chance
D'autres ont réussi avec peu de voix mais beaucoup d'argent
Moi j'étais trop pur ou trop en avance
Mais un jour viendra je leur montrerai que j'ai du talent.
25 : Boire un petit coup
Auteur : Valbonne - Compositeur : F. Boyer
Boire un petit coup c'est agréable
Boire un petit coup c'est doux
Mais il ne faut pas rouler dessous la table
Boire un petit coup c'est agréable
Boire un petit coup c'est doux
Allons dans les bois ma mignonette
Allons dans les bois du roi!
Nous y cueillerons la fraîche violette
Allons dans les bois ma mignonette
Allons dans les bois du roi!
J'aime le jambon et la saucisse
J'aime le jambon c'est bon!
Mais j'aime encore mieux le lait de ma nourrice
J'aime le jambon et le saucisse
J'aime le jambon c'est bon!
26 : Le petit bonhomme en mousse
Auteur : P. Boutot – Compositeur : B. Jordi Interprète:
Patrick Sébastien (1999)
{Refrain}
Le petit bonhomme en mousse
Qui s'élance et rate le plongeoir
C'est comme la chanson douce
Que chantait ta maman le soir
La petite, petite marionnette
Qui s'étale et qui s'entête
C'est l'enfance qui revient
Le soir où tu as du chagrin
Quand ta vie se traîne
Quand t'as de la peine
Quand personne t'aime
Que t'as des problèmes
Quand la vie est dure
Plus d'une aventure
Rien que des blessures
Vilaine figure
Ne pleure pas
Ne t'en fais pas
Regarde-moi
Et n'oublie pas
{Refrain}
La la la la .........
27 : Frida oum papa
Auteur : C. Level – Compositeur : J. Vejvoda Interprète: Annie Cordy (1975)
En Bavière
Mon grand-père
Etait un brasseur de bière
Car je suis née en Bavière
J'suis baptisée à la bière
Ma nourrice
Sans malice
Me gavait de grosses saucisses
Elle voulait que je grandisse
J'ai grandi et me voilà
Avec ma p’tit’ plume et mon chapeau
Mes grandes nattes et ma culotte de peau
Dans les tavernes de Munich
Dès que j'arrive, c'est la panique.
On me fait grimper sur un tonneau
Et je chante comme un petit oiseau
Un grand pichet dans chaque main
On chante, on danse jusqu'au matin
Ein, zwei, prosit , ein , zwei , prosit
Lala lalala. Je suis Frida oum Papa
Lala lalala. La petite gretchen aux gros bras
Lala lalala. C'est moi fraülein oum Papa
Venez donc trinquer avec moi
Frida oum Papa
Lala lalala. Ich bin fraülein oum Papa
Lala lalala. La petite gretchen aux gros bras
Lala lalala. C'est moi fraülein oum Papa
Venez donc trinquer avec moi
Frida oum Papa
En Bavière
Mon grand-père
Etait un brasseur de bière
Car je suis née en Bavière
J'suis baptisée à la bière
Ma nourrice
Sans malice
Me gavait de grosses saucisses
Elle voulait que je grandisse
J'ai grandi et me voilà
Avec ma p’tit’ plume et mon chapeau
Mes grandes nattes et ma culotte de peau
Dans les tavernes de Munich
Dès que j'arrive, c'est la panique.
On me fait grimper sur un tonneau
Et je chante comme un petit oiseau
Un grand pichet dans chaque main
On chante, on danse jusqu 'au matin.
28 : Li bia bouquèt
Auteur – Compositeur : N. Bosret (1856)
C’èst dmwin li djoû di m’ mâriâdje,
Aprèstez, aprèstez tos vos bouquèts
Voz lès mètroz au cwârsâdje
Dès bauchèles di vosse banquèt.
Mins c’èst l’mène li pus djolîye
Ossi vraîmint dji m’ rafiye
Di lî doner li bouquèt !
Èlle aurait li – i – bia bouquèt !
Ç’a stî one saqwè d’ drole
L’ôte fiye, dj’aveûve one crole,
Tot-aspouyî
Dj’alè sokî
L’amoûr m’a rèwèyî.
C’esteûve mi p’tite Marîye ;
Come èle èsteuve djolîye !
Quén’ embaras
Ç’a sti ç’ djoû-là
Qui dj’a signé l’ contrat !
Adiè totes mès folîyes,
Dj’intère dins l’ confrérîye
C’è-st-à l’autè
Qui dj’ va djurer
Amoûr, fidélité.
C’èst d’mwin qu’ dji m’ boute à
pièce
Adiè tote li djon.nèsse
Po comincî,
Dji m’ va satchî
À l’ cwade à tot spiyî
29 : Les filles du bord de mer
Auteur-compositeur-interprète : Adamo (1964)
Je me souviens du bord de mer avec ses filles au teint si clair
Elles avaient l'âme hospitalière c'était pas fait pour me déplaire
Naïves autant qu'elles étaient belles on pouvait lire dans leurs prunelles
Qu'elles voulaient pratiquer le sport pour garder une belle ligne de corps
Et encore, et encore, z'auraient pu danser la java
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire
Y'en avait une qui s'appelait Eve c'était vraiment la fille d'mes rêves
Elle n'avait qu'un seul défaut elle se baignait plus qu'il ne faut
Plutôt qu'd'aller chez le masseur elle invitait le premier baigneur
A tâter du côté de son cœur, en douceur, en douceur
En douceur et profondeur
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire
Lui pardonnant cette manie j'lui propose de partager ma vie
Mais dès que revint l'été je commençai à m'inquiéter
Car sur les bords d'la Mer du Nord elle se remit à faire du sport
Je tolérais ce violon d'Ingres sinon elle devenait malingre
Puis un beau jour j'en ai eu marre c'était pis que la mer à boire
J'l’ai r’filée à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux
En douceur, en douceur
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait leur plaire
La la la la la la La la la la la la ..............
30 : Siffler sur la colline
Auteur : J.M. Rivat - Compositeur : F. Thomas Interprète: Joe Dassin (1968)
Je l'ai vu près d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis
Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche elle m'a dit
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
A la foire du village un jour je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans
Mais elle est passée tout en me montrant ses jolies dents
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
Zaï, zaï, zaï, zaï,
31 : J’ai la mémoire qui flanche
Auteur - compositeur : S. Rezvani
Interprète: Jeanne Moreau (1966)
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Comme il était très musicien
Il jouait beaucoup des mains
Tout entre nous a commencé
Par un très long baiser
Sur la veine bleutée du poignet
Un long baiser sans fin
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Quel pouvait être son prénom
Et quel était son nom
Il s'appelait, Je l'appelais
Comment l'appelait-t-on ?
Pourtant c'est fou ce que j'aimais
L'appeler par son nom
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
De quelle couleur étaient ses yeux ?
J'crois pas qu'ils étaient bleus
Etaient-ils verts, étaient-ils gris ?
Etaient-ils vert-de-gris ?
Ou changeaient-ils tout le temps d'couleur
Pour un non pour un oui ?
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Habitait-il ce vieil hôtel
Bourré de musiciens ?
Pendant qu'il me, pendant que je
Pendant qu'on f’sait la fête
Tous ces saxos, ces clarinettes
Qui me tournaient la tête
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Lequel de nous deux s'est lassé
De l'autre le premier ?
Etait-ce moi ? Etait-ce lui ?
Etait-ce donc moi ou lui ?
Tout ce que je sais c'est que depuis
Je n'sais plus qui je suis
J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Voilà qu'après toutes ces nuits blanches
Il ne reste plus rien
Rien qu'un p'tit air qu'il sifflotait
Chaque jour en se rasant
Pa dou di dou da di dou di
Pa dou di dou da di dou
Pa dou di dou da di dou
Pa dou da di dou di
Pa dou di dou da di dou da
Pa dou da dou da di dou
32 : Le plus beau tango du monde
Auteur – compositeur : V. Scotto
Interprète: Tino Rossi (1956)
Près de la grève, souvenez-vous
Des voix de rêve chantaient pour nous
Minute brève du cher passé
Pas encore effacé
Le plus beau
De tous les tangos du monde
C'est celui
Que j'ai dansé dans vos bras
J'ai connu
D'autres tangos à la ronde
Mais mon cœur
N'oubliera pas celui-là
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours.
Le plus beau
De tous les tangos du monde
C'est celui
Que j'ai dansé dans vos bras
Il est si tendre que nos deux corps
Rien qu'à l'entendre, tremblent encore
Et sans attendre, pour nous griser
Venez....venez danser
Le plus beau
De tous les tangos du monde
C'est celui
Que j'ai dansé dans vos bras
J'ai connu
D'autres tangos à la ronde
Mais mon cœur
N'oubliera pas celui-là
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours.
Le plus beau
De tous les tangos du monde
C'est celui
Que j'ai dansé dans vos bras
33 : C’est un mauvais garçon
Auteur – compositeur : J. Boyer
Interprète: Henry Garat (1936)
Nous les paumés
Nous ne sommes pas aimés
Des grands bourgeois
Qui nagent dans la joie
Il faut avoir
Pour être à leur goût
Un grand faux col
Et un chapeau mou
Ça n'fait pas chic une casquette
Ça donne un genre malhonnête
Et c'est pourquoi
Quand un bourgeois nous voit
Il dit en nous montrant du doigt
{Refrain}
C'est un mauvais garçon
Il a des façons
Pas très catholiques
On a peur de lui
Quand on le rencontre la nuit
C'est un méchant p'tit gars
Qui fait du dégât
Si tôt qu'y s'explique
Ça joue du poing
D'la tête et du chausson
Un mauvais garçon
Toutes les belles dames
Pleines de perles et de diam's
En nous croisant ont des airs méprisants
Oui mais demain
Peut-être ce soir
Dans nos musettes
Elles viendront nous voir
Elles guincheront comme des filles
En s'enroulant dans nos quilles
Et nous lirons dans leurs yeux chavirés
L'aveu qu'elles n'osent murmurer
{Refrain}
C'est un mauvais garçon
Il a des façons
Pas très catholiques
On a peur de lui
Quand on le rencontre la nuit
C'est un méchant p'tit gars
Qui fait du dégât
Si tôt qu'y s'explique
Mais y a pas mieux
Pour t'donner l'grand frisson
Qu'un mauvais garçon
34 : Le dénicheur
Auteur : L. Angel, G. Emile - Compositeur : L. Daniderff
Interprète: Georgette Plana (1912)
On l'appelait le dénicheur,
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du cœur
Et qui dénichait des combines,
Il vivait comme un grand seigneur
Et quand on rencontrait sa dame
On répétait sur toutes les gammes
Voilà la femme à dénicheur.
Elle avait fait sa connaissance
Dans un bar, un soir, simplement
Ce fut le hasard d'une danse
Qui le fit devenir son amant.
Il avait de jolies manières
Du tact et beaucoup d'instruction,
Sachant faire de bonnes affaires
C'était là toute sa profession.
Comme elle avait un peu d'argent
Ils se mirent en ménage tranquillement.
On l'appelait le dénicheur,
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du cœur
Et qui dénichait des combines,
Il vivait comme un grand seigneur
Et quand on rencontrait sa dame
On répétait sur toutes les gammes
Voilà la femme à dénicheur.
Les combines ça dure c’que ça dure
La chance tourne et puis s'en va
On perd le goût des aventures
Quand le noir vous suit pas à pas.
N'ayant plus confiance en lui-même
Un soir qu'il était sans un sou
Afin de résoudre le problème
Le dénicheur fit un sale coup.
Mais comme il rentrait au logis,
En pleurant son amie lui dit :
On t'appelait le dénicheur
Toi qu'étais rusé comme une fouine
Je croyais trouver le bonheur
Près de toi, avec tes combines.
Adieu, c'est fini, pars sans peur,
Je saurai souffrir et me taire.
Malgré mon chagrin, je préfère
Abandonner le dénicheur.
35 : Accordéon
Auteur-compositeur-interprète : S. Gainsbourg (1962)
Dieu que la vie est cruelle
Au musicien des ruelles
Son copain son compagnon
C'est l'accordéon
Qui c'est-y qui l'aide à vivre
A s'asseoir quand il s'enivre
C'est-y vous, c'est moi, mais non
C'est l'accordéon
Accordez accordez accordez donc
L'aumône à l'accordé l'accordéon.
Ils sont comme cul et chemise
Et quand on les verbalise
Il accompagne au violon
Son accordéon
Il passe une nuit tranquille
Puis au matin il refile
Un peu d'air dans les poumons
De l'accordéon
Accordez accordez accordez donc
L'aumône à l'accordé l'accordéon.
Quand parfois il lui massacre
Ses petits boutons de nacre
Il en fauche à son veston
Pour l'accordéon
Lui emprunte ses bretelles
Pour secourir la ficelle
Qui retient ses pantalons
En accordéon
Accordez accordez accordez donc
L'aumône à l'accordé l'accordéon.
Mais un jour par lassitude
Il laissera la solitude
Se pointer à l'horizon
De l'accordéon
Il en tirera cinquante
Centimes à la brocante
Et on ne fera plus attention
A l'accordéon
Accordez accordez accordez donc
L'aumône à l'accordé l'accordéon.
36 : Un petit cabanon
Auteur : R. Sarvil – Compositeur : V. Scotto (1935)
Je connais un tas de gens qui dans la vie voient grand
Cela n'est pas un défaut, car il faut ce qu'il faut.
Pour mon compte voyez-vous, il m'en faut pas beaucoup.
Moi mon rêve le plus fou se borne à cela et c'est tout.
{Refrain}
Un petit cabanon pas plus grand qu'un mouchoir de poche,
Un petit cabanon au bord de la mer sur des roches
Pour vivre qu'il fait bon quand la blague à son toit accroche
Son pavillon joyeux qui claque dans notre ciel bleu
A l'intérieur, une table, c'est tout
Oui mais sur cette table il y faudra surtout
un aïoli odorant et cordial
Dont se régalera le gourmand provençal
C'est pourquoi, sans façon, je me dis là dans ma caboche
Le bonheur Té! mon bon, c'est un tout petit cabanon
C’est bien beau ton cabanon m’a soufflé Cupidon.
Mais il serait plus joyeux, lorsque vous serez deux.
Cela est mon vif désir, si vous vouliez venir.
Il deviendra un château, si nous chantons en duo
{Refrain}
Un petit cabanon pas plus grand qu'un mouchoir de poche,
Un petit cabanon au bord de la mer sur des roches
Pour vivre il fera bon si l’amour sur le toit accroche
Son pavillon léger ou l’on voit deux cœurs enlacés.
A l’intérieur, une chambre et c’est tout
Dans cette chambre là il faut un lit surtout
Et dans ce lit un oreiller moelleux
Mais sur cet oreiller il faut deux amoureux
C’est pourquoi, sans façon, je me dis la dans ma caboche
Le bonheur Té ! mon bon, c’est un tout petit cabanon
37 : Fleur de Paris
Auteur : M. Vandaire - Compositeur : H. Bourtayre
Interprète: Maurice Chevalier (1944)
Mon épicier l'avait gardée dans son comptoir
Le percepteur la conservait dans son tiroir
La fleur si belle de notre espoir
Le pharmacien la dorlotait dans un bocal
L'ex-caporal en parlait à l'ex-général
Car c'était elle, notre idéal.
{Refrain :}
C'est une fleur de Paris
Du vieux Paris qui sourit
Car c'est la fleur du retour
Du retour des beaux jours
Pendant quatre ans dans nos cœurs
Elle a gardé ses couleurs
Bleu, blanc, rouge, avec l'espoir elle a fleuri,
Fleur de Paris
Le paysan la voyait fleurir dans ses champs
Le vieux curé l'adorait dans un ciel tout blanc
Fleur d'espérance, fleur de bonheur
Tout ceux qui se sont battus pour nos libertés
Au petit jour devant leurs yeux l'ont vu briller
La fleur de France, aux trois couleurs.
{Refrain :}
C'est une fleur de chez nous
Elle a fleuri de partout
Car c'est la fleur du retour
Du retour des beaux jours
Pendant quatre ans dans nos cœurs
Elle a gardé ses couleurs
Bleu, blanc, rouge, elle était vraiment avant tout
Fleur de chez nous.
38 : Vive le vent
Auteur : F. Blanche – Compositeur : R. Marbot (1948)
Sur le long chemin
Tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s'avance
Avec sa canne dans la main
Et tout là-haut le vent
Qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance
Qu'il chantait petit enfant :
{Refrain :}
Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts...
Oh ! Vive le temps, vive le temps
Vive le temps d'hiver
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère...
Joyeux, joyeux Noël
Aux mille bougies
Quand chantent vers le ciel
Les cloches de la nuit,
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants
Leurs souvenirs d'hier...
Et le vieux monsieur
Descend vers le village,
C'est l'heure où tout est sage
Et l'ombre danse au coin du feu
Mais dans chaque maison
Il flotte un air de fête
Partout la table est prête
Et l'on entend la même chanson :
{Refrain :}
Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts...
Oh ! Vive le temps, vive le temps
Vive le temps d'hiver
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère...
Joyeux, joyeux Noël
Aux mille bougies
Quand chantent vers le ciel
Les cloches de la nuit,
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d'hiver
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère !
Et Vive le vent d'hiver !
39 : Le petit renne au nez rouge
Auteur : J. Larue – Compositeur : J. Marks
Quand la neige recouvre la verte Finlande
Et que les rennes traversent la lande
Le vent dans la nuit
Au troupeau, parle encore de lui
{Refrain :}
On l'appelait nez rouge
Ah ! comme il était mignon
Le petit renne au nez rouge
Rouge comme un lumignon
Son petit nez faisait rire
Chacun s'en moquait beaucoup
On allait jusqu'à dire
Qu'il aimait boire un petit coup
Une fée qui l'entendit
Pleurer dans le noir
Pour le consoler lui dit :
Viens au paradis ce soir
Comme un ange, nez rouge
Tu conduiras dans le ciel
Avec ton petit nez rouge
Le chariot du Père Noël
Quand ses frères le virent
D'allure si leste
Suivre très digne les routes célestes
Devant ses ébats
Plus d'un renne resta baba
{Refrain :}
On l'appelait nez rouge
Ah ! comme il était mignon
Le petit renne au nez rouge
Rouge comme un lumignon
Maintenant qu'il entraîne
Son char à travers les cieux
C'est lui le roi des rennes
Et son nez fait des envieux
Vous fillettes et garçons
Pour la grande nuit
Si vous savez vos leçons
Dès que sonnera minuit
Ce petit point qui bouge
Ainsi qu'une étoile au le ciel
C'est le nez de nez rouge
Annonçant le Père Noël
40 : Mon beau sapin
Traditionnel
Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure !
Quand par l'hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure.
Toi que Noël planta chez nous
Au saint anniversaire,
Joli sapin, comme il sont doux
et tes bonbons et tes joujoux
Toi que Noël planta chez nous
Par les mains de ma mère
Mon beau sapin tes verts sommets
Et leur fidèle ombrage
De la foi qui ne ment jamais
De la constance et de la paix.
Mon beau sapin tes verts sommets
M'offrent la douce image.
41 : Mon beau sapin
Traditionnel
Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure !
Quand par l'hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure.
Toi que mon beau sapin, tu as quitté,
Le grand froid de décembre
Pour venir là sous notre toit
Chanter Noël sous notre ciel.
Joli sapin qui fut planté
Joyeux dans notre chambre
Mon beau sapin, Roi des forêts,
Tu gardes dans tes branches
Tous les noëls qu’on a chantés,
Tous les noëls qu’on chantera
Mon beau sapin, tu garderas
Les joies de notre enfance
42 : Petit papa Noël
Auteur : R. Vincy – Compositeur : H. Martinet Interprète: Tino Rossi (1946)
C'est la belle nuit de Noël
La neige étend son manteau blanc
Et les yeux tournés vers le ciel,
A genoux, les petits enfants,
Avant de fermer les paupières,
Font une dernière prière.
{Refrain:}
Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N'oublie pas mon petit soulier
Mais avant de partir,
Il faudra bien te couvrir
Dehors tu vas avoir si froid
C'est un peu à cause de moi
Il me tarde tant que le jour se lève
Pour voir si tu m'as apporté
Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
Et que je t'ai commandés
Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N'oublie pas mon petit soulier
Le marchand de sable est passé
Les enfants vont faire dodo
Et tu vas pouvoir commencer
Avec ta hotte sur le dos
Au son des cloches des églises
Ta distribution de surprises
Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N'oublie pas mon petit soulier
Si tu dois t’arrêter
Sur les toits du monde entier
Tout ça avant demain matin
Mets toi vite, vite en chemin
Et quand tu seras sur ton beau nuage
Viens d'abord sur notre maison
Je n'ai pas été tous les jours très sage
Mais j'en demande pardon
Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N'oublie pas mon petit soulier
Petit Papa Noël...
43 : La manivelle
Auteur-compositeur : Jean-Francois Chalaffre
Interprète: Matmatah (1999)
{Refrain :}X2
Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle
Et moi pendant c'temps là je chantais dans les bois
La la la la la la
Si nous pouvions revivre 52 avant Jésus-Christ
Dans ces heures héroïques sur le plateau de Gergovie
Quand César au beau fixe prit la raclée de sa vie
Vercingétorix lança ce chant magique
{Refrain :}
Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle
Et moi pendant c'temps là je chantais dans les bois
La la la la la la
L'esprit gaulois est toujours là, poursuivons le combat
A toi le guerrier auvergnat cette chanson est pour toi
Les jaunes et bleus sont tous armés pour conquérir le bouclier
Au Gabriel Montpied les Parisiens mangent la potée
{Refrain}
Nous festoyons de nos conquêtes au pied de nos volcans
Où le druide à roulette sur ses patins nous attend
Nous abreuvant de sa potion qui nous rend la passion
Puis nous partons au p'tit matin en chantant ce refrain
{au Refrain, ad lib}
44 : Etoile des neiges
Auteur : F. Winkler – Compositeur : J. Plante
Interprète: Line Renaud (1950)
Dans un coin perdu de montagne
Un tout petit savoyard
Chantait son amour dans le calme du soir
Près de sa bergère au doux regard
Etoile des neiges, mon cœur amoureux
S'est pris au piège, de tes grands yeux
Je te donne en gage, cette croix d'argent
Et de t'aimer toute la vie, j'en fais serment
Hélas, soupirait la bergère
Que répondront nos parents
Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent
Pour nous marier dès le printemps
Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Je pars en voyage, pour qu'à mon retour
A tout jamais, plus rien n'empêche notre amour
Alors il partit vers la ville
Et ramoneur il se fit
Sur les cheminées dans le vent et la pluie
Comme un petit diable noir de suie
Etoile des neige, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Ne perds pas courage, il te reviendra
Et tu seras bientôt encore entre ses bras
Et quand les beaux jours refleurirent
Il s'en revint au hameau
Et sa fiancée l'attendait tout là-haut
Parmi les clochettes du troupeau
Etoile des neiges, Les garçons d'honneur
Vont en cortège portant des fleurs
Par un mariage finit mon histoire
De la bergère et de son petit Savoyard
45 : Que sera sera
Auteurs - compositeurs : J. Livingston , R. Evans Interprète: Line Renaud (1956)
Dans le berceau d'un vieux château
Une promesse vient d'arriver
Une princesse toute étonnée
A qui l'on aime chanter
{Refrain :}
Que sera, sera
Demain n'est jamais certain
Laissons l'avenir venir
Que sera, sera
What will be, will be
On vit grandir et puis rêver
La jeune fille qui demandait
Dis-moi ma mie si j'aimerai
Et sa maman disait
{Refrain}
Quant à l'amant de ses amours
La demoiselle lui demanda
M'es-tu fidèle jusqu'à toujours
Et le garçon chantait
{Refrain}
Quand elle chanta à son enfant
Dans un sourire, cet air charmant
C'est pour lui dire que dans la vie
Rien n'est jamais fini
{Refrain}
46 : Le petit pain au chocolat
Auteurs – compositeurs : Del Turco, Bigazzi, Delanoë
Interprète: Joe Dassin (1969)
Tous les matins il achetait
Son p'tit pain au chocolat
Aie aie aie aie
La boulangère lui souriait
Il ne la regardait pas
Aie aie aie aie
Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Il faut dire qu'elle était
Vraiment très croustillante
Autant que ses croissants
Et elle rêvait mélancolique
Le soir dans sa boutique
A ce jeune homme distant
Il était myope voilà tout
Mais elle ne le savait pas
Aie aie aie aie
Il vivait dans un monde flou
Où les nuages volaient bas
Aie aie aie aie
Il ne voyait pas qu'elle était belle
Ne savait pas qu'elle était celle
Que le destin lui
Envoyait à l'aveuglette
Pour faire son bonheur
Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes
A l'élu de son cœur
Dans l'odeur chaude des galettes
Des baguettes et des babas
Aie aie aie aie
Dans la boulangerie en fête
Un soir on les maria
Aie aie aie aie
Tout en blanc qu'elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Et de leur union sont nés
Des tas des petits gosses
Myopes comme leur papa
Gambadant parmi les brioches
Se remplissant les poches
De p'tits pains au chocolat
Dou dou dou… aie aie aie aie
Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Et quand on y pense
La vie est très bien faite
Il suffit de si peu
D'une simple paire de lunettes
Pour rapprocher deux êtres
Et pour qu'ils soient heureux.
Dou dou dou… aie aie aie aie
Dou dou dou… aie aie aie aie
Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Et quand on y pense
La vie est très bien faite
Il suffit de si peu
D'une simple paire de lunettes
Pour rapprocher deux êtres
Et pour qu'ils soient heureux.
47 : Made in Normandie
Auteurs – compositeurs : E. Charden, F. Thomas, J.M. Rivat
Interprètes: Stone et Charden (1973)
Lui :
Je suis américain et je vis en Pennsylvanie
En 1944 j'étais sergent dans l'infanterie
Jeannette et moi on s'est mariés
C'était le mois de mai
Et l'on m'a parachuté sur un village Français
La guerre, Jeannette, je te l'ai racontée
Et dans mon cœur j'ai toujours gardé
Ensemble :
Refrain
Les vaches rousses, blanches et noires
Sur lesquelles tombe la pluie
Et les cerisiers blancs made in Normandie
Une mare avec des canards
Des pommiers dans la prairie
Et le bon cidre doux made in Normandie
Les œufs made in Normandie
Les bœufs made in Normandie
Un p'tit village plein d'amis
Et puis les filles aux joues rouges
Qui donnent aux hommes de là-bas
Qui donnent aux hommes de l'amour
L'amour made in Normandie
Oh ! oui les filles aux joues rouges
Qui donnent aux hommes de là-bas
Qui donnent aux hommes de l'amour
L'amour made in Normandie
Elle :
Je suis américaine et je suis née à Philadelphie
En 1944 tu es parti loin de ma vie
J'ai mis dans ton blouson un peu de terre de notre pays
J'ai tremblé en écoutant la radio toutes les nuits
La guerre tu sais tu me l'as racontée
Mais dis encore qu'as-tu rapporté ?
Ensemble :
Refrain
Lui :
La guerre, Jeannette, je te l'ai racontée
Et dans mon cœur j'ai toujours gardé
Ensemble :
Refrain
48 : Les bêtises
Auteur : Sylvain Lebel – Compositeur : Dominique Pankratoff
Interprète : Sabine Paturel (1985)
J'ai tout mangé le chocolat
J'ai tout fumé les Craven A
Et comme t'étais toujours pas là, j'ai tout vidé le rhum coca
J'ai tout démonté tes tableaux
J'ai tout découpé tes rideaux
Tout déchiré tes belles photos que tu cachais dans ton bureau
Fallait pas m'quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
J'ai tout démonté le bahut
J'ai tout bien étalé la glue
Comme t'étais toujours pas revenu, j'ai tout haché menu menu
J'ai tout brûlé le beau tapis
J'ai tout scié les pieds du lit
Tout décousu tes beaux habits, et mis le feu à la penderie
Fallait pas m'quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
Fallait pas casser mon cœur
M'laisser sans baby-sitter
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand mes yeux pleurent
J'ai tout renversé les poubelles
J'ai tout pilé la belle vaisselle
Attends c'est pas tout à fait tout, aussi dépensé tous tes sous
Fallait pas m'quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
Fallait pas m'quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas
49 : La valse brune
Auteur : G. Villard – Compositeur : G. Krier
Interprète: Georgette Plana (1909)
Ils ne sont pas des gens à valse lente
Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit
Ils lui préfèrent la valse entraînante
Souple, rapide, où l'on tourne sans bruit
Silencieux, ils enlacent leurs belles
Mêlant la cotte avec le cotillon
Légers, légers, ils partent avec elles
Dans un gai tourbillon.
{Refrain:}
C'est la valse brune
Des chevaliers de la lune
Que la lumière importune
Et qui recherchent un coin noir
C'est la valse brune
Des chevaliers de la lune
Chacun avec sa chacune
La danse le soir.
Ils ne sont pas tendres pour leurs épouses
Et, quand il faut, savent les corriger
Un seul soupçon de leur âme jalouse
Et les rôdeurs sont prêts à se venger
Tandis qu'ils font, à Berthe, à Léonore
Un madrigal en vers de leur façon
Un brave agent, de son talent sonore
Souligne la chanson.
{Refrain}
Quand le rôdeur, dans la nuit, part en chasse
Et qu'à la gorge il saisit un passant
Les bons amis, pour que tout bruit s'efface
Non loin de lui chantent en s'enlaçant
Tandis qu'il pille un logis magnifique
Où d'un combat il sait sortir vainqueur
Les bons bourgeois, grisés par la musique
Murmurent tous en chœur
{Refrain}
50 : Telle qu’elle est
J’avais rêvé de prendre une femme.
Qui soit au moins un prix de beauté.
Mais je suis chipé, oui madame,
Pour une furie mal balancée.
Mon ange de douceur c’est une marâtre.
Trois fois par jour elle me bat comme plâtre,
C’est pas la Vénus de Milo,
Mais je l’ai bien dans la peau
Telle qu’elle est elle me plait,
Elle me fait de l’effet,
Et je l’aime.
C’est un vrai gringalet ;
Aussi laid qu’un basset,
Mais je l’aime
Elle est bancale,
Du côté cérébral,
Un tantinet fatale,
Mais ça m’est bien égal.
Son corps est maigrelet,
Ses quinquets sont en biais,
Mais je sais,
Qu’elle me plait,
Telle qu’elle est.
Y’a beaucoup d’monde à la boutique,
C’est pas marrant c’est du carton,
Ça m’glace comme un frigorifique,
Quand elle les pose su’ l’guéridon,
Elle à l’œil droit qui cueille les olives
L’autre regarde si l’ garde champêtre arrive
Allez donc lui faire un aveu,
En la r’gardant dans les yeux.
Telle qu’elle est elle me plait,
Elle me fait de l’effet,
Et je l’aime.
Ses mollets sont mal faits,
Ses quinquets sont en biais,
Mais je l’aime
Su’ l’canapé,
Elle mit son râtelier,
Et s’en avoir l’air,
Elle s’est mordu l’derrière !
C’est complet elle bégaie,
Quê quê quê qu’est c’ que c’est,
Mais je sais,
Qu’elle me plaît,
Telle qu’elle est
C’est une compétence en cuisine
Sans mett’ pour ça les pieds au mur.
Elle sait bien faire cuire, la mâtine,
De l’eau bouillie et des œufs durs.
Et c’est pour cela qu’elle porte culotte,
Qu’elle est belle avec ses papillotes.
Avec son lorgnon sur son nez,
Je ne peux pas lui résister.
Telle qu’elle est elle me plaît,
Elle me fait de l’effet,
Et je l’aime.
Ses mollets sont mal faits,
Ses quinquets sont en biais,
Mais je l’aime.
Et son hoquet,
Qui ne la quitte jamais,
Ca fait tourner son lait,
Et craquer son corset.
C’est complet elle bégaie,
Quê quê quê, qu’est c’que c’est,
Mais je sais,
Qu’elle me plaît,
Telle qu’elle est.
51 : Telle qu’il est
Auteur : Maurice Vandair, Charlys,
Compositeur : Alexander
Interprète: Fréhel (1936)
J’avais rêvé de prendre un homme.
Un garçon chic et distingué.
Mais je suis chipée, pour ma pomme,
D’un vrai tordu mal balancé.
Ce n’est pas un apollon mon Jules,
Il n’est pas taillé comm’ un Hercule,
Malgré qu’il ait bien des défauts,
C’est lui que j’ai dans la peau.
{Refrain}
Tel qu’il est il me plait,
Il me fait de l’effet,
Et je l’aime.
C’est un vrai gringalet,
Aussi laid qu’un basset,
Mais je l’aime
Il est bancal,
Du côté cérébral,
Mais ça m’est bien égal,
S’il a l’air anormal.
C’est complet,
Il est muet,
Ses quinquets sont en biais,
Mais je sais,
Qu’il me plait,
Tel qu’il est.
Il est carré mais ses épaules,
Par du carton sont rembourrées.
Quand il est tout nu ça fait drôle,
On n’en voit plus que la moitié.
Il n’a pas un seul poil sur la tête,
Mais il en a plein sur ses gambettes,
Et celui qu’il a dans la main,
C’est pas du poil c’est du crin.
{Refrain}
Le boulot pour lui c’est la chose,
La plus sacrée, il n’y touche pas.
Pour tenir le coup il se dose,
De quintonine à tous les repas.
Ce qui n’est pas marrant c’est qu’il ronfle,
On dirait un pneu qui se dégonfle.
Et quand il faut se bagarrer,
Il est encore dégonflé.
{Refrain}
52 : La grande Zoa
Auteur - compositeur : F. Botton
Interprète: Régine (1966)
Quand vient l'mardi, la grande Zoa
Met ses bijoux, ses chinchillas
Et puis à minuit, la grande Zoa
Autour du cou s'met un boa
2X
Y en a qui marmonnent
Que la grande Zoa
Ce serait un homme
On dit ça !
Dans sa Rolls blanche
Elle s'en va Place Blanche
Dans des Night Club
Ou dans des Pub
Aussitôt qu'elle entre
Elle devient le centre
Des conversations
Entre garçons
2X
Comme elle est bizarre !
Quelle allure elle a !
Et ce grand cou là, OH !
Mais c'est un boa !
Si de toute la semaine on n'la voit plus
Elle n'a tout de même pas disparu
On peut la retrouver rue des saint pères
Décorateur et antiquaire
En complet veston
Plein d'décorations
Elle vend du Louis XVI
Avec des yeux d'braise
Mais quand vient l'mardi,la grande Zoa
Met ses bijoux, ses chinchillas
Et puis à minuit, la grande Zoa
Autour du cou remet son boa
2X
Y en a qui racontent
Que dans sa famille
On a parfois honte
Quand elle se maquille
Elle va chez Henry
Pour boire un coca
Et demande un whisky
Pour son boa
Quand il est très tard
On la voit rentrer
Fumant un cigare
A grosse bouffées
2X
On a jamais su
Qui était Zoa
Elle fût mangée crue
Par son boa
Elle fût mangée crue
Par son boa
53 : La romance de Paris
Auteur-compositeur-interprète : Ch. Trenet (1941)
Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine
Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,
Ils vivaient avec un rêve étrange
Et ce rêve était bleu comme les anges
Leur amour était un vrai printemps, oui
Aussi pur que leurs tendres vingt ans
{Refrain:}
C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris
La banlieue était leur vrai domaine
Ils partaient à la fin de la semaine
Dans les bois pour cueillir le muguet
Ou sur un bateau pour naviguer
Ils buvaient aussi dans les guinguettes
Du vin blanc qui fait tourner la tête
Et quand ils se donnaient un baiser, oui
Tous les couples en dansant se disaient
{Refrain}
C'est ici que s'arrête mon histoire
Aurez-vous de la peine à me croire?
Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour
Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour
Qu'ils fondèrent une famille admirable
Et qu'ils eurent des enfants adorables
Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui
En partant comme ils étaient venus
{Refrain}
54 : Bohémienne aux grands yeux noirs
Auteurs : Charlys, L. Morey – Compositeur : H. Himmel
Interprète: Tino Rossi (1936)
J'étais blasé de cueillir en vain,
Des baisers profanes
Quand j'ai croisé sur le grand chemin
Ma belle gitane
J'ai voulu la suivre un jour
Dans sa caravane
Comme une tzigane
Eperdu d'amour
Je chante à mon tour
{Refrain:}
Bohémienne aux grands yeux noirs
Tes cheveux couleur du soir
Et l'éclat de ta peau brune
Sont plus beaux qu'un clair de lune
Bohémienne aux grands yeux noirs
J'ai vibré d'un tendre espoir
Je voudrais que tu sois mienne
Bohémienne.
Ne vois-tu pas que mon cœur ardent
Est sous ton empire
Que sous tes pas j'implore et j'attends
Ton plus doux sourire
Les tarots de ton grand jeu
N'ont pu te le dire
Mais tu peux lire
Au fond de mes yeux
Ce plus tendre aveu
{Refrain}
55 : La complainte de la butte
Auteur : J. Renoir – Compositeur : G. Van Parys Interprète: Cora Vaucaire (1954)
En haut de la rue St-Vincent
Un poète et une inconnue
S'aimèrent l'espace d'un instant
Mais il ne l'a jamais revue
Cette chanson il composa
Espérant que son inconnue
Un matin d'printemps l'entendra
Quelque part au coin d'une rue
La lune trop blême
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d'trous
La lune trop pâle
Caresse l'opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé
Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux
Petite mandigote
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J'oublie mon chagrin
Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri
Et sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m'anéantit
Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux
Mais voilà qu'il flotte
La lune se trotte
La princesse aussi
Sous le ciel sans lune
Je pleure à la brune
Mon rêve évanoui
56 : Azzuro
Auteur – compositeur : P. Conte
Interprète: Adriano Celentano (1968)
Cerco l'estate tutto l'anno
E all'improvviso eccola qua
Lei e' partita per le spiagge
E sono solo quaggiu' in citta'
Sento fischiare sopra i tetti
Un aereoplano che se ne va
Azzurro
Il pomeriggio e' sempre azzurro
E lungo per me
Mi accorgo
Di non avere
Piu' risorse senza di te
E allora
Io quasi quasi prendo il treno
E vengo vengo da te
Il treno dei desideri
Dei miei pensieri
All'incontrario va...
Sembra quando ero all'oratorio
Con tanto sole tanti anni fa
Quella domenica ero solo
In un cortile a passeggiar
Ora mi annoio piu' di allora
Neanche un prete
Per chiaccherar...
Azzurro
Il pomeriggio e' sempre azzurro
E lungo per me
Mi accorgo
Di non avere
Piu' risorse senza di te
E allora
Io quasi quasi prendo il treno
E vengo vengo da te
Il treno dei desideri
Dei miei pensieri
All'incontrario va...
Cerco un po' d'Africa in giardino
Tra l'oleandro e il Baobab
Come facevo da bambino
Ma qui c'e' gente non si puo' piu'
Stanno innaffiando le tue rose
Non c'e' il leone
Chissa' dov'e'...
Azzurro
Il pomeriggio e' sempre azzurro
E lungo per me
Mi accorgo
Di non avere
Piu' risorse senza di te
E allora
Io quasi quasi prendo il treno
E vengo vengo da te
Il treno dei desideri
Dei miei pensieri
All'incontrario va...
Azzurro
Il pomeriggio e' sempre azzurro
E lungo per me
Mi accorgo
Di non avere
Piu' risorse senza di te
E allora
Io quasi quasi prendo il treno
E vengo vengo da te
Il treno dei desideri
Dei miei pensieri
All'incontrario va...
57 : Azzuro
Compositeur : P. Conte (1968)
Auteur-interprète: Régine (1969)
Nous sommes un couple bizarre
Moi je travaille toi tu n'fais rien
Toi tu te dores sur une plage
Pendant que j'reste seule à Pantin
Si je ne déchire pas tes cartes
C'est que les timbres sont italiens
{Refrain:}
Azzurro
Le ciel est bleu comme l'azzurro
En Italie
Azzurro
Mais à Paris il pleut des cordes
Et je m'ennuie
Allora
Je me fabrique un train de rêve
Qui va, qui va vers toi
Mais le train
Me laisse en route
Et chaque soir je rentre à pied chez moi
Tous les voisins sont en vacances
Et les boutiques sont au repos
Le facteur manque d'éloquence
Y m'donne ses cartes sans dire un mot
Pour fêter ma cure de silence
Monsieur se paye du bel canto
{Refrain}
Dans le jardin quand je brouette
Des oliviers des baobabs
Me passent devant les mirettes
Je t'imagine comme un nabab
Sans trouver la moindre fleurette
Car cette année tout a gelé
{Refrain, 2x}
58 : Petite fleur
Auteur : F. Bonifay (1959) – Compositeur : S. Bechet (1952)
J'ai caché mieux que partout ailleurs
Au jardin de mon cœur une petite fleur
Cette fleur plus jolie qu'un bouquet
Elle garde en secret tous mes rêves d'enfant
L'amour de mes parents et tous ces clairs matins
Faits d'heureux souvenirs lointains
Quand la vie par moments me trahit
Tu restes mon bonheur, petite fleur.
Sur mes vingt ans
Je m'arrête un moment
Pour respirer
Ce parfum que j'ai tant aimé
Dans mon cœur, tu fleuriras toujours
Au grand jardin d'amour, petite fleur.
59 : Cielito lindo (Ay ay ma mère)
Auteur : Larue Jacques
Compositeur : Domaine public
Un soir de fiesta la belle Rita,
Rentre toute émue chez elle,
Les yeux brillants, le cœur tremblant
Sous son blanc fichu de dentelle…
Maman dites-moi, d’où vient mon émoi,
Je n’ai fait rien qu’une danse,
Mais j’ai bien peur pour mon honneur
Que mon cœur paye une imprudence…
{Refrain :}
Ay ay ay ay, que faut-il faire
Lorsqu’un jeune homme
Vous prend par la taille
Ay ay ay ay, ma mère ?
Ay ay ay ay, s’il sait vous plaire,
Faut il s’enfuir quand déjà l’on défaille,
Ay ay ay ay ma mère ?
Sa jeune maman
Lui dit gentiment,
Fais bien attention, petite,
Tu as vingt ans,
Prends du bon temps,
Mais pourtant ne va pas trop vite…
Si ton petit cœur
Aspire au bonheur,
Le mien jadis fut volage,
Et comme toi,
Combien de fois
J’ai pensé quand j’avais ton age..
{Refrain :}
Ay ay ay ay, que faut-il faire
Si l’on m’invite
Faut il que j’y aille,
Ay ay ay ay, ma mère ?
Ay ay ay ay, mais si ton père,
Un soir pourtant n’avait pas pris ma taille
Je ne serais pas ta mère.
60 : L’accordéoniste
Auteur – compositeur : M. Emer
Interprète: Edith Piaf (1940)
La fille de joie est belle
Au coin de la rue là-bas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java
Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est triste
Au coin de la rue là-bas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java
Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de pleurer
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est seule
Au coin de la rue là-bas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieu tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit
Elle écoute la java...
... elle entend la java
... elle a fermé les yeux
... et les doigts secs et nerveux ...
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie d'crier
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique...
61 : Si tous les cocus
Auteur : L. Lelièvre, H. Varna – Compositeur : J. Boyer (1930)
Si tous les canons du monde
S'mettaient à tirer,
“BOUM“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si tous les volcans qui grondent
Venaient à s'réveiller
“BROUUUM“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort
{Refrain:}
Si tous les cocus
Avaient des clochettes
Des clochettes au dessus
Au dessus d'la tête
Ça f'rait tant d'chahut
Qu'on n's'entendrait plus.
Si tous les bavards du monde
Parlaient en même temps
“blablablabla“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si toutes les femmes furibondes
Tuaient leurs amants
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
“pan“
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort.
{Refrain}
Si les brunes et les blondes,
Vibraient en même temps !
“mmmm“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Que les rousses à la même seconde
En fassent autant
“mmmm“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort.
{Refrain :}
Si tous les peintres du monde
Sifflaient en même temps,
“tiittiiiiitiiiiiit“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si les poivrots à la ronde
En faisaient autant
“hic tiittiiiiitiiiiiit“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort.
{Refrain :}
Si toutes les chasses d'eau du monde
Chassaient en même temps
“floucchhhhh“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Que les gendarmes à la ronde
Ronflant au même moment,
“Rzzzrzzzrzzz“
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort.
{Refrain 2x}
62 : Un p’tit chapeau tyrolien
Auteur : Ch. Jollet – Compositeur : Ch. Niessen
Je m’souviens qu’étant enfant,
Un beau matin mes parents
M’apprirent en croyant me plaire
Nous allons pour te distraire
T’offrir un petit frère
J’ leur répondis, oui mais.
{Refrain :}
Moi j’aim’rais mieux un p’tit chapeau tyrolien,
Pour faire moi itou,
Hi ! la ! la ! itou
Moi j’aim’rais mieux un p’tit chapeau tyrolien,
Pour chanter ce p’tit refrain.
La la la la……
Quand je devins militaire,
J’ai trouvé la vie amere,
Mais un jour mon Général
Me dit : bougre d’animal,
T’es nommé Caporal,
J’répondis : vous êtes sûr ?
{Refrain :}
Quand après vingt cinq années,
D’mariage et d’fidélité,
Vers Saint Pierre je pris mon vol
Il s’écria : Ma parole
T’as droit à l’auréole
J’lui répondis : Oui mais
{Refrain :}
63 : Amsterdam
Auteur-compositeur-interprète : J. Brel (1964)
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d'Amsterdam.
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océans
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroiser la lune
A bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le coeur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D'un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s'entendre rire
Jusqu'à ce que tout à coup
L'accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leur batave
Jusqu'en pleine lumière
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et re boivent
Et qui re boivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam
De Hambourg ou d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam....
64 : Au suivant
Auteur-compositeur-interprète : J. Brel (1963)
Tout nu dans ma serviette qui me servait de pagne
J'avais le rouge au front et le savon à la main
Au suivant au suivant
J'avais juste vingt ans et nous étions cent vingt
A être le suivant de celui qu'on suivait
Au suivant au suivant
J'avais juste vingt ans et je me déniaisais
Au bordel ambulant d'une armée en campagne
Au suivant au suivant
Moi j'aurais bien aimé un peu plus de tendresse
Ou alors un sourire ou bien avoir le temps
Mais au suivant au suivant
Ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole
Ce fut l'heure où l'on regrette d'avoir manqué l'école
Au suivant au suivant
Mais je jure que d'entendre cet adjudant de mes fesses
C'est des coups à vous faire des armées d'impuissants
Au suivant au suivant
Je jure sur la tête de ma première vérole
Que cette voix depuis je l'entends tout le temps
Au suivant au suivant
Cette voix qui sentait l'ail et le mauvais alcool
C'est la voix des nations et c'est la voix du sang
Au suivant au suivant
Et depuis chaque femme à l'heure de succomber
Entre mes bras trop maigres semble me murmurer
Au suivant au suivant
Tous les suivants du monde devraient se donner la main
Voilà ce que la nuit je crie dans mon délire
Au suivant au suivant
Et quand je ne délire pas j'en arrive à me dire
Qu'il est plus humiliant d'être suivi que suivant
Au suivant au suivant
Un jour je me ferai cul-de-jatte ou bonne sœur ou pendu
Enfin un de ces machins où je ne serai jamais plus
Le suivant le suivant
65 : Fais-moi du couscous chéri
Auteurs – compositeurs : A. Canfora, Bongler Interprète: Bob Azzam (1960)
Refrain: x2}
Fais-moi du couscous chéri
Fais-moi du couscous
J'ai une jolie femme
Dont je suis épris
Mais voilà le drame
Elle se lève la nuit
Sortant de sa chambre
A peine vêtue
Elle se frotte le ventre
Et me dit d'une voix menue :
{Refrain :}
Et moi qui m'endormais
Rêvant à ses baisers
A ses lèvres vermeilles
Voilà mon réveil
{Refrain :}
J'ai trouvé la recette
Pour décourager
Sa passion secrète
Qui tient éveillé
J'remplace les pois chiches
Par des haricots
Et comme je m'en fiche
Je jette la semoule aux moineaux
C'est plus du couscous, chéri
C'est plus du couscous
{2x}
Voilà comment un soir
Rongé de désespoir
Pour une femme affamée
J'ai trouvé un nouveau met
C'est plus du couscous, chéri
C'est plus du couscous
C'est plus du couscous, chéri
C'est plus du couscous
Fini le couscous, chéri
Fini le couscous
Et désormais mon poulet
J'veux du cassoulet !
66 : J’veux du soleil
Auteur – Compositeur : Jamel Laroussi
Interprète: Au P'tit Bonheur (1991)
Je suis resté qu'un enfant
Qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super plastique
Moi j'veux retrouver... Maman !
Qu'elle me raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
De princesses et de cerfs-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire.
{Refrain:}
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux traverser des océans
Et devenir Monte-Christo
Au clair de lune
M'échapper de la citadelle
J'veux devenir roi des marécages
Me sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon
Sans escarpin...
{Refrain:}
J'veux faire danser Maman
Au son clair des grillons
J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris.
{Refrain:}
67 : Mathilde
Auteur-interprète : Jacques Brel – Compositeur : Gérard Jouannest (1964)
Ma mère voici le temps venu
D'aller prier pour mon salut
Mathilde est revenue
Bougnat tu peux garder ton vin
Ce soir je boirai mon chagrin
Mathilde est revenue
Toi la servante toi la Maria
Vaudrait peut-être mieux changer nos draps
Mathilde est revenue
Mes amis ne me laissez pas
Ce soir je repars au combat
Maudite Mathilde puisque te v'là
Mon cœur mon cœur ne t'emballe pas
Fais comme si tu ne savais pas
Que la Mathilde est revenue
Mon cœur arrête de répéter
Qu'elle est plus belle qu'avant l'été
La Mathilde qui est revenue
Mon cœur arrête de bringuebaler
Souviens-toi qu'elle t'a déchiré
La Mathilde qui est revenue
Mes amis ne me laissez pas
Dites-moi dites-moi qu'il ne faut pas
Maudite Mathilde puisque te v'là
Et vous mes mains restez tranquilles
C'est un chien qui nous revient de la ville
Mathilde est revenue
Et vous mes mains ne frappez pas
Tout ça ne vous regarde pas
Mathilde est revenue
Et vous mes mains ne tremblez plus
Souvenez-vous quand je vous pleurais dessus
Mathilde est revenue
Vous mes mains ne vous ouvrez pas
Vous mes bras ne vous tendez pas
Sacrée Mathilde puisque te v'là
Ma mère arrête tes prières
Ton Jacques retourne en enfer
Mathilde m'est revenue
Bougnat apporte-nous du vin
Celui des noces et des festins
Mathilde m'est revenue
Toi la servante toi la Maria
Va tendre mon grand lit de draps
Mathilde m'est revenue
Amis ne comptez plus sur moi
Je crache au ciel encore une fois
Ma belle Mathilde puisque te v'là te v'là
68 : Mexico
Auteur : Raymond Vincy – Compositeur: Francis Lopez
Interprète: Luis Mariano (1951)
On a chanté les Parisiennes,
Leurs petits nez et leurs chapeaux
On a chanté les Madrilènes
Qui vont aux arènes
Pour le torero.
On prétend que les Norvégiennes,
Fille du Nord, ont le sang chaud
Et bien que les Américaines
Soient les souveraines
Du Monde Nouveau,
On oublie tout.
Sous le beau ciel de Mexico
On devient fou,
Au son des rythmes tropicaux...
Le seul désir qui vous entraîne
Dès qu'on a quitté le bateau,
C'est de goûter une semaine
L'aventure mexicaine
Au soleil de Mexico...
{Refrain:}
Mexico, Mexico...
Sous ton soleil qui chante,
Le temps paraît trop court
Pour goûter au bonheur de chaque jour
Mexico, Mexico...
Tes femmes sont ardentes
Et tu seras toujours
Le Paradis des cœurs
Et de l'Amour.
Une aventure mexicaine
Sous le soleil de Mexico,
Ça dure à peine une semaine,
Mais quelle semaine
Et quel crescendo...
Le premier soir on se promène,
On danse un tendre boléro,
Puis le deuxième on se déchaîne,
Plus rien ne vous freine,
On part au galop...
On oublie tout.
Sous le beau ciel de Mexico,
On devient fou,
Au son des rythmes tropicaux...
Si vous avez un jour la veine
De pouvoir prendre le bateau,
Allez goûter une semaine
A l'aventure mexicaine
Au soleil de Mexico...
{Refrain:}
69 : Le barbier de Belleville
Auteur : Claude Lemesle
Compositeur : Alice Dona
Interprète: Serge Reggiani
Je suis le roi du ciseau
De la barbiche en biseau
Je suis le barbier de Belleville
Des petits poils jusqu'aux cheveux
Je fais vraiment ce que je veux
J'ai toujours été hanté
Par le désir de chanter
Manon, Carmen ou Corneville
Alors, avouez que c'est râlant
D'avoir la vocation sans le talent
Je n'ai pas de voix
J'essaye quelquefois
Mais ça ne vient pas
Je n'suis pas doué pour l'opéra
Les clients me comparent au
Fameux raseur Figaro
Je ne suis qu'le barbier de Belleville
Je peux vous passer un shampoing
Mais vous faire un cours de chant, point
Je suis, je prends les paris
Le meilleur de tout Paris
Pour tous les goûts, dans tous les styles
Je fais un métier que j'adore
Mais je voudrais chanter toréador
Je n'ai pas de voix
J'essaye quelquefois
Mais ça ne vient pas
Je n'suis pas doué pour l'opéra
C'est comme ça, je ne suis ni
Caruso ni Rossini
Je suis le barbier de Belleville
Je ne serai jamais, hélas
Le partenaire de la Callas
Alors, de mon bistouri
Je taille les favoris
Des bonnes gens de la grand'ville
En rêvant que je suis à la
Salle Garnier ou bien à la Scala
Je n'ai pas de voix
J'essaye quelquefois
Mais ça ne vient pas
Je n'suis pas doué pour l'opéra
70 : La valse à mille temps
Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel
(1959)
Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seul mais je t'aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas
{Refrain:}
Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps
Une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l'amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j'aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman
Au deuxième temps de la valse
On est deux tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux une deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne fredonne déjà
{Refrain :}
Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y a toi y a l'amour et y a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie
{Refrain :}
71 : Vesoul
Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel
(1968)
T'as voulu voir Vierzon
Et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul
Et on on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur
Et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg
Et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Anvers
Et on a revu Hambourg
J'ai voulu voir ta sœur
Et on a vu ta mère
Comme toujours
T'as plus aimé Vierzon
Et on a quitté Vierzon
T'as plus aimé Vesoul
Et on a quitté Vesoul
T'as plus aimé Honfleur
Et on a quitté Honfleur
T'as plus aimé Hambourg
Et on a quitté Hambourg
T'as voulu voir Anvers
Et on n'a vu qu'ses faubourgs
Tu n'as plus aimé ta mère
Et on a quitté ta sœur
Comme toujours
Et je te le dis
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens
J'irai pas à Paris
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéon
T'as voulu voir Paris
Et on a vu Paris
T'as voulu voir Dutronc
Et on a vu Dutronc
J'ai voulu voir ta sœur
J'ai vu le mont Valérien
T'as voulu voir Hortense
Elle était dans l'Cantal
J'ai voulu voir Byzance
Et on a vu Pigalle
À la gare Saint-Lazare
J'ai vu les Fleurs du Mal
Par hasard
T'as plus aimé Paris
Et on a quitté Paris
T'as plus aimé Dutronc
Et on a quitté Dutronc
Maintenant je confonds ta sœur
Et le mont Valérien
De ce que je sais d'Hortense
J'irai plus dans l'Cantal
Et tant pis pour Byzance
Puisque j'ai vu Pigalle
Et la gare Saint-Lazare
C'est cher et ça fait mal
Au hasard
Et je te le redis chauffe Marcel
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens kaï kaï
Le voyage est fini
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéon
T'as voulu voir Vierzon
Et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul
Et on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur
Et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg
Et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Anvers
Et on a revu Hambourg
J'ai voulu voir ta sœur
Et on a vu ta mère
Comme toujours
T'as plus aimé Vierzon
Et on a quitté Vierzon... chauffe... chauffe
T'as plus aimé Vesoul
Et on a quitté Vesoul
T'as plus aimé Honfleur
Et on a quitté Honfleur
T'as plus aimé Hambourg
Et on a quitté Hambourg
T'as voulu voir Anvers
Et on n'a vu qu'ses faubourgs
Tu n'as plus aimé ta mère
Et on a quitté sa sœur
Comme toujours ... Chauffez les gars
Mais je te le reredis ... Kaï
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens
J'irai pas à Paris
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéon
T'as voulu voir Paris
Et on a vu Paris
T'as voulu voir Dutronc
Et on a vu Dutronc
J'ai voulu voir ta sœur
J'ai vu le mont Valérien
T'as voulu voir Hortense
Elle était dans l'Cantal
J'ai voulu voir Byzance
Et on a vu Pigalle
À la gare Saint-Lazare
J'ai vu les Fleurs du Mal
Par hasard
72 : La complainte du phoque en Alaska
Auteur - compositeur : Michel Rivard
(1974)
Cré-moé, cré-moé pas, quéqu' part en Alaska
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie gagner sa vie
Dans un cirque aux Etats-Unis
Le phoque est tout seul, il r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense aux Etats en pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
Ouh, ouh, ouh....
Quand le phoque s'ennuie, il r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe
Il voudrait voir sa blonde faire un show
C'est rien qu'une histoire mais j'peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu'c'est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis j'm'ennuie
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
Ouh, ouh, ouh...
73 : Le Tord-Boyaux
Auteur-interprète : Pierre Perret
Compositeurs : Pierre Perret et François Charpin (1963)
Il s'agit d'un boui-boui bien crado
Où les mecs par dessus l'calendo
Se rincent la cloison au Kroutchev maison
Un Bordeaux pas piqué des hannetons
D'temps en temps y a un vieux pue-la-sueur
Qui s'offre un vieux jambon au vieux beurre
Et puis une nana, une jolie drôlesse,
Qui lui vante son magasin à fesses
Au Tord-Boyaux
Le patron s'appelle Bruno
Il a d'la graisse plein les tifs
Des gros points noirs sur le pif
Quand Bruno fait l'menu et le sert
T'as les premières douleurs au dessert
L'estomac à genoux qui demande pardon
Les boyaux qui tricotent des napperons
Les rotules de grand-mère c'est du beurre
A côté du bifteck pommes vapeur
Si avant d'entrer y te reste une molaire
Un conseil : tu la laisses au vestiaire
Au Tord-Boyaux
Le patron s'appelle Bruno
Sa femme est morte y a trois mois
D'un ulcère à l'estomac
Dans le quartier même le mois le plus doux
Tu n'risques pas d'entendre miaou
Des greffiers mignons y en a plus bezef
Ils sont tous devenus terrine du chef
Je m'souviendrai longtemps d'un gazier
Qui voulait à tout prix du gibier
Il chuta avant de sucer les os
Les moustaches en croix sur le carreau
Au Tord-Boyaux
Le patron s'appelle Bruno
Il envoie des postillons
Ça fait des yeux dans l' bouillon
Le service est une drôle de trouvaille, à propos du suprême de volaille
Y prend même pas le temps d’t’envoyer l’fair’part, que t’en as déjà plein ton costard
Sois prudent, prends bien garde au fromage
Son camembert a eu le retour d'âge
Avant d'l'approcher j'te jure que t'hésites
Ou alors c'est que t'as d’la sinusite
Au Tord-Boyaux
Le patron s'appelle Bruno
Rien qu'à humer l'mironton
T'as la gueule pleine de boutons
Il s'agit d'un boui-boui bien crado
Où les mecs par-dessus l'calendo
Se rincent la cloison au Kroutchev maison
Un Bordeaux pas piqué des hannetons
Cet endroit est tellement sympathique
Qu'y a déjà l'tout Paris qui rapplique
Un p'tit peu déçu d'pas être invité
Ni filmé par les actualités
Au Tord-Boyaux
Le patron s'appelle Bruno
Allez vite le voir avant
Qu'il s'achète la Tour d'Argent
74 : Les p’tites femmes de Pigalle
Auteur-interprète : Serge Lama – Compositeur : Jacques Datin (1973)
Un voyou m'a volé la femme de ma vie
Il m'a déshonoré, me disent mes amis
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Chaque nuit
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Toutes les nuits j'effeuille les fleurs du mal
Je mets mes mains partout, je suis comme un bambin
J'm'aperçois qu'en amour je n'y connaissais rien
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
J'étais fourmi et je deviens cigale
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
Un voyou s'est vautré dans mon lit conjugal
Il m'a couvert de boue, d'opprobre et de scandale
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Grâce à lui
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les maquereaux du coin me rincent la dalle
J'm'aperçois qu'en amour je n'valais pas un sou
Mais grâce à leurs p'tits cours je vais apprendre tout
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les marins m'appellent "l'amiral"
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares j'attends les filles de salle
Je fais tous les endroits que l'Eglise condamne
Même qu'un soir par hasard j'y ai r'trouvé ma femme
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est mon péché, ma drogue, mon gardénal
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
{Chœurs}
Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares il guette les filles de salle
Il fait tous les endroits que l'Eglise condamne
Même qu'un soir par hasard il y a r'trouvé sa femme
Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est son péché, sa drogue, son gardénal
Il est content, il est content, il est content
Il est content, il est cocu mais content
75 : Mistral gagnant
Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1985)
Ah m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d' pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais mino
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand
Car-en-sac et Mintho, caramel à un franc
Et les mistral gagnants
Ah marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s' marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, repartir en arrière
Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohèrs
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres
Et nous niquaient les dents
Et les mistrals gagnants
Ah m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous
Te dire que les méchants c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants
76 : Le galérien
Auteur : Maurice Druon – Compositeur : Traditionnel russe, Argt : Léo Poll (1942)
Interprète: Yves Montand
Je m'souviens, ma mère m'aimait
Et je suis aux galères,
Je m'souviens ma mère disait
Mais je n'ai pas cru ma mère
Ne traîne pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comme les oiseaux
Elle me disait d'être sage
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais courir ma chance
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche
Je m'souviens ma mère pleurait
Dès qu'je passais la porte
Je m'souviens comme elle pleurait
Elle voulait pas que je sorte
Toujours, toujours elle disait
T'en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c'qui t'plait
Dans les prisons y a des grilles
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai cru Madeleine
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais pas lui faire de peine
Je m'souviens ma mère disait
Suis pas les bohémiennes
Je m'souviens comme elle disait
On ramasse les gens qui traînent
Un jour les soldats du roi
T'emmen’ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'né ton père
Tu auras la tête rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine
Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux galères
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'ètre à ta mère
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.
Mmm mmm mmm mmm mmm
Mmm mmm mmm mmm...
77 : Marinette
Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1956)
Quand j'ai couru chanter ma p'tit' chanson pour Marinette
La belle, la traîtresse était allée à l'opéra
Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con
Quand j'ai couru porter mon pot d'moutarde à Marinette
La belle, la traîtresse avait déjà fini d'dîner
Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con
Quand j'offris pour étrenne un'bicyclette à Marinette
La belle, la traîtresse avait acheté une auto
Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con
Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
La bell' disait: "J't'adore" à un sal' typ' qui l'embrassait
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con
Quand j'ai couru brûler la p'tit' cervelle à Marinette
La belle était déjà morte d'un rhume mal placé
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con
Quand j'ai couru lugubre à l'enterr'ment de Marinette
La belle, la traîtresse était déjà ressuscitée
Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con
78 : Le tourbillon
Auteur : Cyrus Bassiak – Compositeur : Georges Delerue
Interprète: Jeanne Moreau (1961)
Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui sitôt m'enjôla
Elle avait des yeux, des yeux d'opale
Qui m'fascinaient, qui m'fascinaient,
Y avait l'ovale d'son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatal {x2}
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés
Puis on s'est séparés
Chacun pour soi est reparti
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, aïe, aïe, aïe !
Ça fait déjà un fameux bail {x2}
Au son des banjos, je l'ai reconnu
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais
Je me suis soûlé en l'écoutant
L'alcool fait oublier le temps
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant {x2}
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue,
On s'est retrouvés, on s'est séparés
Puis on s'est réchauffés
Chacun pour soi est reparti
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir ah la la
Elle est retombée dans mes bras {x2}
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi s'perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?
Alors tous deux, on est repartis
Dans l'tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés {x3}
79 : Voulez-vous danser grand-mère
Auteur : Jean Lenoir – Compositeur : JR Baltel, Alex Padou
Interprète: Lina Margy (1947) – Chantal Goya
O quelle cérémonie
Pour grand-père et grand-maman,
La famille est réunie
Pour leurs noces de diamant
Le champagne qui pétille
Fait pétiller tous les yeux
Quand une petite fille
Dit en riant aux bons vieux :
{Refrain:}
Voulez-vous danser, grand-mère
Voulez-vous valser, grand-père
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez vingt ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle
Pour votre anniversaire
Voulez-vous danser, grand-mère ?
Comme la joie est immense
On fait jouer au phono
Le disque d'une romance
Aux accents doux et vieillots
Alors oubliant leurs rides
En souvenir du passé
Les deux aïeux se décident
Et s'enlacent pour danser
{Refrain :}
80 : Non je ne regrette rien
Auteur : Michel Vaucaire – Compositeur : Charles Dumont
Interprète: Edith Piaf (1961)
Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal !
Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé !
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !
Balayées les amours
Et tous leurs trémolos
Balayées pour toujours
Je repars à zéro
Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal !
Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi
81 : Et maintenant
Auteur : Pierre Delanoë
Compositeur-interprète : Gilbert Bécaud (1961)
Et maintenant que vais-je faire
De tout ce temps que sera ma vie
De tous ces gens qui m'indiffèrent
Maintenant que tu es partie
Toutes ces nuits, pourquoi pour qui
Et ce matin qui revient pour rien
Ce cœur qui bat, pour qui, pourquoi
Qui bat trop fort, trop fort
Et maintenant que vais-je faire
Vers quel néant glissera ma vie
Tu m'as laissé la terre entière
Mais la terre sans toi c'est petit
Vous, mes amis, soyez gentils
Vous savez bien que l'on n'y peut rien
Même Paris crève d'ennui
Toutes ses rues me tuent
Et maintenant que vais-je faire
Je vais en rire pour ne plus pleurer
Je vais brûler des nuits entières
Au matin je te haïrai
Et puis un soir dans mon miroir
Je verrai bien la fin du chemin
Pas une fleur et pas de pleurs
Au moment de l'adieu
Je n'ai vraiment plus rien à faire
Je n'ai vraiment plus rien ...
82 : Les petits papiers
Auteur-Compositeur : Serge Gainsbourg
Interprète: Régine
Laissez parler
Les p'tits papiers
A l'occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler
Laisser brûler
Les p'tits papiers
Papier de riz
Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent
Papier maïs
Vous réchauffer
Un peu d'amour
Papier velours
Et d'esthétique
Papier musique
C'est du chagrin
Papier dessin
Avant longtemps
Laissez glisser
Papier glacé
Les sentiments
Papier collant
Ça impressionne
Papier carbone
Mais c'est du vent
Machin Machine
Papier machine
Faut pas s'leurrer
Papier doré
Celui qui y touche
Papier tue-mouches
Est moitié fou
C'est pas brillant
Papier d'argent
C'est pas donné
Papier-monnaie
Ou l'on en meurt
Papier à fleurs
Ou l'on s'en fout
Laissez parler
Les p'tits papiers
A l'occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler
Laisser brûler
Les p'tits papiers
Papier de riz
Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent
Papier maïs
Vous réchauffer
83 : Les comédiens
Auteur : Jacques Plante
Compositeur-interprète : Charles Aznavour (1962)
{Refrain:}
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens
Qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens
Qui arrivent
Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l'église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays, les comédiens
{Refrain:}
Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s'arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
{Refrain:}
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d'Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit
D'autres villages endormis, les comédiens
{Refrain: X2}
84 : Li p’tite gayole
Auteur-compositeur: Oscar Sabeau
Interprète : Julos Beaucarne
Ell' me l'avait todis promis
En' bell' petit' gayolle (bis)
Ell' me l'avait toudis promis
En' bell' petit' gayolle
Pour met' 'm canari
Quand l' canari saura t'chanter
Il ira vir les filles (bis)
Quand l' canari saura t'chanter
Il ira vir les filles
Pour apprindr' à danser.
Quand l' canari saura danser
Il ira vir les filles (bis)
Quand l' canari saura danser
Il ira vir les filles
Pour apprindr' à b......
On dit qu' les Namurwés sont lents
Mais quand ils sont dedans (bis)
On dit qu' les Namurwés sont lents
Mais quand ils sont dedans
Ils y sont pour longtemps
85 : Tout va très bien
Madame la Marquise
Auteur – Compositeur : Paul Misraki – Ray Ventura (1935)
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?
Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris' morte aujourd'hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s'est-il produit ,
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l'écurie brûla, Madame,
C'est qu'le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu'il était ruiné,
A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pell'
Qu'il renversa tout's les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
86 : L’eau vive
Auteur-compositeur-interprète: Guy Béart (1958)
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mène les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportés par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est allé.
87 : Félicie
Auteur : Albert Willemetz et C.L.Pothier, Compositeur : C.Oberfeld
Interprète: Fernandel (1939)
C'est dans un coin du bois d'Boulogne
Que j'ai rencontré Félicie
Elle arrivait de la Bourgogne
Et moi j'arrivai en Taxi
Je trouvai vite une occasion
D'engager la conversation
Il faisait un temps superbe
Je me suis assis sur l'herbe
Félicie aussi
J'pensais les arbres bourgeonnent
Et les gueules de loup boutonnent
Félicie aussi
Près de nous sifflait un merle
La rosée faisait des perles
Félicie aussi
Un clocher sonnait tout proche
Il avait une drôle de cloche
Félicie aussi
Afin d'séduire la petite chatte
Je l'emmenai dîner chez Chartier
Comme elle est fine et délicate
Elle prit un pied d'cochon grillé
Et pendant qu'elle mangeait le sien
J'lui fit du pied avec le mien
J'pris un homard sauce tomates
Il avait du poil au pattes
Félicie aussi
Puis une sorte de plat aux nouilles
On aurait dit une andouille
Félicie aussi
Je m'offris une gibelotte
Elle embaumait l'échalote
Félicie aussi
Puis une poire et des gaufrettes
Seulement la poire était blette
Félicie aussi
L'Aramon lui tournant la tête
Elle murmura " quand tu voudras "
Alors j'emmenai ma conquête
Dans un hôtel tout près de là
C'était l'hôtel d'Abyssinie
Et du Calvados réuni
J'trouvai la chambre ordinaire
Elle était pleine de poussière
Félicie aussi
Je m'lavai les mains bien vite
Le lavabo avait une fuite
Félicie aussi
Sous l'armoire y avait une cale
Car elle était toute bancale
Félice aussi
Y avait un fauteuil en plus
Mais il était rempli d'puces
Félicie aussi
Et des draps de toiles molles
Me chatouillaient les guiboles
Félicie aussi
88 : Quand la mer monte
Auteur – Compositeur : Jean-Claude Darnal
Interprète: Raoul De Godewarsvelde (1968)
Tout près du cap Gris-Nez
Quand j'ai fini d’pêcher
On se retrouve chez Léonce
On est onze
On mesure les poissons
En vidant des canons
Et on passe vite le cap
Car ça tape
Bientôt plus de cap Gris-Nez
Encore moins de cap Blanc-Nez
Ceux qu'on voit c'est nos nez
Tout rouges et
Quand les verres que je lève
Ôtent le sel sur mes lèvres
Moi je pense à Marie
Qui est partie.
Quand la mer monte
J'ai honte, j'ai honte
Quand elle descend
Je l'attends
A marée basse
Elle est partie hélas
A marée haute
Avec un autre.
Lors le nez dégrisé
Je quitte l'estaminet
Et je regarde en rêvant
Le rident
De l'autre côté de la mer
Les collines d'Angleterre
Montrent que le monde par ici
Est tout petit
Et à gorge déployée
Sur le flot déchaîné
Je l'appelle à grands cris
Reviens Marie
Peut-être qu'à la molliment
Pour pêcher que c'est le bon temps
Mon filet me la rendra
Dans mes bras.
Quand la mer monte
J'ai honte, j'ai honte
Quand elle descend
Je l'attends
A marée basse
Elle est partie hélas
A marée haute
Avec un autre
A marée haute
Avec un autre.
89 : Moulin rouge
Auteur : Georges Auric – Compositeur : J. Larue
Interprète: Juliette Gréco (1953)
Moulin des amours
Tu tournes tes ailes
Au ciel des beaux jours
Moulin des amours
Mon cœur a dansé
Sur tes ritournelles
Sans même y penser
Mon cœur a dansé
Ah, mon Dieu, qu'ils étaient jolis
Ces yeux qui valsaient dans les miens
On s' aimait presque à la folie
Et cet amour te plaisait bien
Moulin des amours
Tu tournes tes ailes
Au ciel des beaux jours
Moulin des amours
Des mots de bonheur
Chantaient sur tes ailes
Des mots de bonheur
Simples comme nos cœurs
Dis moi chéri, dis-moi que tu m' aimes
Dis-moi chéri que c'est pour la vie
Comme on a dansé
Sur tes ritournelles
Tous deux enlacés
Comme on a dansé !
Que de fois l'on a répété
Ces mots qui chantaient dans nos cœurs
Et pourtant que m'est-il resté
De tant de rêves de bonheur ?
Un simple moulin
Qui tourne ses ailes
Un simple moulin
Rouge comme mon cœur !
90 : Frou-frou
Auteurs - Compositeurs : H. Chateau - Monreal – Blondeau
Interprète: Juliette Méaly (1897)
La femme porte quelquefois
La culotte dans son ménage
Le fait est constaté je crois
Dans les liens du mariage
Mais quand elle va pédalant
En culotte comme un zouave
La chose me semble plus grave
Et je me dis en la voyant
{Refrain:}
Frou frou, frou frou par son jupon la femme
Frou frou, frou frou de l'homme trouble l'âme
Frou frou, frou frou certainement la femme
Séduit surtout par son gentil frou frou
La femme ayant l'air d'un garçon
Ne fut jamais très attrayante
C'est le frou frou de son jupon
Qui la rend surtout excitante
Lorsque l'homme entend ce frou frou
C'est étonnant tout ce qu'il ose
Soudain il voit la vie en rose
Il s'électrise, il devient fou
{Refrain:}
En culotte me direz-vous
On est bien mieux à bicyclette
Mais moi je dis que sans frou frou
Une femme n'est pas complète
Lorsqu'on la voit retrousser
Son cotillon vous ensorcelle
Son frou frou
C'est comme un bruit d'aile
Qui passe et vient vous caresser
{Refrain}
91 : Trois petites notes de musique
Auteur : Henri Colpi - Compositeur : Georges Delerue
Interprète: Yves Montant (1961)
Trois petites notes de musique
Ont plié boutique
Au creux du souvenir
C'en est fini de leur tapage
Elles tournent la page
Et vont s'endormir
Mais un jour sans crier gare
Elles vous reviennent en mémoire
Toi, tu voulais oublier
Un p'tit air galvaudé
Dans les rues de l'été
Toi, tu n'oublieras jamais
Une rue, un été
Une fille qui fredonnait
La, la, la, la, je vous aime
Chantait la rengaine
La, la, mon amour
Des paroles sans rien de sublime
Pourvu que la rime
Amène toujours
Une romance de vacances
Qui lancinante vous relance
Vrai, elle était si jolie
Si fraîche épanouie
Et tu ne l'as pas cueillie
Vrai, pour son premier frisson
Elle t'offrait une chanson
A prendre à l'unisson
La, la, la, la, tout rêve
Rime avec s'achève
Le tien n'rime à rien
Fini avant qu'il commence
Le temps d'une danse
L'espace d'un refrain
La..la..la..la………..
Trois petites notes de musique
Qui vous font la nique
Du fond des souvenirs
Lèvent un cruel rideau de scène
Sur mille et une peines
Qui n'veulent pas mourir
92 : L’aventura
Auteurs - Compositeurs : Éric Charden - Frank Thomas - Jean-Michel Rivat
Interprètes: Stone et Charden (1971)
Elle :
C'est la musique
Qui nous fait vivre tous les deux
Et l'on est libre de partir demain
où tu veux
Lui :
C'est ça que j'aime, chanter partout
avec toi
Le jour se lève, on prend l'avion et
l'on s'en va
Ensemble :
L'aventura
C'est la vie que je mène avec toi
L'aventura
C'est dormir chaque nuit dans tes
bras
Elle :
L'aventura
C'est tes mains qui se posent sur
moi
Ensemble :
Et chaque jour que Dieu fait mon
amour avec toi
C'est l'aventura
Lui :
Quand tu m'embrasses tout est
nouveau sous le soleil
Les jours qui passent ne sont
jamais, jamais pareils
Elle :
Prends ta guitare, de quoi d'autre
avons-nous besoin ?
Que notre histoire ne tienne plus
qu'en un refrain
Final :
L'aventura
C'est dormir chaque nuit dans tes
bras
Elle :
L'aventura
C'est tes mains qui se posent sur
moi (Bis)
Ensemble :
Et chaque jour que Dieu fait mon
amour avec toi
C'est l'aventura
93 : Madeleine
Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel
(1962)
Ce soir j'attends Madeleine
J'ai apporté du lilas
J'en apporte toutes les semaines
Madeleine elle aime bien ça
Ce soir j'attends Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine elle aime tant ça
Madeleine c'est mon Noël
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Joël
Mais ce soir j'attends Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça
Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine que j'attends là
Ce soir j'attends Madeleine
Mais il pleut sur mes lilas
Il pleut comme toutes les semaines
Et Madeleine n'arrive pas
Ce soir j'attends Madeleine
C'est trop tard pour le tram trente-trois
Trop tard pour les frites d'Eugène
Et Madeleine n'arrive pas
Madeleine c'est mon horizon
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaston
Mais ce soir j'attends Madeleine
Il me reste le cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça
Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine qui n'arrive pas
Ce soir j'attendais Madeleine
Mais j'ai jeté mes lilas
Je les ai jetés comme toutes les semaines
Madeleine ne viendra pas
Ce soir j'attendais Madeleine
C'est fichu pour le cinéma
Je reste avec mes "je t'aime"
Madeleine ne viendra pas
Madeleine c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Sûr qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Ce soir j'attendais Madeleine
Tiens le dernier tram s'en va
On doit fermer chez Eugène
Madeleine ne viendra pas
Elle est,elle est pourtant tellement jolie
Elle est pourtant tellement tout ça
Elle est pourtant toute ma vie
Madeleine qui ne viendra pas
Mais demain j'attendrai Madeleine
Je rapporterai du lilas
J'en rapporterai toute la semaine
Madeleine elle aimera ça
Demain j'attendrai Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine elle aimera ça
Madeleine c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Tant pis si elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Demain j'attendrai Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Et Madeleine elle aimera ça
94 : Le gamin de Paris
Auteur – Compositeur : Mick Micheyl
Interprète: Yves Montant (1955)
Un gamin d'Paris
C'est tout un poème
Dans aucun pays
Il n'y a le même
Car c'est un Titi
Petit gars dégourdi
Que l'on aime
Un gamin d'Paris
C'est le doux mélange
D'un ciel affranchi
Du diable et d'un ange
Et son œil hardi
S'attendrit devant une oran-an-ge
Pas plus haut que trois pommes
Il lance un défi
A l'aimable bonhomme
Qui l'appelait "mon petit"
Un gamin d'Paris
C'est une cocarde,
Bouton qui fleurit
Dans un pot d'moutarde
Il est tout l'esprit
L'esprit de Paris qui musarde
Pantalons trop longs pour lui
Toujours les mains dans les poches
On le voit qui déguerpit
Aussitôt qu'il voit un képi.
Un gamin d'Paris
C'est tout un poème
Dans aucun pays
Il n'y a le même
Car c'est un titi
Petit gars dégourdi
Que l'on aime
Il est héritier
Lors de sa naissance
De tout un passé
Lourd de conséquences
Et ça, il le sait
Bien qu'il ignore l'Histoire de France
Sachant que sur les places
Pour un idéal
Des p'tits gars pleins d'audace
A leur façon fir'nt un bal
Un gamin d'Paris
Rempli d'insouciance
Gouailleur et ravi
De la vie qui chante
S'il faut, peut aussi
Comme Gavroch' entrer dans la danse
Un gamin d'Paris
M'a dit à l'oreille
Si je pars d'ici
Sachez que la veille
J'aurai réussi
A mettre Paris en bouteille.
95 : Chanson pour l’Auvergnat
Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1954)
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un feu de joie
Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un grand festin
Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un grand soleil
Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
96 : Le temps des cerises
Auteur : Antoine Renard – Compositeur : Jean-Baptise Clément (1868)
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles furent écrites en 1866 par Jean-Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1861. Cette chanson est fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante. Le Temps des cerises fut dédiée par l'auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante, longtemps après la rédaction de la chanson.
97 : Lily Marlène
Auteurs - compositeurs : Hans Leip et N. Schultze - paroles Française Henry Lemarchand (1942)
Interprète: Marlene Dietrich
Devant la caserne quand le jour s'enfuit
La vieille lanterne soudain s'allume et luit.
C'est dans ce coin là que le soir on s'attendait, remplis d'espoir
Tous deux Lily Marlène, tous deux Lily Marlène.
Et dans la nuit sombre nos corps enlacés
Ne faisaient qu'une ombre lorsque je t'embrassais
Nous échangions ingénument, joue contre joue, bien des serments
Tous deux, Lily Marlène, tous deux, Lily Marlène.
Le temps passe vite lorsque l'on est deux !
Hélas ! on se quitte voici le couvre-feu
Te souviens-tu de nos regrets lorsqu'il fallait nous séparer ?
Dis-moi Lily Marlène ? Dis-moi Lily Marlène ?
La vieille lanterne s'allume toujours
Devant la caserne lorsque finit le jour
Mais tout me parait étranger, aurais-je donc beaucoup changé ?
Dis-moi Lily Marlène, dis-moi Lily Marlène ?
Cette tendre histoire de nos chers vingt ans
Chante en ma mémoire malgré les jours, les ans
Il me semble entendre ton pas et je te serre entre mes bras
Lily… Lily Marlène, Lily… Lily Marlène… Lily Marlène.
98 : Sombrero et mantilles
Auteur : Jean Vaissade - Compositeur: Chanty
Interprète: Rina Ketty (1938)
{Refrain:}
Je revois les grands sombreros
Et les mantilles,
J'entends les airs de fandangos
Et séguedilles,
Que chantent les señoritas
Si brunes,
Quand luit, sur la plazza,
La lune
Je revois, dans un boléro,
Sous la charmille,
Des "Carmen" et des "Figaro"
Dont les yeux brillent,
Je sens revivre dans mon cœur
En dépit des montagnes,
Un souvenir charmeur,
Ardent comme une fleur d'Espagne.
J'ai vu toute l'Andalousie
Berceau de poésie
Et d'amour.
J'ai vu à Séville, à Grenade,
Donner la sérénade
Sous les tours.
J'ai quitté le pays de la guitare,
Mais son doux souvenir, en mon âme s'égare ;
Dans un songe, souvent, tandis que mon cœur bat,
Il me semble entendre tout bas,
Une chanson qui vient de là-bas.
{Refrain:}
Je revois les grands sombreros
Et les mantilles,
J'entends les airs de fandangos
Et séguedilles,
Que chantent les señoritas
Si brunes,
Quand luit, sur la plaza,
La lune
Je revois, dans un boléro,
Sous la charmille,
Des "Carmen" et des "Figaro"
Dont les yeux brillent,
Je sens revivre dans mon cœur
En dépit des montagnes,
Un souvenir charmeur,
Ardent comme une fleur d'Espagne.
Je revois les grands sombreros
Et les mantilles,
J'entends les airs de fandangos
Et séguedilles,
Que chantent les señoritas
Si brunes,
Quand luit, sur la plazza,
La lune
99 : Santiano
Auteur-compositeur-interprète : Hugues Aufray
(1961)
C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y être matelot.
{Refrain:}
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Hisse et ho, Santiano !
Si Dieu veut toujours droit devant,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.
{Refrain}
On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ramènerai plusieurs lingots.
{Refrain}
Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
A son doigt, je passerai l'anneau.
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
{Tiens bon le cap tiens bon le flot.}
Hisse et ho, Santiano !
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San Francisco
100 : Le petit âne gris
Auteur-compositeur-interprète : Hugues Aufray
(1968)
Ecoutez cette histoire
Que l'on m'a racontée.
Du fond de ma mémoire,
Je vais vous la chanter.
Elle se passe en Provence,
Au milieu des moutons,
Dans le sud de la France,
Au pays des santons.
Quand il vint au domaine,
Y avait un beau troupeau.
Les étables étaient pleines
De brebis et d'agneaux.
Marchant toujours en tête
Aux premières lueurs,
Pour tirer sa charrette,
Il mettait tout son cœur.
Au temps des transhumances,
Il s'en allait heureux,
Remontant la Durance,
Honnête et courageux
Mais un jour, de Marseille,
Des messieurs sont venus.
La ferme était bien vieille,
Alors on l'a vendue.
Il resta au village.
Tout l'monde l'aimait bien,
Vaillant, malgré son âge
Et malgré son chagrin.
Image d'évangile,
Vivant d'humilité,
Il se rendait utile
Auprès du cantonnier.
Cette vie honorable,
Un soir, s'est terminée.
Dans le fond d'une étable,
Tout seul il s'est couché.
Pauvre bête de somme,
Il a fermé les yeux.
Abandonné des hommes,
Il est mort sans adieux.
Mm mm mmm mm...
Cette chanson sans gloire
Vous racontait la vie,
Vous racontait l'histoire
D'un petit âne gris...
101 : Comme de bien entendu
Auteur : Jean Boyer – Compositeur : Georges-Eugene Van Parys
Interprète: Arletty (1939)
Voici, contée sur une valse musette,
L'histoire en quelques mots
Du beau roman d'une jeune midinette
Et d'un petit Parigot
Tous les refrains d'amour sont un peu bêtes,
Celui là l'est aussi
Mais si vous reprenez en chœur ma chansonnette,
Je vous dirai: Merci!
Elle était jeune et belle,
Comme de bien entendu !
Il eut le béguin pour elle
Comme de bien entendu !
Elle était demoiselle,
Comme de bien entendu !
Il se débrouilla pour qu'elle ne le soit plus!
Comme de bien entendu !
Ils se mirent en ménage
Comme de bien entendu !
Elle avait du courage
Comme de bien entendu !
Il était au chômage,
Comme de bien entendu !
Ça lui faisait déjà un gentil petit revenu...
Comme de bien entendu !
Voulant faire une folie,
Comme de bien entendu !
Il offrit à sa mie,
Comme de bien entendu !
Un billet de la loterie,
Comme de bien entendu !
Ça ne lui fit jamais que cent balles de perdues...
Comme de bien entendu !
Mais il se mit à boire
Comme de bien entendu !
Elle ne fit pas d'histoires,
Comme de bien entendu !
Mais pour ne pas être une poire,
Comme de bien entendu !
Elle se consola en le faisant cocu
Comme de bien entendu !
Il la trouva mauvaise
Comme de bien entendu !
Mais elle ramenait du pèze,
Comme de bien entendu !
Au lieu de ramener sa fraise,
Comme de bien entendu !
Il se contenta de lui foutre son pied au cul,
Comme de bien entendu !
Et, depuis, l'on raconte
Comme de bien entendu !
Qu'il y trouve son compte,
Comme de bien entendu !
Et, quand chez lui, on monte,
Comme de bien entendu !
Il s'en va faire un petit tour au P.M.U.
Comme de bien entendu !
102 : Lily
Auteur-compositeur-interprète : Pierre Perret
(1977)
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Elle croyait qu'on était égaux, Lily
Au pays d'Voltaire et d'Hugo, Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté, Lily
Elle rêvait de fraternité, Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs.
Elle a déchargé des cageots, Lily
Elle s'est tapé les sales boulots, Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue, ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily
Elle se laissait plus prendre au piège, Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents.
Elle aima un beau blond frisé, Lily
Qui était tout prêt à l'épouser, Lily
Mais la belle famille lui dit : "Nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais l'on n'veut pas de ça chez nous."
Elle a essayé l'Amérique, Lily
Ce grand pays démocratique, Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fut le noir.
Mais dans un meeting à Memphis, Lily
Elle a vu Angela Davis, Lily
Qui lui dit : "Viens ma petite soeur,
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur."
Et c'est pour conjurer sa peur, Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur.
Mais dans ton combat quotidien, Lily
Tu connaîtras un type bien, Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien.
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
103 : La Tendresse
Auteur-interprète : Bourvil - Compositeurs : Noël Roux et Hubert Giraud
(1963)
On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
Le travail est nécessaire
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire
Eh bien... on s'y fait
Mais vivre sans tendresse
Le temps vous paraît long
Long, long, long, long
Le temps vous parait long
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien
Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D'un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours
104 : Les bourgeois
Auteur-interprète : J. Brel
Compositeurs : J. Brel et J. Corti (1962)
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait boire nos vingt ans
Jojo se prenait pour Voltaire
Et Pierre pour Casanova
Et moi, moi qui étais le plus fier
Moi, moi, je me prenais pour moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant :
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait brûler nos vingt ans
Voltaire dansait comme un vicaire
Et Casanova n'osait pas
Et moi, moi qui restais le plus fier
Moi j'étais presque aussi saoul que moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant :
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...
Le cœur au repos
Les yeux bien sur Terre
Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans"
Avec maître Jojo
Et avec maître Pierre
Entre notaires on passe le temps
Jojo parle de Voltaire
Et Pierre de Casanova
Et moi, moi qui suis resté le plus fier
Moi, moi je parle encore de moi
Et c'est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire
Que tous les soirs, de chez la Montalant
De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière
En nous chantant :
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...
105 : Brave Margot
Auteur-compositeur-interprète : Georges Brassens (1952)
Margonton la jeune bergère
Trouvant dans l'herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L'adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C'était tout c'qu'elle avait pauvrette
Comme coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Emue, Margot le laissa faire
Brave Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l'monde
Et le lendemain
[Refrain]
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
L'maître d'école et ses potaches
Le maire, le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d'ordinaire si preste
Pour voir ça, n'distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N'aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gendarmes, même les gendarmes
Qui sont par nature si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau
[Refrain]
Mais les autres femmes de la commune
Privées d'leurs époux, d'leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s'armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s'consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l'évènement
Seul des vieux racontent encore
A leurs p'tits enfants
[Refrain]
106 : La petite fugue
Auteurs : Maxime et Catherine Le Forestier – Compositeur : Nachum Heiman
Interprète: Maxime Le Forestier (1969)
{Refrain}
C'était toujours la même
Mais on l'aimait quand même
La fugue d'autrefois
Qu'on jouait tous les trois
On était malhabiles
Elle était difficile
La fugue d'autrefois
Qu'on jouait tous les trois
Eléonore attaquait le thème au piano
On trouvait ça tellement beau
Qu'on en oubliait de jouer pour l'écouter
Elle s'arrêtait brusquement et nous regardait
Du haut de son tabouret
Et disait : "Reprenez : mi fa mi fa mi ré"
{Au refrain}
Souviens-toi qu'un violon fut jeté sur le sol
Car c'était toujours le sol
Qui gênait Nicolas quand il était bémol
Quand les voisins commençaient à manifester
C'était l'heure du goûter
Salut Jean-Sébastien et à jeudi prochain
{Au refrain}
Eléonore un jour a quitté la maison
Emportant le diapason
Depuis ce jour nous n'accordons plus nos violons
L'un après l'autre nous nous sommes dispersés
La fugue seule est restée
Et chaque fois que je l'entends c'est le printemps
{Au refrain}
107 : Ma p’tite chanson
Auteur : Robert Nyel - Compositeur : Gaby Verlor
Interprète: Bourvil (1960)
{Refrain:}
Qu'est ce qu'elle a,
Mais qu'est ce qu'elle a donc
Ma p'tite chanson ?
Qu'est ce qu'elle n'a,
Mais qu'est ce qu'elle n'a plus
Ma p'tite chanson
Qui ne te plaît plus ?
Elle avait toutes les qualités
Elle ne ressemblait
A aucune autre chanson
Elle mettait au fond de ton cœur
Autant de couleurs
Que de fleurs au balcon
Elle parlait d'amour et de joie
Et lorsque parfois
Elle changeait de ton
Elle prenait un air attendri
Comme un enfant qui
Demanderait pardon
{au Refrain}
Tu n'as plus rien à lui offrir
Pas même un sourire
Un instant d'attention
Elle a dû sans doute vieillir
Comme un souvenir
Un pauvre air d'occasion
Elle avait vécu avec nous
On partageait tout
Sans faire de façons
Mais c'était y a quelques années
Le temps a passé
Et l'eau court sous les ponts
Qu'est ce qu'elle a
Mais qu'est ce qu'elle a donc
Ma p'tite chanson ?
Qu'est ce qu'elle a
Qui ne te plaît plus,
Ma p'tite chanson ?
Sans toi... elle est fichue
108 : Tchi tchi
Auteur : Géo Kogé - Compositeur : Vincent Scotto
Interprète: Tino Rossi (1936)
Tu n'as que seize ans et faut voir comme
Tu affoles déjà tous les hommes !
Est-ce ton œil si doux
Qui les mine ?
Ou bien les rondeurs de ta poitrine
Qui les rend fous ?
{Refrain:}
O Catarinetta bella ! Tchi-tchi
Ecoute l'amour t'appelle Tchi-tchi
Pourquoi dire non maintenant ? Ah... ah...
Faut profiter quand il est temps : Ah... ah...
Plus tard quand tu seras vieille, Tchi-tchi
Tu diras, baissant l'oreille, Tchi-tchi
Si j'avais su dans ce temps-là... Ah... ah...
O ma belle Catarinetta
Malgré les jolis mots, les invites,
Tu remets à demain, tu hésites...
Ça c'est, en vérité,
Ridicule !
Dis-toi bien, au fond, que tu recules
Pour mieux sauter !
{Refrain}
109 : Quand on a que l’amour
Auteur-compositeur-interprète : Jacques Brel (1956)
Quand on n'a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour
Quand on n'a que l'amour
Mon amour toi et moi
Pour qu'éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on n'a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours
Quand on n'a que l'amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on n'a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on n'a que l'amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on n'a que l'amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on n'a que l'amour
A offrir à ceux-là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour
Quand on n'a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on n'a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains,
Amis le monde entier
110 : Bella Ciao
Traditionnel
Una mattina mi son svegliato
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi son svegliato
E ho trovato l'invasor
O partigiano portami via
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
O partigiano porta mi via
Ché mi sento di morir
E se io muoio da partigiano
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
E seppellire lassù in montagna
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E seppellire lassù in montagna
Sotto l'ombra di un bel fior
E le genti che passeranno
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E le genti che passeranno
Mi diranno: che bel fior
È questo il fiore del partigiano
O bella ciao, o bella ciao, o bella ciao ciao ciao
È questo il fiore del partigiano
Morto per la libertà
111 : Angelina
Interprète: Le Grand Jojo
Elle faisait des macaroni dans une fabrique de spaghetti, Angelina
Angelina, c'était la reine de la pizzeria
Elle avait de beaux cheveux longs
Et des yeux noirs comme du charbon, Angelina
Angelina, et elle jouait bien de la mandolina
Ti voglio bene, ti voglio bene
Angelina, c'est la plus belle
Amore mio, amore mio
Y'a des ptites fleurs sur ses jarrtelles
Ma qu'elle est belle, dans sa chemisette en flanelle
Oh mamma mia, Oh mamma mia
Angelina baciami
Elle m'a présenté son papa
Ses frères, ses soeurs et sa mamma, Angelina
Angelina, c'était la reine de la pizzeria
Oui mais ce que je n'savais pas
C'est qu'ils étaient de la Mafia, Angelina
Et le lend'main, j'ai pris le train pour l'Italie voir le parrain
Oh mamma, zuma zuma j'étais là
Oh mamma, qu'elle était chouette Angelina
Oh mamma, en Italie ça va comme ça
Allez tout le monde en choeur et en avant la musica
Et le parrain était d'accord, on s'est mariés, c'était du sport
Entourés de nos deux témoins, des moustachus, des siciliens
En voyant sa robe de dentelle, ils ont crié « Ma qu'elle est belle! »
Pendant que moi j'tenais sa main, elle m'a dit « Ouais » en italien
Oh mamma, zuma zuma j'étais là
Oh mamma, j'aurais jamais du faire ça
Oh mamma, en Italie ça va comme ça
Allez tout le monde en choeur et en avant la musica
(x 2)
112 : Jules César
Auteurs-compositeurs : Werner Bohm-Thorn
Michael Jud-Vannick
Interprète: Le Grand Jojo (1982)
Ave César !
Je vais vous raconter l'histoire banale
De Jules César qui était empereur
Il avait un long nez comme une banane
Et ses oreilles c'était comme des … Choux-fleurs!
Le soir doucement sur ses chaussettes
En pyjama en-dessous de son peignoir
Il retrouvait Cléopâtre en cachette
Mais ça personne ne pouvait le ... savoir!
Refrain
Jules César, on l'appelait Jules César
Il mettait pas de falzar pour qu'on voie ses belles jambes
Ses jolies jambes, ses jambes de super star
(x 2)
Quand Jules César revenait de la guerre
Tout fier et victorieux sur son grand char
Il ordonnait qu'on distribue de la bière
Qu'on buvait à la santé de … César!
Les gladiateurs dans l'arène
Passaient avec des sandwichs boudin noir
La fiesta durait parfois six semaines
Il fallait l'avoir vu pour le … le croire!
Refrain x 2
Cléopâtre un jour lui a dit « Peut-être,
J'vivrai chez toi, j'quittrai mon rez-d'chaussée »
Fou de joie, il cria par la fenêtre « Ya lala Youpie »
Tous les romains ont dit « Il est ... cinglé! »
Refrain x 2
113 : Gina Stromboli
Auteurs - Compositeurs : Vannick - Verros –
Armath
Interprète: Le Grand Jojo (1976)
Refrain :
Gina, Gina, Gina Stromboli
Gina, Gina, Gina Stromboli
Elle chantait Do, elle chantait Ré
Elle chantait Mi Fa Sol La Si
Gina Stromboli, le rossignol de Napoli
Elle était née dans un petit village en Italie, en Italie
Elle travaillait comme femme d’ouvrage dans une boucherie
Dans une boucherie
Toute, la journée entre les saucisses
Elle nettoyait, elle nettoyait
En se prenant pour une cantatrice elle chantait, elle chantait
Au refrain
Un jour le directeur de la Scala qui passait par là, passait par là
Lui dit ta voix me plait tu seras vedette à l’opéra, à l'opéra
Je vais te faire chanter Rigoletto et la Traviata, tu seras la prima donna, la soprano, la Diva
Au refrain
Le premier soir qu’elle chanta sur la scène de la Scala.
Elle interpréta la Bohème et la Tosca, et la Tosca
Mais tous les Italiens de son village lui on crié, lui on crié
Chante nous une canzonetta napolitana pour terminer
Au refrain
114 : Il suffirait de presque rien
Auteur : J.M. Rivière – Compositeur : G. Bourgeois
Interprète: Serge Reggiani (1968)
Il suffirait de presque rien
Peut-être dix années de moins
Pour que je te dise "Je t'aime"
Que je te prenne par la main
Pour t'emmener à Saint-Germain
T'offrir un autre café-crème
Mais pourquoi faire du cinéma
Fillette allons regarde-moi
Et vois les rides qui nous séparent
A quoi bon jouer la comédie
Du vieil amant qui rajeunit
Toi même ferais semblant d'y croire
Vraiment de quoi aurions-nous l'air
J'entends déjà les commentaires
"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire
Elle au printemps, lui en hiver"
Il suffirait de presque rien
Pourtant personne tu le sais bien
Ne repasse par sa jeunesse
Ne sois pas stupide et comprends
Si j'avais comme toi vingt ans
Je te couvrirais de promesses
Allons bon voilà ton sourire
Qui tourne à l'eau et qui chavire
Je ne veux pas que tu sois triste
Imagine ta vie demain
Tout à côté d'un clown en train
De faire son dernier tour de piste
Vraiment de quoi aurais-tu l'air
J'entends déjà les commentaires
"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire
Elle au printemps, lui en hiver"
C'est un autre que moi demain
Qui t'emmènera à St-Germain
Prendre le premier café crème
Il suffisait de presque rien
Peut-être dix années de moins
Pour que je te dise "Je t'aime"
115 : Aimer à perdre la raison
Auteur : L. Aragon
Compositeur-interprète : J. Ferrat (1971)
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
116 : La montagne
Auteur-compositeur-interprète : J. Ferrat (1964)
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
117 : Dans les rues de Rome
Auteur-compositeur-interprète : D. Brillant (2001)
Quand j'ai de la peine, je sais où aller
Près d'une fontaine, je vais retrouver
La ville de bohèmes, que j'ai tant aimée
Elle est italienne, elle m'a envoûté
Elle est triste et belle, c'est la grande cité
Dans les rues de Rome, j'aime me promener
Je vais du forum, jusqu'au Colisée
Le long des ruelles, rouges et orangées
Je vois les églises et les vieux palais
Les sept collines, semées d'oliviers...
Mes amis ne soyez pas trop tristes
Si j'ai trouvé le pays où l'on aime
La douceur de vivre, l'amour et la poésie
A Florence, à Venise, à Rome, à Napoli!
Sur une terrasse, on boit des cafés
Des marchands de glaces, se mettent à crier
La Piazza Navona, est toute agitée
Et sur leurs piaggo, les garçons sont beaux
Les filles sont jolies, sur la Via Condotti!
La la la la…..
Lorsque la nuit tombe, on va s'habiller
On sort, on se montre, on aime se parler
Des joueurs de guitare, viennent nous bercer
De belles histoires, qui nous font rêver
Et sur les trottoirs, on se met à danser...
Mes amis ne soyez pas trop tristes
Si j'ai trouvé le pays où l'on aime
La douceur de vivre, l'amour et la poésie
A Florence, à Venise, à Rome, à Napoli!
Pour une romaine, qui m'a rendu fou
J'ai perdu la tête, pour ses yeux si doux
Et sous sa fenêtre, je viens lui donner
Une sérénade que j'ai composée
Une Tarentelle, que je viens vous chanter...
Dans les rues de Rome, j'aime me promener
Je vais du forum, jusqu'au Colisée
Le long des ruelles, rouges et orangées
Je vois les églises et les vieux palais
Les sept collines, semées d'oliviers...
118 : Chez Laurette
Auteur-interprète : Michel Delpesch Compositeur : Roland Vincent (1964)
À sa façon de nous appeler ses gosses
On voyait bien qu'elle nous aimait beaucoup
C'était chez elle que notre argent de poche
Disparaissait dans les machines à sous
Après les cours on allait boire un verre
Quand on entrait Laurette souriait
Et d'un seul coup nos leçons nos problèmes
Disparaissaient quand elle nous embrassait
C'était bien, chez Laurette
Quand on faisait la fête
Elle venait vers nous, Laurette
C'était bien, c'était chouette
Quand on était fauché
Elle payait pour nous, Laurette
Et plus encore afin qu'on soit tranquille
Dans son café y avait un coin pour nous
On s'y mettait pour voir passer les filles
Et j'en connais qui nous plaisaient beaucoup
Si par hasard on avait l'âme en peine
Laurette seule savait nous consoler
Elle nous parlait et l'on riait quand même
En un clin d'oeil elle pouvait tout changer
C'était bien chez Laurette
On y retournera
Pour ne pas l'oublier, Laurette
Ce s'ra bien ce s'ra chouette
Et l'on reparlera,
Des histoires du passé
Chez Laurette
Ce s'ra bien ce s'ra chouette
Et l'on reparlera,
Des histoires du passé
Chez Laurette
119 : L'italien
Auteur : Jean-Loup Dabadie – Compositeur : Jacques Datin
Interprète: Serge Reggiani (1972)
C´est moi, c´est l´Italien
Est-ce qu´il y a quelqu´un
Est-ce qu´il y a quelqu´une
D´ici j´entends le chien
Et si tu n´es pas morte
Ouvre-moi sans rancune
Je rentre un peu tard je sais
Dix huit ans de retard c´est vrai
Mais j´ai trouvé mes allumettes
Dans une rue du Massachussetts
Il est fatiguant le voyage
Pour un enfant de mon âge
Ouvre-moi, ouvre-moi la porte
Io non ne posso proprio più
Se ci sei, aprimi la porta
Non sai come è stato laggiù
Je reviens au logis
J´ai fait tous les métiers
Voleur, équilibriste
Maréchal des logis
Comédien, braconnier
Empereur et pianiste
J´ai connu des femmes, oui mais
Je joue bien mal aux dames, tu sais
Du temps que j´étais chercheur d´or
Elles m´ont tout pris, j´en pleure encore
Là-dessus le temps est passé
Quand j´avais le dos tourné
Ouvre-moi, ouvre-moi la porte
Io non ne posso proprio più
Se ci sei, aprimi la porta
Diro come è stato laggiù
C´est moi, c´est l´Italien
Je reviens de si loin
La route était mauvaise
Et tant d´années après
Tant de chagrins après
Je rêve d´une chaise
Ouvre, tu es là, je sais
Je suis tellement las, tu sais
Il ne me reste qu'une chance
C´est que tu n´aies pas eu ta chance
Mais ce n´est plus le même chien
Et la lumière s´éteint
Ouvrez-moi, ouvrez une porte
Io non ne posso proprio più
Se ci siete, aprite una porta
Diro come è stato laggiù (Bis)
120 : Salut les amoureux
Auteur - Compositeur : Steve Goodman
Interprète: Joe Dassin (1973)
Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ça n'suffit pas toujours de s'aimer bien
C'est drôle, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien
On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait trop bien que tôt ou tard
Demain peut-être, ou même ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien
Roméo, Juliette, et tous les autres
Au fond de vos bouquins, dormez en paix
Une simple histoire comme la nôtre
Est de celles qu'on écrira jamais
Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire " Salut les amoureux "
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien ...
121 : Rossignol de mes amours
Auteur : Raymond Vincy – Compositeur : Francis Lopez
Interprète: Luis Mariano (1952)
Il était une fois une fille de roi
Au cœur plein de tristesse
Enfermée nuit et jour
Au sommet d´une tour
Elle pleurait toujours
Un jour, prenant son vol,
Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse
"Je t´apporte l´espoir"
Et c´est pour le revoir
Qu´elle chantait le soir
Rossignol, rossignol de mes amours,
Dès que minuit sonnera,
Quand la lune brillera,
Viens chanter sous ma fenêtre
Rossignol, rossignol de mes amours,
Quand ton chant s´élèvera,
Mon chagrin s´envolera
Et l´amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens, gentil rossignol
Le rossignol revint, se posa
Sur la main de la belle princesse
Elle le caressa puis elle l´embrassa
Et il se transforma
En un prince charmant
Qui devint le galant
De sa jolie maîtresse
Et c´est pourquoi depuis
Les filles du pays
Chantent toutes les nuits
Rossignol, rossignol de mes amours,
Dès que minuit sonnera,
Quand la lune brillera,
Viens chanter sous ma fenêtre
Rossignol, rossignol de mes amours,
Quand ton chant s´élèvera,
Mon chagrin s´envolera
Et l´amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens, gentil rossignol
Rossignol, rossignol, rossignol !
122 : Que serais-je sans toi
Auteur : Louis Aragon
Compositeur-interprète : Jean Ferrat (1964)
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
123 : Marjolaine
Auteur-interprète : Francis Lemarque
Compositeur : R. Revil (1957)
Un inconnu sur sa guitare
Dans une rue pleine de brouillard
Chantait, chantait une chanson
Que répétaient deux autres compagnons
Marjolaine, toi si jolie
Marjolaine, le printemps fleurit
Marjolaine, j'étais soldat
Mais aujourd'hui
Je reviens près de toi
Tu m'avais dit : "Je t'attendrai"
Je t'avais dit: "Je reviendrai"
J'étais parti encore enfant
Suis revenu un homme maintenant
Marjolaine, toi si jolie
Marjolaine, je n'ai pas menti
Marjolaine, j'étais soldat
Mais aujourd'hui
Je reviens près de toi
J'étais parti pour dix années
Mais dix années ont tout changé
Rien n'est pareil et dans ta rue
A part le ciel, je n'ai rien reconnu
Marjolaine, toi si jolie
Marjolaine, le printemps s'enfuit
Marjolaine, je sais trop bien
Qu'amour perdu
Plus jamais ne revient
Un inconnu et sa guitare
Ont disparu dans le brouillard
Et avec lui ses compagnons
Sont repartis, emportant leur chanson
Marjolaine, toi si jolie
Marjolaine, le printemps fleurit
Marjolaine, j'étais soldat
124 : Je reviens chez nous
Auteur-compositeur-interprète : Jean-Pierre Ferland (1968)
Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris
Ma mie l'hiver est l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j'ai du frimas sur les lèvres
C'est que je veille ses côtés
Ma mie j'ai le coeur à l'envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l'hiver tournera de l'oeil
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m'était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C'est l'amour de mon potager
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Fais du feu dans la cheminée
Je rentre chez moi
Et si l'hiver est trop buté
On hibernera
125 : La dernière séance
Auteur – Compositeur : P. Papadiamandis
Interprète: Eddy Mitchell (1977)
La lumière revient déjà
Et le film est terminé
Je réveille mon voisin
Il dort comme un nouveau né
Je relève mon strapontin
J'ai une envie de bailler
C'était la dernière séquence
C'était la dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
La photo sur le mot fin
Peut faire sourire ou pleurer
Mais je connais le destin
D'un cinéma de quartier
Il finira en garage
En building supermarché
Il n'a plus aucune chance
C'était sa dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
Bye bye les héros que j'aimais
L'entracte est terminée
Bye bye rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés
J' allais rue des solitaires
A l'école de mon quartier
A cinq heures j'étais sorti
Mon père venait me chercher
On voyait Gary Cooper
Qui défendait l'opprimé
C'était vraiment bien l'enfance
Mais c'est la dernière séquence
Et le rideau sur l'écran est tombé
Bye bye les filles qui tremblaient
Pour les jeunes premiers
Bye bye rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés
La lumière s'éteint déjà
La salle est vide à pleurer
Mon voisin détend ses bras
Il s'en va boire un café
Un vieux pleure dans un coin
Son cinéma est fermé
C'était sa dernière séquence
C'était sa dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
126 : Il faut que je m'en aille
Auteur-compositeur-interprète : Graeme Allwright
Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu'à c'là n'tienne: c'est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille
Et souviens-toi de cet été
La première fois qu'on s'est saoulé
Tu m'as ramené à la maison
En chantant, on marchait à reculons
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille
Je suis parti changer d'étoile
Sur un navire, j'ai mis la voile
Pour n'être plus qu'un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Je m'ennuie pas, mais il faut que je m'en aille
J't'ai raconté mon mariage
A la mairie d'un p'tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le maire essayait d'prononcer mon nom
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille
J'n'ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi, t'es mariée
T'as trois enfants à faire manger
Moi j'en ai cinq, si ça peut te consoler
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille
127 : La vie en rose
Auteur-interprète : Edith Piaf
Compositeur : Louiguy (1947)
Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l´homme auquel j'appartiens
Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d´amour
Des mots de tous les jours,
Et ça m´fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C´est lui pour moi,
Moi pour lui dans la vie
Il me l´a dit, l´a juré
Pour la vie
Et dès que je l´aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
Des nuits d´amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s´effacent
Heureux, heureux à en mourir
Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d´amour
Des mots de tous les jours,
Et ça m´fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C´est toi pour moi,
Moi pour toi dans la vie
Tu me l´as dit, l´as juré
Pour la vie
Et dès que je t´aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
128 : O sole mio
Auteur : Giovanni Capurro – Compositeur : Eduardo Di Capua (1898)
Che bella cosa e' na jurnata 'e sole
n'aria serena doppo na tempesta !
Pe' ll'aria fresca pare già na festa
Che bella cosa e' na jurnata 'e sole
Ma n'atu sole,
cchiù bello, oje ne'
'O sole mio
sta 'nfronte a te !
'O sole, 'o sole mio
sta 'nfronte a te !
sta 'nfronte a te !
Quanno fa notte e 'o sole se ne scenne,
me vene quase 'na malincunia;
sotto 'a fenesta toia restarria
quanno fa notte e 'o sole se ne scenne.
Ma n'atu sole,
cchiù bello, oje ne'
'O sole mio
sta 'nfronte a te!
'O sole, 'o sole mio
sta 'nfronte a te !
sta 'nfronte a te !
Che bella cosa e' na jurnata 'e sole
n'aria serena doppo na tempesta !
Pe' ll'aria fresca pare già na festa
Che bella cosa e' na jurnata 'e sole
Ma n'atu sole,
cchiù bello, oje ne'
'O sole mio
sta 'nfronte a te !
'O sole, 'o sole mio
sta 'nfronte a te !
sta 'nfronte a te
129 : Mon vieux
Auteur : Michelle Senlis – Compositeur : Jean Ferrat
Interprète: Daniel Guichard (1962)
Dans son vieux pardessus râpé
Il s'en allait l'hiver, l'été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux
Y'avait qu'un dimanche par semaine
Les autres jours, c'était la graine
Qu'il allait gagner comme on peut
Mon vieux
L'été, on allait voir la mer
Tu vois c'était pas la misère
C'était pas non plus l'paradis
Hé oui tant pis
Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
Le même autobus de banlieue
Mon vieux
Le soir en rentrant du boulot
Il s'asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux
Les dimanches étaient monotones
On n'recevait jamais personne
Ça n'le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.
Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l'entendait gueuler un peu
Mon vieux
Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux
Chez nous y avait pas la télé
C'est dehors que j'allais chercher
Pendant quelques heures l'évasion
Je sais, c'est con!
Dire que j'ai passé des années
A côté de lui sans le r'garder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux
J'aurais pu c'était pas malin
Faire avec lui un bout d'chemin
Ça l'aurait p't'-être rendu heureux
Mon vieux
Mais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le cœur assez grand
Pour y loger toutes ces choses là
Tu vois
Maintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça, j'me dis
"J'aimerais bien qu'il soit près de moi"
PAPA...
130 : La ballade Nord-Irlandaise
Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1991)
J'ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais
Là où les arbres n'ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées
Jusqu'à Derry ma bien aimée
Sur mon bateau j'ai navigué
J'ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger
Buvons un verre, allons pêcher
Pas une guerre ne pourra durer
Lorsque la bière et l'amitié
Et la musique nous ferons chanter
( Muser )
Tuez vos dieux à tout jamais
Sous aucune croix l'amour ne se plaît
Ce sont les hommes pas les curés
Qui font pousser les orangers
Je voulais planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté
131 : Le café des trois colombes
Auteur : Claude Lemesle Compositeur : Pierre Kartner
Interprète: Joe Dassin (1976)
Nancy en hiver, une neige mouillée
Une fille entre dans un café
Moi, je bois mon verre, elle s'installe à côté
Je ne sais pas comment l'aborder
La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial
Mais c'est bien pour forcer son étoile
Puis vient le moment où l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas
On s'est connus au café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie
Nancy au printemps, ça ressemble au Midi
Elle m'aime et je l'aime aussi
On marche en parlant, on refait la philo
Je la prends mille fois en photo
Les petits bistrots tout autour de la place
Au soleil ont sorti leurs terrasses
Mais il y avait trop de lumière et de bruit
On attendait qu'arrive la nuit
On se voyait au café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie
Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire
Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine
Elle s'en est allée suivre d'autres chemins
Qui ne croisent pas souvent les miens
Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi
Il m'arrive de penser à toi
On se voyait au café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie
On se voyait au café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie
132 : Bambino
Auteur : J. Larue – Compositeur : Fanciulli
Interprète: Dalida (1956)
Bambino, Bambino ne pleure pas, Bambino
Les yeux battus la mine triste et les joues blêmes
Tu ne dors plus, tu n'es plus que l'ombre de toi-même
Seul dans la rue tu rôdes, comme une âme en peine
Et tous les soirs sous sa fenêtre, on peut te voir
Je sais bien que tu l'adores Bambino bambino
Et qu'elle a de jolis yeux Bambino Bambino
Mais tu es trop jeune encore Bambino Bambino
Pour jouer les amoureux
Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
Que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix câline mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au sérieux
Avec tes cheveux si blonds Bambino Bambino
Tu as l'air d'un chérubin Bambino Bambino
Va plutôt jouer au ballon Bambino Bambino
Comme font tous les gamins
Tu peux fumer comme un Monsieur des cigarettes
Te déhancher sur le trottoir quand tu la guettes
Tu peux pencher sur ton oreille, ta casquette
Ce n'est pas ça, qui dans son cœur, te vieillira
L'amour et la jalousie Bambino Bambino
Ne sont pas des jeux d'enfant Bambino Bambino
Et tu as toute la vie Bambino Bambino
Pour souffrir comme les grands
Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
Que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix câline mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au sérieux
Si tu as trop de tourments Bambino Bambino
Ne les garde pas pour toi Bambino Bambino
Va le dire à ta maman bambino bambino
Les mamans c'est fait pour ça
Et là, blotti dans l'ombre douce de ses bras
Pleure un bon coup et ton chagrin s'envolera
133 : San Francisco
Auteur-compositeur-interprète : Maxime Le Forestier (1972)
C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
Quand San Francisco s'embrume
Quand San Francisco s'allume
San Francisco... Où êtes vous
Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la quena, jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
Quand San Francisco se lève
Quand San Francisco se lève
San Francisco... Où êtes vous
Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi
C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco... Où êtes vous
Lizard et Luc, Psylvia, attendez-moi
134 : L'amour est cerise
Auteur-compositeur-interprète : Jean Ferrat (1980)
Rebelle et soumise
Paupières baissées
Quitte ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps pressé
C'est partie remise
Pour aller danser
Lalalala.....
Autant qu'il nous semble
Raisonnable et fou
Nous irons ensemble
Au-delà de tout
Prête-moi ta bouche
Pour t'aimer un peu
Ouvre-moi ta couche
Pour l'amour de Dieu
Lalalala.....
Laisse-moi sans crainte
Venir à genoux
Goûter ton absinthe
Boire ton vin doux
O rires et plaintes
O mots insensés
La folle complainte
S'est vite élancée
Lalalala.....
Défions le monde
Et ses interdits
Ton plaisir inonde
Ma bouche ravie
Vertu ou licence
Par Dieu je m'en fous
Je perds ma semence
Dans ton sexe roux
Lalalala.....
O Pierrot de lune
O monts et merveilles
Voilà que ma plume
Tombe de sommeil
Et comme une louve
Aux enfants frileux
La nuit nous recouvre
De son manteau bleu
Lalalala.....
Rebelle et soumise
Paupières lassées
Remets ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps passé
C'est partie remise
Pour aller danser
Lalalala.....
135 : Germaine
Auteur-compositeur-interprète : Renaud Séchan (1977)
Elle habitait, Germaine
Une chambre de bonne,
Quelque part dans l'cinquième,
A côté d'la Sorbonne,
Les WC sur l'palier,
Une fenêtre sur la cour,
En haut d'un escalier
Qu'avait jamais vu l'jour.
Et sur les murs sans joie
De ce pauvre boui-boui,
Y'avait Che Guevara
Les Pink Floyd et Johnny.
Sur l'vieil électrophone
Trop souvent détraqué,
Elle écoutait les Stones
Et Maxime Le Forestier.
Germaine Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Qu'importe le tempo,
Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau.
Ça sentait bon chez elle
L'herbe et le patchouli
Le parfum des poubelles
Au petit matin gris.
On buvait de la bière
Et du thé au jasmin
Assis en rond par terre
Sur un tapis indien.
Les voisins du dessous
Étaient bien sympathiques,
Quand on f'sait trop les fous
Ils se plaignaient qu'aux flics.
Enfin bref chez Germaine
C'était vraiment Byzance,
Tous les jours de la s'maine
On était en vacances
Germaine Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Qu'importe le tempo-oo,
Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau... poil au dos.
Mais quand elle est partie
Un jour pour Katmandou,
Moi j'vous jure les amis,
Ça m'a fichu un coup
Sur la place Saint-Michel,
Où elle traînait parfois,
On parle encore d'elle,
Des sanglots dans la voix.
Moi j'ai repris sa piaule
Mais c'est plus comme avant
C'est même plus vraiment drôle,
Elle me manque souvent.
Mais son électrophone,
Elle me l'a laissée,
Comme ses disques des Stones
Et d'Maxime Le Forestier.
Germaine Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et qu'j'aime la Kanterbräu-auau.
Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau.
136 : Sarah
Auteur – Compositeur : Georges Moustaki
Interprète: Serge Reggiani (1967)
« Si vous la rencontrez, bizarrement parée, traînant dans le ruisseau un talon déchaussé, et la tête et l'oeil bas, comme un pigeon blessé, ne crachez pas de juron ni d'ordure, au visage fardé de cette pauvre impure, que déesse famine a par un soir d'hiver contrainte à relever ses jupons en plein air. Cette bohème là c'est mon bien, ma richesse, ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse... » Baudelaire
La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Les yeux cernés
Par les années
Par les amours
Au jour le jour
La bouche usée
Par les baisers
Trop souvent mais
Trop mal donnés
Le teint blafard
Malgré le fard
Plus pâle qu'une
Tache de lune
La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Les seins si lourds
De trop d'amours
Ne portent pas
Le nom d'appâts
Le corps lassé
Trop caressé
Trop souvent mais
Trop mal aimé
Le dos voûté
Semble porter
Les souvenirs
Qu'elle a dû fuir
La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Ne riez pas
N'y touchez pas
Gardez vos larmes
Et vos sarcasmes
Lorsque la nuit
Nous réunit
Son corps, ses mains
S'offrent aux miens
Et c'est son coeur
Couvert de pleurs
Et de blessures
Qui me rassure
137 : J'envoie valser
Auteur-interprète : Zazie
Compositeur : Phil Baron (1999)
J'en vois des qui s'donnent, donnent des bijoux
Dans le cou
C'est beau mais quand même
Ce n'sont que des cailloux
Des pierres qui vous roulent, roulent et qui vous coulent
Sur les joues
J'aime mieux que tu m'aimes
Sans dépenser des sous
Moi je m'en moque j'envoie valser
Les trucs en toc, les cages dorées
Toi quand tu m'serres très fort
C'est comme un trésor
Et ça
Et ça vaut de l'or
J'en vois des qui s'lancent des r'gards et des fleurs
Puis qui s'laissent
Quelqu' part ou ailleurs
Entre les roses et les choux
J'en connais des tas qui feraient mieux de s'aimer un peu
Un peu comme nous
Qui nous aimons beaucoup
Et d'envoyer ailleurs valser
Les bagues et les cœurs en collier
Car quand on s'aime très fort
C'est comme un trésor
Et ça
Ca vaut de l'or
Moi pour toujours j'envoie valser
Les preuves d'amour en or plaqué
Puisque tu m'serres très fort
C'est là mon trésor
C'est toi
Toi qui vaut de l'or
138 : Femmes, femmes, femmes
Auteur-interprète : Serge Lama
Compositeur : Alice Dona (1978)
Eh l'ami, mets ton habit de fête
Ton coeur de paillette
Et ton regard heureux
Ce soir je t'emmène
On va faire la fête
Tous les deux
La fête charnelle
Avec les plus belles
J'ai gagné le gros lot
Ce soir c'est la vie de château
Femme femme femme
Fais nous voir le ciel
Femme femme femme
Fais nous du soleil
Femme femme femme
Rends nous les ballons
Les ballons rouges et ronds
De notre enfance
Femme femme femme
Fais nous voir l'amour
Femme femme femme
Sous son meilleur jour
Femme femme femme
Fais nous in the room
Du Prosper youp là, youp là boum !
Eh l'ami, ce soir c'est la bourrasque
Je t'achète un masque
Et une chemise en soie
Ce soir je t'emmène
Sors tes grands « Je t'aime »
De gala
Paris s'illumine
Comme une vitrine
De Trenet, de Chevalier
Ce soir on est les héritiers
Femme femme femme
N'aie pas peur de nous
Femme femme femme
On est pas voyou
Femme femme femme
Choisis ton endroit
Nous on n's'y connait pas
On t'fait confiance
Femme femme femme
On est qu'deux amis
Femme femme femme
Qui s'paient un samedi
Femme femme femme
Fais nous in the room
Du Prosper youp là, youp là boum !
Femme femme femme
Fais nous robe du soir
Femme femme femme
Champagne et caviar
Femme femme femme
Ce soir c'est férié
On n' va pas regarder
A la dépense
Femme femme femme
Fais nous confettis
Alcazar et tutti quanti
Femme femme femme
Fais nous in the room
Du Prosper youp là, youp là boum !
Femme femme femme
Fais nous Marengo
Luna Park
Et Monte Carlo
Femme femme femme
Fais nous genre Zizi
Au Casino d'Paris
Quand elle danse
Femme femme femme
Fais nous langoureux
Du spécial et du larmes aux yeux
Femme femme femme
Fais nous in the room
Du Prosper youp là
Youp là, youp là, youp là... BOUM !
139 : Aline
Auteur – Compositeur : Daniel Bevilacqua Interprète: Christophe (1965)
J'avais dessiné sur le sable
Son doux visage qui me souriait
Puis il a plu sur cette plage
Dans cet orage, elle a disparu
Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine
Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie
Je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir, pour me guider
Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine
Je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine
Et j'ai crié, crié, Aline, pour qu'elle revienne
139 Bis : Aline (version wallonne)
Auteur (adaptation) : Christian Pastore - Compositeur : Daniel Bevilacqua
Interprète: Didier Boclinville (2001)
J'avais dessiné - Dj'aveû grabouyî
Sur le sable - A Ostende
Son doux visage - Si p'tite gueûye
Qui me souriait - Èle aveût l'êr bièsse
Puis il a plu - Il a-st-ataké a ploûre
Sur cette plage - I f'zéve tot placant
Et dans cet orage - Èt avou l'drache
Elle a disparu - On n'èl vèyéve pu
Et j'ai crié - Èt dj'a brê
Crié - Mins brê
Aline - Aline
Pour qu'elle revienne - Wice èsse don
Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé
Pleuré - Tchoûlé
Oh j'avais trop de peine - I-n-a l'mér qui r'montéve
Je me suis assis - Dji m'a tapé l'cou l'têre
Auprès de son âme - Auprès de son âne ?
Mais la belle dame - Mins li Claudia Shiffer
S'était enfuie - Aveût pèté èvôye
Je l'ai cherchée - Dj'a loukî tot-avå
Sans plus y croire - Mins por mi c'èsteût fêt
Et sans un espoir - Èle èsteût bizêye
Pour me guider - Avou Clinton ou qui sé-dj'
Et j'ai crié - Èt dj'a brê
Crié - Mins brê
Aline - Aline
Pour qu'elle revienne - On va magnî ou qwè?
Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé
Pleuré - Tchoûlé
Oh j'avais trop de peine - C'èst mi stoumac qui tchoûlév' di faim
Je n'ai gardé - Dji n'a wårdé
Que ce doux visage - Qui s'tièsse d'èwarèye
Comme une épave - Come l'Erika
Sur le sable mouillé - Divins lès flatch-flatch
Et j'ai crié - Èt dj'a brê
Crié - Mins brê
Aline - Aline
Pour qu'elle revienne - T'atakes a m'énèrver
Et j'ai pleuré - Èt dj'a tchoûlé
Pleuré - Tchoûlé
Oh j'avais trop de peine - Èt pace qui dji pèléve lès-ognons
140 : Ma liberté
Auteur-compositeur-interprète : Georges Moustaki (1970)
Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'a aidé
A larguer les amarres
Pour aller n'importe où
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Toutes tes exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'a fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahi pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière
Et je t'ai trahi pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière
141 : Mon manège à moi
Auteur : Jean Constantin – Compositeur : Glanzberg Norbert
Interprète : Edith Piaf (1958)
Tu me fais tourner la tête,
Mon manège à moi c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me tiens dans tes bras
Je ferais le tour du monde,
Ca ne tournerait pas plus qu'ça
La terre n'est pas assez ronde
Pour m'étourdir autant qu'toi
Ah ! Ce qu'on est bien tous les deux
Quand on est ensemble nous deux
Quelle vie on a tous les deux
Quand on s'aime comme nous deux
On pourrait changer d'planète
Tant que j'ai mon coeur près du tien
J'entends les flons-flons d'la fête
Et la terre n'y est pour rien
Ah oui ! Parlons-en d'la terre
Pour qui elle se prend la terre
Ma parole y'a qu'elle sur terre
Y'a qu'elle pour faire tant d'mystère
Mais pour nous y a pas d'problème
Car c'est pour la vie qu'on s'aime
Et s'y avait pas d'vie même
Nous on s'aimerait quand même
Car ...
Tu me fais tourner la tête,
Mon manège à moi c'est toi
Je suis toujours à la fête,
Quand tu me tiens dans tes bras
Je ferais le tour du monde,
Ca ne tournerait pas plus qu'ça
La terre n'est pas assez ronde
Pour m'étourdir autant que toi
(Instrumental)
Je ferais le tour du monde,
Ca ne tournerait pas plus qu'ça
La terre n'est pas assez ronde
Mon manège à moi c'est toi
142 : Je n'aurai pas le temps
Auteur : Pierre Delanoe
Compositeur - Interprète : Michel Fugain (1967)
Je n'aurai pas le temps, pas le temps
Même en courant
Plus vite que le vent
Plus vite que le temps
Même en volant
Je n'aurai pas le temps, pas le temps
De visiter
Toute l'immensité
D'un si grand univers
Même en cent ans
Je n'aurai pas le temps de tout faire
J'ouvre tout grand mon cœur
J'aime de tous mes yeux
C'est trop peu
Pour tant de cœurs et tant de fleurs
Des milliers de jours
C'est bien trop court
C'est bien trop court
Et pour aimer
Comme l'on doit aimer
Quand on aime vraiment
Même en cent ans
Je n'aurai pas le temps, pas le temps
(Instrumental)
Je n'aurai pas le temps, pas le temps
Je n'aurai pas le temps, pas le temps
143 : Rimes
Auteur – Interprète : Claude Nougaro
Compositeur : Aldo Romano (1981)
J'aime la vie quand elle rime à quelque chose
J´aime les épines quand elles riment avec la rose
J´aimerais même la mort si j´en sais la cause
Rimes ou prose
J´aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche
Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche
Et la perle des pleurs avec l'œil des biches
Rimes tristes
J´aime les manèges quand ils riment avec la neige
J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons rimons tous les deux
Rimons rimons si tu veux
Même si c'est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s´en fiche
J´aime les manèges quand ils riment avec la neige
J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons rimons tous les deux
Rimons rimons si tu veux
Même si c´est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s´en fiche
J´aime la vie quand elle rime à quelque chose
J´aime les épines quand elles riment avec la rose
J´aimerais même la mort si j´en sais la cause
Rimes ou prose
J´aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche
Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche
Et la perle des pleurs avec l´œil des biches
Rimes tristes
J´aime les manèges quand ils riment avec la neige
J´aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons rimons tous les deux
Rimons rimons si tu veux
Même si c´est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s´en fiche
J´aime la vie quand elle rime à quelque chose
J´aime les épines quand elles riment avec la rose
Rimons rimons belle dame
Rimons rimons jusqu´à l´âme
Et que ma poésie
Rime à ta peau aussi...
144 : La plus bath des javas
Auteur – Interprète : Georgius
Compositeur : Tremolo (1925)
Je vais vous raconter
Une histoire arrivée
A Nana et Julot Gueule d'Acier
Pour vous raconter ça
Il fallait une java
J'en ai fait une bath écoutez-là
Mais j'vous préviens surtout
J'suis pas poète du tout
Mes couplets n'riment pas bien
Mais j'men fous !
L'grand Julot et Nana
Sur un air de java
S'connurent au bal musette
Sur un air de jav-ette
Elle lui dit : J'ai l'béguin
Sur un air de jav-in
Il répondit : Tant mieux
Sur un air déjà vieux
Refrain :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Écoutez ça si c'est chouette !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
C'est la plus bath des javas
Ils partirent tous les deux
Comme des amoureux
A l'hôtel meublé du Pou nerveux
Le lendemain, Julot
Lui dit : J't'ai dans la peau
Et il lui botta le bas du dos
Elle lui dit : J'ai compris
Tu veux d'l'argent, chéri
J'en aurai à la sueur du nombril
Alors elle s'en alla
Sur un air de java
Boulevard de la Chapelle
Sur un air de jav-elle
Elle s'vendit pour de l'or
Sur un air de jav-or
A trois francs la séance
Sur un air de jouvence
Refrain
Son homme pendant ce temps
Ayant besoin d'argent
Mijotait un vol extravagant
Il chipa... lui, Julot
Une rame de métro
Qu'il dissimula sous son paletot
Le coup était bien fait
Mais juste quand il sortait
Une roue péta dans son gilet
Alors, on l'arrêta
Sur un air de java
Mais rouge de colère
Sur un air de jav-ère
Dans le ventre du flic
Sur un air de jav-ic
Il planta son eustache
Sur un air de jeune vache
Refrain
Nana, ne sachant rien
Continuait son turbin
Six mois se sont passés... Un matin
Elle rentre à la maison
Mais elle a des frissons
Elle s'arrête devant la prison
L'échafaud se dresse là
L'bourreau qui n's'en fait pas
Fait l'couperet à la pâte Oméga
Julot vient à p'tits pas
Sur un air de java
C'est lui qu'on guillotine
Sur un air de jav-ine
Sa tête roule dans l'panier
Sur un air de jav-ier
Et Nana s'évan-ouille
Sur air de jav-ouille
Refrain
145 : Education sentimentale
Auteur – Compositeur – Interprète : Maxime Le Forestier (1972)
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des serments
Cette fleur sauvage
Qui fait des ravages
Dans les cœurs d'enfants
Pour toi, ma princesse
J'en ferai des tresses
Et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle
Te rendront cruelle
Pour tes amoureux
Demain à l'aurore
Nous irons encore
Glaner dans les champs
Cueillir des promesses
Des fleurs de tendresse
Et de sentiment
Et sur la colline
Dans les sauvagines
Tu te coucheras
Dans mes bras, ma brune
Eclairée de lune
Tu te donneras
C'est au crépuscule
Quand la libellule
S'endort au marais
Qu'il faudra, voisine
Quitter la colline
Et vite rentrer
Ne dis rien, ma brune
Pas même à la lune
Et moi, dans mon coin
J'irai solitaire
Je saurai me taire
Je ne dirai rien
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des serments
Cette fleur sauvage
Qui fait des ravages
Dans les cœurs d'enfants
Pour toi, ma princesse
J'en ferai des tresses
Et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle
Te rendront cruelle
Pour tes amoureux.
146: Vois sur ton chemin
Auteurs – Compositeurs : Bruno Coulais et Christophe Barratier (2004)
Première voix
Vois sur ton chemin,
Gamins oubliés, égarés,
Donne leur la main pour les mener vers d'autres lendemains
Refrain:
Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés, effacés
Une lumière dorée brille sans fin
Tout au bout du chemin
Refrain:
Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Hé lé hé, hi lé hé
Hé lé hi, hi lé lé
Hé lé hé, hi lé hé
Hi lé hé, hi hé
Hé lé hé, hi lé hé
Hé lé hi, hi lé lé
Hé lé hé, hi lé hé
Hi lé hé, hi hé lééé
Vois sur ton chemin,
Gamins oubliés, égarés,
Donne leur la main pour les mener vers d'autres lendemains
Refrain:
Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Refrain:
Au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Deuxième voix
Donne leur la main pour les mener
vers d'autres lendemains
Au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie, de la vie.
Sentier de gloire, sentier de gloire
Vite oubliés, effacés.
Une lumière dorée brille sans fin
Au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie, de la vie.
Sentier de gloire, sentier de gloire
Hé lé hé, hi lé hé
Hé lé hi, hi lé lé
Hé lé hé, hi lé hé
Hi lé hé, hi hé
Hé lé hé, hi lé hé
Hé lé hi, hi lé lé
Hé lé hé, hi lé hé
Hi lé hé, hi hé lééé
Donne leur la main pour les mener
vers d'autres lendemains
Refrain:
Au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Refrain:
Au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
147: Ma France
Auteur-compositeur-interprète : Jean Ferrat (1969)
De plaines en forêts, de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
148: Les corons
Auteur: Jean-Pierre Lang
Compositeur-interprète: Pierre Bachelet (1982)
Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis
Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne
Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis
Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
Y'avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaures
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose
Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C'est avec eux que j'ai compris
Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
149: Nathalie
Auteur: Pierre Delanoë
Compositeur-interprète: Gilbert Bécaud (1964)
La place Rouge était vide
Devant moi marchait Nathalie
Il avait un joli nom, mon guide
Nathalie
La place Rouge était blanche
La neige faisait un tapis
Et je suivais par ce froid dimanche
Nathalie
Elle parlait en phrases sobres
De la révolution d´octobre
Je pensais déjà
Qu´après le tombeau de Lénine
On irait au café Pouchkine
Boire un chocolat
La place Rouge était vide
J´ai pris son bras, elle a souri
Il avait des cheveux blonds, mon guide
Nathalie, Nathalie...
Instrumental
Dans sa chambre à l´université
Une bande d´étudiants
L´attendait impatiemment
On a ri, on a beaucoup parlé
Ils voulaient tout savoir
Nathalie traduisait
Moscou, les plaines d´Ukraine
Et les Champs-Élysées
On a tout mélangé
Et l´on a chanté
Et puis ils ont débouché
En riant à l´avance
Du champagne de France
Et l´on a dansé
Instrumental
Et quand la chambre fut vide
Tous les amis étaient partis
Je suis resté seul avec mon guide
Nathalie
Plus question de phrases sobres
Ni de révolution d´octobre
On n´en était plus là
Fini le tombeau de Lénine
Le chocolat de chez Pouchkine
C´est, c´était loin déjà
Que ma vie me semble vide
Mais je sais qu´un jour à Paris
C´est moi qui lui servirai de guide
Nathalie, Nathalie
149 Bis: Nathalie (version wallonne)
Auteurs (adaptation en wallon de Liège): Didier Boclinville et Christian Pastore – Compositeur: Gilbert Bécaud
Interprète: Didier Boclinville (2001)
La Place Rouge était vide
Li rodje plèce esteût vûde
Devant moi marchait Nathalie
Divant mi rotéve Natalîye
Il avait un joli nom mon guide Nathalie
Qué bê nom ti, Natalîye
La Place Rouge était blanche
Li rodje plèce èsteût blanke
La neige faisait un tapis
Li nîvaye fizéve ine carpète
Et je suivais par ce froid dimanche
I f'zéve freûd qu'po-z-arèdjî
Nathalie
Èt dj' sûvéve Natalîye
Elle parlait en phrases sobres
Èle djåzéve bin
De la révolution d'octobre
Dès margayes d'octôbe
Je pensais déjà
Dji sondjîve dèdja
Qu'après le tombeau de Lénine
Qu'après l'fôsse d'a Lènine
On irait au café Pouchkine
On-z-ireût å cafè Pouchkine
Boire
Beûre
Un chocolat
On tchôd Cécémel
La Place Rouge était vide
Li rodje plèce èsteût todi vûde
Je lui pris son bras elle a sourit
Dj'a apicî s'brès' èle riyéve divins s'båbe
Il avait des cheveux blonds mon guide
el esteu blonde'
Nathalie
Natalîye
Ie
Îye
Nathalie
Natal... Natalîye ti l'as d'dja dit, hin
Â, mins c'est l'tite, èl dit todi deûs' treûs côps l'tite c'èst po n'nin qu'on creûye qui c'èst Isabelle
Dans sa chambre
Divins s'tchambe
A l'université
È s'sicole
Une bande d'étudiants
Dès-ènocints
L'attendaient impatiemment
Avît håsse dèl riveûye
On a rit
Dja pihî d'rîre
On a beaucoup parlé
On-z-a fé lès tchafètes
Ils voulaient tout savoir
Curieûs potikèts
Nathalie traduisait
Natalîye èspliquéve çou qu'dji d'héve
Moscou
C'est d'dja è walon çoula "må s'cou"
Les plaines d'Ukraine
Les tchamps d'Ukrinne
Et les Champs Elysées
Èt lès tchamps d'Paris
On a tout mélangé
On-z-a tot mahî
Et l'on a chanté
On-z-a tchanté
Et puis
Et adon
Ils ont débouché
Is-ont drovou dès botèyes
En riant a l'avance
Tot riyant
Du champagne de France et l'on a dansé
Dè champagne dè payis dès grantès gueûyes
Instrumental
Ça rataque!
Et quand la chambre fut vide
Èt qwand l'tchambe fourit vûde
Tous les amis étaient partis
N'aveût pus nouk
Je suis resté seul avec mon guide
Dj'a d'moré tot seû avou m'crapôde
Nathalie
Natalîye
Plus question de phrases sobres
Èvoye li bê lingadje
Ni de révolution d'octobre
Èt lès margayes d'octôbe
On en n'était plus là
On-z-aveût ôte tchwè a fé
Fini le tombeau de Lénine
Èvôye li trô d'a Lènine
Le chocolat de chez Pouchkine
Èt l'tchôd Cécémel
C'est, c'était loin déjà
Dji lî a fê si-afêre qwès
Que ma vie me semble vide
Quéne trôye qui dj'a asteûre
Mais je sais qu'un jour à Paris
Mins on djoû, à Paris
C'est moi qui lui servirai de guide
C'èst lèy qui rot'rè padrî mi
Nathalie
Natalîye
Na
Na
Tha
Ta
Lie
Lîye
150: Pigalle
Auteur: Géo Kuger
Compositeur-interprète: Georges Ulmer (1946)
C'est une rue
C'est une place
C'est même tout un quartier
On en parle, on y passe
On y vient du monde entier
Perchée au flanc de Paname
De loin elle vous sourit
Car elle reflète l'âme
La douceur et l'esprit de Paris
Un p'tit jet d'eau
Une station de métro
Entourée de bistrots
Pigalle
Grands magasins
Ateliers de rapins
Restaurants pour rupins
Pigalle
Là, c'est l'chanteur des carrefours
Qui fredonne les succès du jour
Ici, l'athlète en maillot
Qui soulève des poids d'cent kilos
Hôtels meublés
Discrètement éclairés
Où l'on n'fait que passer
Pigalle
Et vers minuit
Un refrain qui s'enfuit
D'une boite de nuit
Pigalle
L'on y croise des visages
Communs ou sensationnels
On y parle des langages
Comme à la tour de Babel
Et quand vient le crépuscule
C'est le grand marché d'amour
C'est le coin où déambulent
Ceux qui prennent la nuit pour le jour
Girls et mannequins
Gitanes aux yeux malins
Qui lisent dans les mains
Pigalle
Clochards, camelots
Tenanciers de tripots
Trafiquants de coco
Pigalle
Petites femmes qui vous sourient
En vous disant : "Tu viens, chéri ?"
Et Prosper qui, dans un coin
Discrètement surveille son gagne-pain
Un p'tit jet d'eau
Une station de métro
Entourée de bistrots
Pigalle
Ça vit, ça gueule
Les gens diront c'qu'ils veulent
Mais au monde y'a qu'un seul
Pigalle.
151: Le Moribond
Auteur-compositeur-interprète: Jacques Brel (1961)
Adieu l'Emile je t'aimais bien
Adieu l'Emile je t'aimais bien tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les même filles
On a chanté les même chagrins
Adieu l'Emile je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon comme du pain blanc
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Refrain
Et je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu Curé je t'aimais bien
Adieu Curé je t'aimais bien tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu Curé je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son confident
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Refrain
Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien
Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son amant
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Refrain
Adieu ma femme je t'aimais bien
Adieu ma femme je t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train pour le Bon Dieu
Je prends le train qui est avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs les yeux fermés ma femme
Car vu que je les ai fermés souvent
Je sais que tu prendras soin mon âme
Refrain (2x)
152: Ce n'est rien
Auteur: Etienne Roda Gil
Compositeur-interprète: Julien Clerc (1971)
Ce n'est rien
Tu le sais bien
Le temps passe
Ce n'est rien
Tu sais bien
Elles s'en vont comme les bateaux
Et soudain
Ça revient
Pour un bateau qui s'en va
Et revient
II y a mille coquilles de noix
Sur ton chemin
Qui coulent et c'est très bien
Et c'est comme une tourterelle
Qui s'éloigne à tire d'aile
En emportant le duvet
Qu'était ton lit
Un beau matin...
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Sur l'Océan...
Ce n'est rien
Tu le sais bien
Le temps passe
Ce n'est rien
Tu sais bien
Elles s'en vont comme les bateaux
Et soudain
Ça prévient
Comme un bateau qui revient
Et soudain
Il y a mille sirènes de joie
Sur ton chemin
Qui résonnent et c'est très bien
Et ce n'est qu'une tourterelle
Qui revient à tire d'aile
En rapportant le duvet
Qu'était ton lit
Un beau matin...
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Sur l'Océan...
Ce n'est rien
Tu le sais bien
Le temps passe
Ce n'est rien
Tu sais bien
Elles s'en vont comme les bateaux
Et soudain
Ça prévient
Comme un bateau qui revient
Et soudain
Il y a mille sirènes de joie
Sur ton chemin
Qui résonnent et c'est très bien
Et ce n'est qu'une tourterelle
Qui revient à tire d'aile
En rapportant le duvet
Qu'était son nid
Un beau matin
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Sur l'Océan...
153: Ma môme
Auteur: Pierre Frachet
Compositeur-interprète: Jean Ferrat (1960)
Ma môme, elle joue pas les starlettes
Elle met pas des lunettes
De soleil
Elle pose pas pour les magazines
Elle travaille en usine
A Créteil
Dans une banlieue surpeuplée
On habite un meublé
Elle et moi
La fenêtre n'a qu'un carreau
Qui donne sur l'entrepôt
Et les toits
On va pas à Saint-Paul-de-Vence
On passe toutes nos vacances
A Saint-Ouen
Comme famille on n'a qu'une marraine
Quelque part en Lorraine
Et c'est loin
Mais ma môme elle a vingt-cinq berges
Et j'crois bien qu'la Sainte Vierge
Des églises
N'a pas plus d'amour dans les yeux
Et ne sourit pas mieux
Quoi qu'on dise
L'été, quand la ville s'ensommeille
Chez nous y a du soleil
Qui s'attarde
Je pose ma tête sur ses reins
Je prends doucement sa main
Et j'la garde
On s'dit toutes les choses qui nous viennent
C'est beau comme du Verlaine
On dirait
On regarde tomber le jour
Et puis on fait l'amour
En secret
Ma môme, elle joue pas les starlettes
Elle met pas des lunettes
De soleil
Elle pose pas pour les magazines
Elle travaille en usine
A Créteil
154: Je veux
Auteur : Kerredine Soltani -
Compositeurs: Tristan Solanilla et Kerredine Soltani
Interprète: Zaz (2010)
Donnez moi une suite au Ritz, je n'en veux pas !
Des bijoux de chez Chanel, je n'en veux pas !
Donnez moi une limousine, j'en ferais quoi ?
Offrez moi du personnel, j'en ferais quoi ?
Un manoir a Neuchâtel, ce n'est pas pour moi.
Offrez moi la Tour Eiffel, j'en ferais quoi ?
Refrain
Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur
Allons ensemble, découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité
J'en ai marre de vos bonnes manières, c'est trop pour moi !
Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça !
J'parle fort et je suis franche, excusez-moi !
Fini l'hypocrisie moi j'me casse
de là !
J'en ai marre des langues de bois !
Regardez-moi, toute manière j'vous en veux pas et j'suis comme ça
Refrain (x2)
Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur
Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité !
Instrumental
Refrain (x2)
Je veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur
Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité !
155: Milord
Auteur : Georges Moustaki – Compositeur: Marguerite Monnot
Interprète: Edith Piaf (1959)
Allez venez! Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici, c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon coeur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Une ombre de la rue...
Pourtant, je vous ai frôlé
Quand vous passiez hier
Vous n'étiez pas peu fier
Dame! Le ciel vous comblait
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules
Vous aviez le beau rôle
On aurait dit le roi
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu! Qu'elle était belle
J'en ai froid dans le coeur...
Allez venez! Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici, c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon coeur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Une ombre de la rue...
Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après...
Allez venez! Milord
Vous avez l'air d'un môme
Laissez-vous faire, Milord
Venez dans mon royaume
Je soigne les remords
Je chante la romance
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance
Regardez-moi, Milord
Vous ne m'avez jamais vue...
Mais vous pleurez, Milord
Ça, j' l'aurais jamais cru.
Parlé:
Eh! bien voyons, Milord
Souriez-moi, Milord
Mieux que ça, un p'tit effort...
Voilà, c'est ça!
Allez riez! Milord
Allez chantez! Milord
Ta da da da...
Mais oui, dansez, Milord
Ta da da da...
Bravo! Milord...
Ta da da da...
Encore, Milord...
Ta da da da...
156: Histoire d'un amour
Auteur : Almaran Carlos – Compositeur : Almaran Carlos
Interprète: Dalida (1958)
Mon histoire c'est l'histoire d'un amour
Ma complainte c'est la plainte de deux coeurs
Un roman comme tant d'autres
qui pourrait être le votre
gens d'ici ou bien d'ailleurs
C'est la flamme qui enflamme sans brûler
C'est le rêve que l'on rêve sans dormir
Un grand arbre qui se dresse
Plein de force et de tendresse
Vers le jour qui va venir
C'est l'histoire d'un amour, éternel et banal
Qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal
Avec l'heure ou l'on s'enlace, celle ou l'on se dit adieu
Avec les soirées d'angoisse et les matins merveilleux
Mon histoire c'est l'histoire qu'on connaît
Ceux qui s'aiment jouent la même je
le sais
Mais naïve ou bien profonde
C'est la seule chanson du monde
Qui ne finira jamais
C'est l'histoire d'un amour, éternel et banal
Qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal
Avec l'heure ou l'on s'enlace, celle ou l'on se dit adieu
Avec les soirées d'angoisse et les matins merveilleux
Mon histoire c'est l'histoire qu'on connaît
Ceux qui s'aiment jouent la même je le sais
Mais naïve ou bien profonde
C'est la seule chanson du monde
Qui ne finira jamais
C'est l'histoire d'un amour...
157: Le tango Corse
Auteur – compositeur: Pirault et Vastano
Interprète: Fernandel (1940)
Au bal du petit Ajaccio
On ne danse pas le mambo
Ni le bee-bop, ni la biguine
Mais un vrai tango d’origine
Le tango Corse, c’est un tango conditionné
Le tango Corse, c’est de la sieste organisée
On se déplace pour être sur qu’on ne dort pas
On se prélasse, le tango Corse c’est comme ça!
Quand Dominique est fatigué
De voir les autres travailler
Il s’accorde un peu de repos
Juste le temps d’un petit tango.
Le tango Corse, c’est un tango conditionné
Le tango Corse, c’est l’avant goût de l’oreiller
Le Dominique se croit déjà en pyjama
C’est magnifique, le tango Corse c’est comme ça.
Un jour des musiciens du nord
On joué trop vite et trop fort
Un vrai tango de salarié!
On ne les a jamais retrouvés!
Le tango Corse, c’est un tango sélectionné
Le tango Corse, pour les courageux fatigués
Chacun s’étire en même temps que l’accordéon
Et l’on soupire, le tango Corse que c’est bon!
Quand à bout de forces
On va s’étendre une heure ou deux
Le tango Corse, c’est encore là
Qu’on le danse le mieux!
158: Le vent nous portera
Auteur: Bertrand Cantat
Compositeurs: Serge Teyssot Gay,Bertrand Cantat,Jean-Paul Roy,Denis Barthe
Interprète: Noir désir (2001)
Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien là
Le vent nous portera
Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s'il ne sert à rien va
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
La caresse et la mitraille
Et cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain
Le vent les portera
Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
Instrumental
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?
Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera.
159: Armstrong
Auteur-interprète: Claude Nougaro
Compositeur: Maurice Vander (1965)
Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau
Rien rien rien ne luit là-haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh oui
Chante chante chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire?
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo
Allez Louis, allé-luia
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
Oh yeay !
160: Le pornographe
Auteur-compositeur-interprète: Georges Brassens (1958)
Autrefois, quand j'étais marmot
J'avais la phobie des gros mots
Et si j'pensais " merde " tout bas
Je ne le disais pas
Mais
Aujourd'hui que mon gagne-pain
C'est d'parler comme un turlupin
Je n'pense plus " merde ", pardi
Mais je le dis
Refrain
J'suis l'pornographe
Du phonographe
Le polisson
De la chanson
Afin d'amuser la gal'rie
Je crache des gauloiseries
Des pleines bouches de mots crus
Tout à fait incongrus
Mais
En m'retrouvant seul sous mon toit
Dans ma psyché j'me montre au doigt
Et m'crie: " Va t'faire, homme incorrect
Voir par les Grecs "
Refrain
Tous les sam'dis j'vais à confesse
M'accuser d'avoir parlé d'fesses
Et j'promets ferme au marabout
De les mettre tabou
Mais
Craignant, si je n'en parle plus
D'finir à l'Armée du Salut
Je r'mets bientôt sur le tapis
Les fesses impies
Refrain
Ma femme est, soit dit en passant
D'un naturel concupiscent
Qui l'incite à se coucher nue
Sous le premier venu
Mais
M'est-il permis, soyons sincères
D'en parler au café-concert
Sans dire qu'elle a, suraigu
Le feu au cul ?
Refrain
J'aurais sans doute du bonheur
Et peut-être la Croix d'Honneur
A chanter avec décorum
L'amour qui mène à Rome
Mais
Mon ange m'a dit : " Turlututu
Chanter l'amour t'est défendu
S'il n'éclôt pas sur le destin
D'une putain "
Refrain
Et quand j'entonne, guilleret
A un patron de cabaret
Une adorable bucolique
Il est mélancolique
Et
Me dit, la voix noyée de pleurs
" S'il vous plaît de chanter les fleurs
Qu'elles poussent au moins rue Blondel
Dans un bordel "
Refrain
Chaque soir avant le dîner
A mon balcon mettant le nez
Je contemple les bonnes gens
Dans le soleil couchant
Mais
N'me d'mandez pas d'chanter ça, si
Vous redoutez d'entendre ici
Que j'aime à voir, de mon balcon
Passer les cons
Refrain
Les bonnes âmes d'ici bas
Comptent ferme qu'à mon trépas
Satan va venir embrocher
Ce mort mal embouché
Mais
Mais veuille le grand manitou
Pour qui le mot n'est rien du tout
Admettre en sa Jérusalem
A l'heure blême
Le pornographe
Du phonographe
Le polisson
De la chanson
161: Votre fille a vingt ans
Auteur-compositeur-interprète: Georges Moustaki (1970)
Autre interprète: Serge Reggiani
Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite
Madame, hier encore elle était si petite
Et ses premiers tourments sont vos premières rides
Madame, et vos premiers soucis
Chacun de ses vingt ans pour vous a compté double
Vous connaissiez déjà tout ce qu'elle découvre
Vous avez oublié les choses qui la troublent
Madame, et vous troublaient aussi
On la trouvait jolie et voici qu'elle est belle
Pour un individu presque aussi jeune qu'elle
Un garçon qui ressemble à celui pour lequel
Madame, vous aviez embelli
Ils se font un jardin d'un coin de mauvaise herbe
Nouant la fleur de l'âge en un bouquet superbe
Il y a bien longtemps qu'on vous a mise en gerbes
Madame, le printemps vous oublie
Chaque nuit qui vous semble à chaque nuit semblable
Pendant que vous rêvez vos rêves raisonnables
De plaisir et d'amour ils se rendent coupables
Madame, au creux du même lit
Mais coupables jamais n'ont eu tant d'innocence
Aussi peu de regrets et tant d'insouciance
Qu'ils ne demandent même pas votre indulgence
Madame, pour leurs tendres délits
Jusqu'au jour où peut-être à la première larme
A la première peine d'amour et de femme
Il ne tiendra qu'à vous de sourire Madame
Madame, pour qu'elle vous sourie...
162: Céline
Auteur: Hugues Aufray et Vline Buggy
Compositeur: Mort Shuman
Interprète: Hugues Aufray (1961)
Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?
De toutes mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari
Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux
Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée
Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée
N'as-tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi ?
Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux
Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ?
Est-ce pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller ?
Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux
Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue
Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eu
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais
Non, non, non, ne pleure pas, non, ne pleure pas
Tu as toujours les yeux d'autrefois
Ne pleure pas, non, ne pleure pas
Nous resterons toujours près de toi
Nous resterons toujours près de toi
163: Il est cinq heures, Paris s'éveille
Auteur: Jacques Lanzmann et Anne Segalen
Compositeur-interprète: Jacques Dutronc (1968)
Je suis le dauphin de la place Dauphine
Et la place Blanche a mauvaise mine
Les camions sont pleins de lait
Les balayeurs sont pleins de balais
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les travestis vont se raser
Les stripteaseuses sont rhabillées
Les traversins sont écrasés
Les amoureux sont fatigués
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Le café est dans les tasses
Les cafés nettoient leurs glaces
Et sur le boulevard Montparnasse
La gare n'est plus qu'une carcasse
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les banlieusards sont dans les gares
A la Villette on tranche le lard
Paris by night, regagne les cars
Les boulangers font des bâtards
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
La tour Eiffel a froid aux pieds
L'Arc de Triomphe est ranimé
Et l'Obélisque est bien dressé
Entre la nuit et la journée
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les journaux sont imprimés
Les ouvriers sont déprimés
Les gens se lèvent, ils sont brimés
C'est l'heure où je vais me coucher
Il est cinq heures
Paris se lève
Il est cinq heures
Je n'ai pas sommeil
164: Le chant des Partisans
Auteur: Maurice Druon et Joseph Kessel
Compositeur-interprète: Anna Marly (1942)
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh
165: Ah! Les fraises et les framboises
Folklore Québécois interprété par Les Charlots (1972)
Sur la route de Montmartre
De Montmartre à Paris
J’ai rencontré trois filles
Trois filles de mon pays
Refrain
Ah, les fraises et les framboises !
Les vins qu’nous avons bus
Et les belles villageoises
Nous ne les verrons plus
[ Whou ! ]
J’ai rencontré trois filles
Trois filles de mon pays
J’embrassai la plus jeune
Et la plus belle aussi
Refrain
L’emmenai dans ma chambrette
Pour parler du pays
Elle me dit soyez sage
Et près de moi s’assit
Refrain
Elle me dit soyez sage
Et près de moi s’assit
Comme il n’y avait pas d’chaise
Elle s’assit sur mon lit
Refrain
Comme il n’y avait pas d’chaise
Elle s’assit sur mon lit
J’entrouvris sa ch’misette
Et vis un joli nid
Refrain
J’entrouvris sa ch’misette
Et vis un joli nid
Puis je lui dis: regarde
Mon joli canari
Refrain
Puis je lui dis : regarde
Mon joli canari
Elle caressa l’oisille
Et voilà qu’il grandit
Refrain
Elle caressa l’oisille
Et voilà qu’il grandit
Et puis battant des ailes
Il entra dans le nid
Refrain
Et puis battant des ailes
Il entra dans le nid
Il y entra si fort
Que le cou s’y rompit
Refrain
Il y entra si fort
Que le cou s’y rompit
Pleurez, pleurez mesdames
La mort du canari
Refrain
Ne pleurez plus mesdames
La mort du canari
Car la fillette adroite
Le rendit à la vie
Refrain (3x)
166: La jeune fille du métro
Auteur-compositeur: L.Hennevé et G.Gabaroche (1933)
Adaptation de Renaud (1975)
C'était une jeune fille simple et bonne
Qui demandait rien à personne
Un soir dans l'métro, y'avait presse
Un jeune homme osa, je l'confesse
Lui passer la main sur les ch'veux
Comme elle était gentille, elle s'approcha un peu
Mais comme elle craignait pour ses robes
A ces attaques elle se dérobe
Sentant quelque chose qui la chatouille
Derrière son dos elle tripatouille
Et tombe sur une belle paire de gants
Que l'jeune homme, à la main, tenait négligemment
En voyant l'émoi d'la d'moiselle
Il s'approcha un p'tit peu d'elle
Et comme en chaque homme, tout de suite
S'éveille le démon qui l'habite
Le jeune lui sortit sa carte
Et lui dit « J'm'appelle Jules, et j'habite rue Descartes »
L'métro continue son voyage
Elle se dit « c'jeune homme n'est pas sage
Je sens quelque chose de pointu
Qui d'un air ferme et convaincu
Cherche à pénétrer dans mon cœur
Ah qu'il est doux d'aimer, quel frisson de bonheur »
Ainsi à Paris, quand on s'aime
On peut se le dire sans problème
Peu importe le véhicule
N'ayons pas peur du ridicule
Dites lui simplement : « Je t'en prie
Viens donc à la maison manger des spaghettis »
167: Le petit bal perdu
Auteur: R. Nyel
Compositeur: G. Verlor
Interprète: Bourvil (1956)
C'était tout juste après la guerre,
Dans un petit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
Refrain
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien...
Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
Refrain
Et puis quand l'accordéoniste
S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien
168: Le petit bal du samedi soir
Auteur – Compositeur: Delettre et Borel-Clerc
Interprète : Georges Guétary (1947)
Adaptation de Renaud (1975)
Dans le vieux faubourg
Tout chargé d'amour
Près du Pont de La Vilette
Un soir je flânais
Un refrain traînait
Un air de valse musette
Comme un vieux copain
Me prenant la main
Il m'a dit : Viens
Pourquoi le cacher
Ma foi j'ai marché
Et j'ai trouvé...
Le p'tit bal du samedi soir
Où le coeur plein d'espoir
Dansent les midinettes
Pas de frais pour la toilette
Pour ça vous avez le bonsoir
Mais du bonheur dans les yeux
De tous les amoureux
Ça m'a touché c'est bête
Je suis entré dans la fête
L'air digne et le coeur joyeux
D'ailleurs il ne manquait rien
Y'avait tout c' qui convient
Des moules et du vin rouge
Au troisième flacon ça bouge
Au quatrième on est bien...
Alors il vaut mieux s'asseoir
Le patron vient vous voir
Et vous dit : C'est la mienne
Et c'est comme ça toutes les s'maines
Au petit bal du samedi soir.
Vous l'avez d'viné
J'y suis retourné
Maintenant je connais tout l' monde
Victor et Titi
Fernand le tout-p'tit
Nenesse et Mimi la blonde
D'ailleurs de beaux yeux
Y'en a tant qu'on veut
Ils vont par deux
Et v'là qu' dans les coins
On est aussi bien
Qu'au Tabarin.
Au p'tit bal du samedi soir
Où le coeur plein d'espoir
Dansent les midinettes
Pas de frais pour la toilette
Pour ça vous avez l' bonsoir
Mais du bonheur, des aveux
Car tous les amoureux
Se montent un peu la tête
Quand l'accordéon s'arrête
Ils vont s'asseoir deux par deux.
De temps en temps un garçon
Pousse une petite chanson
Ça fait rêver les filles
Dans l' noir y'a des yeux qui brillent
On croirait des p'tit lampions.
Oui des lampions merveilleux
Du carnaval joyeux
D'une fête éternelle
On serre un peu plus sa belle
Au p'tit bal du samedi soir.
Un dimanche matin
Avec Baptistin
C'est l' patron de la guinguette
On s'est attablés,
Et nous avons joué
Au ch'min d' fer en tête a tête
Comme il perdait trop
Il a joué l' bistrot
J'ai dit Banco!
J'ai gagné, ma foi
Et depuis trois mois
Il est à moi...
Le p'tit bal du samedi soir
Où le coeur plein d'espoir
Dansent les midinettes
Pas de frais pour la toilette
Pour ça vous avez le bonsoir
Mais du bonheur, des aveux
Car tous les amoureux
Se montent un peu la tête
Et c'est comme ça toutes les s'maines
Au p'tit bal du samedi soir
169: Adieu pour un artiste
Auteur: Bernard Dimey
Compositeur: Maurice Blanchot
Interprète: Raoul de Godewarsvelde (1974)
On est parti te porter tous en terre
Y’avait Michel et Robert et puis moi
Après bien sûr, on est v’nu boire un verre
Et comme de juste on a tous parlé de toi
On a dit tout c’qu’on savait sur ton compte
On a payé tes ardoises en retard
Passé minuit avec chacun son compte
On s’est r’trouvés tout con sur le boulevard
Refrain
Si vous saviez comme ils sont les artistes
Si vous l’saviez, nous n’en serions pas là
Si vous saviez comme ils sont les artistes
On n’aurait pas enterré celui-là
Toi qu’es parti comme un grand malhonnête
T’as laissé Pierre et Robert et puis moi
On n’a plus rien que l’bourdon dans la tête
Ca fait beaucoup d’orphelins à la fois
Y’a pas idée de filer à l’anglaise
Comme tu l’as fait sans rien dire aux copains
Y fait pas chaud, tu sais, dans la terre glaise
Tu s’ras tout seul et pis tu auras l’air fin
Refrain
Moi, pour une fois, j’ai fermé ma grande gueule
Tout comme Robert et Michel et puis moi
La joie de vivre, elle est r’partie tout’ seule
Et d’un seul coup avec nos gueules de bois
On a chanté nos chansons tous ensemble
On a fini par boire à ta santé
A la santé de ceux qui te ressemblent
En espérant qu’il nous en est resté.
Refrain (2x)
170: Chanson pour Pierrot
Auteur-compositeur-interprète: Renaud Séchan (1979)
T'es pas né dans la rue
T'es pas né dans l' ruisseau
T'es pas un enfant perdu
Pas un enfant d' salaud,
Vu qu' t'es né dans ma tête
Et qu' tu vis dans ma peau
J'ai construit ta planète
Au fond de mon cerveau.
Refrain
Pierrot, mon gosse, mon frangin, mon poteau,
Mon copain tu m' tiens chaud.
Pierrot.
Depuis l' temps que j' te rêve,
Depuis l' temps que j' t'invente,
De pas te voir j'en crève
Et j' te sens dans mon ventre.
Le jour où tu ramène,
J'arrête de boire : promis,
Au moins toute une semaine,
Ce s'ra dur, mais tant pis.
Refrain
Qu' tu sois fils de princesse,
Ou qu' tu sois fils de rien,
Tu s'ras fils de tendresse,
Tu s'ras pas pas orphelin.
Mais j' connais pas ta mère :
Je la cherche en vain.
Je connais qu' la misère
D'être tout seul sur le ch'min.
Refrain
Dans un coin de ma tête
Y'a déjà ton trousseau :
Un jean, une mobylette
Une paire de Santiago.
T'iras pas à l'école,
J' t'apprendrai les gros mots.
On jouera au football,
On ira au bistrot.
Refrain
Tu t' lav'ras pas les pognes
Avant d' venir à table.
Et tu m' trait'ras d'ivrogne
Quand j' piquerai ton cartable.
J' t'apprendrai mes chansons
Tu les trouveras débiles.
T'auras p't' être bien raison
Mais j' s'rai vexé quand même.
Refrain
Allez viens mon Pierrot,
Tu s'ras l' chef de ma bande.
J' te r'filerai mon couteau,
J' t'apprendrai la truande.
Allez viens mon copain,
J' t'ai trouvé une maman :
Tous les trois ça s'ra bien
Allez viens, je t'attends.
171: Le poinçonneur des lilas
Auteur-compositeur-interprète: Serge Gainsbourg (1958)
J´suis l´poinçonneur des Lilas
Le gars qu´on croise et qu´on n´ regarde pas
Y a pas d´soleil sous la terre
Drôle de croisière
Pour tuer l´ennui j´ai dans ma veste
Les extraits du Reader Digest
Et dans c´bouquin y a écrit
Que des gars s´la coulent douce à Miami
Pendant c´temps que je fais
l´zouave
Au fond d´la cave
Paraît qu´y a pas d´sot métier
Moi j´fais des trous dans des billets
J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des trous d´seconde classe
Des trous d´première classe
J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des petits trous, des petits trous
Des petits trous, des petits trous
J´suis l´poinçonneur des Lilas
Pour Invalides changer à Opéra
Je vis au cœur d´la planète
J´ai dans la tête
Un carnaval de confettis
J´en amène jusque dans mon lit
Et sous mon ciel de faïence
Je n´vois briller que les correspondances
Parfois je rêve, je divague
Je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai
J´vois un bateau qui vient
m´chercher
Pour m´sortir de ce trou où je fais des trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Mais l´bateau se taille
Et j´vois qu´je déraille
Et je reste dans mon trou à faire des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des petits trous, des petits trous,
Des petits trous, des petits trous
J´suis l´poinçonneur des Lilas
Arts-et-Métiers direct par Levallois
J´en ai marre j´en ai ma claque
De ce cloaque
Je voudrais jouer la fille de l´air
Laisser ma casquette au vestiaire
Un jour viendra j´en suis sûr
Où j´pourrais m´évader dans la nature
J´partirai sur la grand´route
Et coûte que coûte
Et si pour moi il n´est plus temps
Je partirai les pieds devant
J´fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Y a d´quoi d´venir dingue
De quoi prendre un flingue
S´faire un trou, un petit trou, un dernier petit trou
Un petit trou, un petit trou, un dernier petit trou
Et on m´mettra dans un grand trou
Où j´n´entendrai plus parler d´trous plus jamais d´trous
De petits trous de petits trous de petits trous
172: L'envie
Auteur – compositeur : Jean-Jacques Goldman
Interprète: Johnny Hallyday (1986)
Qu'on me donne l'obscurité puis la lumière
Qu'on me donne la faim la soif puis un festin
Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire
Que je retrouve le prix de la vie... enfin !
Qu'on me donne la peine pour que j'aime dormir
Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme
Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil
Et qu'on m'enferme un an pour rêver à... des femmes !
On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les mercis
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi.
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie...
Qu'on rallume ma vie !
Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'Amour
La solitude aussi pour que j'aime les gens
Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours
Et toucher la misère pour respecter... l'argent !
Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie
Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour
Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit
Pour que j'aime aujourd'hui oublier les... toujours !
On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les mercis
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi...
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie...
Qu'on rallume ma vie !
On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi.
qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie...
Qu'on rallume ma vie !
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie...
Qu'on rallume ma vie !
173: J'ai demandé à la lune
Auteur: Nicolas Sirkis
Compositeur : Mickaël Furnon
Interprète: Indochine (2002)
J'ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s'est moquée de moi
Et comme le ciel n'avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s'est moquée de moi
J'ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude
De m'occuper des cas comme ça"
Et toi et moi
On était tellement sûrs
Et on se disait quelquefois
Que c'était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas
Je n'ai pas grand chose à te dire
Et pas grand chose pour te faire rire
Car j'imagine toujours le pire
Et le meilleur me fait souffrir
J'ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude
De m'occuper des cas comme ça"
Et toi et moi
On était tellement sûrs
Et on se disait quelquefois
Que c'était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas
174: Le sud
Auteur-compositeur-interprète: Nino Ferrer (1975)
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Il y a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Instrumental
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Muser
Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit c'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
175: La salsa du démon
Auteurs: Jacques Delaporte et Xavier Thibault – Compositeur - interprète: Le grand orchestre du Splendid (1980)
(Horreur)
(Malheur)
(Aaaah)
Oui, je suis Belzébuth
(Horreur)
Je suis un bouc, je suis en rut
(Horreur, malheur)
Oui, oui, oui, je vis dans l'ordure
(Horreur)
Je pue la sueur et la luxure
Je fume je bois, j'ai tous les vices
Et j'ai du poil partout sur les cuisses
Je vous déteste, je vous maudis
J'suis complèt'ment pourri
Quand j'vois un gosse, j'lui fous une claque
Quand j'vois une vieille j'lui pique son sac
Je crache, je rote, rien ne m'arrête
Car aujourd'hui c'est la fête...
Refrain
C'est la, c'est la, c'est la
Salsa du démon (x4)
(Horreur, malheur)
(Aaaah)
Oui, c'est moi Vampirella
(Horreur)
Malheur à ceux qui ne m'aiment pas
(Horreur, malheur)
Oui, oui, oui, mon cœur est en fer
(Horreur)
Je fais l'amour comme une panthère
Mes amants, je les écorche vifs
Et je les fouette, je leur coupe le pif
J'fais des trucs cochons avec des chaînes
Aux minets du 16ème
Pourchassant les puceaux en fuite
Le démon du sexe m'habite
Venez là mes petits amis
Car c'est la fête aujourd'hui...
Refrain
(Horreur, malheur)
(Aaaah)
Oui, je suis la sorcière
(Horreur)
J'suis vieille, j'suis moche, j'suis une mégère
(Horreur, malheur)
Oui, oui, oui, sur mon balai maudit
(Horreur)
J'aime bien faire mal aux tous petits
Je fais bouillir des mains de pendus
J'mange des crapauds, des rats tout poilus
J'fais des potions pour séduire les hommes
Puis j'les mords quand ils dorment
Dans ma marmite c'est l'épouvante
Y'a des bestioles dégoulinantes
Ce soir j'fais du bœuf au pipi
Car c'est la fête aujourd'hui...
Refrainx 2
176: La fourmi m'a piqué la main
Auteur – compositeur - interprète: Marion Billet (2015)
La fourmi m'a piqué la main
La coquine, la coquine
La fourmi m'a piqué la main
La coquine, elle avait faim
L'araignée m'a piqué le nez
La coquine, la coquine
L'araignée m'a piqué le nez
La coquine, elle était fâchée
Et l'abeille m'a piqué l'oreille
La coquine, la coquine
Et l'abeille m'a piqué l'oreille
La coquine n'avait pas sommeil
Le bourdon m'a piqué le menton
Le coquin, le coquin
Le bourdon m'a piqué le menton
Le coquin voulait un bonbon
Et l'oiseau m'a piqué le dos
Le coquin, le coquin
Et l'oiseau m'a piqué le dos
Le coquin était un moineau
177: Les vieux amants
Auteurs – compositeurs: Gérard Jouannest et Jacques Brel
Interprète: Jacques Brel (1967)
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête
Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de piège en piège
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Mais finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
178: Le Paradis blanc
Auteur-compositeur-interprète: Michel Berger (1990)
Il y a tant de vagues et de fumée
Qu'on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l'énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n'y aura plus d'abonné
Et plus d'idée
Que le silence pour respirer
Recommencer
Là où le monde a commencé
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Je m'en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d'argent
Comme, comme, comme avant
Y a tant de vagues et tant d'idées
Qu'on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j'aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D'avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer
Là où le monde a commencé
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c'est d'être vivant
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où l'air reste si pur qu'on se baigne dedans
À jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons d'argent
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme avant
179: La caissière du Grand Café
Auteur: Louis Bousquet, compositeur:Louis Izoird
Interprètes: Polin (1914), Fernandel (1947), Marcel Amont (1961)
V’là longtemps qu’après la soupe du soir
De d’ssus l’banc ous'que je vais m’asseoir
Je vois une femme, une merveille
Qu’elle est brune et qu’elle a les yeux noirs
En fait d’femmes j’m’y connais pas des tas
Mais je m’dis en voyant ses appas :
Sûrement que des beautés pareilles
Je crois bien qu’y en a pas
Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
De dedans la rue on peut la voir
Qu’elle est assise dans son comptoir
Elle a toujours le sourire
On dirait une femme en cire
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé
C’est la caissière du Grand Café.
Entourée d’un tas de verres à pied
Bien tranquille devant son encrier
Elle est dans la caisse, la caissière
Ça fait qu’on n’en voit que la moitié
Et moi que déjà je l’aime tant
J’dis : "Tant mieux, qu’on cache le restant
Car, si je la voyais toute entière
Je d’viendrais fou complètement"
Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Et quand j’ai des sous pour mieux la voir
Je rentre prendre un café noir
En faisant fondre mon suc'
Pendant deux, trois heures j'la r’luque
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café
C’est curieux comme les amoureux
On s’comprend rien qu’avec-que les yeux
Quand jela regarde, elle me regarde
Et nous nous r'gardons tous les deux
Quand elle rit, c’est moi que je souris
Quand j’souris, c’est elle qu’elle rit
Maintenant je crois pas que ça tarde
Je vais voir le paradis
Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Pour lui parler d’puis longtemps j’attends
Qu’dans son café y ait plus d’clients
Mais j’t’en moque, c’est d’pire en pire
On dirait qu’elle les attire
Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé
La belle caissière du Grand Café
N’y tenant plus, j’ai fait un mot d’écrit
J’ai voulu lui donner aujourd’hui
Mais je suis resté la bouche coite
Et je sais pas qu’est c’qu’elle a compris
En r’gardant mon papier dans ma main
Elle m’a dit, avec un air malin :
"Au bout du couloir, la porte à droite
Tout au fond vous trouv’rez bien."
Elle est belle, elle est mignonne
C’est une bien jolie personne
Mais les femmes, ça n’a pas d’raison
Quand ça dit oui, ça veut dire non
Maint’nant elle veut plus que j’l’aime,
Mais j’m’en moque, j’l’aim’rai quand même
Et j’n’oublierai jamais le chignon bien coiffé
D’la belle caissière du Grand Café
180: Pas eu le temps
Auteur et compositeur : Felix Gray
Interprète: Patrick Bruel (2019)
Pas eu le temps de regarder passer ma vie
Ni de bien comprendre où mes vingt ans sont partis
Pas eu le temps de dire au revoir à un ami
Pas eu le temps
Pas eu le temps de bien préparer mes bagages
Pour être prêt à regarder sur mon visage
Toutes les marques que le temps laisse à son passage
Pas eu le temps
Refrain
Il est trop lâche il va trop vite
Le temps passe et me précipite
Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà
Il est trop lâche il va trop vite
Le temps passe et me précipite
Vers un homme dont je ne veux pas dire que lui c’est peut-être moi
Pas eu le temps d’avoir su apprendre à aimer
Me souvenir de toutes les peaux que j’ai touchées
Ni de savoir s’il y a des cœurs que j’ai brisés
Pas eu le temps
Pas eu le temps de faire le tour de mon quartier
C’était toujours plus loin que je voulais aller
Pas eu le temps de voir ce que j’ai pu rater
Pas eu le temps
Refrain
Avec le temps on n’revient jamais en arrière
On n’peut que regretter ce qu’on aurait dû faire
Moi je referais tout si c’était à refaire
Oui tout, si c’était à refaire
Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps
Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant
Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps
Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant
Mais le temps passe
Mais plus il passe et plus je l’aime Ce temps qui joue et qui m’emmène Jour après jour dans une danse
Où chaque pas est une chance
Mais plus il passe et plus je l’aime Ce temps qui joue et qui m’entraîne Vers celui que je voulais être
Avec ces rêves plein la tête
Il est trop lâche il va trop vite
Le temps passe et me précipite
Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà
Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps
Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d’avant
181: A la santé des gens que j'aime
Auteurs - Compositeurs : Gérard Presgurvic et Félix Gray
Interprète: Patrick Bruel (2021)
C’est l’odeur du pain chaud
C’est mon père à côté
C'est mon premier vélo, quand il me l’a donné
C’est ma mère attendrie qui joue son plus beau rôle
À 4h et demie à la porte de l’école
C’est Fredo qui m’appelle pour jouer au ballon
Traîner dans les ruelles ou piquer des bonbons
Quand tous ces souvenirs se ramènent dans ma tête
Ils font battre mon cœur de douceur et de fête
Refrain
À la santé des gens que j’aime
À leur bonheur, à leur plaisir
Que jamais la peur ou la peine
Ne les empêchent de sourire
Que les parfums du Sud s’envolent
Du côté de leur avenir
Qu’il n’y ait que l’amour qui les frôle
Que des mots doux dans leurs soupirs
C’est l’amour en cadeau quand elle est dans mes bras
Et ça me rend plus beau puisqu’elle croit en moi
C’est cette petite main qui se perd dans la mienne
Et change mon destin en une minute à peine
C’est des musiciens fous
qui jouent et qui m’entourent
C’est tous ces gens debout
qui me crient leur amour
Quand tous ces souvenirs
se ramènent dans ma tête
Ils font battre mon cœur
de douceur et de fête
Refrain
À la santé des gens que j’aime
C’est grâce à eux que moi je tiens
Ils sont mon eau, mon oxygène
Toute la lumière sur mon chemin
Et à tous ceux qui sont partis
Un peu trop tôt, un peu trop loin
Dans mon cœur vous êtes tous ici
On se retrouvera demain
Demain
(Instrumental x2)
Refrain
A la santé
Des gens que j’aime
182: Bruxelles
Compositeurs: Jacques Brel et Gérard Jouannest
Auteur et Interprète : Jacques Brel (1962)
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait
Place de Broukère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline
Place de Broukère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait que je sois malin
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait
Sur les pavés de la place Sainte-Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l'avait laissé faire
Ils l'avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait que je sois sérieux
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles dansait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait
Sous les lampions de la place Sainte-Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal
Et on voudrait que j'aie le moral
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait
183: Pas de boogie woogie
Compositeur: Layng Martine Jr
Auteur et Interprète : Eddy Mitchell (1976)
Le pape a dit que l'acte d'amour
Sans être marié, est un péché
Cette nouvelle il me faut l'annoncer
À ma paroisse, je suis curé
J' aipris une dose de whisky
Afin de préparer mon sermon
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit
Je me posais bien trop de questions
Au petit matin, Dieu m'est apparu
Et il m'a donné la solution
Aussi tôt,vers l'église, j'ai couru
Parler à mes fidèles sur ce ton
Refrain:
Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs
Reprenez avec moi tous en cœur :
Pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir
(boogie woogie, pas de boogie woogie)
Ne faites pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir
(boogie woogie, pas de boogie woogie)
Maintenant l'amour est devenu péché mortel
Ne provoquez pas votre Père Éternel
Pas de boogie woogie avant vos prières du soir
Puis j'ai réclamé le silence
Afin d'observer les réactions
Sur certains visages de l'assistance
Se reflétait surtout l'indignation
Quant aux autres, visiblement obtus
Sachant qu'ils n'avaient rien compris
Ils me demandèrent de faire à nouveau le sermon du boogie woogie
Refrain
Maintenant, tout est fait, tout est dit mais nos fidèles sont partis
Dieu, je reste seul dans ta maison
J’ enai l'air, mais le dire, à quoi bon?
Si ton pape m’a fait perdre l'affaire
J’irai tout droit, tout droit en l'enfer
Mais j’essayerai encore à la messe de midi le sermon du boogie woogie
Refrain x2
184: Pour un flirt
Auteurs, Compositeurs : Michel Delpech et Roland Vincent
Interprète: Michel Delpech (1971)
Pour un flirt avec toi
Je ferais n'importe quoi
Pour un flirt avec toi
Je serais prêt à tout
Pour un simple rendez-vous
Pour un flirt avec toi
Pour un petit tour, un petit jour
Entre tes bras
Pour un petit tour, au petit jour
Entre tes draps
La, la, la, la ...
Je pourrais tout quitter
Quitte à faire démodé
Pour un flirt avec toi
Je pourrais me damner
Pour un seul baiser volé
Pour un flirt avec toi
Pour un petit tour, un petit jour
Entre tes bras
Pour un petit tour, au petit jour
Entre tes draps
La, la, la, la ...
Je ferais l'amoureux
Pour te câliner un peu
Pour un flirt avec toi
Je ferais des folies
Pour arriver dans ton lit
Pour un flirt avec toi
Pour un petit tour, un petit jour
Entre tes bras
Pour un petit tour, au petit jour
Entre tes draps
La, la, la, la ...